censure

  • Les deux visages de la censure

    … Dans les pays non démocratiques, tels que par exemple la Chine, la Russie, la Turquie, l’Iran, la Birmanie… Un journaliste, un artiste, un écrivain, pour qu’il soit visible, lu, écouté ; il doit être avalisé, “bien vu”, du côté de la politique du pouvoir en place, sinon il est interdit, censuré, et même emprisonné, torturé, tué…

    … Dans les pays démocratiques – ou se déclarant de régime démocratique – il existe une autre forme de censure, qui n’est pas “à proprement parler” de la censure, mais qui en est bel et bien une :

    C’est une censure qui s’exerce par le dédain, le mépris, l’ignorance, la méconnaissance entretenue, des véritables talents pouvant être ceux de journalistes, d’artistes, d’écrivains, ne faisant jamais l’objet de quelque médiatisation que ce soit, qui demeurent dans l’ombre, que personne ne va jamais chercher (d’ailleurs il n’existe plus de “découvreurs de talents” dans les “sphères” du Pouvoir, dans les “cercles” (fermés) de ce qui fonde aujourd’hui “la vie intellectuelle”, le monde du cinéma, de la littérature, du spectacle, des artistes, de l’édition, de la scène publique…

    Une censure – appelons un chat un chat – qui s’exerce par la dominance arrogante, discriminante, ostentatoire, de toutes sortes de “crétins” (dont certains “bardés de formation universitaire”) “portés aux nues”, applaudis, suivis par des dizaines de milliers de “followers” sur Twitter et les réseaux sociaux ; qui font des bouquins, qui “balancent leurs états d’âme” – et leur vie privée - sur les plateaux télé, sur des blogs, sur des pages facebook, dont le dernier livre sorti “fait un carton”, etc. etc. …

    Autrement dit si t’es pas de ce monde là, de cet esprit là, du temps, de la dominance des apparences, de l’esbroufe, de la provocation dans la vulgarité, dans la facilité, et en plus si tu n’as pas de fric, si t’as un “look” qui passe pas trop, t’as beau avoir du talent, réaliser un “vrai travail de toute une vie” en quoi que ce soit (de l’écriture, de la musique, du chant, de la peinture, etc.) eh bien, t’as aucune chance!

    Alors, si c’est pas de la censure, ce que je dis là, bon sang, qu’est-ce que c’est ?

    Je ne suis pas, en aucune façon, partisan de la censure… Mais que l’on vire de la scène publique, tous ces crétins, ces arrogants, ces “faiseurs de pluie et de beau temps”, ces rappeurs (par exemple) violents massacreurs de la langue, de la culture et des valeurs de la France ; que l’on foute en l’air, au pilon, à la poubelle, au fond des oubliettes, tous ces bouquins qui sortent chaque mois des presses de maisons d’édition marchands de best sellers et de livres culte, oui, qu’on enlève ces “bouquins” des étalages en vitrine des librairies et des grandes surfaces commerciales et maisons de la presse ; qu’on arrête de programmer dans les Télés, ces plateaux de “talk show” avec gros plan sur les godaces des invités, sur leur tenue vestimentaire, leur chapeau, leur bonnet, leurs lunettes dans les cheveux, leurs piercings et leurs joyaux, leurs “plumes au cul” dis- je à ma façon !

    Qu’on vire toute cette merde ! Y’en a marre de tout ça !

    Qu’on lui laisse, à cette merde, pour s’exprimer, se produire, la Toile, les réseaux sociaux, et la possibilité de faire des “e-books”, c’est à dire ce qui existe déjà… Rien que ça, pour les crétins plumes au cul, qu’ils soient oui ou non bardés de formation universitaire, petits ou gros cadors du coin !

    Après tout le public, le “Français, le citoyen lambda”, l’internaute, le lecteur, le spectateur au cinéma ou à la télé ou au festival de ceci cela… Il est capable, encore, en dépit de la médiocrité ambiante, de la violence et de la vulgarité du Verbe, de “faire la différence” ! (Pour autant qu’il cherche tant soit peu là où mine de rien ça sourd, ça jaillit, ça fait du bien, ça change du ron ron habituel, des revues de plumes au cul )!


     

  • La liberté

    ... La liberté de choix, de comportements et d'expression, vidée de toute responsabilité et de réflexion autant de chacun que de tous, c'est malheureux à dire mais il ne reste plus alors en dernier recours, que de l'interdire, de la légiférer, de l'encadrer, de la modérer, de lui fixer des règles, de la censurer au besoin...

    Avec de la responsabilité et de la réflexion, plus besoin de règles, d'interdictions, de flicage, de censure, de cadrage... Choses dont on ne cesse de se plaindre à hauts cris, vociférant sur les réseaux sociaux ! Autant dire qu'on a cherché le bâton pour se faire cogner sur le dos ! On n'a que la liberté (qu'on nous octroie encore) qu'on mérite !

    La liberté est trop belle pour qu'on fasse n'importe quoi avec !

     

    ... Cela dit, dans les pays où "il ne fait pas bon" de critiquer et ou de s'opposer à la politique du gouvernement, de s'exprimer contre une ligne, une orientation officielle (du parti en place et majoritaire et dominant)... Je pense à la Chine, à la Russie, à la Turquie entre autres... Là, il n'est plus question de choix, de possibilité de s'exprimer librement, et donc, le "bâton" cogne sur tous les dos récalcitrants y compris les dos qui, dans des pays démocratiques, seraient "pas lavés de 15 jours" et couverts de tatouages indécents ou agressifs (Il n'y a alors plus de "liberté qu'on mérite" puisqu'il n'y a plus de liberté du tout !)

    Aussi, la conséquence de cette absence de liberté dans les pays totalitaires, est que les gens sont obligés par la force des choses, d'agir, de s'exprimer avec le plus d'intelligence possible, par le biais de réflexions imagées, avec un certain humour et des formulations adéquates, sans nommer ni désigner clairement, de manière à ce qu'il soit difficile pour l'autorité en place de réagir et de punir... (La liberté qu'on "mériterait" alors, elle se gagne, elle se conquiert dans la difficulté, et elle a un sens)... Mais bon... De là à dire qu'il faudrait qu'en France ou dans d'autres pays d'Europe, ça soit comme en Chine, en Russie, en Turquie... Pour en arriver à devoir "mériter" notre liberté...

    On peut pas se démerder un peu mieux pour la mériter, la liberté, sans dictature, en démocratie même "un peu pourrie sur les bords" ?