cauchemar

  • Un cauchemar ...

    … Entre deux murs parallèles, de chacun environ 4 mètres de hauteur, d’une dizaine de mètres de longueur, et séparés l’un de l’autre d’un espace à peine de la largeur d’un homme ou d’une femme « non corpulant », je me trouvais coincé, couché sur le dos, au milieu de détritus ménagers, dans la rigole au bas de ces deux murs…

     

    J’essayais de me retourner sur le côté, y arrivant à grand peine, et surtout je tentais de me traîner le long de la rigole étroite jonchée de détritus ménagers très malodorants et de surcroît parcourue de temps à autre par des rats…

     

    La longueur, environ dix mètres à franchir pour me libérer, me paraissant énorme, je désespérais de parvenir au bout…

     

    À mi hauteur des deux murs, se trouvaient, coincés entre les deux murs, une suite de ballots compressés, rectangulaires, de déchets ménagers non recyclables compactés de telle sorte qu’ils ressemblaient à ces grosses bottes de paille que l’on voit dans des champs après les moissons…

     

    Je savais mais sans savoir comment, que des explosifs à retardement avaient été jetés par dessus l’un des deux murs et que ces charges explosives dotées de déclencheurs programmés étaient tombées le long de la barre formée par les ballots entre les deux murs…

     

    N’ayant pu avancer dans la rigole que d’à peine un mètre, les charges explosèrent et je me trouvai en partie enseveli sous les détritus de déchets ménagers non recyclables, détachés et projetés jusqu’en bas dans la rigole …

     

    Des heures et des heures dans le noir, la puanteur et le silence interrompu par le couinement des rats, se mirent à passer, et de temps à autre je criais aussi fort qu’il m’était possible, espérant être entendu par des secouristes…

     

    Je savais qu’avant de me trouver coincé entre ces deux murs entre lesquels je m’étais réfugié afin d’échapper à des gens qui voulaient me tuer, qu’au delà de ces murs, s’étendait une vaste, très vaste zone de bâtiments dévastés, en ruines, d’habitations effondrées, de friches industrielles, d’usines désaffectées, d’entrepôts et de hangars disloqués, à la suite d’un séisme de forte magnitude (ou de la présence d’un front de guerre opposant des armées retranchées) – les deux hypothèses se confondant…

     

    Les heures et les heures passant, je réalisais que j’allais mourir d’épuisement, de manque d’eau et de nourriture, dans cette puanteur accrue de détritus ménagers, étouffé peu à peu et mes bras, mes jambes, mon visage, grignotés par les rats…

     

     

  • Le cauchemar le plus épouvantable ...

    … Que j’ai fait en ma vie…

     

    … Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 juin 2021…

     

    … Je me trouvais en compagnie d’environ une trentaine de mes amis, connaissances et proches tous connus depuis de nombreuses années avec lesquels j’entretenais une communication assez ou relativement suivie… Dans une sorte de grande maison d’hôte qui devait être située en un lieu où l’on se rend en vacances d’été, cette maison pouvant accueillir et héberger des groupes, dotée de parties communes telles qu’un salon, une salle de restauration, ainsi que d’autres pièces dédiées à des activités de loisirs ou d’ateliers de créations diverses, et cela durant plusieurs jours…

    Cette grande réunion avait été prévue et organisée depuis au moins 6 mois ou un an, en fonction des disponibilités et des possibilités de chacun à y participer.

    Lors d’une 3ème ou 4ème journée, je me trouvais en discussion avec une amie – que, dans le récit que je fais ici, je vais appeler “Agathe”…

    À un certain moment, Agathe me dit ceci : “ Tout ce que tu produis, que tu écris, que tu postes sur ton blog, sur ton site, sur les forums, sur ta page Facebook, tout ce que tu exprimes, tout cela, c’est une immense imposture. Il ne faut pas t’étonner de cette indifférence, de cette absence le plus souvent, de réponses et de commentaires, de réactions, dont tu parles parfois, et que tu déplores… Parce que les gens, au fond, sont tout à fait dans la capacité de comprendre qu’il s’agit là, de tout ce que tu produis, d’imposture… C’est la raison principale de leur silence”…

    La manière dont elle me disait cela, Agathe, était tout ce qu’il y avait de plus “dans le calme, sans colère, et dans la détermination à l’exprimer ainsi” … D’autant plus que, connaissant Agathe depuis de nombreuses années, pour ce qu’elle représentait en tant qu’amie pour moi, et pour avoir si souvent parlé avec elle, de sujets sensibles, eu des échanges aussi intéressants… Je ne pouvais qu’accorder du crédit à ce qu’elle disait…

    “En prendre plein la patate” pour ainsi dire…

    J’avais, il est vrai, parfois réfléchi sur cette possibilité d’imposture, à exprimer tout cela par l’écriture, du fait que dans ma vie je n’avais finalement jamais eu d’action déterminante, par exemple, œuvré en quelque association humanitaire, accompli des actes “engageants”, comme on dit “sur le terrain”… Rien, ou si peu, de ma part, dans ces domaines d’agissement, de présence, de travail effectif, dans un groupe, dans une association…

    Le fait que l’une de mes amies “de longue date”, ait pu me dire cela, de toute sa franchise, de tout son calme, sans colère… Me “déstabilisait” et m’interpelait à tel point, que je ne voyais plus aucun sens à mon existence, et m’inclinais à envisager de détruire la totalité de mes productions.

    D’autant plus, encore, du fait que tout ce que j’avais exprimé, que je pensais être du meilleur de moi-même, n’avait “pas d’un iota” changé que ce soit dans la vie des gens, en particulier des gens que j’aimais le plus…

    D’ailleurs, d’autres, bien avant moi, et qui ont infiniment fait et réalisé – et exprimé aussi – en leur vie… N’ont jamais eux non plus, aucun d’entre eux, changé quoi que ce soit dans un monde demeuré tel qu’il a toujours été… Fait du meilleur et du pire, de beauté et de laideur, de singularité et de banalité, de bien et de mal… Dans un combat le plus souvent inégal, ou “joué d’avance au profit d’un toujours même vainqueur”, un combat aussi passionné que désespéré…

     

    Cette “discussion” avec Agathe avait lieu en début d’après midi, et tout le groupe envisageait de se rendre en visite sur un site historique, dans une ville proche…

    Il fallait, au sortir du parc entourant la maison d’hôte, traverser une route à grande circulation.

    Je me trouvais un peu en arrière du groupe, tout le groupe traverse la route, les véhicules s’arrêtant pour nous laisser le passage…

    Je vais à mon tour traverser, mais les véhicules, dont des cars et des camions énormes, cette fois, pour laisser passer un seul piéton, ne s’arrêtent pas…

    Alors je me précipite, me jette sous le train de roues d’un semi remorque de 38 tonnes…

     

    … Je ne vous dis pas dans quel “état d’esprit” je me suis trouvé à mon réveil, ni ce que je ressentais…

     

     

    … Ce cauchemar, toutefois, m’amène à me faire la réflexion suivante :

     

    En ce qui concerne tout ce qui “ne joue pas en notre faveur”, que l’on peut déplorer, qui ne suscite aucune adhésion, aucune “admiration”, que ce soit dans nos propos, nos écrits, nos comportements… Tout cela n’est pas “de l’imposture”, mais de la réalité perceptible…

    Et c’est aussi, ce qui – peut-être – “contre balançant” ce que l’on met en avant du meilleur de soi-même, ou plus exactement ce que l’on croit être le meilleur de soi-même, arrive à “donner du crédit” à ce meilleur de soi-même (réel ou supposé ou en partie vrai)…