carburants

  • Pénurie de carburants

    … Il est « assez confortable » en ces temps de grève chez Total Energie et de pénurie de carburants à la pompe dans le tiers des stations service en France…

    De ne point devoir :

    -Se rendre à un travail 30 aller 30 retour en voiture chaque jour (5 jours sur 7)

    -Etre obligé, dans l’urgence, de se rendre loin de chez soi, quelque part à plusieurs centaines de kilomètres… (soit dit en passant avec une voiture électrique, c’est assez difficile du fait du temps nécessaire de rechargement de la batterie 160 kg une petite voiture, 300 à 400 kg une grosse voiture)

    -Entreprendre des déplacements plus ou moins quotidiens (courses, affaires, rendez vous médicaux) à une distance d’environ 40/50 km de son domicile

    -Devoir aller chercher son ou ses gosses aller retour de l’école

    -Prendre un bus (transport public) en ville

    -Attendre que soit livrée à son domicile ou en un point relais, la commande passée chez Amazon

    -Remplir un bidon d’essence de 11 litres pour sa tondeuse, sa débroussailleuse ou son tracteur de jardin ou sa tronçonneuse

    Et « certaines autres choses » nécéssitant d’utiliser un véhicule à moteur…

    Il est « relativement confortable » - quoique – de devoir se rendre au super marché du coin, jusqu’à un maximum de 10 km, à pied en tirant un sac à roulettes (exclu, soit dit en passant, de ramener un pack de bouteilles d’eau minérale ou de bière)…

     

    L’on imagine le nombre de véhicules ces jours ci, abandonnés sur une bande d’arrêt d’urgence d’autoroute, ou à 3 km d’une station service, au bord d’une route… Leurs propriétaires s’ils sont loin de chez eux, vraiment loin, devoir séjourner en l’occurrence dans une chambre d’hôtel, dans une maison d’hôte… Pour combien de temps ?

     

    Cela dit… Avant de « gueuler comme des veaux » en « bon » citoyen bien individualiste qui « aurait plus de droits à être prioritaire à une station service qu’un autre », et qui rageusement le fait savoir et est prêt à « en venir aux mains » avec l’automobiliste d’à côté accusé d’égoïsme… Pensez plutôt aux énormes profits réalisés depuis le début de la guerre en Ukraine (et avant la guerre aussi) par les grandes compagnies pétrolières dont Total Energie, aux dividendes de rapport à 2 chiffres servis aux actionnaires « de tout poil » (assez nombreux dans notre pays et… Ne s’en vantant pas)

    Et demandez vous de quel côté est la plus grande violence (sachant bien sûr que ceux et celles qui défendent leurs droits et revendiquent pour un meilleur salaire, ont recours à la violence, poussés à bout qu’ils sont) : du côté des salariés en grève ou du côté des dominants, des groupes et des profits et des actionnaires ? Où est, oui, la plus grande violence ? Sinon en l’occurrence de cette grève et bloquage de dépôts de carburants, du côté de Total Energie, de ses profits et de ses dividendes distribués ! (qui sont sans commune mesure avec les 6 % qu’ils proposent, de plus, aux salariés)…

     

    La violence exercée par les grands groupes pétroliers Total Energie et autres, se mesure ainsi :

    Quand le paquet d’un kilo de pâtes alimentaires (coquillettes, macaroni, spaghetti, nouilles…) passe de 0,75 euro en 2021 à 1,25/1,30 euro en 2022 (en Grande Surface), et que le prix du litre d’essence ou de gazoil passe de 1,30 euro SP sans plomb et 1,20 gazoil en 2021 à plus de 2 euros en 2022 ; une famille de 5 personnes (2 adultes 3 enfants) sera plus impactée défavorablement dans son budget par le coût de l’essence, que par le coût d’un paquet de pâtes acheté plus cher (quand le paquet de pâtes d’un kilo passera à 10 euro, on en reparlera)… Parce que la dépense pour l’essence est forcément plus élevée que la dépense pour l’alimentaire et donc, grève davantage un budget !

    Le prix de l’essence qui pèse autant dans un budget, c’est pas de la violence exercée sur les gens dans leur quotidien ? Du racket ? Et ça fait pas de grandes difficultés de vie au quotidien pour des millions de gens (qui ne partent pas en vacances d’été à la mer ni en vacances d’hiver à la neige) ?

    Un paquet de pâtes, même à 1,50 euro le kilo, on aura bien encore quelques petites pièces dans son porte monnaie, pour le repas de midi ou du soir (sans jambon) ! Mais un plein à 150 euro tous les 15 jours, ça, c’est autre chose !

     

     

  • Le prix des carburants

    … Le prix « normal/normal » de l’essence, tous carburants confondus, en moyenne, donc hors toutes crises et toutes conjonctures le rendant, ce prix, volatil notamment à la hausse ; est d’environ, si l’on prend « tout en compte » (tout ce qui fait son prix « normal/normal ») … 1 euro à 1 euro 20 le litre…

    Dans le contexte de la guerre en Ukraine et des conséquences relatives aux produits énergétiques, donc du pétrole en l’occurrence ; le prix moyen de l’essence tous carburants confondus, devrait, selon la vraie réalité conjoncturelle, être compris entre 1,50 et 1,60 euro…

    Nous observons que partout, en France, en Europe et dans la plupart des pays où circulent de nombreux véhicules sur les routes et autoroutes, l’essence coûte actuellement 2,10-2,20 euro le litre, soit entre 0,50 et 0,70 centimes d’euro de plus que « justifié »…

    « Cherchez l’erreur » ! …

     

    Cela dit, dans les secteurs de l’alimentation, des biens de consommation, des services, des équipements, du logement… Il y a aussi, un prix « normal/normal » hors toutes crises et toutes conjonctures… Qui, dans un contexte économique et de marché défavorable – en l’occurrence la guerre en Ukraine plus quelques aléas climatiques, est naturellement et forcément au dessus de « normal/normal »…

    Nous observons que partout, en France, en Europe et dans le monde entier, dans tous ces secteurs de l’alimentation, des biens de consommation, des services, des équipements… Nous sommes très au dessus de « au dessus du normal/normal » ! … Et que les promotions annoncées par les grandes enseignes commerciales notamment pour les produits alimentaires, ne changent pas grand-chose à la tendance générale, haussière…

    Là aussi, « cherchez l’erreur » ! …

     

     

  • La manifestation du samedi 17 novembre contre le prix trop élevé de l'essence

    ... Autant je comprends la colère de beaucoup de mes concitoyens, au sujet du prix trop élevé des carburants ; autant je souscris à cette décision de manifester en venant bloquer l'accès au réseau routier, partout dans toute la France le samedi 17 novembre... Parce que je pense bien sûr à tous ceux et celles d'entre nous qui utilisent leur véhicule afin de se rendre à leur travail, à 30 km de chez eux alors que là où ils vivent et travaillent les transports en commun train autobus font défaut...

    ... Mais autant cependant, je ne serai pas présent, moi-même, ce jour du 17 novembre, et ne me joindrai pas à ceux et celles qui manifesteront, aux endroits "stratégiques" de blocage d'accès au réseau routier...

    Et cela pour la raison suivante : lorsqu'il s'est agi en d'autres temps, d'autres manifestations (loi travail, réforme des retraites, salaires, conditions de travail) qui devaient mobiliser des millions de gens dans tout le pays et être suivies, ces manifestations, par des actions "plus dures", et par une grève générale de grande ampleur (je pense à avril 2003, puis ces deux dernières années)... Eh bien ce ne furent pas, loin s'en faut, ces manifestations, de si grands mouvements que cela... Tout juste au maximum et une seule fois, trois millions de gens dans la rue (bon, ce n'était pas si mal)... Car à chaque fois, depuis 2003, ce n'étaient que des cortèges de manifestants de l'ordre de 40 000 à Paris, de l'ordre de 10 000 dans les autres grandes villes, et des 800 à Epinal ou à Mont de Marsan... Pas de quoi "fouetter un chat"!... (Bon c'est vrai, dans ces deux dernières années on a parfois eu jusqu'à des centaines de mille répartis dans toute la France)...

    En somme, avec cette augmentation du prix de l'essence il faut oser dire la vérité, qu'en "frappant au porte monnaie" on "écorche" quelque peu cette frénésie de shopping et de consommation de certains d'entre nous qui pourtant ne sont "pas si riches que ça" (je pense en disant cela à tous ceux et celles qui prennent leur voiture pour se rendre dans les centres commerciaux situés à des 20/30 km de chez eux)... Bon vous m'direz "pour ramener 4 packs d'eau minérale ou de pinard de la foire aux vins, tout un tas de bazar bien lourdingue, la bagnole c'est quand même pratique"...

    C'est vrai qu'avec le prix de l'essence on y regardera à 2 fois avant d'aller aussi souvent qu'avant au grand Carrefour Géant à Dax, à Mont de Marsan, à Epinal... Est-ce que ça fera baisser pour autant la consommation et la "frénésie de shopping" ? ... (Mais bon, la "frénésie de shopping" est-ce une "mauvaise chose" au fond? Est-ce qu'avoir chez soi un gros congélateur archi plein en permanence ; est-ce que s'entourer chez soi de tout un tas de choses inutiles parce que c'est joli/ça en jette, c'est "mal" ?)... Non c'est pas "mal"... On vit comme on veut après tout... Mais... C'est juste la question de, finalement, dans quel genre de société on veut vraiment vivre, quand et pourquoi se mobiliser et agir mais pour quel enjeu? Et qu'est-ce qu'on est prêt à faire, à choisir ?

    Personnellement -je peux me tromper ou "voir les choses trop en noir"- je pense que la "frénésie de shopping", l'hyper consommation et le toujours plus de croissance économique sensé donner plus d'emplois et de bien être au plus grand nombre possible... ça fait crever la planète à terme... et déjà les bêtes en premier...

    Alors, bloquer les routes partout en France pour protester contre la hausse du prix des carburants, oui je suis d'accord, j'approuve, je soutiens... Mais plutôt "en pensée que sur le terrain"... Et je dis "que n'a-t-on fait de même (blocage de routes) en d'autres temps et pour des causes qui engagent l'avenir des gens et devant faire se lever tout un pays, pour des causes par exemple, telles que l'égalité des salaires hommes femmes, la rémunération du travail plus que pour la rémunération du capital, les gens sans logement et ayant pourtant un boulot mais qui dorment dans la rue ou dans leur voiture, enfin pour des causes où l'intérêt de toute une population prime sur l'intérêt individuel."