camping-car

  • Petite anecdote fiction

    … Ernestine et Gaspard, tous les deux résolument anti passe vaccinal, depuis Saint Jules les Bornes une localité de la côte Aquitaine, rejoignent le convoi de la liberté et dans leur camping car se rendent à Paris…

    Ils décident avec d’autres conducteurs de divers véhicules, de stationner sur les Champs Élysées.

    Des policiers les interpellent, ils doivent immédiatement quitter leur camping car, sans rien prendre avec eux, ni bagage, ni effets… Une amende de 250 euro leur est infligée, le camping car va être conduit en fourrière…

    Ils n’ont que leurs vêtements sur eux, pas de trousse de toilette, juste un sac à main pour Ernestine et un petit sac à dos pour Gaspard.

    Il est 21h 45, Gaspard et Ernestine doivent se débrouiller pour trouver un hôtel dans les environs (on imagine la difficulté à cette heure tardive)…

    Ils parviennent à trouver une chambre, après plus d’une demi heure de recherche sur internet grâce à leur smartphone connecté 4G, à 180 euro la nuit – sans petit déjeuner…

    Bilan de l’opération : 100 euro de carburant pour le trajet de Saint Jules les Bornes à Paris, 60 euros de péage autoroute Vinci A 10, 250 euro d’amende, 180 euro d’hôtel, plus les frais de récupération de leur camping car placé en fourrière (environ tout compris 600 euro)… Sans compter le carburant pour le retour 100 euro (mais pour le retour ils ne prennent pas l’autoroute Vinci A 10)…

     

    Post scriptum : je rigole, je rigole…

     

     

  • En camping-car ...

    En “Le Voyageur” il avait parcouru la steppe sibérienne jusqu’au détroit de Béring, précédé par son fils en Sandero Stepway…

    Il avait aussi dans son “Le Voyageur”, traversé le grand désert australien et sur une piste défoncée un jour il était tombé en panne et par internet satellite il avait fallu que Mundial Assistance le dépanne, tout “Le Voyageur” qu’il soit, tout équipé 70 000 euro crédit Sofinco la Hénin…

     

    En “Chausson” c’était un pantoufflard, il s’arrêtait dans des campings ruraux à six heures du soir et passait sa soirée devant sa petite télé…

     

    En “Rapido” il ne respectait pas les limitations de vitesse, était toujours pressé d’arriver afin d’occuper la meilleure place, avant 4h de l’après midi en période de grand rush vacancier ; mais il était devancé de peu au camping des flots bleus, par un couple de papy-mamie en fourgon mortuaire reconverti en combi Evasion équipé d’un moteur de Formule 1 par le papy bricoleur mécano…

     

    En “Hymer” il passait début juillet tous les ans, une semaine sur plate forme sous marine côte Atlantique, par 200 mètres de profondeur, mais il pestait de ne pouvoir utiliser son barbecue et il avait fait le mauvaix choix pour sa combinaison de plongée chez Decathlon en promo, qui ne le protégeait guère de la froidure des profondeurs… Mais l’ Hymer”, c’était vraiment un insubmersible, équipé high -tech de surcroît…

     

    En “Burtsner” c’était un lecteur assidu de Frantz Kafka, il avait lu et relu “Le Procès”, notamment le passage où mademoiselle Burtsner, une secrétaire revêche et tatillonne, posait des questions embarrassantes à “K”, le mystérieux “K”…

    Et par une après midi de pluie sous l’auvent déployé de son “Burtsner”, ayant introduit entre deux pages du “Château” un marque page, allongé dans sa chaise longue, il composa le numéro sur son smartphone Galaxy A10, de son avocat au sujet de l’affaire qui le préoccupait…

     

    En “Adria”, il n’avait de cesse de se rendre tous les étés en Croatie, en bord de mer Adriatique, et, très adroit de ses mains, il avait à cœur de dépanner les autres camping-caristes et de leur changer leur pneu crevé…

     

    En “Autostar” il faisait tous les auto-crochets festifs où à chaque fois il décrochait le premier prix, porté en triomphe sur un grand capot…

     

    En “Carthago”, depuis Vezelay par les routes de Compostelle, puis par le centre de l’Espagne, Ceuta, Tanger, et toute la côte Nord Africaine, il était arrivé à Tunis et avait espéré découvrir ce qu’il restait de l’ancienne Carthage…

     

    En “Challenger” il avait à cœur de se démarquer de tous les autres camping-caristes et de s’imposer le meilleur, le plus performant, le mieux équipé : et tous les ans il relevait le défi en dépit d’une concurrence de plus en plus féroce…