bêtise

  • Sur la route des Crêtes

    Sur la route des Crêtes, hein, cette via Appia de l’imbécilité rageuse épidermique et crispée, autant côté droit de la route que côté gauche mais surtout en zig zag en danse des canards au milieu, s’espatoufflent les crétins…

    Et pourtant à l’école quel est le gosse de huit ans qui ne sait pas la Terre qui tourne autour du soleil, la Voie Lactée, les galaxies ? Alors qu’au Texas ou en Louisiane ou même à New York, des gosses de quinze ans apprennent à l’école que c’est Dieu qu’a créé le monde…

    L’imbécilité quand elle flirte avec la violence, c’est pire que l’intelligence qui s’associe avec la méchanceté, parce qu’elle est, l’imbécilité, comme un mur où s’écrasent les têtes de marteaux et où s’y font rayer, griffer et raturer les mots qui chantent, réconfortent, apportent paix, bonne volonté et amour…

    Contre l’intelligence qui flirte avec la méchanceté, tu peux encore te défendre avec ce que tu as d’intelligence en toi qui peut répondre, réagir… Mais contre la bêtise qui sort le couteau ou qui te piétine et te bourre le bide à coups de pied, tu peux rien faire à moins d’être parvenu à piquer un sprint pour échapper…

    Le pire du pire c’est quand la Culture de l’époque et parfois l’autorité qui va avec, relayée par ses Grands Penseurs, ses Grands Médias, se met du côté des crétins, des têtes brûlées, des aboyeurs et des voyous de tout poil, au nom d’une liberté pour tous sans limites sans aucune restriction sauf quand ça choque trop et que ça dépasse les bornes mais c’est trop tard , et d’une tolérance qui consiste à baisser le pantalon jusqu’au bas des chevilles… Résultat c’est les crétins qui gagnent et plus ils se font entendre dans le cirque, et plus c’est eux qui mènent la danse et le monde…

    Résultat, encore, c’est la Culture qui se fait la malle, et… presque la Terre qui tourne autour du soleil, la Voie Lactée, les galaxies, en somme la Connaissance, le bon sens et la réflexion qu’ont plus droit de cité et sont même bafoués … Et Dieu qu’on ne se demande même plus où il est, ou qui prend une gueule de sorcier sanguinaire le couteau entre les dents…


     

  • La bêtise et la brutalité

    ... Le drame de la bêtise et de la brutalité (d'ailleurs la plupart du temps associés), c'est que l'expression -par l'image, par l'écrit, par la parole et par ce qu'elles affichent sur la voie publique (par exemple l'effigie de Greta Thunberg pendue, ou la silhouette en carton chiffon de quelque personnage politique ou autre, haï et conspué que l'on brûle dans une manifestation)... Le drame, le vrai drame... C'est que l'image, que l'écrit, que la parole, que le geste accompli de pendre et de brûler une effigie de personnage haï ou conspué, traduit ce qui se ferait au vrai, ce qui s'accomplirait, si survenait une période de troubles, de mouvements incontrôlables de foules, de situation insurrectionnelle, de guerre civile, d'émeutes... C'est d'ailleurs ce que l'Histoire nous apprend, de ces périodes troublées, de très grande violence et de brutalité...

    Par la Loi, par la Justice (la Justice des Hommes et des gouvernements en place pour autant qu'ils s'efforcent de garantir la sécurité et les biens des personnes) l'on peut juger un criminel, un délinquant, un fauteur de troubles, pris sur le fait... Et lui faire subir une peine, sous forme d'emprisonnement, d'amende ou autre...

    Mais ce que la Justice ne peut faire, ce que la Loi ne peut faire, c'est éradiquer la bêtise et la brutalité qui sont ces forces obscures et latentes, inhérentes à la nature humaine- mais inégales il faut dire, selon les personnes, puisque ces forces obscures et latentes co-existent avec d'autres forces qui leur sont contraires... Et, ce qui complique encore, c'est l'interpénétration entre elles, des forces et des composantes de la nature humaine...

     

     

  • Bêtise comportementale et -ou- bêtise par défaut de culture et d'éducation ?

    ... La bêtise au sens où je l'entends c'est celle de ces gens (dont je ne sais à vrai dire le nombre dans notre pays et ailleurs, dont j'avoue ne percevoir le niveau d'existence de bêtise qu'avec imprécision, dont je ne sais non plus quels "acteurs" de la grande scène publique, formellement nommer, désigner ou "stigmatiser" précisément -sinon d'une manière indéterminée ou ciblée sans nommer personne en particulier) qui comme on dit "apportent de l'eau au moulin" c'est à dire par leur comportement imbécile, vulgaire, péremptoire, irresponsable, de parti pris, tout cela plus que par leur manque de culture ou d'éducation... (soit dit en passant, l'éducation et la culture ne garantissent pas pour autant l'absence de bêtise comportementale)... Font dire aux intellectuels, autant à des gouvernants en place qu'aux opposants à ces gouvernants, à des gens de "catégories sociales jugées favorisées" ou appartenant à une certaine élite -sinon même à bon nombre des citoyens lambda que nous sommes- que ces gens là, imbéciles, vulgaires et péremptoires dans leurs comportements, leurs gestes et leurs propos, sont bêtes et qu'en conséquence ils méritent d'être méprisés, dédaignés...

    La question que je me pose c'est de savoir pour quelles raisons , lorsque le choix existe entre l'offre qui est faite aux gens (offre culturelle, offre d'acquisition de savoirs, de développement personnel, et à partir du moment où l'offre est accessible au plus grand nombre par gratuité ou prix peu élevé) il y a des gens qui refusent l'offre, soit qu'ils s'éloignent délibérément de l'offre, soit qu'ils la considèrent inutile ou superflue, ne leur apportant rien de plus dans leur vie...

    La seule réponse qui me vient à l'esprit au sujet des raisons qui sont la cause d'un éloignement "choisi" de l'offre culturelle, réside sans doute dans la paresse, dans le refus de l'effort à accomplir -d'une part- ; et dans un fait de société d'autre part, entretenu délibérément par une puissance dominante...

    Il y a également l'habitude ressentie comme étant "confortable" de jouir de ce qui est immédiatement et facilement accessible, consommable à peu de frais, qui fait que l'on n'a point à "se prendre la tête", qui distrait, qui amuse, qui occupe... Et éloigne ou isole des "grands problèmes du monde et de la société", fait peur ou inquiète... A cela s'ajoute la volonté délibérée et planifiée, de la puissance dominante qui entretient un état général de la société ne favorisant pas la réflexion, la contestation, la révolte, mais plutôt une acceptation tacite d'un "ordre des choses" passant pour "normal"...

    Il y a aussi, de la part des dominants, des gouvernants, des élites, des médias ; une ambiguïté entre d'une part la volonté manifeste d'avoir une clientèle privilégiée, et d'autre part la volonté tout aussi manifeste d'avoir une "clientèle élargie au plus grand nombre de gens"... Et c'est bien cette ambiguïté qui constitue à mon avis, le "socle du Système"... Puisqu'il n'est plus possible de dire que les productions de culture et que les savoirs désormais "démocratisés" ne sont pas accessibles à "certaines catégories sociales".



    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/08/14/lettre-ouverte-betise/