armée russe

  • La dimension des pertes de l'armée russe

    … L’armée russe perd chaque jour depuis les derniers mois de cette année 2025, environ 1000 soldats, soit plus d’un million de morts depuis le 24 février 2022, pour un gain de territoire en près de quatre ans de combats d’à peine 20 % (dans la partie Est de l’Ukraine).

    Et l’armée Ukrainienne a perdu dans cette guerre trois fois moins de soldats que l’armée russe, mais avec plus de 300 000 morts, c’est tout de même énorme pour une population qui, avant 2022 comptait 56 millions d’habitants (et la Russie autour de 130 millions)…

     

    Dans les combats qui se déroulent – dans les tranchées- sur un front de 1000 km, les pertes russes chaque jour sont considérables et surtout, de nombreux blessés sont si atteints qu’ils ne survivent pas et même certains blessés russes demeurent sur le terrain, ne pouvant être récupérés, ou retrouvés quasiment trop tard… Ce sont, plus que par l’artillerie, par les drones de bombardement lancés par l’armée ukrainienne en direction des combattants russes retranchés ou avançant, qui font le plus de dégâts…

     

    En dépit de ces pertes énormes, et au prix de 1000 morts par jour, l’armée russe progresse à raison de 1 à 2 km de ci de là, sans parvenir pour autant à encercler totalement une poche d’armée ukrainienne (contrairement à ce qu’affirme l’état major russe)…

     

    Le recrutement, l’enrolement, s’avère de plus plus difficile malgré les promesses et annonces faites (un salaire de 2,5 millions de roubles par mois, plus une idemnité d’engagement, la garantie d’un soutien financier à vie, d’être traité en héros, soigné dans les meilleurs hôpitaux, doté de prothèses hautement technologiques (40 000 euro pour une fausse jambe) …

     

    Ce sont ainsi, par mois en 2025, 31600 nouvelles recrues enrôlées et envoyées sur le front, dont quelques milliers de Nord Coréens envoyés de force par Kim Jong Un, plus quelques Chinois…

    Le problème est qu’à ce recrutement de 31600 par mois, correspond en perte 35200 par mois…

     

    Toutefois ce déséquilibre qui s’installe entre le nombre d’enrôlés et le nombre de pertes, semble compensé par une production d’armement (dont surtout des drones) qui capte jusqu’à 50 % du budget de la Russie (au détriment de l’économie intérieure – mais en fait pas tant que cela puisque les grands centres commerciaux en Russie continuent d’être approvisionnés via la Chine, l’Inde, l’Arabie Saoudite, l’Iran)…

     

    À long terme il semble que la Russie ne puisse pas tenir durant des années, et c’est la raison pour laquelle elle représente actuellement et dans les trois ans qui viennent, un vrai danger, une vraie menace pour l’Europe ( mais pas tout à fait pour autant, comme ce qui est annoncé par les gouvernements en place de centre droit/gauche de pays européens défendant l’Ukraine)…

     

    Vladimir Poutine en tant qu’ « ogre » dévoreur d’une jeunesse représentant les forces vives de la nation) n’ a pas la même dimension « ogruesque » que Napoléon, mais il peut oui, être qualifié d’« ogre » comme Napoléon ! …

    Et sans compter que sa population déjà, diminue naturellement – sans la guerre – par déficit de naissances et abaissement de l’espérance de vie…

     

     

     

  • L'armée Russe

    … L’armée Russe est composée d’environ 700 000 soldats professionnels (engagés volontaires) dont les officiers et les gradés, et les encadrants ; et de 260 000 conscrits effectuant un service militaire obligatoire de 12 mois minimum…

    Ce qui représente un effectif global de près d’un million d’hommes et de femmes (ces dernières en minorité cependant)…

    La plupart des 260 000 conscrits sont des soldats de 2ème classe, issus de minorités ethniques (dont des musulmans) et surtout, de régions périphériques (jusqu’à la Sibérie orientale) économiquement défavorisées.

    La solde (revenu mensuel) d’un soldat professionnel, donc engagé volontaire, parmi les 700 000, est de l’ordre de 32 000 roubles soit 380 euros…

    Ce revenu de toute évidence n’incite guère les jeunes des villes, des classes moyennes ou aisées, à s’engager dans l’armée ; c’est la raison pour laquelle il y a dans les 700 000 soldats professionnels, beaucoup d’hommes issus de régions périphériques défavorisées économiquement.

    Il ne faut donc pas s’étonner que ces soldats disposés en formations et unités de combat de première ligne, donc, très exposés, mal encadrés, lorsqu’ils arrivent en Ukraine qui est un pays économiquement développé (avant la guerre), se livrent à des pillages, des vols, des viols, des exactions, des violences, des actes de barbarie (c’est « loin d’être la crème » ces soldats là… Mais soit dit en passant, ce n’est sans doute pas mieux de la part de certains officiers, encadrants et gradés)…

    Sur le plan de la « morale » on ne peut pas dire qu’il y a une différence entre la barbarie nazie et la barbarie de la soldatesque Stalinienne de la seconde guerre mondiale et la barbarie de la soldatesque Poutinienne en Ukraine en 2022.

    Cela dit, depuis 2014, l’armée Ukrainienne « n’a pas fait dans la dentelle » dans le Donbass…

    Qu’on ne me parle pas des « guerres modernes » par comparaison aux « guerres anciennes » dont celles de Louis XIV, celles de Napoléon, et la guerre de Trente ans 1618/1648 (pour ce qu’il en ait des guerres européennes)…