Articles de yugcib

  • Pot de chambre sur une armoire

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    Bousculer l'ordre établi en soi, est encore plus difficile que de bousculer l'ordre établi autour de soi : c'est pourquoi il n'y aura jamais de véritable révolution.

     

    En général - pour ne pas dire quasiment sans exception- bousculer l'ordre établi en soi lorsque cela se pratique, est une supercherie... Mais l'on ne voit pas que c'est une supercherie...

     

    En politique, en société, en économie, en relationisme, en sensibilité, en "regard sur les gens et sur le monde", en "vision du monde", en engagement ou désengagement... Autant de fois que l'on va faire sauter et se retourner la crêpe... Il y a toujours quelque part, une chiotte dont la chasse ne fonctionne plus, un oeuf éclaté qui ressemble à un soleil ou à la naissance d'une étoile, un étrange petit toutou à barbiche qui pisse en l'air en faisant croire que c'est sa queue qu'il lève... Et un pot de chambre sur une armoire qui donne envie au visiteur de déféquer toute sa vie mais ne trône au dessus de l'armoire que pour péter au regard du visiteur son ventre rebondi et décoré...

     

  • Un arbre, un champignon

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    Voilà un arbre qui a des tripes ! (photo prise à Bayonne, du côté des fortifications)...

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    ... Et là, c'est un champignon qui semble "se prendre la tête" (celui là dans mon jardin en face de ma maison)...

  • La dette, les dettes... des gens, des pays...

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    Quand j'étais petit et que je commençais - déjà- à réfléchir... à tout ce que je voyais, entendais... (disons dès l'âge de 5 ou 6 ans)... La première fois que j'ai entendu ce mot : "la dette", puis "s'endetter"... Il m'est immédiatement venu à l'esprit l'image d'une personne ouvrant la bouche en grand et montrant ses dents... gâtées...

    Et je me suis dit : "si cette personne a des dettes, c'est comme si elle a des dents gâtées... et en comparaison, une personne qui n'a pas de dettes, c'est comme si ses dents sont belles et blanches"...

    Je voyais donc "dette" comme j'aurais vu une bouche grande ouverte avec des dents gâtées...

    Depuis, cette image m'est restée, et à chaque fois que j'entends parler de dette, je vois cette bouche grande ouverte à moitié édentée et avec de gros chicots très noirs qui sentent mauvais...

    Et que dire, alors, de ce que les politiques et les économistes appellent "la dette souveraine" ?

    ... Un grand four ouvert avec une dent en or ! ( en faux or, soit dit en passant )...

     

  • Errances littératoques, 4

    Un maître de conférence avale les flèches d'un tir aux pigeons...

    Un ingénieur de l'Office National des Forêts marque les pages de ses livres d'art avec des lambeaux de peau arrachés à ses fesses...

    Un petit enfant tombé de sa poussette casse ses jouets, brûle le museau de son hamster et dit que le bébé dans le ventre de la copine à sa maman est un con...

    Un marchand ambulant vend des montres sans heures et des pipes sans conduit...

    Dans une guitoune à frites et à merguez puent des pots ouverts de moutarde verte et volent des nuées de moucherons ...

    Chez un vendeur de poissons une vieille truite pakistanaise gigote dans un aquarium néo-zélandais...

    De drôles de drames dansent dans des bouteilles qui n'iront jamais à la mer...

    Un rire gras saute comme un bouchon de champagne au plafond et devient larme de beurre tombant sur l'estrade où se tiennent raides et compassés des distributeurs de prix littéraires...

    De vieux oeufs et des loulous de poussière et des crottes de souris et des préservatifs usagés fripés et un sachet déchiré de purée en poudre jonchent un canapé abandonné dans une rue où ne demeurent que des fillettes pieds nus en haillons...

    Un analphabète fort comme un boeuf chez son dentiste se plaint d'une dent qu'il s'est cassée en mangeant une courgette dans laquelle il y avait un intellectuel caché et déclare avoir avalé un petit morceau de tour eiffel...

    Les drôles de drames dans les bouteilles qui n'iront jamais à la mer ne dansent plus...

    La truite pakistanaise a changé d'aquarium...

    Dans la guitoune à frites ce sont les coccinelles qui ont remplacé les moucherons...

    Les montres du marchand ambulant marquent toutes 25 heures moins le quart...

    Le bébé qui était si con au dire du petit enfant qui a brûlé le museau de son hamster s'est suicidé dans le ventre de sa maman avant de naître...

     

  • La dernière frontière

         "La race humaine a complexifié le monde au delà de tout entendement. La réalité se confond avec la fiction. Les guerres ressemblent à des jeux vidéo. Les médias nous racontent des histoires. Une poignée de personnes détient un pouvoir qui a dépassé celui de Dieu, les shamans ont cédé la place aux scientifiques, le reste de la population est réduit à des comportements stéréotypés.

    Les dons naturels de l'homo sapiens sont remplacés par des facultés artificielles, comme la télépathie téléphonique, le déplacement motorisé, l'ubiquité en réseau, la pyrokinésie par satellite, l'orientation GPS, la cognition électronique, la voyance télévisuelle, l'invincibilité bactériologique, la santé en mode chimique ou la pensée assistée par ordinateur. L'homme moderne n'utilise plus qu'une infime partie de ses capacités mentales et physiques".

     

    [ Philip Le Roy, né en 1962, cinéphile et globe-trotter, initié aux arts martiaux, parolier de blues et bassiste rock à ses heures ; auteur de littérature policière... Nous livre cette note en première page de son livre " La dernière frontière" ]

     

    Un tel constat nous force bien à "ouvrir les yeux" mais nos yeux sont en réalité dirigés vers un écran de télévision, d'ordinateur ou d'i-phone ; vers tout ce dont regorgent les rayons des Grandes Surfaces commerciales, et jamais en direction des visages des personnes que nous croisons...

    En comparaison de l'homme de Néanderthal et de l'Homo Sapiens qui, il y a de cela 35 000 ans, coexistaient disséminés en groupes ou tribus sur tout le continent Européen... L'homme d'aujourd'hui, du 21 ème siècle, est devenu dirais-je... un "humanuscule", un être "vidé de son contenu", et fragilisé à l'extrême, et pour ainsi dire "condamné à disparaître"... Du fait que, privé qu'il sera un jour de ses "béquilles, prothèses et cerveaux technologiques", coupé de ses racines, il sera incapable de survivre...

    Tout a été misé sur une libération sans cesse accrue de toutes formes de contraintes environnementales, relationnelles, et physiques... ou "morales"... Une libération qui ne s'est opérée que dans le dessein de réduire voire d'annuler la difficulté naturelle, de faire tomber toutes les barrières ; de faire de la vie vécue et du monde, une sorte de "conte de fée avec des baguettes magiques donnant accès à tout ce que l'on veut" (mais, soit dit en passant, avec pas mal de "dégâts collatéraux")...

    Et en définitive, le "conte de fée" a tourné au cauchemar... Un cauchemar qui déjà, commence avec ce regard sans consistance, formaté et entièrement conditionné, qui ignore le visage proche de lui, qui passe...

    Mais l'homme ancien, celui de l'époque de Néanderthal et de Sapiens, parce que les contraintes environnementales, relationnelles et naturelles lui étaient imposées de telle sorte qu'il devait sans cesse compter avec elles ; engageait alors par nécessité toutes ses capacités mentales et physiques dans un combat à l'issue incertaine afin d' assurer son existence... Ce qui faisait de lui peu à peu, au fil du temps, des épreuves et des expériences vécues, un être responsable et artisan de son destin, un être en réalité plus libre que l'homme du 21 ème siècle aliéné par l'illusion de la liberté qu'il s'est donnée par la technologie, la machine, l'électronique, c'est à dire les béquilles et les prothèses avec lesquelles il se meut désormais tel un automate...

     

  • Errances littératoques, 3

         Pas un pèt d'ammour sur cet' putain d'Téterre !... (Excusez moi, mais là, je déconne un peu car là où il y a vraiment de l'amour n'importe où sur cet' Téterre on me pardonnera)...

    Et le pire ce sont les Souriches qui te trouent le cul encore plus profond que les Ryches lorsque tu piques du nez dans la mouise... surtout quand la Kryzze égratigne sous le museau pointu dentu des Souriches, le fromtom bon marché payé avec du découvert autorisé...

    Et l'égal du pire c'est aussi et surtout les Gigaryches qui eux, mènent le monde par la Mécanique des Marchés et de la Finance...

    Les réseaux du temps de la Fronde avant Louis 14, les Marchands et les Guildes, et les seigneurs et les évêques et les grands propriétaires fonciers de l'Ancien Régime... Tout ça, c'est des « enfants de choeur » en comparaison des Gigaryches du 21 ème siècle...

    Et de tous temps, s'il n'y avait eu autant de Souriches, il n' y aurait pas non plus tous ces Gigaryches parce que ce sont les Souriches qui font le pouvoir absolu et la fortune insolente des Gigaryches...

    Les Souriches, même, sont secondés par les Pôvres, dans la course au plus et au mieux...

    Les Pôvres qui, dès que leur bateau prend un peu moins l'eau, se mettent à ramer dans le sillage des rafiots des Souriches...

    Ainsi va le monde...

    Y'a pas un pèt d'ammour sur cet' putain d'Téterre...

    Et ça pue le cul et la bite et le fric et la crevette pourrie et les intégrismes ; et les pots de cornichons, de sauces aigres et de mayonnaise de toutes les couleurs...

    Et ça pète coeur de pieuvre portières ouvertes dans les bagnoles...

    Et ça mord du coin d'caddie de traviole dans les files d'attente aux caisses du Leclerc Géant...

    Même quand la fille est chic et belle et qu'elle sent bon et qu'elle te chatouille d'un joli sourire, tu te fais avoir en beauté !

    Et qu'est-ce que ça donnerait encore et encore... Un troisième « m » à « amour » ?

     

  • Errances littératoques, 2

         Une Grande Surface commerciale à la périphérie d'une grande ville...

    Trois heures de l'après midi, une musique d'ambiance langoureuse et tristounette...

    Peu d'affluence, des gens qui vont et viennent, mais à cette heure moins nombreux, des femmes surtout...

    Six caisses ouvertes sur les douze en tout, avec les deux caisses automatiques, de cette grande surface avec galerie marchande...

    C'est l'Avent, et les rayons de chocolaterie, de confiserie, de décorations de Noël, de jouets, de téléphones portables, de télévisions, d'informatique et d'ordinateurs, de livres, de CD et de DVD... N'ont jamais été aussi garnis, et l'on voit même des piles très hautes, de boîtes de chocolats et de confiseries et de conserves, en forme de pyramides, disposées entre les rayons...

    Un type surgit tout à coup, en trombe et venu d'on ne sait où...

    Sans le moindre signe de colère sur son visage, sans un mot sans un cri, le plus naturellement du monde, il sort un couteau de sa poche et crève des packs de lait...

    Il se dirige ensuite vers les rayons des bouteilles de vins, liqueurs, apéritifs et champagnes, renverse plusieurs bouteilles, s'en saisit d'autres qu'il brise au sol...

    Il s'avance vers une pyramide de boîtes de conserve, et se met à lancer les boîtes en tous sens...

    En quelques minutes plusieurs rayons sont vidés de leur contenu, tout est cassé, renversé, répandu...

    Le type s'enfuit, brisant dans son élan, une porte vitrée...

    Et la musique d'ambiance, tristounette et langoureuse s'arrête...

    Une nuée d'oiseaux envahit la galerie marchande puis l'intérieur du magasin...

    Des milliers d'oiseaux en formations compactes, qui se posent sur les sacs de croquettes pour chiens et chats, éventrent les sacs et dévorent les croquettes...

    Un groupe de moineaux s'attaque aux barquettes de steaks hachés et de côtelettes de porc...

    Des pigeons fientent sur les fromages à la coupe...

    Les moineaux ne font pas de différence entre le rayon boucherie Halal et le rayon boucherie "normal"...

    L'orage qui depuis le matin menaçait, soudain éclate dans toute sa violence...

    Panne générale d'électricité...

    De grands panneaux arrachés par le vent, volent sur le parking et des voitures sont renversées...

    Le type qui s'était enfui, revient dans le magasin et brise à coups de barre à mine les téléviseurs et les chaînes Hi Fi, défonce les machines à laver...

    Surgissent des milliers de hannetons et d'un bout à l'autre du magasin se répandent dans l'air ambiant, des fragrances de chien brûlé et de crevettes pourries...

    Un car de flics aux pneus déchiquetés et aux vitres brisées, devant l'entrée béante jonchée d'éclats de verre, empalé sur un menhir-phallus, exulte de tous ses feux clignotants...

    Et le type de nouveau enfui, court, à califourchon sur sa barre à mine, poursuivi par un canard sans tête...

     

  • Les "pas rigolos"

         Cioran et Céline... Et d'ailleurs Boris Vian, Jacques Brel, Léo Ferré, Jean Ferrat, Georges Brassens, Magritte, et même parfois Coluche, oui... N'étaient pas vraiment des "rigolos" dans la mesure où ils exprimaient, caricaturaient, peignaient, mettaient en évidence, certaines réalités dures et brutes que tant de leurs concitoyens s'obstinaient à ne point voir en face...

     

    Les "pas rigolos", auprès des "qui ne veulent pas se prendre la tête", ou des "pour qui le moindre coup de noir fout le bourdon et fait se carapater vite fait"... N'ont pas en règle générale, "le vent en poupe"... Mais "dans leur genre", ils se révèlent "assez rigolos" d'une autre manière, fort peu "orthodoxe" il faut dire...

    En somme, les "pas rigolos" jettent de gros cailloux dans la mare aux eaux doucement dansantes , touillent dans le fond de la mare, extraient la boue putride, et s'ils le peuvent même, ils te prennent par la peau de la nuque et te mettent la tête dans le caca !

     

    Les "rigolos", parfois, sont "très banalement tristes"... Et si de surcroît, ils montrent les dents et commencent à aboyer dès que l'on ne rit plus avec eux ; alors là, gare au coup de bâton sur le museau, du "pas rigolo qui rue dans les brancards" !

     

  • Errances littératoques, 1

         Ils s'éveillent seuls au milieu de la nuit dans de grands lits défaits, un traversin tordu entre leurs jambes repliées...

    Celui ou celle qui dort auprès d'eux a disparu, les volets battent, la tapisserie cloque telle une peau ébouillantée, la lampe sous le plafond se balance et, du grand lit défait, montent des ondes de suées...

    Ils s'endorment sur des échelles dont les barreaux n'ont plus aucune consistance, et le plafond au dessus d'eux, goutte comme du chocolat blanc fondu...

    Ils peignent à l'aube sur des draps tendus entre deux lampadaires, d'étranges visages et de grandes lettres déformées... Mais les couleurs se diluent à la lumière du jour se levant, les étranges visages et les grandes lettres se déforment et se meuvent tout au long des draps tendus qui se déchirent...

    Ils funambulent sur des cordes usées, à seulement quelques pieds au dessus du marais...

     

    Au volant de son énorme camion, le routier domine le paysage, l'autoroute, le ciel, l'horizon lointain, les fermes et les villages... Et brusquement tout se rétrécit, le paysage est aspiré, s'enroule comme de l'eau fuyant en tourbillon par le trou d'une baignoire. Et le trou lui-même se rétrécit.

    Lorsque tout réapparaît normalement, pris de vertige, revenu de sa stupeur, le routier aperçoit une jeune femme faisant de l'auto stop sur la bande d'arrêt d'urgence, et des gens autour d'un véhicule accidenté... Et le cercle d'un tonneau, non pas de fer mais en or massif, sur une flaque de sang en forme de main : c'est l'alliance... que le routier n'a plus à son doigt... Et le routier demande à la jeune femme “vous n'avez pas vu mon camion?”

     

    Ce sont ces certitudes heureuses, ces leurres en robe chic, ces régals fous d'une seule fois ou de toutes les fois que...

    Ce sont ces transes du cyclotron, ces évasions du bagne de Pangée et des Marchés, ces poétitudes et ces littératoqueries... Et ces caddies pleins les veilles de fêtes, qui nous font oublier qu'on est faits comme des rats...

     

  • La Kryzze

         Nous avons eu jadis le choléra et la peste, nous avons aujourd'hui la "Kryzze"...

    Juste un petit détail pour commencer :

    La TVA à 7 % au lieu de 5,5 % dans la restauration, cela affectera davantage le salarié à 1300 euros mensuel se rendant le midi au restaurant du coin pour le menu du jour à 12 euros plutôt que le papy ou la mamie au livret A plein qui paye un repas le dimanche à ses petits enfants...

    Les Tour-Opérators afficheront-ils dans les vitrines de leurs agences, en quartier piétonnier à boutiques de centre ville ou en galerie marchande de Grande Surface, des voyages en Grèce ?

    Ah, l'Acropole... Et tous ces lieux historiques et de culture trois fois millénaire... Que visitent "au pas de course" des touristes Asiatiques, Australiens, Européens et Américains !...

    Bourrés de dollars et de toutes sortes de devises...

    Et ces terrasses de cafés et de restaurants sous toutes les latitudes en saison estivale en tous lieux visités et célèbres, qui débordent jusqu'au milieu des rues, de tables où l'on se bâfre de toutes sortes de plats "exotiques" ...

    Et ces relents de sauces aigres, ces odeurs lourdes et entêtantes de toutes sortes de plats cuisinés, ces assiettes sales encore emplies de reliefs refroidis et de traces de sauces durcies, ces fonds de bouteilles de divers vins, et ces nappes tachées et froissées...

    Ces boutiques de souvenirs genre "amuse-touriste" dans lesquelles se pressent des gens de tous âges en tenues d'artistes de cirque ou affublés de vêtements à la dernière mode estivale, des couples "branchés" ou des papys rassis en shorts à plis et petite sacoche en cuir de vache en bandoulière ou des mamies fringuées comme des minettes et arborant des coiffures en chou-fleur ou tenant parfois en laisse d'étranges toutous...

    Et ces moutards braillards et capricieux, trépignant ou gestitulant devant un joujou de pacotille ou pour demander des bonbons, des glaces ou des guignols articulés du genre guerre des étoiles...

    Ces touristes là, pleins de dollars et de devises, que la Kryzze affecte peu... Font de la Consommation plutôt que de la véritable Croissance, entretenus en permanence par les banquiers, et les organismes financiers, avec des cartes de crédit et des découverts autorisés...

     

    ... Cela ne doit pas être cependant "la grande folie" pour les Tour-opérators !

    Si l'on récapitule, qu'est-ce qui reste en ce moment dans le monde, à proposer ?

    La Tunisie, le Maroc, l'Egypte... On hésite/on hésite...

    La Lybie, avec la Cyrénaïque et la Tripolitaine? Hors de question ! ...

    Le Moyen Orient? Trop dangereux !

    La Grèce? Il va peut-être y avoir une révolution !...

    Les Comores, l'Est Africain? Il paraît qu'au Kenya on arme contre la Somalie, et puis dans ce coin là il y a les enlèvements et les otages...

    La Russie ? Avec la mafia !

    La Thaïlande ? Avec ces inondations...

    Le Japon? Après Fukushima...

    Sans compter les pays "à risque" à cause de l'insécurité sur les routes, de la délinquance avec violences et des vols et viols et enlèvements, au Brésil, au Vénézuela, en Argentine, au Mexique (où la police est pourrie), en Afrique du Sud (qui a envie d'aller à Johannesbourg?)

    Mayotte à feu et à sang... La Réunion qui flambe... Madagascar où tu te fais alpaguer et couper le cou à partir de la nuit tombée à vingt kilomètres de Tananarive en bagnole de location...

    ... Non, il n' y a pas beaucoup d'endroits sûrs au menu des Tour-Opérators ! Peut-être encore l'Italie? Mais pour combien de temps? La France, oui, la France... quoique...

    Ah, si! J'en vois un, de pays sûr : l' Allemagne ! ... Juste une petite anecdote qui vaut "son pesant d'or" : quand tu mets cinquante centimes d'euro dans un water à pipi en Allemagne en station d'autoroute gratuite, la machine te donne un ticket, et tu te fais rembourser les cinquante centimes d'euro en prenant un petit café au bar... Sympa, non?

    En France, le "bol à moineau" (même dans les cafés Parisiens) c'est partout cinquante centimes d'euro "à fonds perdus", et circuler huit cents kilomètres sur autoroute revient aussi cher que deux pleins d'essence...

     

  • Terre inconnue

         "Rendez-vous en terre inconnue", le 1 er novembre sur France 2.

    Pourquoi Frédéric Lopez accompagne-t-il dans ses expéditions, seulement des vedettes, des gens "importants", des célébrités ? Et non pas des gens tels que vous ou moi, pouvant se porter volontaires ?

    Nous sommes bien là dans un genre de tourisme qui n' a rien à voir le tourisme "dollar" (ou Euro) en avion, bus climatisé, hôtel 4 étoiles-piscine, circuits formatés et boutiques et galeries commerciales, porteurs de bagages et guides chevronnés, camescope, appareil de photos, internet GPS et je ne sais quels autres équipements à la mode...

     

    ... "Rendez-vous en terre inconnue" est une émission "grand public" et à ce titre, l'on y retrouve le côté "émotion forte à effets spéciaux" -avec quelques embrassades et quelques larmes- et de surcroît des scènes et des situations pour le moins "un peu surdimensionnées" par rapport à une vraie (et brute) réalité humaine... Certes, il y a dans ces aventures hors du commun (et dans ces expériences vécues) "beaucoup de vrai", du réconfortant en ce qui concerne la qualité et la profondeur et la sensibilité dans certaines relations humaines... Mais il n'en demeure pas moins que des millions de gens regardent cette émission bien calés dans leurs fauteuils, et immergés dans le confort et les aisances d'une civilisation développée avec eau chaude, salle de bain, WC et cuisine intégrée, chambres séparées pour les gosses ; facebook, internet, smartphone, GPS, télé câblée, compte en banque, maison avec véranda et j'en passe et j'en passe...

    Soit dit en passant "par les temps qui courent" (avec notamment cette crise de l'Euro et cette croissance économique qui bat de l'aile, ce chômage galopant et ce nombre impressionnant de gens à la rue) il n'est pas sûr que cet "état plus ou moins heureux des choses" puisse perdurer...

     

    ... Je suggère à Frédéric Lopez pour l'une de ses expéditions futures (il a bien un blog, un forum et une boîte mail) qu'il propose une rubrique sur son blog dans laquelle des volontaires pourraient s'inscrire... Je ne pense pas qu'il y ait "grand monde" : sur les quelques centaines de milliers de nos concitoyens qui vivent comme je le dis plus haut, il s'en trouve assurément un bon nombre d'entre eux, qui pour rien au monde, accepteraient de vivre quinze jours dans des conditions inconfortables , c'est à dire en allant faire caca dans un fossé, en se lavant au seau près d'une pompe à eau ou au ruisseau, en dormant par terre dans une couverture... Et surtout en travaillant "dur" avec les gens du pays et en participant à leurs activités... Sans compter les kilomètres à pied en haute montagne, sur un haut plateau de Mongolie, dans un désert Bolivien, ou des trajets en bicyclette sur plus de cent kilomètres chargé comme un bourricot dans les mêmes lieux "géographiquement impossibles"...

    C'est bien beau facebook, internet, GPS, piscine, véranda, cuisine intégrée, salle de bain, beaux Vécés, belle baraque, bagnole, camping-car, résidence secondaire, vacances aux Antilles, hôtels 4 étoiles et chambres d'hôtes... Mais sur le milliard "d'Occidentalisés" de cette planète, 90 % d'entre eux sont incapables de faire pousser une tomate ou une salade (et à plus forte raison se nourrir pour survivre perdu dans la nature)...

     

    ... Oui, c'est bien tout cela que j'ai, juste le temps d'une réflexion, pensé à dire à Frédéric Lopez sur son blog ou dans un mail... Mais "autant pisser dans un violon"... Il se trouve assez de gens "célèbres" et déja bien médiatisés, pour se prêter à ce genre d'expérience - de préférence pas des gens de soixante ans- d'autant plus que "tout est prévu" car en cas de gros pépin, une assistance médicale héliportée arrive dans l'heure même)...

     

    ... Je ne dis pas, cependant, qu'il faut systématiquement se gausser de cette culture et de cette civilisation "occidentalisée et développée", s'insurger avec fanatisme et parti pris contre elle.. Car elle participe en fait à l'évolution générale du monde en fonction des découvertes scientifiques et technologiques, ainsi que d'une aspiration d'un toujours plus grand nombre d'humains à "vivre mieux"... Je dis seulement que nous pouvons parfois nous interroger...

     

  • La crise grecque

         En fait, pour dire la vérité : je n'y comprends rien. Ces mécanismes financiers, cet "effet domino" que l'on évoque, font l'objet de toutes sortes de débats, d'émissions télévisées (C dans l'air, Mots croisés, par exemple) ... et l'on en parle chaque jour depuis deux semaines dans les journaux télévisés... Et ce sont toujours les mêmes propos que l'on entend (qui laissent entendre d'ailleurs que c'est "très grave")... MAIS, jamais l'on ne dit avec des mots simples et bien concrets, comment cela va se traduire dans notre vie quotidienne : pour acheter notre baguette de pain le matin, pour faire nos courses, pour payer nos factures, rembourser le crédit mensuel de la voiture et de la maison, payer le loyer, le gaz, l'électricité, l'eau, etc. ... Sans compter tous les prélèvements qu'on a dans le mois : internet, téléphone, impôts sur le revenu, impôts fonciers et taxe d'habitation...

    On dit "l'Euro va être attaqué, l'Euro ne vaudra plus rien, il faudra sortir de l'euro, l'euro va exploser..." Est-ce que par exemple cela veut dire que quand tu achèteras une baguette de pain avec tes 0,87 euro, ce sera comme si tu donnais des cailloux à la boulangère ? Si on remet des Francs, est-ce que tes 1500 euros de retraite ou de salaire deviendront tout bêtement 1500 Francs... mais (horreur) avec une baguette de pain qui vaudra, non pas 87 centimes de franc, mais CINQ Francs ?

    ... ça, ce que je dis là, les questions que je pose, personne n'en parle dans les émissions télé C dans l'air et mots croisés, ni dans les journaux télévisés ! (Ils emploient tous un langage dans lequel entrent seulement des termes abstraits, un langage qu'ils s'efforcent de rendre compréhensible pour le commun des mortels, mais tout cela demeure opaque)... Comme si la "vraie/vraie vérité" c'était en fait quelque chose de si terrible que l'on ne peut en aucun cas la dire tout net !

     

  • 2012...

         Ce rat -ce l’année de la souris… Ou du cochon à plumes ?

    Les poules boulimiques aux ailes d’aluminium et aux pattes de pie trempées dans le vinaigre de prune, becteront-elles sans les percer, les coccyx de moineaux à écailles ?

    Y aura-t-il des Papes et des Muphtis en surnombre dans le kaléïdo-trombinoscope des Politicologues , et les Vases Sacrés déborderont-ils de cœurs de pigeon et de ballons dégonflés ?

    Qui peut aimer sans aucun sens ni culte à bascule ? La poule qui pète ses tripes en pondant un oeuf de pierre ou le gavial à museau long qui baille devant un bébé tigre ?

    Sudoku, le petit bossu descendu de l’arbre à Zidé en même temps que le patamacaque cendré huppé des Cloches Bannies m’a dit… et même redit : « Remballe tes petits anchois sans chercher le sens de leur queue ou de leur tête, non pas dans le Moralemballage taché de suie et de pipijoui des Moralcavalcadeurs, mais dans les barquettes trouées à coups de bec de moineaux, du grand Shopi-la-peau-du-pis dévasté par la révolte des Plouques »…

    Et chez Champion-la-peau-du-croupion, et chez Super-U-la-peau-du-cul, ton porte-monnaie accordéone en sol majeur à chaque musique nouvelette...

    Elles sont truquées les barquettes sous vide, et déguisées en clownettes les caissières au jour des dix ans de tonton Champion !

    Il faut zieuter, mirer, s’y crever la rétine dans l’œil’ton du microscope électronique version Explorer Myn dow rain…

    Toutes fasdebouquées, les visagettes en quête d'après Saint Sylvestre sont pleines de touïts dans leurs regards et se disent qu'au 31 décembre s'il faut que Téterre se craquèle, eh bien qu'on fasse un carton avant...

    Infestées de mouchettes , les bouses caquent sous quarante pas de plantigrades ventripotents balançant au bout de leur patte droite de devant, une petite serviette en cuir de chevreau...

    Se-rat-ce l'année du rat qu'on teint, ou du la peint en bleu sur la sixième ligne de la portée ?

    Bon bourricot-à-versaire, pour tes dix ans de saccage, Eurolyn ! Good-bye Lénine, et hello miss Austerity Général !

     

    ... Essayez de traduire ça en Inglish, en Patahouète ou en Chintok !

    ... En attendant et suant et soufflant, on te dit, "Ils" te disent et te répètent et te fracassent la caboche : "daube moi ça, y'a rien d'autre dans la boutique, daube moi ça ou crève!"

     

    ... Ce qu'ils appellent "la Croissance", c'est rien d'autre que des croissants toujours et encore recouverts de couches de sucre glacé : plus il y a de sucre glacé, plus on met sur la nouvelle couche, de jolies punaises gominées... Et plus on croit croître ! D'autant plus que sur l'ardoise, la craie dit qu'elle fera de plus longues traces en forme d'épines !... Et tu y passes la langue sur les épines !

    A-t-on idée de vouloir faire des croissants, sans se préoccuper de savoir si l'on a le four et la farine !

     

    ... Que ce soit en 2012 – sinon même en 2011- ou quelques années plus tard, ou bien des années plus tard...

    Je mourrai avant Audrey Pulvar...

    Et à plus forte raison, avant la petite Sarkozette...

    Je ne verrai donc pas ce qui sera et que verront Audrey Pulvar et la petite Sarkozette...

    À ma mort, Audrey Pulvar sera-t-elle encore la compagne d'Arnaud Mondebourg ? (Montebourg, mais pardonnez moi l'orthographe inexacte)...

    Le monde bouge certes, mais il se fige en tressautements de lombric sectionné en plusieurs morceaux dont on réalise seulement l'existence d'un seul morceau, le dernier coupé...

    Bah, la petite Sarkozette à l'âge de six ans sera première à la meilleure école de Neuilly sur Seine...

     

    ... Deux mil' tous, tout est faussé dans le jeu de la danse où l'on embrasse qui l'on veut !

     

     

  • Le fil de la bobine

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         Tant que l'on n'aura pas déroulé complètement le fil de la bobine, ce sera seulement sous la pression des doigts ne tirant qu'une partie du fil, que l'on envisagera d'utiliser le fil...

    Et le fil de la bobine est si entremêlé, si inextricable, et si empli de noeuds, que le dérouler s'avère d'une grande difficulté : déjà, à seulement le tirer de dix centimètres, il casse... Et s'il ne casse pas encore, il y a tous ces noeuds à défaire, et à continuer de tirer jusqu'à ce que des noeuds plus serrés encore, apparaissent...

    C'est si difficile que presque personne ne se risque au delà de ces premiers noeuds que l'on a défaits, à démêler et dérouler davantage... D'autant plus que la partie déroulée du fil semble toujours suffire.

    Mais l'on n'a pas idée de tout ce qu'il faudrait relier, l'on n' a pas idée de la longueur du fil de la bobine...

     

  • Une première neige dans les Vosges

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    ... Mercredi 19 octobre 2011 vers 10h le matin, à La Chapelle devant Bruyères, au lieu dit "Le pré Galé", 460 mètres d'altitude...

    Et cette autre image, même lieu :

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    La température était de 3 degrés, normalement cela aurait du être de la pluie, mais en altitude l'air était plus froid et chargé d'humidité...