Articles de yugcib

  • Les religions responsables de l'effacement des cultures, suite...

    ... Je disais qu'avant la Renaissance (16ème siècle) il n'y avait pas d'autre culture que religieuse...

    C'est surtout vrai en fait, pour la peinture, la musique, la sculpture... Mais c'est un peu moins vrai en ce qui concerne la littérature (orale et écrite) et la poésie.

    Il existait bien, depuis la fin du "Haut Moyen Age", une "culture profane" dont l'apogée se situe durant le 13 ème siècle, avec la chanson de geste, les troubadours... Une culture que l'Eglise Catholique, d'ailleurs, a essayé de récupérer, ne pouvant pas l'interdire, et qu'elle s'est attachée à encadrer, à surveiller... Du fait que cette culture était devenue populaire, entrée dans les moeurs et largement diffusée par des troupes de comédiens, de chanteurs, de conteurs voyageant sur tous les chemins de la France d'alors...

    Il faut aussi reconnaître que les religions, parfois, autant le Catholiscisme ou l'Orthodoxie que l'Islam, ont contribué à l'émergeance d'une culture, d'un art, d'une civilisation, et cela par le biais de "l'humanisme" que ces religions portaient en elles, lequel "humanisme" s'est révélé en quelque sorte un vecteur de civilisation... Mais, il s'agissait là d'une "lecture", d'une des deux "lectures" du Livre (la Bible, le Coran) ou de la "parole de Dieu", ou de la parole de représentants influents et écoutés, de ces deux religions qu'étaient, du 7ème au 16ème siècle, le Catholiscisme et l'Islam.

    Il y eut -et c'était malheureusement inévitable- déjà du fait des conflits d'intérêts entre grands ensembles territoriaux (états, empires, nations) politiques et économiques, des guerres, des conquêtes, des puissances dominantes dynastiques aspirant au pouvoir ; il y eut donc dès l'origine même de la Chrétienté et de l'Islam, "l'autre lecture" du Livre, celle qui appelle au combat, et qui est plus radicale, plus réductrice de culture que celle qui porte en elle de "l'humanisme"...

    Ainsi, pour l'Islam, voyons nous du 7ème au 9ème siècle, avec la domination des Omeyades l'émergence d'une "culture Islamique", en fait d'une véritable civilisation, avec des gens de science, des bâtisseurs, des architectes, des mathématiciens, des poètes, des penseurs, des philosophes... quoique ces Omeyades aient été aussi des conquérants et n'ont pas forcément été des "humanistes"...

    Ensuite vinrent d'autres dynasties : celle des Almoravides aux 9ème, 10ème et 11 ème siècles, puis celle des Almohades aux 12ème 13ème siècles... Dynasties et dominations plus autoritaires, plus réductrices de culture (de cultures profanes)...

    Et cela se "complique" encore davantage à partir du 18 ème siècle avec l'arrivée en Arabie du Wahhabisme, dont le fondateur Mohammed Ben Abdelwahhab impose une vision puritaine et rigoriste issue de l'Islam Sunniste Hanbalite... Une vision d'un Islam ramené à sa forme originelle définie selon une interprétation littérale... Cette doctrine se définit aussi comme étant Salafiste, mais elle est rejetée par les autres courants de l'Islam. D'où ces guerres, ces luttes incessantes depuis l'origine même, déjà, de l'Islam, du fait de deux lectures différentes du Livre ; guerres et conflits encore renforcés à partir du 18 ème siècle, avec l'arrivée du Wahhabisme... Les Chiites, par exemple (presque tous regroupés dans l'Iran actuel et au sud de l'Irak) sont considérés par les Wahhabites (et les Sunnites) comme "non musulmans"...

    Dans la guerre contre Daesh, on comprend ainsi pourquoi l'Iran (les Chiites) combattent Daesh... Et aussi pourquoi l'Arabie Saoudite -et Wahhabite- ainsi d'ailleurs que le Qatar et les Emirats, qui craignent l'Iran, ont en face des Occidentaux (USA, Europe) un "langage" qui porte à croire ou à faire croire qu'ils ne soutiennent pas Daesh et leurs alliés allégeants... De plus, pour "compliquer les choses", et cela ne date pas d'hier, les Sunnites depuis la chute de Saddam Hussein, qui dominaient ; sont à présent devenus en Irak notamment, des "citoyens de seconde zone" rejetés, isolés, appauvris... Et que bon nombre de ces populations en général de Sunnites, en Irak, en Syrie, du fait qu'ils sont "oubliés", délaissés, appauvris, se mettent à accueillir les troupes de Daesh en libérateurs... mais se rendent compte par la suite que c'est loin d'être pour eux un "paradis", que la domination de Daesh !

    Le même phénomène de "désertification économique et sociale", d'abandon de populations à un sort misérable, se reproduit en Afrique subsaharienne du nord mali jusqu'à l'océan Indien... Sur des territoires, avec le sud de la Lybie, le nord est du Nigéria, devenus comme des "terres vierges" et donc "un territoire tout trouvé" pour ces extrémistes de l'Islam dont l'objectif est de constituer un état (état Islamique avec Charia loi de Dieu et anti culture profane et non purement islamique)... Sur des territoires de la Syrie, de l'Irak dans la même configuration sociale et économique...

    Le monde occidental et Chrétien est en grande partie responsable de toute cette déliquescence et de cette instabilté des pays du Moyen Orient, en gros depuis la chute, depuis la dislocation de l'Empire Ottoman à la fin de la première guerre mondiale, et ensuite après les accords de protectorats, de création d'états "artificiels" avec à leur tête des dictateurs, des rois du pétrole, tous profitant (et non leurs peuples) des "bienfaits" de la civilisation occidentale... Et tout ce qu'il y a de prédateurs, de trafiquants, de voleurs, d'exploiteurs, de mafias, s'est engouffré dans ce "maëlstrom" infernal, avec des fanatismes religieux de plus en plus exacerbés pour alimenter encore plus un "bouillon de culture", le pire que le monde des humains ait connu depuis l'origine des civilisations, pour une "troisième guerre mondiale" qui fera beaucoup plus que soixante millions de morts...

    La chute de l'empire Ottoman (empire qui cependant à mon sens pas plus qu'un autre n'était un "modèle de civilisation"), ce fut là une catastrophe de l'Histoire ! Car avant, et cela depuis 1453, tous ces territoires d'un seul tenant (en gros l'ex empire romain d'orient de Bysance s'étendant jusqu'à l'Iran (l'ancienne Perse) et l'Afghanistan, jusqu'en Afrique du Nord, Egypte ; jusqu'aux Balkans et aux portes de la Russie et de l'empire Austro-Hongrois... Etaient,vivaient, "dans une paix relative", imposée certes, mais tout cet ensemble de territoires était administré économiquement et socialement... Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui depuis ces accords, ces traités, ces "découpages", ces créations d'états artificiels" que les Occidentaux ont décidé et établis en fonction de leurs intérêts à la fin de la première guerre mondiale, et de la deuxième...

  • Les religions responsables de l'effacement des cultures

         Si l'Etat Islamique avec Daesh, Boko Haram et Al Qaïda dans les territoires qu'ils occupent, détruisent des œuvres d'art et cherchent à effacer toute culture pré islamique, tout ce qui à leurs yeux est une "offense à Dieu", tout ce qui a fait l'Histoire des peuples et de leurs croyances, l'Histoire des civilisations d'avant l'Islam, tout ce qui est témoignage par des œuvres d'art, statues, monuments, autels, peintures, représentations imagées, écrits sur tablettes, parchemin, etc., de l'Histoire, des évènements de l'Histoire et donc de la vie, de la culture des peuples depuis des millénaires...

    Les conquistadores Espagnols, Portugais, Anglais, Français, Hollandais, pour la plupart sinon tous de religion chrétienne Catholique Romaine, en "ont fait pour ainsi dire autant" aux 15ème, 16ème siècle et au delà jusqu'au 20 ème siècle, en Amérique Centrale et du Sud et du Nord, en Afrique, aux Indes, en Australie et partout dans les pays éloignés de l'Europe qu'ils ont soumis à leur domination économique, culturelle et religieuse.

    Ainsi les conquérants espagnols ont-ils détruit en Amérique Centrale et du Sud, au 16 ème siècle, une civilisation brillante, et l'Eglise Catholique est-elle responsable de cette destruction de la civilisation préhispanique. Par l'inquisition, par la force, par la violence, par l'asservissement, l'Eglise a imposé la foi Catholique à des populations arrachées à leurs croyances et à leurs cultes ancestraux.

    Ainsi les conquérants Portugais, Anglais, Français, Hollandais, et autres Blancs Européens, tous Chrétiens, ont-ils aussi imposé leur religion et leur mode de vie, leur culture aux Amérindiens en Amérique, aux Africains, aux peuples de l'Inde, de l'Indonésie, de l'Australie, du Pacifique en Polynésie... Et dans toutes ces colonisations, il y a eu des destructions d'œuvres d'art, une volonté déterminée d'effacement de cultures et de croyances, de représentations imagées, de tous ces peuples dont l'Histoire remonte à plusieurs milliers d'années...

    Rappelons tout de même qu'avant la période que les Historiens nomment Renaissance, donc avant le 16 ème siècle, et cela depuis le haut moyen âge du temps de Clovis, il n'y avait pas d'autre culture en Europe (écrits, récits, représentations imagées, sculptures, monuments, peinture, musique) que "religieuse", c'est à dire une culture, un art, uniquement consacré à la "gloire de Dieu", des saints, des évènements décrits et représentés par l'image, de la Bible, du récit Biblique... Tout ce qui ne procédait pas ou s'éloignait de la pratique, de la croyance religieuse catholique et romaine, était considéré "impie" ou "inutile" par les princes, les rois, les grands seigneurs, les évêques... Et ne pouvait avoir auprès du public de l'époque, aucun crédit... D'ailleurs, aucun artiste, personne ne se risquait en d'autres représentations sans rapport avec le religieux... Littérature, musique, peinture, scupture, tout était religieux...

    La différence entre les destructions de Daesh aujourd'hui, et les destructions opérées par les conquistadors au 16 ème siècle, ne tient qu'en la puissance de la technologie de destruction : au 16 ème siècle il n'y avait pas de buldozers ni d'engins explosifs capables de réduire en poussière et gravats d'immenses monuments... (C'est pour cette raison que les temples, les monuments, les lieux de culte, autels, pyramides etc. , des Incas, des Mayas, des Egyptiens, des Indous, tous de très grande taille, bien que très dégradés pour un certain nombre d'entre eux, ont pu être découverts et restaurés par les archéologues)...

    Si les conquistadors Européens Blancs et Chrétiens avaient pu disposer de la même technologie de destruction que celle d'aujourd'hui, avec des buldozers et des engins explosifs très puissants... Que serait-il resté de l'Histoire d'avant Christophe Colomb, d'avant le Catholiscisme, d'avant l'arrivée des Européens, partout dans le monde ?

    ... On ne va pas, on ne peut pas "refaire l'Histoire" : ce qui a été, ce qui fut fait, l'a été et a été fait... Tout "réquisitoire", toute entreprise de "moralisation", ou de "vengeance", ou toute soit-disante "réparation", tout cela, c'est le plus sûr moyen de perpétuer la barbarie, de nouvelles formes de barbarie d'où qu'elles viennent au nom d'une "nouvelle civilisation", de nouvelles "valeurs"...

    Quelle est la différence, au fond, entre la barbarie de Daesh, et la barbarie par exemple, de l'économie de marché mondialisée financiarisée déifiée cultéisée actionarisée dividendisée et tout aussi responsable du nivellement voire de l'effacement des cultures, réductrice de la relation humaine en rapport de force, en valeurs d'apparence, en conflits d'intérêts ?

    ... Et l'athéisme révolutionnaire des années de la révolution française, ne s'en prit-il point aux églises "reconverties" en écuries, en casernes, n'a-t-il point détruit des monuments de culte, n'a-t-il point déterré les cercueils des rois, comme pour nier un "ancien régime" honni? Nier une Histoire qui fut ce que cette Histoire avait été ? Certes, les rois c'étaient les rois, avec tout le système monarchique, leurs abus de pouvoir et leurs palais, leurs joyaux, leurs richesses considérables acquises par toutes sortes d'impôts et de taxes... Mais faut-il pour autant au nom d'une "nouvelle culture", d'un nouveau régime social et politique, effacer et détruire par la violence, une violence aveugle tout aussi impie que ce que l'on déclare impie, tout un héritage, tout un patrimoine d'architecture, de culture, tout ce qui a été édifié, rappelons le, avec le sang, avec la sueur, avec le travail, avec la souffrance de tout un peuple de gens réduits en esclavage en ce qui concerne les travaux de manutention, tout ce qui a été édifié par des ingénieurs, des créateurs, des bâtisseurs ? Et qui, une fois édifié, même si c'était à la gloire de rois ou de princes ou en commémoration de grandes batailles déterminantes, n'en était pas moins aussi le patrimoine architectural et culturel de tout un pays ?

    Est-ce cela, un "idéal révolutionnaire", est-ce cela qu'il faut entendre par "anarchie" ? Est-ce que l'anarchie a pour fondement la haine, la violence, la négation d'une "certaine culture"? Est-ce que l'anarchie c'est "ôtes-toi-de-là-que-je-m'y-mette" ? Ou est-ce que l'anarchie c'est une dimension de la relation humaine encore inconnue, et donc inapprochée, aussi inconnue et inapprochée que peut l'être un univers tout autre que celui de notre cosmologie actuelle qui a pourtant fait tant de progrès depuis Copernic ?

  • Cash investigation sur France 2 mardi 3 mars

         On ne peut pas dire de tous les grands médias d'information, radio, télévision, presse... qu'ils pratiquent tous l'omerta sur cette cause principale de tous les maux, dont je viens de parler dans mon billet précédent du 3 mars...

    À vrai dire ceux de ces médias qui en parlent, en parlent comme en parleraient des producteurs de spectacles sur des scènes, ne remettant en aucune façon en cause l'existence et la perpétuation de ce fléau qu'est l'actionnariat à travers notamment et entre bien d'autres, les "fonds de pension"...

    France 2, chaîne publique, présentait hier soir mardi 3 mars, son émission "Cash Investissement", qui avait au moins le mérite de "dire à peu près la vérité" sur la base d'une enquête et de reportages réels et fiables, c'est à dire non "fabriqués"...

    L'on peut tout de même s'interroger sur le "pourquoi" de cette émission, de ces révélations, et de ce qu'il y a derrière...

    Car en vérité dans l'opinion publique voici ce qui se passe :

    Les gens "de Droite", en fait, "de Droite populaire", de droite par tradition familiale, par habitude, par rejet de la gauche pour ce que la gauche incarne de détestable, qui sont la plupart du temps des gens qui ont réellement des difficultés dans leur quotidien de vie... Quand on discute avec eux de cet "actionnariat prédateur", de ces millions, de ces milliards qui valsent en bourse, de tous ces milliardaires et décideurs à la tête de grands groupes mondiaux... eh bien, ils "baissent la tête", ils disent "c'est comme ça on n'y peut rien", et même pour certain d'entre eux, ils trouvent ça "normal", "naturel", et ils disent "après tout c'est eux qui investissent, qui permettent à l'économie de se développer, qui créent de l'emploi"... (soit dit en passant ils en détruisent plus, de l'emploi, qu'ils n'en créent)...

    Les gens de Gauche, en fait "de la Gauche de la Gauche", quant à eux, oui, sur ce sujet de l'actionnariat prédateur, ils en parlent... Mais, peu nombreux du fait d'un autre "discours" qui ne peut pas fédérer actuellement en France des millions de gens... Ils ne peuvent donc pas mobiliser l'opinion publique ni donner à leurs actions l'envergure et l'efficacité qui conviendraient... Ce "discours" qui ne plaît pas, qui ne fédère pas, pour être bien précis, c'est celui du partage avec des populations venues d'ailleurs qu'on se devrait d'accueillir et c'est aussi celui d'une "permissivité progressiste" (le torchon sale et agité et mis en avant, de la tolérance réduite à ce torchon sale brandi haut et fort)... Dans "ces conditions" comment en effet, "croire en la Gauche" ! Soit dit en passant à propos du partage avec les "très/très pauvres venus d'ailleurs, combien sont prêts, qui est prêt à permettre à une famille de ces "très/très pauvres" de s'insaller dans son jardin sour une tente, un abri de fortune, une cabane et d'y demeurer plusieurs semaines, plusieurs mois ? Même s'il n'y avait parmi ces gens là, aucun "voleur de poules", aucun "petit gangster" aucun petit trafiquant de drogue ou autre, aucun "profiteur d'un système avantageux pour eux" ? Ce qu'en vérité il y a tant soit peu au minimum du fait de la disparité de la société humaine...

    ... Pour en revenir à cette émission d'hier soir "Cash Investissement" sur France 2... Il y était question de "Bain Capital" un fonds de pension, un fonds d'investissement l'un des plus sinon le plus puissant du monde en milliards de milliards, basé à Boston et dont le cofondateur en 1984, est Mitt Romney...

    Ce type, Mitt Romney, c'est celui qui a été candidat à la présidence des USA contre Obama en 2012, et... C'est un Mormon, donc un "Chrétien qui se dit et s'affirme selon l'idéologie et la religion des Mormons, plus Chrétien que tous les Chrétiens" !

    Ce type, avec ses principaux autres acolytes décideurs actionnaires investisseurs, est responsable de je ne sais combien de fermetures liquidations d'entreprises dont en particulier, une usine d'Hénin Beaumont dans le Pas de Calais... Et tout cela au nom d'une rentabilité jugée nécessaire afin de rétribuer encore plus et toujours plus les actionnaires, les souscripteurs de ces fonds de pension (pour très riches retraités américains, allemands, et autres)...

    Pensez que la "dime" que verse Mitt Romney à la communauté Mormone, sert en partie à faire construire des églises mormones dans lesquelles se pressent le dimanche, de pauvres gens, eux, très sincères croyants qui n'imaginent pas que leur église a été construite grâce à des fermetures d'usine et des destructions d'emplois !

    Les anciens salariés de l'usine d'Hénin Beaumont, sept ans après leur licenciement, ayant intenté un procès contre Bain Capital, ont "cassé leur tirelire" pour se payer un voyage à Boston afin de suivre le déroulement du procès... Ils ont interpelé Mitt Romney qui a déclaré "ne pas devoir répondre aux médias français"... Et en fin de compte, le verdict n'a pas été en faveur des licenciés de l'usine d'Hénin Beaumont... ("Affaire classée, enterrée, jugée comme il se devait qu'elle soit jugée, selon la vision du monde des grands décideurs économiques et des actionnaires et de leurs avocats bien rétribués)...

  • Omerta sur la cause principale de tous les maux ...

    ... De tous les maux dont souffre la société toute entière dans tous les pays du monde, du monde dit "développé" et à économie libérale de marché...

    Que n'entend-t-on point dire à longueur de journée, dans les conversations, dans des forums de radio et du Net, à la télévision, dans tous les débats publics sur la société, sur l'économie, sur la politique, le chômage, l'investissement, les hôpitaux, l'école, l'emploi, le marché, la vie chère, les difficultés des uns et des autres au quotidien, les inégalités, les injustices... enfin sur tous ces maux si nombreux dont souffre la société toute entière d'un bout à l'autre de la planète... Que n'entend-t-on point dire "il n'y a pas d'argent pour ceci pour cela... Et la dette qui ne fait qu'augmenter..." ... Et tant et tant de propos, toujours les mêmes, qui reviennent chaque jour, à tout instant, dans les conversations, dans les débats d'opinions, dans les discours des politiques et des économistes de tous bords... "Et il faut faire ceci, et il faut faire cela"... Ou au contraire "il faut arrêter de faire ceci, cela"...

    Mais de la cause principale de tous les maux, de tous ces maux dont tout le monde parle, au sujet desquels on n'arrête pas de se disputer, de polémiquer, d'argumenter, de gloser, de tempêter ; au sujet desquels on n'arrête pas de proposer des "solutions" toutes aussi "non solutions" les unes que les autres...

    De la cause principale de tous les maux, donc, personne, vraiment personne ne parle... Comme si c'était "le sujet à éviter", le "sujet tabou", le "non problème"...

    Et cette cause principale c'est la rémunération des actionnaires qui explose, depuis ces dernières années. Rien qu'en France, en France seulement, le "jack pot" que représente les sommes versées aux actionnaires atteint deux cents milliards d'euros ! Imaginez ce que peut être cette somme, d'argent versé aux actionnaires, à l'échelle de toute la planète ! Pour parvenir à des montants aussi astronomiques, les grandes entreprises en France, aux USA, et partout dans le monde, qui sont les plus grands groupes (ceux dont tout le monde a entendu parler) ont recours à des stratégies et à des méthodes inavouables...

    Les actionnaires ignorent la crise, détruisent l'emploi, gagnent de plus en plus d'argent...

    Un pour cent des sept milliards d'humains, soit soixante dix millions de personnes (l'équivalent à peu près d'un peu plus de la population de la France) détient la moitié des richesses, des revenus de toutes les populations du monde ; et six milliards neuf cent trente millions de personnes, doivent inégalement, très inégalement à vrai dire, se répartir l'autre moitié des richesses, des revenus...

    Je ne dis pas que si l'on parvenait à éradiquer cette inégalité là, non naturelle, celle du 1% qui détient 50%, et s'il ne demeurait plus dans le monde que les seules inégalités naturelles... Le monde serait meilleur... Mais ce qui me semble à peu près certain, c'est qu'il ne resterait, de tous les maux dont souffre le monde, en matière de difficultés des uns et des autres au quotidien, en matière de revenus, de travail, de financement de ce dont tout le monde a besoin, que 50% des maux actuels... "Ce serait déjà pas trop mal" !

    ... Mais de cela, de cette disparité phénoménale, "abyssale", entre les 1% qui possèdent 50% et les 99% qui doivent "faire avec les autres 50%... Omerta complète ! Personne n'en parle, sauf "quelques uns" le plus souvent "mal vus", considérés idéalistes, trop révolutionnaires, "à côté de la plaque", et jamais écoutés...

  • Pensée du jour, ce vendredi 27 février

          Si je devais devenir l'une de ces vagues dont rêvent tous les surfeurs et si cette vague il ne me conviendrait point d'être, alors j'aime mieux n'être qu'une vague telle qu'il y en a des millions et des millions à la surface des océans.

  • Angélismes et hypocrisies

          Que l'on arrête "d'angéliser" (en gros d'élever des monuments de louanges et de vénération voire de sacralisation) à la gloire, en hommage, à tel ou tel écrivain, auteur, artiste, penseur, philosophe, personnage charismatique... Parce qu'il est en face de son public, envers ses proches, effectivement et réellement irréprochable, exemplaire par son comportement, et d'autant plus encore qu'il a (ou qu'il aurait) du génie, du talent...

    Comme je disais (et écrivais) une fois : "nous sommes tous chacun de nous des êtres ordinaires, en ce sens qu'il y a en nous en dépit de ce qui n'est point ordinaire -et qui procèderait effectivement d'une essence- , en dépit de ce qu'il y a d'unique, d'émouvant, d'exceptionnel en nous... Du banal, du vulgaire, voire de l'inacceptable..."

    Nous avons tous en nous de... "l'inordinaire" (un "inordinaire" susceptible effectivement d'être "angélisé")... Mais assumer ouvertement et résolument son "ordinarité", c'est à dire ce qu'il a de banal, de vulgaire, d'inacceptable, de si peu "valorisant" en soi ; c'est prendre le risque de rater les trois ou quatre petites marches par lesquelles on accède au Podium... Un risque que peu d'entre nous prennent.

    ... Il faut en finir avec toutes ces hypocrisies qui puent la crevette sexe sale ou la mayonnaise éventée, crevette ou mayonnaise que l'on absorbe comme si c'était du "caviar pour tous" ; il faut en finir avec tous ces "angélismes de bon ton et de bon teint", avec tous ces "cocktails de salons" où l'on se congratule par devant et s'égratigne par derrière...

    Il faut en finir avec tous ces "vases sacrés" qui ne sont là en fait, que pour qu'on mette cent balles dans le dada pour que ça branle deux minutes...

    Il faut en finir avec ces "cultes de soi", avec ces affèteries, ces effets de mode, ces révolutions que l'on prétend faire avec "ce qu'on a dans les tripes" (alors même qu'on n'a rien dans les tripes)...

    Soit dit en passant jamais/jamais on se cague sur son propre système, jamais/jamais on se botte son propre cul et encore moins devant tout le monde... C'est à peine si on arrive à faire de "l'autodérision" pour arriver à prouver "qu'on n'est pas dans les clous" !

    Il y a tout le temps ces connes de trois marches pour monter sur le podium, ces marches qu'on veut pas rater quand par "miracle" y'a quelqu'un qui te poussote un peu !

    ... Je suis persuadé que, parmi les scandalisés et les ulcérés de ce qui est exprimé de telle manière en particulier et dans l'humour le plus crasse qui soit ; il y en a -plus qu'on ne l'imagine- qui, au fond d'eux-mêmes, si ce qui est exprimé ainsi devait être acté, et serait acté sans que rien ne s'y oppose... seraient les premiers en définitive, à "trouver normal" que cela se fasse ainsi...

    Car ces scandalisés et ces ulcérés ne le sont, scandalisés et ulcérés, QUE pour "se mettre dans les clous" par rapport à une pensée dominante, par rapport à un "sens convenu (et aseptisé) du monde".

    Ces scandalisés, ces ulcérés là, avec leur air à ne pas y toucher, leur soit-disante morale, leurs soit-disantes valeurs et principes auxquels ils déclarent souscrire, ce sont ceux-là qui crient "haro sur le baudet" quand le baudet "dérape"...

    Comme je disais, il ne faut surtout pas rater les trois ou quatre marches par lesquelles on accède au podium, et cela d'autant plus que, "par miracle" et contre toute attente interminable et incertaine quant au résultat espéré, quelqu'un enfin te poussote jusqu'au plus près des trois ou quatre marches...

    Alors, que ne ferait-on pas, que ne dirait-on pas, que ne montrerait-on pas de soi, de "plus convenable et de plus crédible possible", pour pouvoir mettre le pied déjà, sur la première des trois ou quatre marches menant au podium ?

    ... Une autre attitude, au contraire, et qui a "le vent en poupe" (peut-être encore davantage) consiste en une démolition systématique et organisée et médiatisée, de tel ou tel personnage, écrivain, artiste, humoriste... parce qu'il "ose dire certaines vérités" et parce que le succès qu'il a auprès d'un public, contrevient à un mode de pensée dominant...

    Démolition ou angélisme, on ne "voit que ça", bien bardé de toutes les hypocrisies assorties, de toutes les crispations, de tous les fanatismes, de toutes les modes, de tous les engouements et désengouements tout aussi assortis... Et, au bout de l'allée centrale, la grande scène avec ses marches de chaque côté... Et tout au long de l'allée en bordure des rangées de fauteuils, les strapontins... Et au fond de la salle, ceux qui sont debout derrière des têtes plus hautes et mieux placées... Et enfin, ne l'oublions pas, ceux qui sont dehors n'ayant pu entrer... et que d'ailleurs on ne fait pas entrer...

  • Un torchon sale

    Bab3

    ... C'est ce que l'on a fait de la tolérance...

    Un torchon que l'on agite tel une bannière mise en avant par les meneurs qui la portent, et suivie par tout un chacun bien en rang derrière la bannière...

    Mais le torchon porte les marques des pollutions de tout un chacun, les marques de ce que tout un chacun essuie sur le torchon...

    La tolérance ce n'est point un torchon que l'on agite, c'est un principe de relation entre des hommes et des femmes, agissant comme une mécanique réglant le jeu complexe de multiples rouages et engrenages.

  • En burqa oui, à poil non ?

          Imaginez sur la place Gambetta à Bordeaux, ou sur la place Kléber à Strasbourg, au mois d'août, une femme ou un homme, vacancier ou touriste, déambulant entièrement nu... Imaginez, oui, parce que "cela ne se voit pas" (et qu'il faut donc l'imaginer)...

    N'imaginez pas (parce que cela se voit et que l'on n'a donc pas besoin de l'imaginer) une femme en burqa sur la place Gambetta à Bordeaux ou sur la place Kléber à Strasbourg, au mois d'août...

    Soit dit en passant, l'on voit beaucoup plus de femmes en burqa sur la place Kléber à Strasbourg au mois d'août, que de femmes en burqa sur la place Gambetta à Bordeaux au même mois d'août...

    Sans doute, sans doute... pour ne pas dire "à coup sûr"... La femme ou l'homme déambulant entièrement nu sur la place Gambetta à Bordeaux ou sur la place Kléber à Strasbourg, capterait-il tous les regards, des regards tous ébahis, pour la plupart réprobateurs et choqués...

    Sans doute, sans doute... pour ne pas dire "à coup sûr"... Un agent de police dans les dix minutes suivantes interpellerait-il cette femme ou cet homme entièrement nu...

    L'on se demande d'ailleurs si cette femme ou cet homme pourrait présenter des "papiers" à l'agent de police... à moins qu'il n'ait sur son dos, ou en bandoulière, un petit sac...

    En revanche, une femme en burqa... Tout le monde (tout le monde je veux dire "par un consensus qui s'impose") trouve "normal" (enfin "normal" de gré ou de force)... Et bien sûr, l'agent de police n'intervient point pour demander les "papiers" de cette femme (ce qui serait considéré "abusif et discriminatif")...

    Donc, pour conclure : en burqa oui mais à poil non !

    ... Nous sommes loin, très loin aujourd'hui en ce début de 21ème siècle, de cette idée de la tolérance telle que l'exprimait et la défendait Voltaire au 18 ème siècle...

    A vrai dire, la tolérance telle que la défendait Voltaire, s'est diluée, pervertie dans une "normalité" ou une pensée selon laquelle au nom d'une évolution de la société, de la culture et des modes de vie, il faudrait "tout accepter ou presque" de minorités ou de communautés parfois trop présentes et intervenant avec une certaine arrogance, voire voulant à tout prix s'imposer...

    Voltaire, s'il voyait ce que l'on a fait de la tolérance, il se "retournerait dans sa tombe" !

    Question tolérance, je rejoins Voltaire mais pas les Intellectuels ni les Politiques du début du 21ème siècle !

  • Océan

    Dscn4425

    Côte Atlantique, Mimizan plage, samedi 14 février 2015

  • C'est de plus en plus dur pour le petit renard des sables

    Le monde d'aujourd'hui

    Ce sont deux mondes

    Deux cultures

    Deux cultures qui n'ont rien à voir avec la Culture

    Deux inacceptables

    L'un de ces deux mondes

    Inacceptable

    Et dont la culture efface la Culture

    Est la résultante de l'autre monde

    Du monde qui a perverti la Culture

    Dans le monde qui a perverti la Culture

    Deux ou trois paysages différents

    Ont cependant les mêmes déserts

    Les mêmes abîmes

    Les mêmes forteresses

    Et les mêmes misérables

    Dans le monde qui pervertit la Culture

    Par la Loi du Marché

    Par la loi de la force

    Il y a Guantanamo les drones les chars russes

    Et toutes les dictatures

    Dans le monde qui efface la Culture

    Il n'y a qu'un seul paysage

    Un paysage éclaboussé de sang

    Peuplé de gens dont on ne voit pas le visage

    Et qui ont juré la destruction du monde qu'ils combattent

    ...

    C'est de plus en plus dur pour le petit renard des sables

  • Chateaubriand ou rien

    Chateaubriand

          François René de Chateaubriand est à la littérature ce que Jean Sébastien Bach est à la musique.

    Né le 4 septembre 1768 à Saint Malo, mort le 4 juillet 1848.

    "Je me suis rencontré entre deux siècles, comme au confluent de deux fleuves ; j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant à regret du vieux rivage où je suis né, nageant avec espérance vers une rive inconnue" (Mémoires d'Outre Tombe).

    Il me semblait "inconcevable" de passer ma vie entière sans avoir lu François René de Chateaubriand.

    Un poète, un historien, un romancier, un témoin de son temps... En un mot un génie ! On peut faire nouveau, on peut faire différent... Et cela a été du temps de ce génie de la littérature que fut François René de Chateaubriand... Et cela a été du temps de tout le 20ème siècle... Et cela est du temps d'aujourd'hui y compris avec Michel Houellebecq... Il n'en demeure pas moins qu'il s'avère difficile de "faire encore mieux" !

    ... "Etre Chateaubriand ou rien" au début du 21ème siècle, c'est être le premier et le plus immense à innover, en tant qu'écrivain, poète et témoin de son temps, et cela même dans un présent, dans une actualité et dans une réalité reliés au passé tout entier et à l'avenir tout entier... C'est à dire être l'égal de Chateaubriand mais autre...

    Ce passage, dans "Mémoires d'Outre Tombe" tome 1 :

    "Durant quatre mortelles lieues, nous n'aperçûmes que des bruyères guirlandées de bois, des friches à peine écrêtées, des semailles de blé noir, court et pauvre, et d'indigentes avénières. Des charbonniers conduisant des files de petits chevaux à crinière pendante et mêlée ; des paysans à sayons de peau de bique, à cheveux longs, pressaient des boeufs maigres avec des cris aigus et marchaient à la queue d'une lourde charrue, comme des faunes labourant. Enfin nous découvrîmes une vallée au fond de laquelle s'élevait, non loin de l'étang, la flèche de l'église d'une bourgade ; les tours d'un château féodal montaient dans les arbres d'une futaie éclairée par le soleil couchant."

    ...Un homme qui ne portait point en son coeur les agitations révolutionnaires, un croyant auteur du Génie du Christianisme...

    Mais un homme dont la dimension de son oeuvre d'écriture touche le coeur et l'esprit du libre penseur que je suis...

    Dans cette dimension là, autant littéraire qu'humaine, politique et religion se confondent en une ligne de nuages de toutes nuances de blanc, de gris et de noir, une ligne d'horizon vue d'avion à douze mille mètres d'altitude.

  • Religion, athéisme, libre pensée

    ... Se faire débaptiser c'est possible : voir à "Fédération Nationale de la Libre Pensée, ni Dieu ni maître"...

                                                                          http://www.fnlp.fr/spip.php?article74

          En ces temps de retour en force du religieux, du religieux qui s'impose dans le débat public, qui devient envahissant et qui nous pourrit la vie, l'on peut décider par réaction et par révolte de se faire radier du registre des baptêmes... Pour un athée qui par cet acte en réaction et en révolte contre le retour en force du religieux, revendique ainsi son athéisme...

    Avoir été baptisé catholique "par tradition" ou plutôt "pour faire comme tout le monde", et par la suite avoir été au catéchisme, avoir fait sa communion, puis s'être marié à l'église et pour finir être enterré à l'église... Tout cela a-t-il vraiment un sens, s'il y a davantage pour ne pas dire pour l'essentiel, de l'habitude et de la tradition plutôt que de la croyance voire de la foi? Si le catholicisme séculaire depuis le haut-moyen âge en France et en Europe est en réalité un mode de vie, un environnement social et culturel, la "marque" en quelque sorte d'une civilisation... dans un sens autre que le seul sens religieux ?

    L'on ne peut à vrai dire nier la réalité ou le fait de l'environnement social, culturel, de tradition séculaire du catholiscisme en France et en Europe depuis le haut moyen âge... Ce serait en effet comme nier l'existence de la Shoah, nier l'Histoire...

    En revanche lorsque le religieux -que ce soit le catholiscisme ou l'islam- entre dans le débat public, s'invite dans la vie civile et génère des situations conflictuelles et de violentes polémiques sans issue ; alors le religieux est perçu par l'athée, par le libre penseur, par le non croyant, comme une calamité.

    ... Des catholiques ou des protestants non pratiquants (mais seulement "de tradition")... Par réaction contre l'Islam, contre le danger d'envahissement de l'Islam dans le débat public et dans la vie quotidienne... seraient prêts à se revendiquer "plus croyants/plus chrétiens/plus catholiques qu'ils ne le sont en vérité", et même certains d'entre eux en viendraient à revenir à l'église !

    Et les Musulmans qui se disent en majorité "modérés" interviennent de plus en plus dans les débats publics, à tel point qu'il faut se soumettre à leurs exigences.

    ... Vu le "climat" de l'époque, empesté qu'il est de tous les intégrismes possibles et imaginables, de tous les fanatismes et de tous les radicalismes tant politiques que religieux... Puisque telle jeune fille musulmane en arrivant dans un lycée, fait un "pataquès de tous les diables" quand on lui demande d'ôter son voile de son visage ; puisque telle association de catholiques purs et durs entend mettre dix mille personnes dans la rue chaque fois qu'une loi, qu'une disposition légale nouvelle contrevient à ce qu'elle prêche et veut à tout prix qu'on n'y touche pas...

    ... Alors pourquoi un athée ne revendiquerait-il pas son athéisme, intervenant lui aussi dans le débat public, au risque de contribuer à "conflictualiser" encore davantage le débat par des exigences tout aussi "justifiables" que les exigences d'un catholique ou d'un musulman ?

    ... La croyance au sens de "avoir la foi" (depuis son enfance et ensuite toute sa vie durant), n' a rien à voir avec un "geste politique, social et culturel" puisque de toute évidence dès l'enfance et ensuite toute sa vie durant, la foi que l'on a en Dieu et dans la pratique d'une religion qui était déjà la religion des parents, des grands parents, des ancêtres... Est indépendante de toute évolution politique, sociale et culturelle en un espace de temps donné, l'espace de plusieurs générations se succédant d'environnement en environnement (environnement de régime politique, de mode de vie, de culture ou de société)...

    La croyance au sens de "avoir la foi" mais... seulement à partir d'un certain moment de sa vie, alors qu'avant ce moment on n'avait pas la foi (ou qu'on l'avait sans le savoir) et que l'on n'était pas baptisé catholique, que l'on n'était pas musulman ou juif ou d'une autre religion... Et qui devient déterminante dans le choix de devenir catholique, juif ou musulman... qui fait par exemple, qu'un enfant devenu grand décide de se faire baptiser catholique... N'est pas non plus, liée à un contexte politique, social et culturel (contexte survenant à ce moment là de sa vie où l'on décide de devenir baptisé catholique, ou juif, ou musulman)... Car la croyance au sens de "avoir la foi" (avoir la foi alors qu'avant on ne l'avait pas ou qu'on l'avait sans le savoir) est une affaire tout à fait personnelle, tout à fait intime, tout à fait indépendante de quelque contexte politique, social ou culturel que ce soit... De cela j'en suis persuadé, très intimement persuadé...

    L'on peut, cependant, effectivement (et cela se comprend et s'accepte) décider de devenir catholique, juif ou musulman à cause et dans le cadre d'un contexte politique, social et culturel (un contexte en l'occurrence qui n'est pas le contexte politique, social et culturel que l'on souhaite)... Mais je pense qu'il y a néanmoins dans ce choix "à cause d'un contexte politique, social et culturel", quelque chose d'autre que ce contexte, quelque chose que l'on porte en soi depuis son enfance et qui fait qu'à un moment de sa vie, on fait le choix d'être de cette religion (en l'occurrence un non baptisé catholique par exemple, qui se fait baptiser catholique, ou un non musulman qui décide de devenir musulman)...

    Si l'athéisme devait être assimilé à une religion (et il peut l'être- ce que je déplore-) alors que serais-je ? ... Un libre penseur certainement... encore faudrait-il que la libre pensée ne soit point aussi une religion...

    Car il y a dans ce terme, dans ce concept de "religion", quelque chose qui s'apparente à un modèle, à un "prêt à penser"...

    Existe-t-il une autre possibilité que celle du refus ou de l'acceptation d'un modèle, d'un "prêt à penser" ?

  • Nos braves et gentils toutous

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         Nos braves et gentils toutous de famille, de dame ou de monsieur âgé seul, petits ou gros, de race ou pas de race, du magnifique berger allemand au petit corniaud à poils ras bout de queue en bouchon agité... Tous nos chers toutous sans oublier les toutous errants et les toutous cagneux qui font les poubelles...

    "Ne se bouffent pas le cul mais se transmettent leurs civilités" , lorsqu'ils se rencontrent...

    Mais nous humains lorsque nous nous rencontrons, entre hommes on se serre la main, entre femmes ou entre hommes et femmes on se fait la bise (assez souvent)... Et on dit à l'autre "je suis capricorne, je suis poissons, je suis bélier", et l'autre répond "je suis vierge, je suis lion, je suis scorpion"...

    ... Et, durant le temps d'un tour de notre planète la Terre autour du soleil... Il se réalise bien plus, à vrai dire beaucoup plus... d'œuvres en ultra sons de chauve-souris, d'œuvres en phéromones de fourmis... que d'œuvres en langages humains...

  • Livre et liseuse

         Lorsque je scrutais, en TGV, le visage d'une personne lisant -un livre- et que le visage de cette personne me semblait s'ouvrir tel un livre, un livre dont j'aurais feuilleté des pages en imaginant le contenu de ces pages... Et que j'apercevais le titre du livre, la couverture du livre, le nom de l'auteur du livre... Alors le visage de la personne devenait un livre encore plus parlant, encore plus racontant, et, de page en page, le fil de l'histoire d'une vie tout entière se déroulait... Certes dans l'imaginaire mais un imaginaire crédible...

    Depuis que les visages, en TGV ou dans les salles d'attente sont penchés sur des liseuses, et que l'on ne voit plus ni le titre ni la couverture du livre, du livre devenu numérique... Alors les visages ne sont plus autant des livres que du temps des livres avec couverture, titre et nom de l'auteur visibles par dessus une épaule, ou encore au dessus des genoux quand on est assis devant la personne lisant...

  • Peaux-Rouges et Visages Pâles

          Les "Peaux-Rouges" ou... Plus exactement les Amérindiens qui vivaient en tribus, en peuples disséminés sur la totalité du continent Nord Américain entre l'océan Pacifique et l'océan Atlantique, dans les Montagnes Rocheuses, les grandes plaines du centre, les Appalaches... Et sans doute aussi leurs homologues, les mêmes Amérindiens d'Amérique Centrale et du Sud jusqu'en Patagonie... Disaient des "Visages Pâles" (les Blancs, venus d'Europe) : "Ils ont la langue fourchue comme celle des serpents"...

    Les "Peaux-Rouges" ont disparu de la surface de la terre Américaine... Enfin, ce n'est point qu'ils ont totalement disparu, il en demeure encore mais ceux qui sont restés et ont eu de la descendance, appartiennent davantage au "folklore" qu'à la "foire"...

    ... De nos jours, les "nouveaux Visages Pâles" sont noirs, blancs, jaunes, café-au-lait... et même peau-rouge ou esquimau... Et la langue fourchue comme celle des serpents. Cependant, selon un assez large consensus ayant le vent en poupe tant dans les sensibilités de droite comme de gauche, les intellectuels progressistes et leurs followers que sont bon nombre de ces "nouveaux Visages Pâles", se sont coupé le bout de la langue, une langue n'en demeurant pas moins formée de deux lobes soudés ensemble.

    Les "nouveaux Peaux-rouges" que sont les poètes, les caricaturistes, les humoristes et bon nombre d'écorchés vifs au verbe cru et nu mais jamais poseurs de bombes, tout aussi noirs, blancs, café-au-lait, jaunes, que les "nouveaux Visages Pâles" ont, comme les anciens amérindiens, une langue de tamanoir (en long ver ).