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  • Un testament Espagnol, d'Arthur Koestler

    Un testament espagnolRESUME :

     

    ... Arthur Koestler, journaliste anglais d'origine hongroise, est à Malaga en 1937 lorsque les troupes nationalistes prennent la ville. Sympathisant déclaré des républicains, il était alors correspondant pour le journal anglais News Chronicle. Il est arrêté et incarcéré par le général Bolin notamment à cause d'un article peu flatteur consacré au général Queipo de Llano, un des principaux instigateurs du coup d'État de 1936, à la tête des troupes combattant dans le Sud de l'Espagne. Le général en question avait promis la mort à tous les « rouges » ; quatre mille partisans du Front populaire furent exécutés suite à la prise de Malaga. Arthur Koestler va attendre son exécution près de quatre mois avant d’être libéré en mai 1937.

     

    ... Un livre bouleversant, très bien écrit, différent de la plupart des ouvrages sur la guerre d'Espagne 1936-1939.

     

    Ces pages ont été pour la plupart écrites dans l'attente d'une mort quasi certaine, par l'auteur lui-même, emprisonné tout d'abord à Malaga, puis à Séville, du 9 février au 10 mai 1937, après sa condamnation par un tribunal militaire sous l'accusation de "aide à une insurrection armée" ( Auxilio del Rebellion Militar )...

    Durant son séjour en prison, Arthur Koestler voyait souvent dans le milieu de la nuit entre minuit et 2 heures, venir le gardien et le prêtre qui entraient dans la cellule du prisonnier pour l'emmener contre un mur avec d'autres prisonniers. Entre le moment où la porte de la cellule s'ouvrait et l'éclatement de la salve, il ne s'écoulait que quelques minutes...

    Dans la profondeur des pensées, dans la capacité et dans la lucidité de l'auteur durant ces trois mois passés en prison, cela même dans des circonstances aussi dramatiques... Bien que cela se soit passé en 1937 en Espagne, il y a dirais-je, une "intemporalité" dans la mesure où l'Histoire se répète, où les guerres, les prisons, les dictatures, les oppressions, sont toujours les mêmes... Et où il existe encore et toujours des gens, dans le combat comme dans l'ordinaire des jours et dans ce qui est vécu en face du danger, de la peur, de la violence ; pas forcément des héros médiatisés et célébrés, pas forcément des intellectuels ou des écrivains ou des correspondants de guerre... Mais des anonymes, des hommes et des femmes d'une grande profondeur de pensée, d'un grand courage, d'une grande lucidité, d'une grande capacité de réflexion, dont les noms ne seront pas inscrits sur des monuments, dont les historiens du 21 ème, du 22 ème siècle ou de d'en mille ans, feront des figurants dans leurs ouvrages comme il y a des figurants par dizaines dans les films d'histoire à grand spectacle...

     

     

    EXTRAITS :

     

    - Page 23 :

     

    "Nous arrivons à Malaga à la nuit tombée. Première impression : une ville après un tremblement de terre. Pénombre, des rues entières en ruine, celles où les maisons sont demeurées debout sont désertes et jonchées également de ruines ; silence de mort, et, dans l'air, ce goût spécial que nous connaissons tous depuis Madrid : une poussière de craie mêlée de fumée, et aussi, -est-ce une imagination?- l'odeur répugnante de la chair brûlée."

     

    -Page 32 :

     

    "Sir Peter m'a expliqué qu'il tient les anarchistes pour des gens raisonnables, les communistes et les socialistes n'étant que des espèces de bureaucrates réactionnaires."

     

    Page 272 :

     

    "Au fond de leur coeur, criait le caballero en chemise noire, tous les Espagnols sont de notre côté. Quans les rouges fusillaient les nôtres, leur cri final était notre cri "Viva Espana" . J'ai vu fusiller quelques rouges, eux aussi criaient au dernier moment "Viva Espana". A l'heure de mourir, on dit la vérité."

    Note personnelle :

     

    ... Les anarchistes sont des gens "raisonnables" dans la mesure où ils fondent leur réflexion, leurs choix et leur liberté, sur le seul principe intemporel et naturel de la relation humaine, sans ces supports que sont la morale, la religion, les lois et les formes de gouvernement, l'armée et la police. Ce qu'il y a de "raisonnable" en eux, tient à la liberté qu'ils se donnent, une liberté indissociablement liée à la responsabilité qu'ils ont, d'eux-mêmes et des autres, de leurs actes et de tout ce qu'ils expriment...

    Dans l'"échelle" ou, si l'on veut, dans le nombre des barreaux de l'échelle, des mouvements anarchistes -l'échelle n'étant pas verticale et posée contre un mur mais horizontale et posée sur un sol instable (ou mieux, entre les bords d'un ravin)- ... Peut-être -c'est ce que je pense- que le mouvement anarchiste Espagnol des années 1930 -1939, dans ses composantes reliées ensemble, était "l'un des plus solides barreaux d'échelle qui ait pu exister"...

    Mais bien sûr -c'est ce que je pense aussi- le plus solide de tous les barreaux ce sera, ce ne pourra être que celui d'acier trempé, inoxydable, incorruptible... qui n'a encore jamais été produit...

     

    ... Si les socialistes, les communistes, le gouvernement républicain en Espagne, en 1937, avaient pu s'entendre avec les anarchistes, et si les uns et les autres ne s'étaient pas entre-tués, pourpres et rouges et roses qu'ils étaient dans l'arène, alors que tombaient sous la force armée franquiste, les villes peu à peu depuis le sud de l'Espagne... Même avec l'appui des Italiens de Mussolini et des Allemands du 3 ème Reich d'Hitler, Franco "aurait eu fort à faire" et n'aurait peut-être pas gagné la guerre...

     

     

     

     

  • La balance du souvenir

    ... "Plus un jour est vide, moins il pèse dans la balance du souvenir"...

     

    [ Un testament espagnol, d'Arthur Koestler ]

     

    ... Ce qui rend un jour vide dans la balance du souvenir, c'est l'inconscience que nous avons de ces mille petits faits et gestes de nous-mêmes et des autres autour de nous, de paroles dites et entendues...

    Que vienne la conscience, fût-ce d'un petit rien dans le jour vécu, et à plus forte raison d'un événement particulier survenant, heureux ou malheureux ; et la balance se charge du poids de ce petit rien ou de cet événement particulier...

     

    ... Ce ne sont pas à vrai dire, les jours au cours desquels il ne se passe que des "petits riens" (souvent répétitifs et les mêmes) qui sont vides... Parce que des jours "pleins" au cours des quels il se passe des choses inhabituelles, imprévues, heureuses ou malheureuses ; peuvent être aussi vides et peser aussi peu dans la balance du souvenir, que les jours vides... Les jours sont vides parce que la mémoire n'a rien retenu de ce dont ils ont été faits, de "riens" ou de choses et d'événements inhabituels...

    Et c'est la conscience que l'on peut avoir des choses et des événements, ordinaires et répétitifs, ou inhabituels, qui fait l'entrée dans la mémoire. L'on ne se souvient que de ce qui par la conscience, entre dans la mémoire... Et c'est aussi la conscience que l'on a de ce qui se passe, ce jour là, un autre jour ; qui donne au temps écoulé, sa mesure, sa dimension, sa densité...

    ... "Qu'est-ce que ça passe vite!" n'entend-on pas ! (Avec "plus on avance en âge")...

    Pourtant, le "tic-tac" de l'horloge, le mouvement des aiguilles sur le cadran de l'horloge... Tout aussi imperceptibles qu'ils soient parce qu'on n'y a pas porté attention... Sont bien réels, autrement réels que le temps de l'avancement de l'aiguille qu'on appelle seconde, que le temps du "tic-tac" un dixième de seconde...

    J'ai imaginé le temps vécu en "petites éternités" successives, de la naissance à la mort, soit entre ces "parenthèses" que sont notre naissance et notre mort dans un espace de temps d'une plus longue éternité... Avec cette idée "d'éternité provisoire" qui m'est venue parce que tout disparaît de ce qui est vivant-ou inanimé (par exemple minéral)... Sauf que le "provisoire" se renouvelle en une forme ou une autre, en une dimension ou une autre, en un espace ou un autre...

     

     

  • Peut-on être "Vert" et touriste de croisière ?

    ... Combien de personnes parmi les 3,2 millions d'électeurs ayant voté pour Europe Ecologie les Verts, dont la moitié environ de ces personnes sont âgées de 18 à 35 ans -ainsi qu'un certain nombre de "seniors"- tous sensibilisés par l'état de la planète, par les effets de la pollution dans l'air, l'eau et le sol... Sont prêtes à renoncer aux voyages en croisière ?

    Notamment à ces séjours en général d'une semaine voire de deux, sur l'un de ces géants des mers pouvant accueillir plus de 2500 passagers/touristes, tels le Harmony of the seas et autres géants du croisiérisme de masse?

     

    16 millions de personnes de par le monde dont environ 500 000 en France ont ainsi opté en 2018, pour le tourisme de croisière ; soit 30 000 séjours toutes durées confondues (d'une journée à une, deux, trois semaines) en croisières fluviales, océaniques, méditerranéennes...

    Sur 340 navires de 40 à 4000 passagers.

     

    Le croisiérisme de masse est totalement incompatible avec l'urgence qu'il y a à "sauver la planète".

    L'on ne peut à la fois envisager le développement du tourisme de croisière "dans les meilleures conditions possibles" -soit disant- (dans une politique dite de "développement durable" soucieuse de l'environnement) et en même temps réduire considérablement sinon même jusqu'à zéro, les effets négatifs, destructeurs...

    Le croisiérisme de masse produit 17% des émissions totales des oxydes d'azote, notamment dans les villes portuaires et à proximité des côtes ; les déchets produits par les bateaux de croisière réduisent la capacité de récupération des écosystèmes marins, détruisant les barrières de corail ; les eaux usées produites par un navire de 3000 personnes sont de l'ordre de 210 000 litres soit l'équivalent de 20 piscines et d'un million de litres d'eaux ménagères.

     

    S'il est un espace marin sur cette planète, particulièrement concerné par le croisiérisme de masse, c'est bien le bassin méditérranéen autant dans sa partie occidentale qu'orientale, les Baléares, Malte, la Sicile, Corse et Sardaigne, les îles de la mer Egée entre la Grèce et la Turquie, la Crète et Chypre... Dans les ports et les villes de toutes ces îles lorsque chaque jour stationnent jusqu'à 4 ou 5 géants des mers en même temps, le taux des particules fines dans l'air qu'on respire y est 10, 20 fois supérieur à la norme...

     

    ... Tout cela dit, je ne "stigmatise" pas les gens (dont quelques uns pouvant être des amis ou des proches ou même des connaissances) qui font des croisières (sur des petits ou des gros bateaux peut importe)...

    Soit dit en passant "stigmatiser" est un terme "à la mode" -du genre, dirais-je, "d'une forme soft de violence de propos... Un terme qui sied peu à mon vocabulaire et que j'évite d'employer...

     

    J'exprime là une pensée personnelle, et en conformité avec ma pensée, je fais le choix -tout aussi personnel- du refus de participer à une croisière fût-elle "de rêve" -ou si l'on veut "de caractère "éclectique" (rire)... Sauf circonstance/contexte particulier tout à fait exceptionnel (par exemple en tant qu'invité, et encore faut-il voir comme je dis le contexte (de relation que je pourrais avoir avec qui m'inviterait)...

     

    Il faut dire (c'est d'ailleurs ce que l'on dit) que "l'atmosphère relationnelle" sur ces bateaux de croisière "grand public" à forte capacité de participants -deux mille et quelque" est à la fête, au partage d'émotions, propice à des rencontres amicales, avec un personnel dévoué, "aux petits soins" de chacun... Et avec le souci si l'on peut dire des organisateurs, armateurs, des "lobbies du tourisme de croisière", de "tenir compte des problèmes liés à l'environnement (gestion des déchets, essayer de polluer le moins possible, etc. )" ...

    A cela s'ajoute l'argument de la contribution au développement économique d'une région côtière dans un "pays pauvre", permettant à des gens de travailler, de gagner leur vie avec moins de précarité...

    Oui, j'intègre tout cela dans ma réflexion...

     

  • Elections européennes 2019

    ... Ce qu'en gros je vois -et je "présuppose" qu'une majorité de citoyens dans les pays de l'UE le voient ainsi- c'est qu'il y a "deux Europe" celle de Bruxelles et celle de Strasbourg...

    L'Europe de Strasbourg, des élus au Parlement européen (qui si l'on considère les résultats obtenus dans chaque pays, est une assemblée en opposition très majoritaire à l'Europe de Bruxelles bien que diversifiée dans ses visions, les partis de l'ordre et des gouvernements en place n'étant avalisés que par une minorité -un cinquième environ- des électeurs)...

    Outre l'assemblée des élus au Parlement européen, l'Europe de Strasbourg c'est aussi l'Europe des échanges culturels, l'Europe des Droits de l'Homme, d'une législation-gestion du travail, de l'environnement et de l'agro-alimentaire/consommation, d'une relative protection sociale -quoi qu'inégale selon les pays, de la possibilité pour des pays tels la Pologne, la Hongrie, la Slovénie, la Bulgarie, de voir évoluer en hausse le salaire minimum...

    Cette Europe là, de Strasbourg, des élus au Parlement européen, est encore quels qu'en soient ses défauts, ses insuffisances, ses inégalités, tout ce que l'on peut déplorer, critiquer... Le "meilleur" système -si l'on peut dire- existant dans le monde quand on le compare par exemple au système Nord Américain, Chinois ou Russe, où forcément -c'est ce que l'on constate- les inégalités, les insécurités, l'absence de protection sociale, y sont beaucoup plus importants, sous l'effet d'une dominance économique des grandes puissances ou blocs autres que l'Europe.

    En revanche l'Europe de Bruxelles est beaucoup plus proche, par la dominance des lobbies industriels et agro-alimentaires, par la "mise à plat/laminage" des protections sociales et environnementales, d'un système mondialisé des marchés et de la haute finance, par les contraintes qu'elle impose aux états de l'Union Européenne.

    Mais cette Europe là, celle de Bruxelles, est "avalisée" -ou présentée comme étant "incontournable"- par les partis de l'ordre et des gouvernements en place qui, afin de se maintenir, font semblant de "lâcher du lest" et tentent de rallier à eux des sensibilités "récupérables"...

    L'Europe de Bruxelles oriente sa politique migratoire (la gestion de l'immigration) dans le sens de l'intérêt qu'elle trouve à exploiter à bon marché le "réservoir" humain que constitue tous ces migrants ne cessant d'arriver... Tout en laissant croire à une partie des peuples qu'elle réglemente...

    C'est surtout l'Europe de Strasbourg que les grandes puissances financières économiques industrielles agro-alimentaires lobbyings nord-américaines russes et chinoises, voudraient voir exploser, et dont elles souhaitent la disparition... (Mais pas, il faut dire, les populations européennes à revenus réguliers et relativement confortables, qu'elles souhaitent avoir encore pour un bon bout de temps, achetant et consommant)...

    L'Europe de Strasbourg c'est l'Europe de la démocratie parce qu'elle a des élus...

    L'Europe de Bruxelles c'est l'Europe de la dictature des dominants et des lobbies, qui elle, n'a pas d'élus mais des actionnaires, des directeurs, des technocrates, des "fondés de pouvoir", des désignés des grands consortiums... Et toute une "faune" en costume cravate attaché-case se déplaçant en avion classe affaires voire en jet, en trains grande vitesse ou limousines avec chauffeur, des gens qui peuplent les "city's" et "shoppinguent" dans les "Duty -free" et les galeries marchandes boutiques de luxe, tous bien friqués et "off shore/hors système" fiscalement parlant (pour appeler un chat un chat : la "racaille de haute volée")...

    Pour conclure je dis que l'émergence et la progression des partis de l'écologie et de l'environnement/changement climatique, est un signe positif et encourageant, surtout du fait que les jeunes générations (moins de 30 ans en majorité) sont sensibilisées, s'organisent, se font entendre et agissent...

     

     

  • Ane blanc, mouton noir ...

    Ane blanc

    ... Un âne blanc...

     

    Mais il y a aussi -et c'est une "autre histoire"- le "mouton noir"...

    L' âne blanc et le mouton noir, dans un paysage de friches, de grands panneaux publicitaires, de files de camions sur les routes, de villages inanimés, sous un ciel dépeuplé d'oiseaux... N'étonnent plus les habitants de ce paysage en lequel on ne voit d'ailleurs déambuler ni âne bleu ni mouton rose dans des champs de roche... Sauf peut-être en peinture où l'on vit comme on veut, la pensée en godets et creusets, le pinceau levé prêt à tracer...

     

     

     

  • Réflexion sur l'immigration

    ... De ces centaines de millions de personnes tous pays confondus -dont je fais partie- qui ont un toit, mangent à leur faim et somme toute vivent dans une certaine aisance et dans une sécurité relative... Peu peuvent vraiment comprendre ce que vivent des milliers d'immigrés qui, dans leur pays d'origine n'ont d'autre salut que celui de partir -encore que ce sont, de ces gens, ceux qui le peuvent du fait de leur résistance physique et morale... (En fait ils le "comprennent sans le comprendre" -façon de parler)...

     

    En effet, dans le pays d'origine quand il n'y a plus rien à manger, aucune perspective d'avenir (trouver un travail et donc des ressources), que sévissent des maladies dont le plus souvent on meurt, et que de surcroît il y a la guerre et l'insécurité (où l'on risque à tout moment d'être tué) ; alors le risque de mourir en parcourant des centaines de kilomètres dans des déserts ou des régions inhospitalières, en traversant des espaces maritimes sur des embarcations fragiles, en devant rencontrer tout au long du parcours toutes sortes de trafiquants, de bandits et de passeurs sans foi ni loi... Est pour ainsi dire équivalent au risque de mourir en demeurant dans le pays d'origine... Mais au bout il y a l'espoir, déjà d'arriver quelque part en un lieu sans doute (souvent) inhospitalier où de toute manière en dépit de toutes les difficultés qui devront être surmontées et jamais évitées, "ce sera toujours mieux" que de là où l'on vient et où l'on meurt de misère, où l'on est tué, privé de liberté, volé, pillé du peu que l'on a...

     

    C'est cette réalité là qui est celle de dizaines de milliers de migrants...

     

    "L'on ne peut recevoir chez soi (En France, dans les pays de l'Europe, aux Etats Unis d'Amérique... ) toute la misère du monde" entend-on dire... Cela aussi est une autre réalité... Mais les deux réalités sont aussi dramatiques l'une que l'autre (perçues selon deux vues différentes, celle de l'arrivant et celle de l'installé) et il faut dire que, politiquement, socialement, économiquement, humainement parlant, il n'existe que des réponses ou des solutions sans réelles perspectives durables... Et qui ne sont qu'un "pis aller" -ou hélas servent les intérêts des dominants dans la mesure où les flux migratoires contribuent à être des "réservoirs de main d'oeuvre bon marché"...

     

    Avec plus de sept milliards d'humains sur la planète, forcément les migrants ne peuvent être que plus nombreux qu'ils ne l'étaient du temps où il n'y avait encore que trois milliards d'humains sur la planète. D'autant plus que le continent Africain est celui des cinq parties du monde où la croissance démographique est la plus importante et où règne la plus grande disparité entre la richesse des uns et la pauvreté des autres, entre les niveaux de développement, très inégaux, des différents pays africains...

     

    ... Pour autant que notre planète puisse encore supporter une pression croissante de l'activité humaine, il n'y a que la réciprocité des flux migratoires, par exemple de l'Afrique ou du Moyen Orient vers l'Europe d'une part, et de l'Europe vers l'Afrique et le Moyen Orient d'autre part (flux migratoires d'importance équivalentes dans les deux sens) , qui peut être une réponse au problème migratoire... Mais cette réciprocité n'est possible, envisageable, que lorsque les pays ne sont plus en guerre, que lorsque les échanges peuvent se faire, les collaborations et les relations, ainsi que l'installation des uns et des autres, s'établir durablement dans une relative sécurité...

     

    Ce sont les guerres et les conflits violents qui, en grande partie, donnent le même sens, la même densité, aux flux migratoires , toujours à partir du côté où l'on a peur et où l'on meurt vers le côté où l'on peut vivre dans une sécurité relative et "mieux"...

     

    Enfin, et c'est peut-être là, le problème le plus grave, il y a la réalité du changement climatique qui rend peu à peu des régions du monde de moins en moins habitables et qui forcément, oblige les populations concernées par le changement climatique à quitter le pays où vivaient ces populations depuis des milliers d'années...

     

     

  • Georges Brassens, oh combien aujourd'hui tu nous manques !

    ... "Mourons pour des idées, mais de mort lente"... Chantait Georges Brassens...

    Un texte à rapprocher de celui de Michel Sardou "En chantant..."

    ... Ces deux textes dans le monde où l'on vit aujourd'hui, de fanatismes exacerbés, d'engagements menés dans la violence, de sectarismes et de crispations, sont ceux d'artistes, de poètes et de chanteurs dont on ressent aujourd'hui, douloureusement l'absence...

    Georges Brassens, un anarchiste, un libertaire, anticlérical de surcroît ; né à Sète le 22 octobre 1921 et décédé à Saint Gély-du-Fesc dans l'Hérault le 29 octobre 1981, dans sa chanson où il dit "mourons pour des idées, mais de mort lente", n'a jamais à mon sens, mieux exprimé ce que "être anarchiste, être libertaire -et même anticlérical"... Veut vraiment dire... A savoir : s'engager, défendre, dénoncer, exprimer (autant par le dire que par le faire) oui -si toutefois l'on s'engage, l'on défend, l'on exprime, l'on dit et l'on fait... En toute liberté c'est à dire sans se laisser influencer, entraîner, mener par un mode de pensée dominant, par la morale, par la religion, par tout ce que l'on entende dire de ceci ou de cela avec les préjugés, les jugements à l'emporte pièce, assortis... Tout cela dans une absence de réflexion, dans un "épidermisme" laminant et réducteur... Et en kilomètres de tweets, de messages, de vociférations, de criailleries, de propos, sur les réseaux sociaux, au bistrot du coin, entre voisins, entre connaissances...

    Libertaire oui, anarchiste ou engagé même... Oui, mais sinon en tant que poète ou artiste tel Georges Brassens avec sa manière d'exprimer, du moins en tant qu'homme ou femme responsable et libre, lucide et réaliste dont l'écriture et dont la parole transmettent et parfois émeuvent et rayonnent sans jamais être des bâtons pout taper ou des fusils pour tuer...

    "Mourons pour des idées, mais de mort lente" : il se trouve (et c'est étrange, surréaliste, stupéfiant)... Que l'on meurt aujourd'hui plus encore qu'hier dans le passé, davantage de mort lente pour des idées, en ce sens que les gens que nous sommes au quotidien, par nos comportements exacerbés, nos violences gestuelles et verbales, nos dénonciations, nos propos à l'emporte-pièce, nos crispations... Ne meurent quasiment jamais de mort violente dans un combat effectif où l'on paye de sa vie, mais meurent d'une maladie qui s'appelle le "mal vivre" (on arrive même à vivre très vieux de cette maladie qui est le "mal vivre")...

    Georges Brassens, aujourd'hui mai 2019... Oh combien tu nous manques !

     

     

  • Le riz, un aliment consommé partout dans le monde

    ... Dans les pays où sont produits par an plus de 200 millions de tonnes de riz (dont la Chine), est utilisé pour produire du riz (en partie), de la fécule de pomme de terre mélangée à de la résine synthétique : les grains obtenus, aromatisés pour qu'ils aient le goût du riz, sont cuits à la vapeur.

    Pour savoir si le riz que vous achetez est oui ou non du vrai riz, mettez une cuillère à soupe emplie de riz dans un verre d'eau et mélangez, agitez : si le riz retombe au fond du verre, c'est du riz, s'il flotte en surface c'est du riz avec de la fécule de pomme de terre et de la résine synthétique.

    Cela dit, l'on produit aussi de la viande artificiellement, notamment avec du sérum foetal bovin traité en laboratoire (usine, unité de fabrication) afin de mettre sur le marché de la viande (surtout dans les Grandes Surfaces) des "viandes" bovines de synthèse proches en texture et en goût de la vraie viande.

    L'on produit également de la viande, autre que bovine donc de toutes sortes d'animaux d'élevage en utilisant les restes, les déchets, les os, ou même des morceaux de vraie viande, tout cela mélangé, broyé, malaxé, converti en une substance ayant l'apparence de porc, d'agneau, de boeuf, de veau... "Mélange" en lequel est intégré une sorte de "farine" à base de tissus musculaires et de cellules souches, ainsi que des produits gustatifs, conservateurs, anti-oxydants etc. ...

    Bonjour votre côtelette de porc, votre entrecôte, votre bifteck haché, votre rôti de boeuf ou de veau, vos pâtés, vos terrines, vos saucissons... En promo dans votre supermarché habituel ou même chez votre boucher et... Peut-être même en Grande Surface du Bio ! (Avec le Bio, vous aurez tout de même les pesticides et certains conservateurs en moins – mais pas, cependant la plupart des additifs que l'on retrouve eux aussi dans les produits bio vendus en Grande Surface du fait d'une demande en forte croissance qu'il faut bien d'une manière ou d'une autre satisfaire et qui est une "manne financière"" pour les lobbies de l'agro-alimentaire "versant dans le Bio") !

     

    ... Bon, cela dit... "Il faut bien qu'on bouffe" ! Et nous sommes partout dans le monde, plus nombreux surtout dans les grandes mégapoles urbaines et péri-urbaines...

     

  • La lutte des classes, film de Michel Leclerc

    ... Avec Leila Bekhti, Edouard Baer, Ramzy Bedia, Baya Kasmi... Sorti le 3 avril 2019...

     

    ... Soit dit en passant (question d'homonymie), il serait difficile d'imaginer Michel-Edouard Leclerc, grand directeur de Leclerc supermarché, réalisant ce film -pour autant que Michel-Edouard Leclerc eût pu verser dans le cinéma ! (rire)... Mais... Quoique... pourquoi pas si l'on pense à la "politique" de développement de cette grande entreprise qu'est Leclerc "soucieuse selon son PDG, de respecter l'environnement et de se prévaloir d'humanisme, de bonne relation fournisseurs producteurs clientèle, de réalisme sociétal diversifié voire civilisationnel ?

     

    Tout au long du film d'ailleurs, j'ai perçu ce "souci" -bien dans l'air du temps"- de la part de bon nombre de réalisateurs de cinéma, de théâtre, de spectacles, d'artistes, d'intellectuels, de personnages politiques même... Ce "souci" d'un environnement sociétal diversifié (et "pluriel"-ce mot étant "de mode") et dont découle une "pensée", un "consensus" en quelque sorte...

     

    L'on peut avoir le sentiment en voyant ce film, et en ce sens "cela remet les pendules à l'heure", que les préjugés et que les crispations "en prennent un bon coup dans la gamelle" (ce qui est vrai, il faut dire, dans le film)...

     

    Mais la réalité vécue au quotidien, dans ces "environnements difficiles" par les gens, les jeunes en milieu scolaire -public ou privé- par les parents d'élèves, par les enseignants, les éducateurs, les acteurs de la vie publique en général... Ne "colle" pas tant que cela avec ce que l'on voit dans le film.

     

    Une femme avocate et "beur" en couple avec un "anar punk" c'est quand même "un peu fort de café" à "avaler" (quoique cela soit possible -mais peu fréquent à vrai dire)...

     

    Dans l'époque troublée où l'on vit, dans cet environnement de racisme, d'homophobie, d'antisémitisme, de violences gestuelles et verbales, de préjugés et de crispations... Dont les médias et certains partis politiques d'ailleurs ne cessent de parler et de mettre en avant, tout cela étant relayé par les réseaux sociaux... Peut-être que ce film "décoiffe dans le sens d'un vent qui purifie en balayant les scories produites par "l'industrie sociale"...

     

    Le caractère "fusionnel" de ce couple atypique que forment Leila Bekhti en avocate parisienne et Edouard Baer en batteur d'un groupe rock punk anar, est drôle et émouvant... Mais là où s'arrêtent l'émotion et la drôlerie dans la comédie, et le rire qui va avec... Commencent la réflexion et le réalisme lucide, et se profile une vision qui n'est plus celle de la pensée commune, de la pensée qui a cours et qui domine en étant relayée par les médias, les politiques, les artistes à la mode et les intellectuels et les journalistes des plateaux de télévision... Et les réseaux sociaux...

     

    Dans l'époque troublée où l'on vit, il y a ce que personne ou presque ne montre jamais, qui ne fait pas l'objet ni de films ni de pièces de théâtre ni de romans, dont les médias ne parlent que rarement, que les politiques "éclipsent"... Et qui est ce que beaucoup de gens vivent au quotidien "seuls dans leur peau" (et dans ce qu'ils ressentent) dans l'environnement qui est le leur, et qui ont plus souvent que l'on ne le croit, des comportements étonnants, réconfortants à observer, que l'on pourrait qualifier d'héroïques, d'actes d'amour, de solidarité, où le préjugé n'a plus cours, où les crispations n'existent plus... (Il doit bien exister -rire- "quelque groupe anar punk rock" qui chante cette vie là, inconnue et pourtant bien réelle... et qui contribuera à "faire le monde de demain"... Avec quelques poètes...

     

     

  • Le cousin Pons, d'Honoré de Balzac

    Cousin pons

    ... Roman paru en feuilleton en 1847 dans Le Constitutionnel , et publié en livre la même année, qui fait partie de la Comédie humaine dans Scènes de la vie parisienne.

    C'est sans doute, de Balzac, l'un des romans les plus noirs dans cette Comédie humaine, que l'histoire de ce cousin Pons, une histoire centrée sur un problème d'héritage, où l'on voit évoluer dans un univers cruel et hideux, des personnages sordides, criminels, obsédés par l'appât du gain et par l'accession aux bonnes places, aux honneurs ; égoïstes, hypocrites et mensongers...

     

    Au milieu du 19 ème siècle vers la fin du règne de Louis Philippe roi des Français dans un régime de monarchie constitutionnelle, le personnage principal Syvain Pons est le type même de ces martyrs ignorés dont la Comédie humaine met en scène les souffrances, la misère, qu'une société inégalitaire inflige aux humbles, aux purs, aux pauvres...

     

    Ce sont, dans cette société du milieu du 19 ème siècle, les personnages aux âmes dures, tant dans la bourgeoisie que dans le peuple des petits métiers, des ouvriers, des portiers et des concierges et des fonctionnaires sans grade, qui dominent, qui écrasent, qui volent les "gens de peu" ou ayant quelque bien durement acquis par le travail et par la probité, souvent même le sacrifice tant ils font passer l'intérêt de ceux qu'ils chérissent au détriment de leurs propres intérêts, de leur vie, de leur santé...

     

    Cependant, ce cousin Pons est un esthète angélique et un gourmand ; son histoire, ses déboires, le personnage qu'il est par ses comportements, sa mise, ses opiniâtretés, ses lubies, ses peurs, ses fantasmes... Tout cela tourne à la farce...

     

    ... Quatrième de couverture

     

    Deux mots suffisent à tout éclairer, madame, dit Fraisier. Monsieur le Président est le seul héritier au 3 ème degré de monsieur Pons.

    Monsieur Pons est est très malade, il va tester, s'il ne l'a déjà fait, en faveur d'un allemand, son ami nommé Scmucke, et l'importance de sa succession sera de plus de 700 mille francs... Si cela est, se dit à elle-même la présidente, foudroyée par la possibilité de ce chiffre, j'ai fait une faute en me brouillant avec lui, en l'accablant.

    Non, madame, sans cette rupture, il serait gai comme un pinson et vivrait plus longtemps que vous, que monsieur le Président et que moi... La Providence a ses lois, ne les sondons pas.

     

    ... Il y a une analogie manifeste et réelle entre ce monde et cette société du 19 ème siècle décrits par Honoré de Balzac dans la Comédie humaine, puis par Emile Zola dans les Rougon Macquart, d'une part... Et le monde et la société de ce début de 21 ème siècle dans leur réalité, d'autre part... En particulier pour ces questions d'héritage et de discorde dans les familles qui sont plus que jamais dans l'actualité, tout cela avec pour "fond du tableau" la morale, la religion, les droits de l'homme, la légalité, la justice, le bien-fondé et la bien-pensance, mis en avant, haut et fort et avec crispations, parti-pris et préjugés...

     

    Pour résumer si je puis dire -et je le dis- ce monde du 21 ème siècle est à l'image d'un plateau de crevettes à Intermarché, ça sent la mer, le frais, l'air du grand large en apparence lorsqu'on s'approche de l'étal... Mais dans l'assiette, à la maison – ou même au restaurant- ça sent l'ammoniaque -pour ne pas dire le sexe malpropre...

     

     

  • La mémoire, matière première

    ... Depuis l'invention de l'imprimerie au 9 ème siècle en Chine où l'on utilisait des caractères mobiles (principe de la typographie), puis en Europe (Allemagne, à Mayence) vers 1450 avec Gutenberg ; et bien plus tôt encore avec l'apparition de l'écriture en Mésopotamie (Irak actuel) vers 3300 AV-JC, peu à peu au fil des millénaires et des siècles, la capacité du cerveau humain à mémoriser, n'a cessé de se réduire...

    Car le support écrit, le document, le texte, le livre, et à présent le fichier informatique numérisé, l'internet, Google... Ont diminué la capacité du cerveau humain à mémoriser, tous les savoirs et toutes les informations dont on a besoin se trouvant enregistrés, inscrits, et rendus accessibles et cela de manière aujourd'hui quasi instantanée...

    Mais encore faut-il cependant avoir la volonté, sentir le besoin d'effectuer des recherches, et d'une manière générale, de vouloir se servir de ces sortes de "tiroirs" à différents contenus que sont les supports d'écrits et de documents à notre disposition, en lesquels on puise, afin d'analyser, de comprendre, de faire entrer dans notre vie personnelle ainsi que dans la relation que l'on a avec les personnes qui nous entourent, ces connaissances, ces informations, ces savoirs, qui, avant l'écriture, avant l'imprimerie, avant Internet, avant l'informatique, avant Google... S'acquéraient par l'enseignement oral, par la transmission de maître à élève, ou de génération en génération entre parents et enfants...

    Ce ne sont pas, à vrai dire, les supports matériels qui sont directement en cause ni leur diversité ni leur accessibilité ni les évolutions technologiques les ayant rendus ce qu'ils sont devenus de nos jours ; c'est la relation que nous avons établie avec ces supports, les comportements qu'ils ont induit dans notre vie quotidienne (on peut si l'on veut comparer cette relation que l'on a entre nous et les supports, avec la relation que l'on a avec des béquilles ou des prothèses dont on ne peut plus se passer)...

    ... La mémoire (la capacité que l'on peut avoir en soi, de mémoriser)... Enfin, ce qui nous en reste encore, ce que nous n'avons pas perdu et qui peut être réveillé, réactivé... C'est comme de la pâte à modeler (la matière première) dont on dispose en une quantité et en une texture différentes d'une personne à l'autre... Une pâte qu'il faut sans cesse pétrir, travailler, de laquelle naît ce que nous produisons, ce que nous transmettons...

    ... Plus nous achetons de petits santons parce qu'il est plus aisé de se les procurer tout-faits, et moins nous sentons la nécessité de conserver encore dans quelque tiroir de commode ou sur une étagère de placard, des pains de pâte à modeler...

     

  • Geôliers et miradors virtuels et ou réels...

    ... Fichage, systèmes de vidéosurveillance, flicage, récupération de données personnelles afin d'établir un profil, un portrait, pouvant être utilisé à diverses fins et selon des objectifs avouables ou non... Enfin tous ces "neunoeils" qui voient tout jusqu'au tréfonds de nos émotions, de nos sensibilités?...

    Cela me gêne autant que cela ne me gêne pas... Du moment que je ne fais de mal à personne en particulier, n'émettant jamais de propos haineux contre qui ou quoi que ce soit, n'exprimant que ma pensée sur toutes sortes de sujets y compris les plus sensibles ou les plus controversés tant de société, de politique ou religieux...

    Comment je suis "catalogué", étiqueté, normatisé et à quelle fin ? ... Je m'en "préoccupe sans m'en préoccuper"...

    Au temps du roi soleil par exemple, l'on était bien écouté, épié dans les tavernes, dans la rue, pour les opinions et pour les propos que l'on tenait en public... Est-ce que pour autant l'on risquait la potence ou la prison à coup sûr? Cela n'était le plus souvent qu'une fiche de police établie, de renseignement, de simple indication bien sûr exploitable mais pas forcément utilisée par le pouvoir, par l'autorité en place qui "avait fort à faire" de ces milliers de données récupérées et transmises, d'autant de sujets de Sa Majesté ou de citoyens des temps d'après la révolution, de Napoléon, de l'Empire, de la République... Ou même de la France de Vichy... Ou de la France d'aujourd'hui...

    Bon bien sûr, cela me paraît évident : dès lors que l'on publie un peu partout, sur les réseaux sociaux, Twitter, Facebook, Instagram, ou dans des forums du Net, des photos de famille, de ses enfants, de ses amis, de ses voisins, enfin des choses vraiment intimes et personnelles telles des anecdotes relatives à notre vie quotidienne... Censées n'être vues et partagées que par des proches, amis, parents, connaissances constituant un groupe, une communauté de gens choisis et inscrits en tant qu'amis, que membres... L'on donne alors de l'eau au moulin (qu'on ne donnerait pas si l'on se protégeait en évitant la diffusion de photos et d'écrits trop personnels d'ordre de la "sphère privée")...

    Mais où en vérité se situe vraiment la limite de ce qu'il convient ou ne convient pas de publier, d'exprimer, de montrer ? N'est-ce point à chacun de définir lui-même en quel endroit se situe la "frontière" sachant que cette "frontière" peut être mouvante selon la géographie ou selon l'environnement qu'elle rencontre ?

    Et est-ce que se résoudre à n'être rien, à ne rien faire, à ne rien oser... Autrement dit -et je le dis pardonnez moi l'expression- "pas bouffer pour pas chier"... C'est "vivable" ?

    ... L'une des raisons de vivre n'est-elle pas -si je puis ainsi m'exprimer- de "s'exister en sachant bien que s'exister ne nous fera pas pour autant exister ; et en espérant qu'on sera existé, existé de la même manière que le gosse à l'école dont la maîtresse a accroché le dessin sur le mur de la classe" ?

    ... A partir du moment où l'on "s'existe" (ou l'on "est existé") l'on n'est plus totalement protégé (et si l'on pouvait l'être alors, la protection intégrale serait un mur très haut et circulaire délimitant un espace étroit où nous serions enfermés, soit la pire de toutes les prisons, pire que les prisons du roi soleil, pire que les geôliers et les miradors virtuels qui attentent à nos libertés)...


     


     

    ... Le proverbe (ou sentence) qui dit "pour être heureux vivons caché", n'entre trop guère dans ma "philosophie" (de la communication, de la relation)...

    Car dans mon idée, "vivre caché" n'est pas vraiment "vivre heureux" ! C'est un peu comme si je devais par la force des choses ou par un choix que je me serais imposé alors qu'il me coûte, n'avoir qu'un mur devant moi comme interlocuteur, ou un arbre ou une vache ou un perroquet (quoique l'arbre, la vache ou le perroquet soient quand même des êtres vivants -donc "un peu mieux que le mur"-rire) ...

    Causer à un mur, ou se sourire/s'intensément longuement regarder son visage  dans une glace, ça n'a jamais été pour moi, intéressant et "porteur"... Le mur, j'aurai plutôt envie de prendre une masse et de le défoncer !

    ... De toute manière, "Neunoeil", qu'il ait été celui de la police du Roi Soleil, ou qu'il soit celui de la base de données Big Data... Même si tu vis en ne parlant qu'au mur, il viendra toujours te chercher, aussi caché, aussi retranché que tu sois au fond de ton terrier dans lequel tu "cookouningue" seul ou en compagnie de tes proches...


     

  • Tourisme et culture de masse : un bien ou un mal? Ou plutôt, une évolution ?

    ... Certains intellectuels qui ne sont point en avant-scène présents, du fait qu'ils n'adhèrent pas à la pensée commune et au pouvoir en place, journalistes, philosophes, écrivains, artistes, politiques, économistes, n'ayant point de surcroît dans leurs bagages le charme de leur personne mais seulement pour l'essentiel leur science et leur formation acquises il faut dire, plus par leur expérience et par les combats qu'ils mènent que par l'école d'où ils viennent ; "ne font guère le poids", médiatiquement parlant, en face d'autres intellectuels qui eux, doivent davantage leur succès au charme de leur esprit, à leur faconde, à ce qui émane de leur personne, à ce qui fait mode et engouement, qu'à leur science et à leur formation si réelles soient-elles...

    Et la "masse", c'est à dire le commun des mortels, ou le consommateur de produits culturels en vente dans les FNAC, les Grandes Surfaces, les maisons de la presse, ou le téléspectateur d'émissions "grand public"à vocation culturelle de vulgarisation ; si elle réagit, si elle est séduite et confortée dans ses émotions et dans ses sentiments... Elle n'est qu'une source de revenus "plus que confortables" en vérité, pour ces gens "d'en haut" qui font la loi et la mode et ont le pognon, et profitent...

    La "masse" est conditionnée pour consommer de l'épicé, du sensationnel, du "différent", mais pas pour bénéficier de ce qu'il y a de meilleur (ou au mieux "soit-disant") et qui demeure la "chasse gardée" des privilégiés appartenant à la caste - pour ne pas dire la mafia -des intellectuels et des écrivains médiatisés ou des décideurs économiques et politiques, des célébrités du spectacle et de l'audiovisuel n'ayant pour le "commun des mortels" qu'une condescendance de bon aloi et faussement bienveillante...

    Mais il faut tout de même reconnaître qu'il existe de nos jours, en particulier en Europe et sans nul doute aussi dans les régions du monde "économiquement développées" , une "politique culturelle" qui est conçue et gérée pour un "tourisme de masse" (des millions de gens de tous pays qui voyagent, visitent des musées et des monuments historiques, achètent des livres, des objets d'art... Ce qui encore il y a une cinquantaine d'années, était seulement accessible à une minorité de gens)... Dans ce sens, on peut dire qu'il y a un progrès... Mais avec l'inévitable contre-partie qui est celle des files d'attente, des contraintes liées à la sécurité, et des modalités et procédures normatives d'ordre informatique, robotique...

     

     

  • Ainsi se perpétue la vie

    ... La vie sur Terre se perpétue selon quatre modes de reproduction dont le principal est la reproduction sexuée (un mâle et une femelle s'accouplant), et trois autres modes qui sont l'hermaphrodisme, la parthénogénèse et la multiplication asexuée.

    Ailleurs sur d'autres "Terres" où la vie a pu naître et se développer, sans doute ces modes de reproduction sont similaires du fait que l'on doit retrouver dans l'univers les mêmes processus d'apparition et d'évolution de la vie (de la simplicité à l'origine vers la complexité et la diversité) lorsque l'environnement naturel est favorable (ou le devient), permettant à des formes de vie d'apparaître et d'évoluer...

    Cependant, ailleurs que sur la Terre notre planète, rien n'interdit de penser que d'autres modes de reproduction d'organismes vivants (végétaux, animaux) différents des quatre que nous connaissons, puissent exister...

    Dans le cas de l'hermaphrodisme, les organismes vivants possèdent à la fois les organes reproducteurs mâles et femelles, par exemple l'escargot, la coquille saint jacques, la cochenille, les lombrics, l'huître plate, la grenouille, la tortue d'eau douce, le mérou, le poisson-clown et certains reptiles.

    Dans la reproduction asexuée ou multiplication par fragmentation ou bourgeonnement, les organismes vivants (végétaux, animaux) se reproduisent et se multiplient sans partenaire, sans faire intervenir la fusion de 2 gamètes de sexe opposé.

    (Gamète : cellule reproductive pouvant fusionner avec une autre, de type complémentaire, soit le spermatozoïde -gamète mâle- des animaux, ou pollen pour les végétaux ; et l'ovule -gamète femelle- des animaux, ou oosphère pour les végétaux)...

    Par exemple, le poisson-scie, le requin léopard, le dragon du Komodo (un lézard)...

    Plus rare est le mode de reproduction par parthénogénèse, puisqu'il s'agit là d'une division (ou d'une reproduction) à partir d'un gamète FEMELLE NON FECONDE... (une reproduction sans fécondation).

    Par exemple, les abeilles (dont les oeufs non fécondés produisent des mâles), les pucerons...

    La parthénogénèse est beaucoup plus rare (en tant que phénomène naturel, mais il faut le dire aussi et c'est moins rare, en tant que phénomène provoqué par la technobiologie d'expérimentation ou de clonage) chez les vertébrés, notamment les mammifères (et donc les humains) ... Pour l'essentiel on ne trouve que quelques reptiles (dans la famille des vipères, le mocassin à tête cuivrée et le mocassin d'eau), des amphibiens, des poissons (le requin-marteau), et une quinzaine d'espèces de lézards...


     

  • "Faux-vrais" amis et interlocuteurs

    ... Je n'arrive pas à comprendre, pas plus à me faire à l'idée, que sur le Net, l'on puisse se résoudre (du moins certains internautes) à acheter de l'audimat (des visiteurs, des "followers") et qu'il puisse exister un "marché" en matière de visibilité, de lectorat, de gens qui suivent tout ce que l'on peut présenter, publier...

    Cela est en effet possible par un clic sur un bouton "boostez vos publications" , ouvrant sur plusieurs options selon l'importance de l'audimat souhaité, d'une centaine d' abonnés à plusieurs milliers voire cent mille et plus... Avec bien sûr la tarification qui s'impose pour un tel espace d'audimat...

    Je me demande d'ailleurs si, dans les "amis", dans les abonnés ou les followers, il n'y aurait pas de "faux-vrais" profils d'amis, totalement fictifs, conçus tout exprès selon la sensibilité, les goûts, la culture de chacun, par l'intelligence artificielle des plateformes de réseaux sociaux, de Google et autres moteurs de recherche, et si ces "faux-vrais amis" ne seraient donc pas de "faux-vrais interlocuteurs" qui réagiraient, commenteraient...

    ... Pourquoi pas, tant qu'on y est, "acheter de la postérité" ! Dix euro pour 3 jours après sa mort, 150 euro pour 10 ans après sa mort, 1000 euro pour 100 ans... Le prix d'un Jet privé pour un milliardaire qui veut qu'on se souvienne de lui, de l'oeuvre de son vivant, dans mille ans ?

    ... Et à propos des espaces de stockage sur le Net (photos, vidéos, fichiers et dossiers formats PDF ou Word), tous les gratuits offrent en général un espace limité ( compris entre 2 et 15 Go), au delà, il faut prendre la version payante pour laquelle il faut s'abonner et renouveler chaque année...

    J'ai dans l'idée que, en s'abonnant et en devant en conséquence, payer tous les ans, le jour où tu meurs et où tu peux plus payer... Coucou c'est cuit, ton espace existe plus ! (Il vaut mieux alors opter pour plusieurs espaces limités (l'un pour les photos, l'autre pour les fichiers par exemple) qui eux au moins, du fait qu'il n'y a pas de renouvellement à effectuer chaque année, continuent d'exister quoiqu'il arrive...

    ... Quand tu meurs, est-ce qu'il y a un "neunoeil" qui voit tout qui sait tout ; qui dira que t'es mort sur la Toile, quand on voudra te chercher, te connaître, savoir ce que tu deviens, communiquer avec toi? (Je veux dire un "neunoeil" pour des gens qui sont pas destinés à être dans wikipédia, à faire l'objet d'une médiatisation, d'une annonce de ta disparition)...

    ... "Tiens, il publie plus rien, on le voit plus nulle part..." qu'on se dit, ne voyant plus un tel une telle... (il est peut-être mort, on le sait pas ou on le saura par hasard un beau jour)...

    ... A moins qu'il (qu'elle) ne se soit "suicidé littérairement ou écrivaillement"... (rire)...