Des narratifs inconciliables et arrangés
- Par guy sembic
- Le 07/12/2025 à 07:22
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… Le « narratif » de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, tant côté Russe et de Poutine que du côté des Occidentaux -Européens surtout et encore plus surtout Français avec Macron – n’est pas tout à fait celui qui conviendrait – en toute justice, en toute vérité – de produire…
Déjà un fait incontestable : la guerre – sur le sol même, Ukrainien – commence en 2014 avec l’envoi de troupes armées du pouvoir Ukrainien en 2014, contre les rebelles du Donbass, lequel Donbass faisant partie de l’Ukraine et désirant se séparer de l’Ukraine a constitué une armée d’opposition au pouvoir Ukrainien dès 2014, et fut aidée cette armée d’opposition, par l’armée russe…
« Autant que je sache » aussi bien moi-même que d’autres en France et en Europe, dans les années 2014 à 2021, les Ukrainiens avec les rebelles du Donbass « n’ont pas fait dans la dentelle »…
Dans la constitution et l’établissement et dans le tracé des frontières d’un pays, il y a presque toujours « tout autre chose que des frontières naturelles que peuvent être une chaîne de montagnes, un fleuve, une rivière, « géographiquement parlant » mais des populations locales qui parlent une langue différente, n’ont pas le même passé, la même histoire, la même culture, le même mode de vie que les autres populations – dont l’une de ces populations peut être majotitaire – formant un même pays « politique »… C’est le cas de cette région d’Ukraine, le Donbass… D’ailleurs l’Ukraine toute entière avec Donbass et Crimée, faisait partie de l’URSS de 1922 à 1991, et de l’empire des Tsars de Russie jusqu’en 1917…
D’autre part, le 8 décembre 1991 un traité (les acccords de Minsk) entérine la dislocation de l’URSS en créant 3 états fondateurs d’une nouvelle entité appelée CEI, soit :
Avec Boris Elstine la république socialiste fédérative soviétique de Russie
Avec Stanislaw Chouchkievitch président du conseil de la république socialiste soviétique de Biélorussie
Léonid Kravtchouk président de la république socialiste soviétique d’Ukraine
Mais à partir de 1991 dans cette CEI il n’y avait « plus rien de soviétique » à vrai dire (à la place un régime libéral copié sur le régime libéral des pays occidentaux Europe USA) un régime libéral et une société, une économie Russe « à la dérive et consécutive à la décomposition du régime soviétique » dans lequel se sont « engouffrés » tous les « aventuriers », tous les profiteurs, venus de toute l’Europe et de l’Amérique (plus encore les Asiatiques dont les Chinois), de toutes les mafias occidentales qui se sont amalgamées aux mafias russes du régime déchu des soviets, de telle sorte – c’est le cas de le dire- que la Russie a été « mise à sac » et littéralement pillée… Jusqu’à l’arrivée de Vladimir Poutine au Pouvoir en 2000 qui a « mis sous sa coupe » les mafias (sans les faire pour autant disparaître) et a eu pour ambition de « relever la Russie » tout en s’opposant à l’Occident – Europe USA…
Le narratif occidental s’appuie sur le fait – évident- que c’est la Russie qui a agressé l’Ukraine en février 2022 ; et sur l’idée (dimensionnée selon la vision occidentale) que la Russie est un danger potentiel – de conflit armé en Europe, auquel il faut se préparer…
Le narratif de Poutine et de la Russie s’appuie sur l’idée d’une restauration de l’empire Russe des tsars et de l’union soviétique de 1917 à 1991 ; sur la vaillance, l’héroisme et la résistance des combattants de Stalingrad « pour la patrie » en 1942/1943 ; sur la propagande martelée quotidiennement sur les télés et dans la presse et dans les défilés commémoratifs, par les autorités du Kremlin…
Les deux narratifs sont inconciliables et aussi « arrangés » l’un que l’autre…
Et « pour compliquer les chsoses » vient se greffet dans les deux narratifs russe d’un côté et européen et antérieur aux USA de Trump de l’autre côté ; celui de Trump depuis début 2025 qui « change complètement la donne » en se dissociant du narratif européen…
Et ces trois narratifs ont pour « toile de fond » un déclin manifeste de la démocratie dans les pays occidentaux, un essor des partis d’extrême droite dans ces mêmes pays occidentaux d’une part ; un despotisme et un régime de dictature en Russie d’autre part…
Et encore, également en « toile de fond », aux USA, en Europe, en Russie (et avec la Chine et dans tous les pays), la domination, l’ambition, les projets prédateurs des maîtres du monde de l’économie libérale dérégulée de tous les marchés que sont ceux de la consommation, de la culture, des loisirs et des équipements ; du numérique, de la robotique et des technologies de l’information … Tout cela dans une violence de la compétition avec perspective de conflit armé afin de s’affirmer comme étant la puissance dominante numéro 1 mondiale… L’Europe « ne faisant plus le poids » et étant laminée, dans cette « perspective »…
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