Souveraineté, ingérence, déclarations...

Que faut-il penser du respect de la souveraineté d’un pays lorsque dans ce pays, le peuple ne décide pas lui-même de son avenir, de son destin, de ses choix de société, de son mode de vie, de ses libertés entre autres celle de s’exprimer ?

Ou lorsque dans ce pays, les élections pour un gouvernement, un président, un dirigeant, avec les élus qui siègent auprès d’un président, d’un dirigeant, dans un gouvernement, sont des élections se faisant sous influence et sous pression c’est à dire en l’absence de liberté réelle ou en une liberté conditionnée ?

Il y a certes, cette question de l’ingérence qui se pose lorsqu’un autre pays, ou d’autres pays exercent une menace ou une pression – sinon les deux- d’ordre économique ou même militaire sur un pays dont la souveraineté n’est pas celle du peuple de ce pays mais des gens qui dirigent ce pays…

Dans un “ordre international” qui s’impose sous l’égide d’un organisme regroupant plusieurs pays – en l’occurrence l’ONU (Organisation des Nations Unies) … À condition toutefois que les pays appartenant à l’organisation soient d’accord sur un “principe” commun qui est celui de ne pas s’immiscer dans les affaires des autres ; ce que l’on appelle “ingérence” c’est à dire intrusion par pression économique (embargo, rupture de liens commerciaux) ou par action militaire, est considéré comme étant pratiquement un délit, faisant l’objet d’une condamnation exprimée…

Il n’en demeure pas moins qu’un peuple qui subit, dont la liberté d’expression est muselée, où les élections se font sous pression et sous influence, où les dirigeants sont tous ou en grande partie corrompus, ne peut pas être un peuple souverain puisque la souveraineté ne lui appartient plus.

Mais à bien réfléchir – et observer, qu’en est-il de la souveraineté des pays qui “défendent” et “respectent” la souveraineté de tel ou tel pays lorsque dans ce tel ou tel pays, le peuple ne décide pas par lui-même de son destin?

Ainsi les déclarations, les principes, ce que l’on appelle “ordre moral” (Droits de l’Homme, droits de ceci ou de cela) tout cela régi par un code – soit dit en passant, d’une complexité qui le rend difficilement opérant - tout cela en regard d’une mondialisation économique en laquelle des grandes puissances étatiques sont les principaux sinon presque les uniques acteurs détenant l’hégémonie ; perd tout sons sens, toute validité, tout pouvoir… Lorsque sont en jeu les intérêts liés à une consommation sans cesse accrue de produits de toutes sortes…

Par exemple “condamner la Chine pour non respect des droits de l’homme, mais acheter chinois tout ou presque ce dont on a besoin – que, soit dit en passant on ne fabrique plus …

Dans un tel imbroglio de contradictions, de dénis, d’injonctions, de “leçons de morale”, de renonciations, de soumissions, de “coups de gueule”, d’hypocrisies… Il n’y a plus de souveraineté nulle part, autre que la souveraineté des décideurs, des géants du marché mondialisé, des groupes et lobbies internationaux, qui se foutent des libertés, des droits de l’homme, du respect de la personne humaine, qui ne voient que des “individus”, des consommateurs, des “variables d’ajustement” !

 

 

 

imbroglio contradictions

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