Marchés d'animaux sauvages (suite)...

Les animaux sauvages en particulier ceux que l’on trouve dans les marchés en Chine, partout dans le monde, dont 56 pays pratiquant un commerce illégal (mais toléré) de ces animaux destinés à la boucherie (pour l’alimentation), aux laboratoires pour la recherche médicale, ou encore pour animaux de compagnie, fabrication de vêtements avec le tannage des peaux… Les animaux sauvages sont les premiers vecteurs des maladies virales (virus des familles coronavirus et filovirus entre autres)…

C’est un marché, celui des animaux sauvages, qui se place au dessus des lois et qui ne connaît pas les frontières.

Ce sont toutes sortes d’espèces dont la plupart ne sont pas banales, telles que les pangolins, les civettes, les hiboux, de nombreux rongeurs, serpents, singes, porc-épics ; des mets de choix pour leur finesse gustative, vendus dans des conditions d’hygiène déplorables, dépecés, entourés de tiques, de moustiques, de mouches…

Ces marchés ne sont pas une « exception culturelle » chinoise, puisqu’ils sont répandus sur l’ensemble de la planète, notamment en Afrique (Nigeria, Gabon, Congo, Cameroun…)

Toutes les pandémies virales de type coronavirus, depuis celles de 2003, 2006 et 2009 jusqu’à celle du covid19 en 2020, ont eu pour origine des marchés d’animaux sauvages où vendeurs, trafiquants, acheteurs et consommateurs affluent en grand nombre et en contact d’une part avec les animaux, d’autre part entre préparateurs, vendeurs et acheteurs (les humains entre eux)…

Du fait de l’existence d’autres familles de virus pouvant être véhiculés par les animaux dans ces marchés, ( les filovirus entre autres ) un potentiel non négligeable de dangerosité en contamination rapide et élevée, en mortalité (de l’ordre de 50 % pour certains filovirus) représente un risque pour l’espèce humaine… Un risque énorme mais qui est sous évalué voire négligé et mis de côté pour au moins deux causes principales :

L’une liée au besoin alimentaire notamment dans les pays à forte densité et progression démographique, dans les pays côtiers d’Afrique où le poisson se fait rare (ou est exploité industriellement par les Nord Américains, les Européens et les Chinois, Japonais, Coréens, ce qui prive de ressources les habitants de pays africains)…

L’autre liée au profit financier, au « chiffre d’affaire » que représente ce marché (de l’ordre de 100 millions de dollars par an)…

Quand tu ne peux plus acheter de poulet ou de porc ou d’agneau, de veau, de bœuf, et que le poisson se fait plus rare, alors si tu es camerounais, nigérian ou congolais, pour avoir de temps à autre un peu de viande, tu achètes du pangolin, du singe…

Plutôt que de devoir prendre lors de chaque pandémie affectant de nombreux pays sur la planète, des mesures de confinement, de prescriptions, restrictions, distanciation sociale et limitations de déplacements y compris à l’intérieur d’une région, d’une ville, et d’interrompre la plupart des activités, de se résoudre à subir une crise économique sévère et durable ; la première et la plus évidente des mesures à prendre dans l’urgence et cela dans le monde entier, c’est d’interdire, de fermer tous les marchés d’animaux sauvages, partout, totalement, et de détruire les animaux exposés à la vente, de ne plus approvisionner ces marchés…

C’est en effet en supprimant à l’origine la cause première de propagation des virus (les marchés d’animaux sauvages) que l’on réduit considérablement le risque de contamination à l’espèce humaine…

 

Les conséquences économiques notamment sur les ressources alimentaires de certaines populations en Asie, en Afrique, par l’arrêt total des activités liées à ces marchés d’animaux, sont sans comparaison avec l’arrêt ou la réduction importante de toutes les autres activités commerciales, industrielles, artisanales, tous métiers et professions confondus…

 

 

 

marchés illégaux

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