Les éditeurs à compte d'éditeur qui acceptent les manuscrits envoyés par courriel

... Ils sont, selon les listes que j'ai pu voir, entre 20 et 50 en gros... Mais sur ce nombre, il faut dire que l'on ne voit guère trop de "grandes maisons d'édition" qui elles, presque toutes, demandent que l'on leur envoie les manuscrits rédigés manuellement, imprimés sur papier et expédiés par voie postale... Ce qui exige, outre le prix des cartouches d'encre à mettre dans l'imprimante ( environ 12 euro par exemple une cartouche noire HP de capacité 100/120 pages ) un travail répétitif et fastidieux, surtout si l'on envoie son manuscrit à plusieurs éditeurs... Sans compter le prix de l'envoi par la poste, en "économique", environ 15 euro la grosse enveloppe contenant les 200 feuilles du manuscrit...

Et ensuite, bonjour l'attente d'une réponse, qui ne vient qu'au bout de plusieurs semaines voire plusieurs mois, et généralement ainsi libellée " Votre manuscrit ne correspond pas à notre ligne éditoriale"...

Parmi les maisons d'édition acceptant les manuscrits sous forme de documents numériques en PDF, Word, Open office, Doc..., avec nom prénom, titre de l'ouvrage, adresse courriel, numéro de téléphone et brève présentation du livre ; la seule qui écrit "noir sur blanc" en plusieurs points précis sa ligne éditoriale, c'est "Encre Rouge"... Et dans l'un de ces points précisés, est suscité le recours à un correcteur (dont l'adresse courriel est d'ailleurs indiquée)...

Le problème avec les correcteurs, c'est qu'ils ne se réfèrent, ne se basent, que sur une conformité de langage (style, cohérence, grammaire, syntaxe, forme) et cela dans ce qu'il y a de plus "académique" en matière d'expression écrite)... Autrement dit, ton texte envoyé, après un certain nombre de retouches, de corrections, de modifications, ne sera jamais qu'un "très bon devoir de français" du genre "premier de la classe" (ou primé à un concours d'écriture)...

J'imagine Louis Ferdinand Céline dans les années 1930, ayant recours à un correcteur pour Voyage au bout de la nuit ou pour Mort à Crédit, ou pour Guignol's Band... Je n'en dis pas plus...

Le problème avec les correcteurs, c'est que quel que soit ton plus ou moins probable talent, ou ta "facture"... Ils trouveront toujours quelque chose à te faire rectifier, ils noteront toujours des mots, des termes, des tournures, à modifier, supprimer, arranger, etc. ...

Le résultat, alors, ne sera plus qu'un "excellent devoir de français"... Mais dans lequel "bon devoir" il manquera ce qui est tout aussi essentiel que la qualité de l'écriture, à savoir -comme on dit- le "coup de patte"... Je n'en dis pas plus...

Des quelque 40 ou 50 de ces éditeurs qui acceptent les manuscrits envoyés par courriel, les trois quarts d'entre eux lorsque l'on se rend sur leur site internet, affichent "Vu le nombre de textes reçus, nous ne prenons plus jusqu'à telle date, de manuscrits, veuillez donc attendre telle date pour votre envoi"...

 

... Je veux bien souscrire à cette idée assez répandue et il faut dire, très bien argumentée, de bon nombre de gens, idée selon laquelle "il y a beaucoup à jeter" dans tout ce qui est produit (de médiocre qualité)... Mais ce n'est là, qu'un débat sans issue, une polémique plus affligeante qu'utile, dans la mesure où la polémique ne "creuse" qu'en surface- ou dans la profondeur jusqu'où l'on veut bien creuser...

 

 

 

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