"That is the question"...

     A propos de "L'éclair de mon vivant et l'absolu désert de ma mort"...  

"Que ferais-je dans l'absolu désert de ma mort, de mes quelque vingt mille lieues d'écriture ? Je n'en ferai rien, cela est certain... Et qu'en fis-je dans l'éclair de mon vivant ?"

A dire vrai je m'étais déjà posé la question... Mais peut-être pas jusqu'à ces années présentes, avec autant d'acuité...

Toujours est-il que je n'ai pas de réponse... Seulement mon écriture, telle qu'elle me vient, comme une sorte de respiration (et la respiration est indispensable et inhérente à la vie)...

Mais je ne peux écrire ni comme un auteur de romans ni peut-être même comme un écrivain (écrivain au sens de ce que l'on entend par "écrivain")... Mon oeuvre est impubliable : trop dispersée, trop fragmentaire, et en même temps d'une gravité, d'une densité et d'une prolixité dans un même univers immuable et intemporel...

A la fin de ma vie serais-je peut-être parvenu à exprimer tout ce que je voulais dire...

Avant le Net, avant les blogs, avant les forums ; j'écrivais dans des carnets ou avec une machine à écrire : ce n'étaient là, pas même des "bouteilles à la mer" puisqu'il n'y avait pas d'océans, pas de mers, pas de lacs, pas de rivières pour transporter mes mots... Il n'y avait que l'Insaisissable".

Et puis il y eut le Net...

Je n'aurais sans doute pas cessé d'écrire, sans le Net...

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