Réflexion sur la violence

... Il y a un proverbe chinois qui dit :

 

"Lorsque tu vois un moustique se poser sur tes testicules, tu réalises que la violence ne résoud pas tout" ...

 

L'on peut se demander cependant, quel pouvoir peut avoir l'intelligence sur le moustique...

 

Je pense à l'une de mes petites histoires où j'évoque un intellectuel acculé au fond d'une passe cernée d'une haute muraille rocheuse, et, à l'entrée de la passe ouverte sur un paysage aride, se tient une araignée carnivore géante, dont l'envergure est telle, que la masse de l'araignée occupe toute la largeur de l'entrée de la passe...

J'imagine alors l'intellectuel disposant d'un pistolet désintégrateur, mais préférant essayer de "convaincre" (en somme, de "parler") à l'araignée, dans l'espoir que l'araignée ne se précipite pas sur lui pour le dévorer ; motivé qu'il est dans son choix de ne pas se servir de son pistolet, par la quasi certitude lui venant à l'esprit, de la venue d'une autre araignée carnivore géante, puis d'une autre encore, jusqu'à ce que son pistolet finisse par s'enrayer...

Je l'imagine, de surcroît, cet intellectuel, poète, grand penseur et philosophe... allant jusqu'à espérer qu'il pourra "apprivoiser" l'araignée géante...

Il n'y a que deux alternatives :

L'une où l'intellectuel essaye de "convaincre" l'araignée : l'intellectuel est bouffé...

L'autre qui dépend de la capacité du pistolet à mettre du temps à s'enrayer : l'intellectuel est bouffé...

 

Pour en revenir au moustique qui se pose sur les testicules, si le moustique est virulent et dangereux, il s'avèrera nécessaire de risquer de s'abîmer les testicules -jusqu'à l'hématome qui va mal tourner- en frappant le moustique d'un fort coup assené avec le plat de la main...

Il n'y a, là aussi, que deux alternatives :

L'une où l'on meurt de ce qu'innocule le moustique dans notre sang en nous piquant...

l'autre où l'on meurt de l'hématome qui tourne mal...

 

... Cela dit, être un observateur et un témoin de la violence de l'univers, de la réalité des éclatements, de la violence et de la dispersion de la lumière dans toutes les couleurs du spectre de diffusion de la lumière, dans la lunette d'un puissant télescope... Ou être un observateur et un témoin de la réalité du monde qui nous entoure, et avoir la capacité d'exprimer en tant que poète, artiste, écrivain, penseur, ou même en tant qu'être humain tout simplement, ce qui est vu et ressenti... C'est -dirais-je- "une situation privilégiée"... aussi provisoire qu'elle soit... Et dont la dimension dépasse la dimension de la violence...

 

 

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