Les pieds dans l'eau, de Benoît Duteurtre

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Les pieds dans l'eau, de Benoît Duteurtre

 

Dépôt légal octobre 2008

 

Gallimard

 

Quatrième de couverture :

 

"Le 29 septembre 1990, une vingtaine de descendants de René Coty se retrouvèrent à l'Elysée. Chez les petites filles du Président, d'ordinaire si ardentes à rompre avec le passé, l'opportunité sembla éveiller un brin d'amusement. Les années glorieuses s'éloignaient suffisamment pour prendre un arrière-goût folklorique. Tout le monde avait oublié le nom de Coty – sauf pour le confondre avec celui d'un parfumeur. L'époque présidentielle ne représentait plus une menace avec ses privilèges. Rien ne pouvait désormais entraver le triomphe de cette "vie normale" vers laquelle ma famille inclinait depuis trente ans."

 

Avec ce roman familial, Benoît Duteurtre déploie son art d'humoriste social sur un mode plus intime. A l'ombre des falaises d'Etretat, il observe les transformations de la bourgeoisie en vacances, le catholiscisme revisité par mai 68 et sa propre évolution de jeune homme moderne à la découverte de la nostalgie.

 

Prix Médicis pour "Le voyage en France", Benoît Duteurtre est notamment l'auteur de "Tout doit disparaître", "Gaité parisienne", "Service clientèle", "La petite fille et la cigarette".

 

 

Extraits

 

Page 114 :

 

"Les aspirations artistiques m'occupèrent donc toujours davantage. Dans le train-train de cette vaste sous-préfecture, on pouvait encore faire semblant d'inventer ce que Paris découvrait un siècle avant. En première puis en terminale, j'avais formé avec mes amis un groupe moderniste à tendance délurée. Notre amour des élucubrations d'Alphonse Allais, des facéties d'Erik Satie et du dadaïsme de comptoir nous éloignait des intellectuels de gauche qui régnaient à la Maison de la culture, comme des femmes-poètes qui se réunissaient le samedi après-midi, pour lire à voix haute des textes de René Char."

 

Page 222 :

 

"Pour aggraver les choses, l'artisanat semblait partout sur le point de disparaître en tant qu'activité fourmillante et peu onéreuse, aves ses multiples corps de métiers. La notion même d'entretien devenait problématique dans une économie fondée sur le remplacement systématique de tout objet défectueux par de nouveaux matériaux normalisés. Cette organisation ne laissait guère de place au travail minutieux du bois, sauf sous forme d'activité luxueuse, facturée au prix fort et réservée aux clients fortunés."

 

 

Mon avis

 

Il y a dans les livres de cet auteur, Benoît Duteurtre, dirais-je du sens et de l'atmosphère.

Avec Michel Houellebecq, Benoît Duteurtre est l'un de mes écrivains préférés -et les plus lus par moi- de cette période contemporaine que je situe en gros, depuis les années 70/80 du 20ème siècle.

Sans doute y-a-t-il, depuis ces années 70/80, d'autres écrivains dont je lis les livres, et j'espère bien découvrir des auteurs qui, comme Houellebecq et Duteurtre, m'interpelleront autant et chez lesquels je trouverais du sens et de l'atmosphère.

 

Les pieds dans l'eau

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