une mère

  • Une mère

    ( Petite anecdote souvenir à l’occasion de la fête des mères)

     

     

    … S’il est bien une maman que j’ai connue dans mon enfance et dont je puis dire qu’elle prenait le couteau par la lame, tant elle était aussi experte que sensible, notamment dans les situations difficiles ; c’est Madame Félicie Figeac qui habitait à Cahors dans le Lot au 7 rue Paramelle, dans les années 1950…

    Une maîtresse femme, d’un réalisme que l’on pouvait qualifier de pur et dur, mais surtout empreint de gaîté et d’humour.

    Un réalisme associé à une grande générosité.

    Madame Félicie Figeac était la mère de sept enfants dont le plus jeune, Jean Claude, était mon copain de jeux, et ses deux sœurs, Jacqueline et Pierrette, mes petites fées ; les autres enfants de Madame Figeac, plus âgés, n’habitaient plus dans la maison.

    Les deux petites fées Jacqueline et Pierrette, toutes d’argile, semblaient façonnées par leur potière de mère.

    La fille aînée Paulette, cinquante ans plus tard, ne risquait pas de pleurer sa mère encore en vie – en 2008 – âgée alors de 89 ans et vieillissant, non pas en établissement pour personnes âgées, mais chez elle dans sa maison située derrière le cimetière.

    Paulette gardait encore un souvenir ému de l’anniversaire de ses vingt ans. À cette occasion Madame Félicie Figeac s’était surpassée, notamment en une période de vache maigre, en cuisinant une énorme carpe pêchée dans le Célé par monsieur Guy Figeac et par mon père, afin de recevoir à déjeuner, tous les membres de la famille.