train

  • Vacances d'hiver

    … Nul besoin d’un grand effort d’imagination pour savoir quel million et demi de Français se sont retrouvés récemment dans les gares parisiennes et autres grandes villes de notre pays, ont pris des Ouigo ou des Inoui à destination des lieux de vacances d’hiver, avec valises, sacs à dos, paire de skis… Et quels autres deux millions de mêmes Français sont partis en voiture, ont été pris dans des embouteillages sur les autoroutes à destination des mêmes lieux de vacances d’hiver en région de montagne ayant été fin novembre début décembre impactée par des inondations record, des affaissements de terrain et de ruptures de voies de communication…

     

    Ces Français là, pour ainsi dire trois millions et demi de personnes dont beaucoup en famille, ne sont certes pas -l’on l’imagine – ceux et celles, très nombreux, qui ont vu leur maison envahie par les eaux, dont les maisons et leurs intérieurs ont été endommagés, notamment dans les régions Haut de France, charente, Saintonge et autres dans les vallées alpines ou ailleurs partout où les rivières en crue ont noyé des paysages et inondé entièrement des villes… En effet le principal souci de ces gens n’était pas loin s’en faut celui d’un projet de vacances d’hiver…

     

    L’on peut d’ailleurs se demander par quel « miracle » autant de nos concitoyens – qui ne sont pas forcément des personnes très aisées question « compte en banque » - ont pu envisager une location d’une semaine en chalet ou résidence en station de ski, plus les équipements, plus la restauration, plus les frais de train et de voiture, entre autres dépenses tout cela représentant un budget conséquent, bien plus élevé que lors des années précédentes, dans un contexte d’augmentation généralisée des prix et donc de réduction de pouvoir d’achat…

     

    Cela dit, trois autres millions et demi – et davantage – de Français sont eux, « invisibles » en ce sens que l’on ne les voit pas dans les grandes surfaces commerciales, dans les trains, sur les autoroutes, en vacances d’hiver ou d’été, dans les salles de cinéma et encore moins de théâtre, ni dans les lieux où l’on dépense de l’argent pour s’acheter des produits qui ne sont pas de « première nécessité »…

     

    Il faut croire que « la France qui va et se porte bien » est encore une France assez conséquente en consommateurs, pour convenir aux grands groupes, grands lobbies de l’économie de marché, et aux actionnaires… Sinon, l’on ne verrait pas autant de gens dans les centres commerciaux, dans les lieux de vacances d’hiver ou d’été, dans les embouteillages sur les autoroutes, en foules immenses dans les gares et dans les aéroports…

     

     

  • Le chemin de fer à La Réunion

    ... Une ligne de chemin de fer reliait à la fin du 19 ème siècle jusqu'en 1976 en une voie unique Saint Benoît à Saint Pierre en passant (littoral) par Saint Denis, Le Port, La Possession, Saint Louis ; sur une distance équivalente donc, aux 2/3 du pourtour de l'île...

    Il fallait environ 6 heures, avec les arrêts dans chaque ville, pour parcourir cette distance entre Saint Benoît et Saint Pierre...

    Et ce lien pour lire ce qu'il faut savoir sur cette ligne de chemin de fer à La Réunion :

     

    http://www.mi-aime-a-ou.com/histoire_chemin_de_fer.php

     

    ... Les travaux de construction de cette voie ferrée avec ponts, gares, viaducs, ont débuté à partir de fin février 1878, et c'est à partir de juillet 1882, que Saint Pierre fut reliée à Saint Benoît...

    A compter du milieu des années 1950 avec le développement du transport routier, de l'aménagement des routes, et des voitures circulant, la voie ferrée a perdu en grande partie son utilité, de telle sorte qu'en 1957, la liaison Le Port – Saint Pierre fut fermée ; suivi en 1963 par l'arrêt de la liaison Saint Denis – Saint Benoît et enfin le dernier tronçon de Saint Denis à La Possession en 1976...

     

     

    ... La Gare de Saint Pierre, sur le front de mer, devenue aujourd'hui un lieu de mémoire et de patrimoine, et un café 

    ... Images, voir ici : 

     

    http://yugcib.forumactif.org/t968-le-chemin-de-fer-a-la-reunion

  • La catastrophe ferroviaire de Brétigny sur Orge

         Je pense à ces visages déchirés que j'aurais pu connaître, que j'ai peut-être une fois vus dans ma vie, ou que je n'ai jamais rencontrés encore ; ces visages déchirés que sont ceux de femmes, d'enfants et d'hommes de tous âges, ces visages déchirés dans l'accident mais que la vie avait peut-être déjà déchirés ; ces visages qui, avant d'être déchirés par de la tôle, étaient illuminés de rêves de vacances et de soleil de juillet...

    Ce que l'on sait, ce que l'on ne sait pas, de cette catastrophe ferroviaire survenue le vendredi 12 juillet 2013 à 17h 15 en gare de Brétigny sur Orge ; tout ce qui aura été vu, montré, expliqué, à la télévision, par les journaux ; tout ce qui aura été déclaré selon les "formulations d'usage" par d'importants personnages (qui néanmoins ne pouvaient que se manifester) ; ne change rien au fait que chacun de ces visages est "tout seul dans sa peau" et que chaque visage proche, de famille ou d'ami ou de connaissance, est lui aussi "tout seul dans sa peau"...

    Il y a toujours "quelque chose d'indicible, d'incommunicable, d'absurde, d'infiniment douloureux, dans le malheur, le grand malheur"... Et d'intemporel...