sapiens

  • Une brève histoire de l'humanité

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    … Aussi « élaborés » - si l’on peut dire – qu’ils soient, ces 3 tableaux résumant l’histoire de l’humanité ; ils ne donnent qu’un aperçu, qu’une réalité incomplète se fondant sur les découvertes effectuées, anciennes et nouvelles, depuis le 19ème siècle notamment…

    En effet, en dépit des très nombreux sites d’exploration et de fouilles, en Afrique, en Europe, en Asie… Et en Amérique ; et aussi des multiples découvertes et recherches qui ont été faites depuis au moins 2 siècles ; il reste encore beaucoup d’endroits, de lieux, de sols, à explorer en lesquels forcément dans l’avenir, l’on fera de nouvelles découvertes d’espèces d’homininés disparues…

     

    Jusqu’à présent l’on n’a pas trouvé en dehors de l’Afrique, nulle part encore sur les autres continents, des traces plus anciennes que celles laissées par les premiers homininés (-7MA à -5,2 MA) et par les Australopithèques et par les Paranthropes ( -4,8 MA à -2,5 MA)…

     

    Seuls – de quasi évidence – des proches d’Habilis et surtout Érectus ont laissé des traces en Europe et en Asie ( à partir de -1,8MA et jusqu’à -0,15 MA – pour Érectus - ) … Et, en ce qui concerne les Australopithèques « évolués », Rudolfensis, apparenté morphologiquement à Habilis, lequel Habilis a amené ses successeurs apparentés ( des proches à la fois d’Ergaster et d’Érectus) en Europe méridionale vers -1,8 MA… Habilis ayant disparu vers -1MA…

    C’est donc Érectus (et ses apparentés) qui ensuite, est venu occuper le reste de l’Europe, l’Indonésie (avec Floresiensis), l’Asie et la Chine jusque vers -0, 15 MA.

     

    Au vu des 2 premiers tableaux, les origines se situent géographiquement au Tchad, en Éthiopie (en majorité), au Kenya, en Tanzanie, en Afrique du Sud.

     

    Et l’on retrouve ces mêmes origines africaines au vu du 3ème tableau pour l’ensemble des Homo à l’exception d’Homo Antecessor (Espagne -1MA) et de Floresiensis (Indonésie -0,7MA tous deux proches de Érectus origine Kenya…

     

    La sortie d’Afrique s’est faite aux alentours de -1,8 MA avec des apparentés de Habilis et des Érectus surtout, à une époque de période glaciaire (niveau des mers plus bas) par 3 endroits possibles : le détroit de Gibraltar, la jonction entre le Cap Bon nord de la Tunisie et la Sicile, et le passage entre Djibouti et le Yémen (mer rouge), en plus du passage naturel (lui hors période glaciaire et donc permanent) par le Sinaï d’Égypte en Palestine…

     

    Ce qui est frappant dans le 3ème tableau, c’est que Sapiens au début de son histoire, a coexisté avec Érectus dans la fin du règne de ce dernier, avec Néandertal pendant 150 mille ans, et avec Homo Nadeli d’Afrique du Sud (proche de Rhodesiensis un peu plus ancien)…

    D’ailleurs il faut noter aussi que la coexistence entre plusieurs espèces était une réalité du temps des Australopithèques et des Paranthropes…

     

    La découverte de Homo Heidelbergensis en Allemagne près de Heidelberg, laisse penser que Heidelbergensis, ancienneté 0,8 MA ; à cette époque là autour de 0,8 MA, ne pouvait être qu’une espèce d’homininé proche morphologiquement de Érectus entré en Europe vers -1,8 MA et disparu vers -1,5 MA, lequel Heildelbergensis serait donc en Europe un apparenté d’Érectus.

    Heidelbergensis a été défini comme étant un ancêtre des Néandertaliens.

    Mais d’autre part, vers -0,5 MA, Homo Rhodesiensis origine Afrique du Sud (Rhodésie) a des apparentés (de son espèce) ayant des caractéristiques communes avec des Néandertaliens et Sapiens…

    Il y aurait donc eu 2 « sortes » de Néandertaliens : les uns issus d’Érectus avec Homo Heidelbergensis, qui ont été les Néandertaliens répandus en Europe et en Asie ; les autres issus de Rhodesiensis mais eux, demeurés en grande majorité sur le continent Africain (peut-être que quelques d’entre ceux là sont aussi passés en Europe… Mais toujours est-il que les Néandertaliens d’Afrique morphologiquement parlant, ne sont pas tout à fait des Néandertaliens (des ressemblants)…

     

    Rhodesiensis a aussi quelques caractéristiques communes avec Sapiens, morphologiquement, c’est ce qui fait de lui un ancêtre de Sapiens, en même temps qu’un ancêtre des Néandertaliens d’Afrique…

     

    Une dernière observation au vu de ces 3 tableaux : à partir de – 30 000/ - 25 000, il ne reste plus sur la planète qu’une seule espèce Sapiens ; toutes les autres espèces ayant disparu avant, les australopithèques et les paranthropes en premiers, les Néandertaliens en dernier…

    Et que Érectus lui, c’est celui qui a le plus duré (1,85 MA), de tous de genre Homo…

    Du fait que tout ce qui est vivant finit par disparaître, Sapiens disparaîtra lui aussi, à moins qu’il n’ait un successeur (une nouvelle espèce) mais apparemment cela paraît difficile, puisque pour qu’une nouvelle espèce voit le jour, il faut que cette nouvelle espèce soit issue de plusieurs espèces en coexistence (au moins 2 ou 3)… Et non pas rien que d’une seule…

     

  • Sapiens, une brève histoire de l'humanité, de Yuval Noah Harari

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    On ne peut pas dire que ce livre est compliqué (ou ardu) à lire... Je suis encore dans les 100 premières pages, je trouve que c'est "relativement digeste" dans la mesure où l'auteur me semble avoir écrit son livre pour "un large public" (un public intéressé, bien sûr, par la préhistoire)...  

     

    Cependant, je ne suis pas sûr que ce livre soit le meilleur qui ait pu être écrit sur la question (l'un des meilleurs, oui, je crois, car il se fonde sur une argumentation "sérieuse" et sur de la documentation (donc, un travail de recherche)... Mais il y a tout de même à mon avis, un "regard" (de l'auteur) qui rejoint -en partie- une pensée, une culture, un ensemble d'idées général...  (Sur la préhistoire, mais aussi sur l'Histoire)… Un „regard“ qui s'appuie en grande partie sur ce qui est interprété, de ce qui a été découvert, en fonction d'une „vision du monde“ dépendante d'une culture fondée sur des croyances, sur un imaginaire, sur des valeurs qui sont les nôtres depuis au moins deux siècles, voire sur une „morale“ balançant en gros entre deux tendances (l'une, en gros versant plus ou moins dans l'angélisme, et l'autre versant dans l'idée d'un monde humain violent et barbare)…

    Certes, dans les 100 premières pages, l'auteur, il faut le reconnaître, nous convie à réfléchir sur la vision que nous avons du monde des humains d'il y a 35 000 ans (et c'est bien là ce qui fait l'intérêt du livre)…

     

    En lisant ce livre je m'aperçois (est-ce qu'il en sera ainsi jusqu'au bout du livre?) que je n'apprends finalement rien de plus que tout ce que je sais déjà sur la question...  

     

    Personnellement, mon "regard" est quelque peu différent de celui, non seulement du "commun des mortels" mais aussi de celui d'une large partie de la communauté scientifique... En ce sens que certaines questions se posent en dépit de ce qui a été découvert jusqu'à présent, d'une part ; et qu'un certain nombre "d'idées reçues" font voir les choses sous un angle particulier (ou avec une vue déformée) d'autre part...  (et parfois sinon assez souvent, orientée par les pouvoirs et par les régimes politiques en place)…

     

  • Pourquoi Sapiens est-il le seul représentant de l'espèce humaine ?

    Depuis une période comprise entre -30 000 et -20 000 environ avant notre époque actuelle ?

    Il existait depuis environ -300 000 et jusque vers -30 000/-20 000, en Europe et Asie, plusieurs espèces humaines dont les Néandertaliens en Europe, des descendants d'Homo Erectus en Asie orientale ainsi que d'autres tels que les Denisoviens en Sibérie, Homo soloensis en Indonésie et des descendants d'Homo Ergaster…

    A partir de -50 000 (et ce jusqu'à vers -20000) on ne trouve plus en coexistence, en Europe, que des Néandertaliens et des Sapiens (les Sapiens sont arrivés en Europe, sortis d'Afrique du Nord Est, passés par le Moyen Orient, à partir de -100 000) ; et en Asie, à partir de -50 000, (et ce jusque vers -35000) on ne trouve que des Sapiens et des descendants d'Homo Erectus (et quelques Néandertaliens venus d'Europe)…

    Il y a à mon idée, deux raisons importantes et conjointes qui expliquent la disparition (en plusieurs milliers d'années tout de même) des Néandertaliens ainsi que des autres espèces humaines, et conséquemment, le maintien et désormais la seule existence de Sapiens.

    L'une de ces deux raisons est évidente pour les Néandertaliens : le cerveau de Néandertal, plus volumineux que celui de Sapiens, a une zone arrière plus développée, siège de la connaissance et des facultés acquises par héritage de génération en génération… Mais une zone frontale réduite (zone qui, chez Sapiens est plus développée, siège de la faculté d'adaptation et de l'ingéniosité et de la créativité)…

    Le bébé néandertalien nait avec un acquit de facultés et le bébé sapiens nait avec beaucoup moins d'acquis mais plus de faculté de développement, d'adaptation même s'il doit „tout apprendre“…

    Dans un environnement naturel plus difficile, évolution du climat, des paysages et de diminution de ressources, il semble certain que Sapiens a été plus favorisé que Néandertal pour survivre, du fait d'une plus grande faculté d'adaptation et de créativité ingéniosité (c'est là, l'une des deux raisons)…

    Mais il y a une autre raison qui n'est pas négligeable et, de surcroît, conjointe :

    Sapiens, on le voit aujourd'hui et cela depuis le début des civilisations, n'est pas -on va dire- particulièrement tolérant vis à vis de ses semblables lorsqu'il s'avère que des différences de culture, de religion, de mode de vie, d'intérêts, l'oppose à son prochain… Et donc, le Sapiens d'il y a 30 000 ans, qui coexistait avec Néandertal, s'est trouvé en concurrence avec ce dernier, en lutte parfois et sans doute y-a-t-il eu des éliminations de populations néandertaliennes par les Sapiens…

    Néanmoins, il y a tout de même eu coexistence durant plusieurs dizaines de milliers d'années entre les deux espèces, et certainement des croisements entre hommes femmes ou femmes hommes de chacune des deux espèces, donnant des bébés, et donc des êtres pouvant se reproduire, devenus adultes… La preuve en est que les Européens actuels, ainsi d'ailleurs que les Asiatiques actuels, ont dans leurs gènes entre 1 et 4% d'ADN de néandertal…

    Quant aux autres espèces humaines que furent Homo Soloensis, Homo Denisova, Homo Ergaster et Homo Erectus (leurs descendants en Asie, Sibérie, Indonésie), et qui avaient déjà pratiquement disparu entre -50 000 et -35000, peut-être peut-on invoquer les mêmes raisons principales, à savoir la forme de la boîte cranienne renfermant un cerveau avec des zones siège différentes de celles du cerveau de Sapiens, une plus grande faculté d'adaptation et de résistance de Sapiens, et aussi, des situations de concurrence et de violence…

    A noter cependant, que, lorsque Sapiens est arrivé au Moyen Orient par la région du Sinaï et s'est installé dans la Palestine/Israël actuels, il l'a fait en deux fois, à quelques milliers d'années d'intervalle autour de -100 000. Et que la première fois, les Néandertaliens qui occupaient ce territoire, ont repoussé les Sapiens qui, une deuxième fois revenus, ont réussi à s'implanter.

     

    Une hypothèse que j'avance, se fondant sur une réalité :

    Les Néandertaliens ainsi que les autres espèces humaines autres que Sapiens, s'ils pouvaient entre eux se trouver en concurrence et en situation de violence, de conflit… C'était avant tout je crois, pour une question de survie, de recherche de ressources vitales dans tel ou tel territoire… Mais beaucoup moins à mon avis, pour des raisons de culture, de mode de vie voire de vie spirituelle, de croyance en quelque sorte de divinité…

    Les Néandertaliens enterraient leurs morts, se rassemblaient, avaient une vie autre que purement matérielle liée à des besoins élémentaires et fabriquaient des objets et même des objets qui n'étaient pas forcément utilitaires… Et en ce sens, ils devaient, aux yeux des Sapiens, qui eux, avaient un imaginaire, une créativité, une vie spirituelle et une idéologie plus développés, en plus d'être des concurrents (les néandertaliens) pour des raisons de recherche de ressources, de survie… Représenter un monde, une culture, différents et sans doute à éliminer par la force.

    C'est donc cette caractéristique nettement plus marquée chez Sapiens ( celle de l'imaginaire, de l'idéologie, de la pensée, de la cultualité ) qui s'est révélée en tant que deuxième cause de conflit, de concurrence avec les autres espèces qui elles, n'en avaient pratiquement qu'une, celle de la survie… Comme d'ailleurs il faut le noter, chez toutes les espèces animales qui luttent entre elles pour survivre, se nourrir…

     

    Dscn6425

    Au poste de péage quelque part sur une rive du Danube, on payait en coquillages…

    Il y avait de très petits coquillages, de la taille d'un ongle, qui représentaient chacun, la valeur d'une heure de travail ; puis des coquillages plus gros, représentant les uns, une journée de travail, les autres une lunaison de travail, et d'autres encore, une année de travail (ceux là étaient gros comme la main)…