rumeur

  • La rumeur du monde, faite de diasporas

    … Le terme « Diaspora » a deux sens :

     

    -Le sens réel, celui de la dispersion d’une communauté ou d’une ethnie à travers le monde.

     

    -Un sens, celui là subjectif, désignant une classe sociale privilégiée, limitée à un nombre restreint de personnes d’un milieu déterminé et verrouillé, où il est difficile voire impossible à une personne étrangère à ce milieu, d’entrer…

     

    Dans le sens subjectif, on peut dire aussi que des sectes, ou des groupements organisés de personnes autour d’une doctrine dérivée d’une religion et professée par un maître ou un guide spirituel, ou encore autour d’un mouvement apparenté à une religion tel que par exemple, la scientologie, la méditation transcendantale, le Graal, le Raélisme… Sont des diasporas…

     

    Et encore aussi dans un sens subjectif plus diffus, on peut dire que des mouvements d’opinions autour d’une idée commune à un nombre indéterminé de personnes relayant une même pensée exprimée dans de mêmes propos et de mêmes injonctions répétitives… Sont des diasporas…

     

    La rumeur du monde, notamment celle qui gronde, qui tambourine, qui « cacophonie », qui bruit, qui se radicalise, qui violente, qui pervertit, qui dénonce sans se nommer, qui sépare, qui professe, qui fait école en se substituant à l’école, sur les réseaux sociaux… La rumeur du monde est faite de diasporas… Et dans ces diasporas là, les personnages se montrent et s’expriment sous des avatars et sous des pseudonymes, quand ils ne sont pas fictifs, virtuels ou même des robots à visage humain, des intelligences artificielles…

     

    … Mais contre la rumeur du monde, contre les diasporas, contre ce qui bruit et cacophonie… Contre la laideur et contre ce qui sépare et violente… Il y a toute la beauté du monde, des êtres et des choses, de la vie, des paysages, des visages, de tout ce qui s’organise, s’associe, accomplit et réussit, contre la rumeur du monde, contre les diasporas dans le sens subjectif…

     

     

     

  • La rumeur publique

    Les réseaux sociaux et les blogs sur internet ne sont jamais que la rumeur publique qui a toujours existé depuis l'aube de l'humanité...

    La seule différence qu'il y a entre l'époque d'aujourd'hui et toutes les époques passées, réside dans la dimension ou dans l'espace en lequel se diffuse la rumeur publique, ainsi que dans la rapidité avec laquelle se diffusent les nouvelles, la parole... Quoi que l'espace en fait, demeure toujours le même, étant celui du monde autour de l'endroit où l'on se trouve...

    La rumeur publique est comme le vent qui souffle, et le vent peut être froid, chaud, brûlant, glacé, tiède ; il peut porter de la poussière, des feuilles arrachées aux arbres ou tombées à terre, des odeurs, des bruits dont le son varie en fonction de la pression atmosphérique : il peut renverser, il peut aider à avancer si l'on s'en sert de force motrice, il peut tourbillonner sur place, s'enrouler en une colonne d'air formant une tornade, porter un nuage de criquets ou de substances corrosives ou toxiques, il peut annoncer la pluie, le beau temps...

    On ne « moralise » pas, on ne régente pas le vent qui souffle, on le prend tel qu'il vient, on s'en abrite ou l'on s'y jette dedans... S'il devait s'arrêter et rendre l'air totalement immobile, il n'y aurait plus de tornades mais aussi, plus de force motrice pour avancer...

    La rumeur publique contient de tout, et donc de ces mauvaises herbes que des produits chimiques peuvent éliminer (je vais dire du « pipi atomique »)... Mais à force d'éliminer les mauvaises herbes avec des produits chimiques encore plus renforcés, il arrive un jour où plus rien de pousse...

    Qu'elle coure donc la rumeur publique, avec les réseaux sociaux, les blogs ! Ni les gendarmes ni les délateurs ni les « fakenouilleurs » n'ont le dernier mot quand des voix s'élèvent, résonnent dans la force motrice du vent, chantent la beauté du monde de mille façons, de mille choses vues, de mille témoignages !