Printemps des poètes

  • La grande peur des rien-pensants ?

    … Cette réflexion particulièrement outrageante et méprisante – à laquelle de toute évidence je n’adhère pas – de Paulin Césari, journaliste au Figaro, qui fustige « la grande peur des rien -pensants » …

     

    « Mille deux-cents fois personne ne font jamais quelqu’un. Que sont - « iels » ? Un troupeau de cultureux vertueux prêcheurs : « iels » veulent purifier la cité du mal qui vient. Comment ? En refusant que Sylvain Tesson soit nommé parrain du Printemps des Poètes 2024 »…

     

    … Si, selon Paulin Césari, journaliste au Figaro – et sans doute aux yeux des « Officieux de la Pensée qu’il convient d’avoir dans l’Ordre du monde », des « béni/oui/oui » et autres « consensuaux d’mes deux »… Et des « premier de la classe à l’école qui envoient aux Jurys du Printemps des Poètes un « joli texte »… Je suis un « rien-pensant », alors oui je le dis « je suis un rien – pensant et fier de l’être et avec un grand bras d’honneur aux Zautorités du Printemps des Poètes ! »

     

    Et je revendique le fait de ne point faire partie de ce « troupeau de cultureux vertueux prêcheurs » qui à mon sens « ne vaut guère mieux » que les « consensuaux de la Pensée qu’il faut avoir »…

     

    Et j’ajoute que « iels » me pèle ainsi d’ailleurs que quelques « nouvelles formes grammaticales » qui sont une insulte à la Grammaire Française !

     

    La « Cité du mal » n’est autre que celle, précisément, scandaleusement et ignomineusement, de cette culture des Officieux et des gardiens de l’Ordre « emmanchés » avec quelques Apaches bien côtés !

     

    Je me fous du Printemps des Poètes… Avec ou sans Sylvain Tesson…

     

     

  • Le printemps des poètes

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    ... C'était lors d'une journée de manifestation poétique en pays de Born dans les Landes, dans le cadre du "Printemps des poètes" il y a de cela quelques années ( en Avril 2011) ...

    Ce "printemps des poètes" en fait, qui voit fleurir un peu partout en France des concours d'écriture de nouvelles et de poèmes, oeuvres inédites à faire parvenir en plusieurs exemplaires par envoi postal à quelque association culturelle locale ou régionale ayant formé un jury composé de personnalités éminentes... Je le loupe/je le loupe à chaque fois... Cela me gonfle ces prix attribués, pour des textes primés qui ne sont en somme que de "bons devoirs de français de premiers de la classe pas polissons pour deux sous très sages et bien vus qui font jamais de vagues"... (rire)...

     

    ... Je n'ai jamais en effet, été un fanatique de participation à des concours littéraires (concours de nouvelles, textes poétiques, récits, etc.)

    ... Envoyer des textes par la Poste, à des jurys d'associations culturelles ou autres manifestations, puis attendre trois mois pour voir arriver le résultat...

    Un tel une telle qui "remporte le pompon" on se demande pourquoi et comment et en vertu de quoi... Et de surcroît ça t'ouvre pas forcément les portes que tu voudrais voir s'ouvrir ! ...

    Ah, oui, c'est vrai : pour certains, c'est le rêve, "croire au père noël", espérer, s'imaginer qu'on est un grand écrivain... Et un an après, plus personne ne s'en souvient, que tu as gagné ce concours...

    C'est du pipeau, de la poudre aux yeux, du rêve à 2 balles !

     

    ... Sur la photo c 'est écrit sur le lézard en carton : "Lézard dans le Système? Sur la Toile? Ou dans la relation?

     

    ... Le jour de cette manifestation poétique en pays de Born à Mézos, petite localité proche de St Julien en Born ; manifestation qui n'avait guère fait l'objet, de la part des "médias du coin", d'aucune publicité... Et qui avait un caractère "quelque peu informel" ... S'était joint, parmi les personnes présentes, le "vieux curé" de Mézos, un personnage pour le moins "assez atypique", familier de ces soirées poésies organisées par "Born Interactif" (Une association informelle de poètes "fêlés") et qui, invariablement, nous gratifiait de ses productions poétiques en une longue lecture empreinte d'émotion, de conviction et, il faut le dire, d'une naïveté bouleversante...

    Il en avait, ce "vieux curé de Mézos", plusieurs grands cahiers reliés, de textes tapés à la machine ; il était chaque fois lors de ces soirées de poésie entre nous et d'une bonne trentaine de personnes conviées, le "héros du jour"... Cependant, nous le trouvions "tacitement" on va dire, "un peu longuet" (et quelque peu répétitif) dans ses lectures, lors desquelles cependant nous ne "pipions mot", attentifs "par la force des choses" -et tout de même interpelés par les notes d'humour qui ressortaient dans ses textes...

    Il va sans dire que Internet et Facebook (et à plus forte raison Twitter), c'était, pour ce "vieux curé de Mézos"... du "Javanais" ou "une autre planète"...

     

    ... Il mourut, ce vieux curé de Mézos, peu de temps après ce printemps des poètes de l'année 2011... Environ quelques mois plus tard...

    Paix à son âme!...

    ... Et "un petit carré d'étoiles dans mon cosmos", dont la lumière ressortira de l'autre côté de la nuée des supernovas...

     

    ... Pour conclure j'ajoute cette pensée qui me vient :

     

    "Chez les fêlés de l'écriture – et de quelque vision du monde si atypique et si informelle qu'elle soit cette vision d'ailleurs- l'on retrouve parfois, cette même condescendance que celle qui règne chez les bardés de certitudes, les bien-assis sur leurs fauteuils de Première ou leurs strapontins"...

    L'on retrouve aussi, en définitive, les mêmes impostures, les mêmes effets de scène... A ceci près que chez les fêlés, les impostures et les effets de scène passent parfois inaperçus ou en trompe-l'oeil" ...

     

     

  • J'ai loupé le printemps des poètes

    J'ai loupé, loupé/loupé

    Le Printemps des Poètes

    A vrai dire ce serait plutôt

    Le Printemps des Poètes qui m'aurait loupé

    Il faut dire

    A la décharge du Printemps des Poètes

    Que j'ai jamais trop fait grand chose

    Pour que le Printemps des Poètes

    Me prenne par la main

    Du bout de ses petits doigts verts

    Si le Printemps des Poètes

    Avec ses jolis vers

    Dont il se fout qu'ils riment ou qu'ils riment pas

    Avec ses jolis mots qui font pleurer qui font rire

    Et qui te mettent la tête en l'air

    Sans cependant jamais te la cabosser la tête

    Si le Printemps des Poètes

    Est une kermesse avec entrée patte blanche

    Pour les vélos les lapins les violons les lézards lumineux dans la tête

    Je suis pour le Printemps des Poètes

    Un apache

    Même à Tartas dans les Landes

    On le fait le Printemps des Poètes

    A la salle polyvalente un samedi de rameaux

    Il bat son plein le Printemps des Poètes

    Dans toute la frangue

    Avec les cloches de Paképapicpak

    Et des jolis vers des jolis mots

    Des concours et des jurys

    Des prix et des petits pavés dans le journal

    Pour le grand gagnant du coin

    J'ai loupé loupé/loupé

    Le Printemps des Poètes

    Y'a pas, y'aura jamais

    Le Printemps des Apaches