opposition

  • D'un monde à l'autre : celui d'avant 1990, celui d'après...

    ... Dans le monde d'avant 1990, et qui a été celui des années comprises entre la fin de la 2 ème guerre mondiale et la chute du mur de Berlin en 1989 suivi de la dislocation de l'URSS au début de la décennie 1990 ; les démocraties libérales et les économies de marché d'Amérique du Nord et d'Europe occidentale, où dominaient en puissance et en influence les Etats Unis d'Amérique, se trouvaient globalement menacées, dans un "climat" de "guerre froide" entre les USA et l'URSS, "guerre froide" qui, il faut dire, devenait aux "points chauds" de la planète (Vietnam notamment, et états Africains issus de la colonisation mais devenus dépendants de leurs anciens colonisateurs et gouvernés par des tyrans ou des dictateurs ou des personnages "fantoches" soutenus par les anciens colonisateurs), de véritables guerres locales, avec des massacres, des armées de mercenaires, de telle sorte que la tension permanente entre les USA et l'URSS, se traduisait par ces guerres "par procuration"...

    Si les économies de marché en partie mondialisées (dans la sphère des démocraties libérales Amérique du nord-Ouest Européen) étaient menacées, ce sont les USA, "porteurs de vérité de liberté, de démocratie, de justice" -mais en "gendarmes du monde" puissamment armés... qui ont un temps, contenu la menace...

    Dans les temps nouveaux en lesquels nous sommes entrés à partir du 9 novembre 1989 (chute du mur de Berlin) et de la dislocation de l'URSS dans les premières années de la décennie 1990, l'idée qui a émergé des sociétés et des politiques des états démocratiques libérés de l'emprise de lURSS et de leurs pays "satellites", fut l'idée désormais, d'une extension des démocraties libérales et surtout des marchés économiques devenus entièrement ouverts et pouvant se développer dans un potentiel immense d'opportunités exploitables et sans limite...

    Selon cette idée, le monde "devait devenir meilleur, plus juste, plus humain, avec la liberté d'entreprendre, par le travail, l'intelligence, l'esprit créatif, le mérite et ce que l'on appelle "l'ascenseur social"...

    Mais dans une réalité qui est devenue de plus en plus évidente et implacable, et qui commence aujourd'hui à la fin des années 2010, à être de plus en plus contestée par les peuples (du moins une partie des peuples), l'idée a dévié vers une menée en campagne tambour battant et avec en tête les majors des défilés, contre tout ce que le communisme -dans ce qu'il avait de bon- et contre tout ce que les acquis par les luttes sociales, avait pu être mis en place dans les sociétés...

    De telle sorte que la nouvelle domination qui s'exerce sur les peuples et en particulier sur les "couches" les plus vulnérables de la société, sur les pays désormais soumis aux exigences de la gouvernance économique et financière, tous ces pays en dépit de ce que représente leur histoire, leur influence passée et présente, leur patrimoine culturel, qui ne peuvent plus décider par eux-mêmes de leur avenir et font l'objet de "remise obligée dans le droit chemin de cette dominance"... Devient encore plus insupportable que ce qui régissait le monde avant 1990, dans cette "guerre froide" entre les "deux grands blocs" USA/démocraties libérales/Europe de l'Ouest et URSS/pays satellites... Et dont les peuples subissaient les effets et les pressions...

    C'est ce monde là, d'après 1990, qui a rendu la société plus violente, engendré les fanatismes religieux, les radicalismes exacerbés, agressifs et ostentatoires, de minorités revendicatrices, les crispations, les haines, le terrorisme islamiste (et d'autres terrorismes), la montée des partis d'extrême droite, le "nivellement par le bas, de la société", l'atomisation et la dispersion des révoltes et des oppositions, l'absence d'unité ou l'existence de liens aussi opportunistes que fragiles, dans la diversité des mécontentements et des actions menées de ci de là... En somme, le "bain de culture" le plus nocif qui soit, le plus destructeur de notre civilisation...