motivation

  • Une question d'actualité

    … Une femme de 54 ans, en situation de chômage depuis 2 ans, se voit proposer par Pôle Emploi Landes, un travail “à temps complet réduit”, de 30 heures par semaine, chez Labeyrie. Il s’agit de tenir un poste de découpe de canard avec prise de service à 4h 30 – du matin – du lundi au vendredi jusqu’à 10 h 30…

    Rémunération – pour 30 h hebdomadaires sur 1 mois : 1290 euros.

    Cette femme âgée de 54 ans vivant seule, demeurant dans une bourgade située à 25 km de Saint Geours de Maremme lieu d’implantation de l’une des 11 usines de Labeyrie, perçoit un revenu de RSA de 551 euro mensuels ainsi qu’une APL (aide personnalisée au logement) de 250 euro, ce qui porte son revenu total mensuel à 801 euros…

    C’est la troisième offre qui lui est faite par Pôle Emploi, durant ces 6 derniers mois…

    Elle a refusé les deux premières offres, elle refuse la troisième…

    Elle dispose d’une vieille voiture qui a du mal à démarrer certains jours, et avec le prix de l’essence qui augmente, 250 km à effectuer chaque semaine, donc 1000 km dans le mois – pour aller travailler – cela représente 102 euro par mois de frais de transport (essence)…

    Elle préfère en conséquence, demeurer chez elle en percevant 801 euro par mois, et ne pas devoir se lever le matin à 3h 30 pour aller faire ce travail de découpe de canard à la chaîne, très fatigant, très peu motivant et répétitif…

    La réforme sur l’assurance chômage prévoit que, très prochainement, cette femme refusant un emploi proposé, verra son RSA diminué ou même supprimé.

     

    Trouvez vous cela “juste” ?

     

    Si vous dites oui, j’attends vos arguments…

     

    “Le travail doit payer davantage que des revenus d’assistance” – c’est ce qui a été dit …

    En l’occurrence, dans le cas de cette femme de 54 ans se voyant proposer un travail chez Labeyrie, c’est “un peu vrai” (1290 euro en travaillant, 801 euros en restant chez elle)…

    MAIS… Vous parlez d’une “motivation”, d’un “emploi à valeur ajoutée”, d’une “perspective d’avenir”, d’une “dignité retrouvée”… Et autres “scies”… Qu’un tel “boulot de galérien” chez Labeyrie !

     

     

  • La motivation et l'intéressement ne se décrètent pas

          L'être humain n'apprend que lorsqu'il est motivé par ce qu'il apprend lui même de par sa propre volonté, ou par ce que l'on lui fait apprendre et qui le motive, l'intéresse...

    Le système éducatif n'intègre pas dans les fondements de sa construction, cette réalité intemporelle et naturelle. En effet, quelque soit la manière dont le système éducatif est construit, expérimenté et légiféré c'est à dire uniformément étendu et appliqué, il propose ou plus exactement il impose toujours un modèle, une méthode censée convenir au plus grand nombre, avec cependant quelques "variantes" ou "dispositions" en fonction de "quelques cas particuliers", lesquels "cas" d'ailleurs, sont toujours comme dans un mode d'emploi où en dernière page l'on trouve une liste établie à l'avance de ces "cas", et de ce qu'il faut faire en présence de ces "cas"...

    La motivation et l'intéressement ne se décrètent pas... Il n'existe aucun système éducatif, aucune école de formation, aucune "académie", qui puisse faire comme avant Pasteur et avant la découverte des causes des maladies par des organismes vivants très petits, de la génération spontanée à partir d'un environnement de chiffons, de poussière, de déchets alimentaires, d'air, d'eau...

    Ainsi les systèmes éducatifs sont-ils comme ces docteurs d'avant Pasteur qui croyaient que d'un tas de chiffons poussiéreux dans un grenier, pouvaient venir des souris... (mais en ayant cependant observé que ces souris avaient fait un nid dans le tas de chiffons pour abriter leurs souriceaux)...

    C'est la nature même de la relation qui s'établit entre l'apprenant (le jeune enfant, l'adolescent, l'adulte) et la personne qui communique, transmet, explique ; qui va induire ou plutôt qui peut induire la motivation, l'intéressement...

    C'est aussi et en même temps que la relation, la nature même de l'être (l'enfant, l'adolescent, l'adulte) dans sa réalité et dans ses composantes intérieures, autant dans l'unicité et dans l'universel qu'il y a en lui ; qui participe ou peut participer à la naissance de la motivation et de l'intéressement...

    La relation qui s'établit entre l'un qui donne et l'autre qui reçoit d'une part, et la nature même de l'être dans sa réalité d'autre part ; c'est cela qui fait l' "alchimie", c'est cela qui fait que cela prend ou que cela ne prend pas...

    Les règles, les canevas, les modèles, aussi complexes, aussi adaptés, aussi étudiés, aussi expérimentés qu'ils soient ou qu'ils aient été par le passé ou qu'ils pourront l'être dans l'évolution du monde et de la société... Ne feront jamais l' "alchimie", mais seulement l' "atelier"...

    Il est vrai que sans "atelier" il est difficile de faire de l' "alchimie"... Mais l'"atelier" doit-il forcément être fait de 4 murs en planches ou en briques, avec une porte d'entrée, une ou deux fenêtres, et des établis, tout un mobilier à l'intérieur?