le marché de l'inculture

  • La dictature du Marché

          Dans certains pays où la liberté d'expression n'existe pas, ou se trouve "fortement encadrée", de nombreux artistes, écrivains, poètes, arrivent cependant à se faire connaître, en Europe, en France en particulier, sinon dans le monde entier... Ils ont tous ou presque en général, des parcours de vie assez atypiques, chaotiques, et ont dû la plupart du temps, quitter leur pays...

    Toutes les dictatures et cela quel que soit le régime politique, sont des prisons pour les poètes, les artistes et les écrivains, à moins qu'ils ne se fassent les complices, les pourvoyeurs de la "culture officielle" d'état ou de régime... Mais dans ce cas ce ne sont plus des poètes, des artistes ou des écrivains, mais les alliés du pouvoir en place qui leur a donné le statut de poète, d'artiste ou d'écrivain...

    ... Insidieusement (et c'est peut-être encore plus exécrable, plus castrateur, plus "diluant" ; il existe une autre forme de dictature qui celle là, sévit en particulier -et que tout un chacun subit sans sourciller- dans les pays soit-disant "de liberté" ; c'est la dictature du marché, de l'argent, du paraître, de la consommation de masse, du "nivellement par le bas", tout cela dans une forme plus ou moins diversifiée de "pensée unique" et de modes... Et là aussi, les artistes, les poètes, les écrivains "en résistance", en général non reconnus ou peu médiatisés y sont des exilés, voire des "foulés aux pieds"... à moins qu'ils ne participent, afin "d'entrer dans la danse", au tournage de la mayonnaise du monde, de cette mayonnaise qui pue le cornichon éventé, la crevette au relent de sexe sale... (mais alors ce ne sont plus des écrivains ni des artistes ni des poètes mais de petits ou gros coqs de basse-cour à crête fiérote)...

    Mais de temps à autre, le Marché, comme la Croisière, s'amuse et porte sur quelque plateau de télévision, sur la scène publique, quelques uns de ces artistes, poètes, humoristes, écrivains en "résistance"... Ce qui "bonifie" la mayonnaise, la mettant ainsi au goût du "consommateur manifestant à ses heures".

    ... Et c'est ainsi que le Marché, insidieusement, "assoit sa dictature", la consolide et la pérennise... Et le "citoyen lambda n'y voit que du feu" tant il est abusé...