l'avenir

  • Court, moyen et long terme

    … Optimiste sur le long terme, Bernard Weber, écrivain, pense qu’il y a toujours des gens qui finissent, malgré la connerie ambiante, à trouver des chemins pour faire évoluer le monde…

     

    … Sur le long terme, oui personnellement j’incline à l’optimisme ; encore que le « long terme » est aujourd’hui bien incertain et – il faut dire - « assez compromis »… Cependant, une réalité s’impose : de tous temps, depuis que la Vie existe sur la Terre, des extinctions massives d’êtres vivants se sont produites – cinq fois déjà – et l’Histoire de notre planète et de nos sociétés humaines à travers les temps depuis deux cent mille ans, nous montre que les crises les plus graves qui se sont produites dans toute leur violence, de par l’impact qu’elles ont eu sur les êtres vivants et donc sur l’Homme… N’ont jamais encore pour autant détruit complètement toute vie sur la Terre, que des êtres ont survécu, se sont adaptés à un nouvel environnement, et ont repeuplé la Terre… Et cela est bien une réalité indéniable… Et qui en quelque sorte « fait référence » - dans l’idée d’un « avenir possible » .

     

    En revanche pour ce qui est du court ou du moyen terme – disons les cent prochaines années – je suis très pessimiste… Du fait que les personnes « de bonne volonté » de par le monde, en cette première moitié de 21ème siècle, et même pour quelques unes de ces personnes, de « très bonne volonté »… Ne sont pas loin s’en faut, assez nombreuses – et dans la capacité d’entraîner dans ce qu’elles entreprennent autour d’elles, beaucoup de monde…

    Nous sommes bien en cette première moitié de 21ème siècle, dans un « rapport de force » entre ce qui d’une part s’impose et détruit, et d’autre part ce qui améliore et construit… Le « rapport de force » étant hélas de nos jours, beaucoup plus favorable à ce qui s’impose et détruit…

     

     

  • "On ne subit pas l'avenir, on le fait" (Georges Bernanos)

    ... On fait l'avenir dans le présent, donc...

     

    Mais le présent c'est aussi le résultat de ce qui a précédé ce présent. Nous vivons actuellement le présent comme si ce qui l'a précédé ne nous concernait plus... Ou alors, nous avons, du moins certains d'entre nous qui avons connu ce qui précède, la nostalgie (le regret) de ce qui fut et n'est plus... Ce qui rend le présent que nous vivons, aussi peu apte à faire l'avenir, dans la mesure où nous subissons un présent dont on déplore les maux, un présent dans lequel nous refusons ou acceptons mal d’être les acteurs d'un changement qui s’opère, opposé qu’il est, ce changement, à ce dont on rêve ; un présent dans lequel nous demeurons essentiellement passifs et critiques, et qui forcément fera un avenir que nous subirons aussi...

     

    Pour ne pas subir l'avenir dans ce qui dominera, il faut donc déjà ne pas subir le présent dans ce qui domine ce présent.

    L'on cesse de subir les dominations du présent en se sentant relié à ce qui a précédé, mais sans la nostalgie (le regret) de ce qui a précédé, et sans cette idée que nous nous faisons d’un « retour nécessaire » de ce qui ne peut plus être ( ce qui dominait alors dont on disait que c’était « dans l’ordre des choses »)…

     

    Mais il y a encore le souvenir, le souvenir de ce qui fut, lors de la traversée des paysages, lors du parcours de tous ces chemins ; le souvenir d'une expérience difficile et douloureuse, ce souvenir dont on jalonne de bornes de pierre et de stèles, le paysage, le chemin présent…

    Comme pour "conjurer" un avenir que nous ne voulons pas de nouveau subir. Mais les bornes de pierre et les stèles, en prenant la dimension de monuments, sont des « érections sèches » parce que, des bornes de pierre et des stèles, ne sourdent qu’une poussière stérile, imprégnée de scories corrosives, entretenant l’illusion d’« érections fécondes »…

     

    Il faut donc ne pas avoir la nostalgie (le regret) mais à la place, la connaissance (connaissance de la vérité historique et événementielle)... Et en même temps, ne pas avoir le culte (ou la culture) de la "pensée comme il se doit en vertu de..."

    La nostalgie et le culte de la "pensée comme il se doit" , autant que l'oubli dans le sens où l'on ne se sent plus concerné, autant que l'abandon de ces assises fermes sur lesquelles on construisait, autant que ces racines enfouies dans le sol profond, que l'on a coupées à la "hache de la modernité et des modes nouvelles" ... Tout cela fait un avenir que l'on devra subir...

     

     

  • "On ne subit pas l'avenir, on le fait" (Georges Bernanos)

    ... On fait l'avenir dans le présent, donc...

    Mais le présent c'est aussi le résultat de ce qui a précédé ce présent. Nous vivons actuellement le présent comme si ce qui l'a précédé ne nous concernait plus... Ou alors, nous avons, du moins certains d'entre nous qui avons connu ce qui précède, la nostalgie (le regret) de ce qui fut et n'est plus... Ce qui rend le présent que nous vivons, aussi peu apte à faire l'avenir, dans la mesure où nous subissons un présent dont on déplore les maux, un présent dans lequel nous ne nous efforçons pas à devenir les acteurs d'un changement que l'on espère, un présent dans lequel nous demeurons essentiellement passifs et critiques, et qui forcément fera un avenir que nous subirons aussi...

    Pour ne pas subir l'avenir il faut donc déjà ne pas subir le présent. L'on cesse de subir le présent en se sentant relié à ce qui a précédé, mais sans la nostalgie (le regret) de ce qui a précédé.

    Mais il y a encore le souvenir, le souvenir de ce qui fut, lors de la traversée des paysages, lors du parcours de tous ces chemins ; le souvenir d'une expérience difficile et douloureuse, ce souvenir dont on jalonne de bornes de pierre et de stèles, le paysage, le chemin présent... Comme pour "conjurer" un avenir que nous ne voulons pas de nouveau subir.

    Il faut donc, ne pas avoir la nostalgie (le regret) mais à la place la connaissance (connaissance de la vérité historique et événementielle)... Et en même temps, ne pas avoir le culte (ou la culture) de la "pensée comme il se doit en vertu de..."

    La nostalgie et le culte de la "pensée comme il se doit" , autant que l'oubli dans le sens où l'on ne se sent plus concerné, autant que l'abandon de ces assises fermes sur lesquelles on ne construit plus, autant que ces racines enfouies dans le sol profond, que l'on a coupées à la "hache de la modernité et des modes nouvelles" ... Tout cela élargit les fossés, creuse les abîmes et fait un présent qui fera un avenir que l'on devra subir... Avec encore plus de radicalités, de fanatismes, de rejets, de violences, d'insécurités...

    Il est encore temps de ne pas subir le présent, même si nous sommes déjà entrés dans un avenir que l'on commence à subir, du moins pour une très grande majorité d'humains... (une très petite minorité soit dit en passant, ne subit pas mais fait subir jusqu'au jour où elle aussi subira... Mais ce jour là y'aura plus d'avenir)...