intelligence

  • Intelligence et ignorance

    … « Quand tu corriges quelqu’un d’intelligent, il te remercie. Quand tu corriges un ignorant, il devient ton ennemi »…

     

    Le remerciement alors, en réponse, à propos de ce qui a été exprimé, introduit un dialogue en lequel se fait une échange de vue… Et celui ou celle ainsi corrigé qui remercie, dans la réponse qu’il fait à son interlocuteur, modère, reconsidère, et - ou – complète ce qu’il a exprimé… Et peut – être – ce qui est heureux – lui inspire d’autres sujets de réflexion, d’autres pensées, d’autres productions… Qui appelleront des réponses, des échanges de vues …

     

    Mais que répondre à l’ignorant qui te corrige brutalement d’un propos lapidaire et qui, ainsi, ferme toute perspective de dialogue, d’échange de vues ? Et n’est en aucun cas, une « source d’inspiration » ?

     

    Cela dit, « intelligent » ou « ignorant »… Ce n’est pas aussi simple, aussi « tranché » que ça… Dans la mesure où, comme une pièce de monnaie faite d’alliange entre deux ou plusieurs métaux, l’exprimant autant que son interlocuteur éventuel, porte en lui une somme de connaissance – forcément limitée – et en même temps une somme d’ignorance qui elle, n’est pas limitée…

    Et c’est cette somme d’ignorance qui, d’autant plus grande qu’elle est, fait les polémiques épuisantes, les ennemis, les contradicteurs obstinés et agressifs, les imprécateurs, les vociférants… Ou « au moins pire » les contrariants…

     

     

     

  • Sur la route des Crêtes

    Sur la route des Crêtes, hein, cette via Appia de l’imbécilité rageuse épidermique et crispée, autant côté droit de la route que côté gauche mais surtout en zig zag en danse des canards au milieu, s’espatoufflent les crétins…

    Et pourtant à l’école quel est le gosse de huit ans qui ne sait pas la Terre qui tourne autour du soleil, la Voie Lactée, les galaxies ? Alors qu’au Texas ou en Louisiane ou même à New York, des gosses de quinze ans apprennent à l’école que c’est Dieu qu’a créé le monde…

    L’imbécilité quand elle flirte avec la violence, c’est pire que l’intelligence qui s’associe avec la méchanceté, parce qu’elle est, l’imbécilité, comme un mur où s’écrasent les têtes de marteaux et où s’y font rayer, griffer et raturer les mots qui chantent, réconfortent, apportent paix, bonne volonté et amour…

    Contre l’intelligence qui flirte avec la méchanceté, tu peux encore te défendre avec ce que tu as d’intelligence en toi qui peut répondre, réagir… Mais contre la bêtise qui sort le couteau ou qui te piétine et te bourre le bide à coups de pied, tu peux rien faire à moins d’être parvenu à piquer un sprint pour échapper…

    Le pire du pire c’est quand la Culture de l’époque et parfois l’autorité qui va avec, relayée par ses Grands Penseurs, ses Grands Médias, se met du côté des crétins, des têtes brûlées, des aboyeurs et des voyous de tout poil, au nom d’une liberté pour tous sans limites sans aucune restriction sauf quand ça choque trop et que ça dépasse les bornes mais c’est trop tard , et d’une tolérance qui consiste à baisser le pantalon jusqu’au bas des chevilles… Résultat c’est les crétins qui gagnent et plus ils se font entendre dans le cirque, et plus c’est eux qui mènent la danse et le monde…

    Résultat, encore, c’est la Culture qui se fait la malle, et… presque la Terre qui tourne autour du soleil, la Voie Lactée, les galaxies, en somme la Connaissance, le bon sens et la réflexion qu’ont plus droit de cité et sont même bafoués … Et Dieu qu’on ne se demande même plus où il est, ou qui prend une gueule de sorcier sanguinaire le couteau entre les dents…


     

  • La bonté

    .. Dans un entretien au magazine LIRE de septembre 1998 (page 233 du livre de Denis Demompion Houellebecq non autorisé ), Houellebecq confirme :

     

    "Mon admiration naturelle va à la bonté. Je ne mets rien au dessus, ni l'intelligence, ni le talent, rien. Je viens d'épouser Marie Pierre pour sa bonté"...

     

    ... L'intelligence et (ou) le talent ne sont point une garantie de la bonté... Pas plus que la bonté n'est une garantie de l'intelligence et (ou) du talent...

    L'on peut dire cependant, qu'il y a dans la bonté, une intelligence de la relation humaine, en fait une intelligence plus généralement, de la relation avec les êtres vivants et tout ce qui nous entoure et fait partie de notre environnement...

    Comment l'on "traite" chacun de ses proches, ses connaissances autour de soi ; comment l'on "traite" son chien, son chat, les animaux domestiques ou d'élevage, les autres êtres vivants (en particulier les animaux, oiseaux, insectes, de toutes sortes, en voie de disparition)...

    Car en vérité au quotidien, et dans notre environnement de relation (de famille, de connaissances, des gens que l'on rencontre avec lesquels on échange)... Il y a dans la manière de "traiter" les gens autour de soi, assez souvent, de la dureté, de l'intransigeance, du mépris, de l'ignorance entretenue, de l'indifférence, et cette tendance de bon nombre d'entre nous à dominer, à imposer ses vues, à intervenir dans la vie des autres (je dirais : "à désexister l'autre")...

    Mais la bonté il faut dire aussi, n'est pas une garantie certaine, d' "exister l'autre" car on peut être bon sans pour autant comprendre l'autre dans ses aspirations, ses rêves, ses besoins, sa pensée...

    Quoi qu'il en soit, de la bonté, qu'elle "existe" ou non l'autre, et à partir du moment où elle ne se laisse pas écraser, où elle demeure debout et les yeux ouverts tout droit devant, sans jamais courber l'échine, et avec toute la dignité qui lui est associée... Elle est plus importante à mes yeux, que seulement l'intelligence et le talent sans la bonté...

     

  • De l'humilité oui, mais pas la tête baissée les yeux dans les chaussures !

         Confronté à la supériorité autant intellectuelle que culturelle ainsi qu'à la dimension humaine de certaines personnes, de personnes que nous rencontrons parfois, ou avec lesquelles nous entretenons une relation ou bien avons un échange, que ce soit dans le réel ou sur le Net ; l'on ne peut qu'humblement s'incliner, et cela d'autant plus que ces personnes ne cherchent point à "se mettre en avant", à paraître, à afficher ostensiblement leur culture, leur connaissance...

    De tels interlocuteurs, si l'on peut les avoir, dans le réel ou sur le Net, qui ne sont jamais des gens qui applaudissent comme l'on applaudit au moindre "bon mot" d'un humoriste dans une salle de spectacle, qui sont peu prolixes en paroles ou commentaires de louanges, qui sont le plus souvent sans aucune complaisance consensuelle ; sont rares... Certes, se sont là des interlocuteurs "difficiles" mais à mon sens, nécessaires...

    Mais, confronté à une supériorité intellectuelle et culturelle, celle là plus superficielle que profonde, qui "touche à tout/sait tout", qui est bardée de diplômes et de formation universitaire, et qui "enterre tout le monde" surtout en particulier les "sans références" n'ayant d'autre culture que la culture qu'ils ont acquise par eux-mêmes ; confronté à l'arrogance, à la suffisance et à l'auto-satisfaction de ces "bardés de formation universitaire et de références" ... Pas question alors, de s'incliner mais au contraire de relever la tête, de résister et de "croiser le fer" !

    J'irais même jusqu'à dire qu'une "certaine ignorance crasse" dans certains domaines qui ont "le vent en poupe" et qu'une "certaine inculture" de ce qui doit "se croire et se savoir dans le sens du monde", doit être brandie avec détermination à la face de tous ces arrogants et de tous ces condescendants qui "font la pluie et le beau temps" sur le Net, à la télévision, dans la presse... Ou même plus communément, dans notre entourage...