inculture

  • Bêtise comportementale et -ou- bêtise par défaut de culture et d'éducation ?

    ... La bêtise au sens où je l'entends c'est celle de ces gens (dont je ne sais à vrai dire le nombre dans notre pays et ailleurs, dont j'avoue ne percevoir le niveau d'existence de bêtise qu'avec imprécision, dont je ne sais non plus quels "acteurs" de la grande scène publique, formellement nommer, désigner ou "stigmatiser" précisément -sinon d'une manière indéterminée ou ciblée sans nommer personne en particulier) qui comme on dit "apportent de l'eau au moulin" c'est à dire par leur comportement imbécile, vulgaire, péremptoire, irresponsable, de parti pris, tout cela plus que par leur manque de culture ou d'éducation... (soit dit en passant, l'éducation et la culture ne garantissent pas pour autant l'absence de bêtise comportementale)... Font dire aux intellectuels, autant à des gouvernants en place qu'aux opposants à ces gouvernants, à des gens de "catégories sociales jugées favorisées" ou appartenant à une certaine élite -sinon même à bon nombre des citoyens lambda que nous sommes- que ces gens là, imbéciles, vulgaires et péremptoires dans leurs comportements, leurs gestes et leurs propos, sont bêtes et qu'en conséquence ils méritent d'être méprisés, dédaignés...

    La question que je me pose c'est de savoir pour quelles raisons , lorsque le choix existe entre l'offre qui est faite aux gens (offre culturelle, offre d'acquisition de savoirs, de développement personnel, et à partir du moment où l'offre est accessible au plus grand nombre par gratuité ou prix peu élevé) il y a des gens qui refusent l'offre, soit qu'ils s'éloignent délibérément de l'offre, soit qu'ils la considèrent inutile ou superflue, ne leur apportant rien de plus dans leur vie...

    La seule réponse qui me vient à l'esprit au sujet des raisons qui sont la cause d'un éloignement "choisi" de l'offre culturelle, réside sans doute dans la paresse, dans le refus de l'effort à accomplir -d'une part- ; et dans un fait de société d'autre part, entretenu délibérément par une puissance dominante...

    Il y a également l'habitude ressentie comme étant "confortable" de jouir de ce qui est immédiatement et facilement accessible, consommable à peu de frais, qui fait que l'on n'a point à "se prendre la tête", qui distrait, qui amuse, qui occupe... Et éloigne ou isole des "grands problèmes du monde et de la société", fait peur ou inquiète... A cela s'ajoute la volonté délibérée et planifiée, de la puissance dominante qui entretient un état général de la société ne favorisant pas la réflexion, la contestation, la révolte, mais plutôt une acceptation tacite d'un "ordre des choses" passant pour "normal"...

    Il y a aussi, de la part des dominants, des gouvernants, des élites, des médias ; une ambiguïté entre d'une part la volonté manifeste d'avoir une clientèle privilégiée, et d'autre part la volonté tout aussi manifeste d'avoir une "clientèle élargie au plus grand nombre de gens"... Et c'est bien cette ambiguïté qui constitue à mon avis, le "socle du Système"... Puisqu'il n'est plus possible de dire que les productions de culture et que les savoirs désormais "démocratisés" ne sont pas accessibles à "certaines catégories sociales".



    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/08/14/lettre-ouverte-betise/

  • L'inculture n'est pas seulement l'absence de culture...

    ... L'inculture n'est pas seulement le fait de l'absence de culture (dans le sens d'un manque ou d'une insuffisance de connaissances en un certain nombre de questions, sujets, faits, événements, ou de méconnaissance dans tel ou tel domaine particulier)...

    L'absence de culture, qui est le fait de "ne pas avoir réussi à l'école", le fait d'une éducation que l'on n'a pas eu la chance d'avoir, le fait d'un environnement social, familial, défavorable ; n'est inculture que dans la mesure où est associé à l'absence de culture, de la vulgarité, de la brutalité, une pensée sommaire fondée sur des préjugés et sur des idées reçues véhiculées par les médias, par de l'outrance et par de la violence dans le propos et dans le comportement, par l'absence de réflexion, par le refus d'essayer de comprendre, par la crispation, par le parti pris que l'on peut avoir contre ceci, contre cela...

    Et, dans le sens de cette inculture qui n'est pas seulement le fait de l'absence de culture, l'on y rencontre, l'on y voit et l'on y subit au quotidien, autant d'intellectuels, autant de gens qui ont "réussi à l'école" que de gens qui "n'ont pas réussi à l'école"...

    C'est bien l'inculture qui n'est pas le fait de l'absence de culture, que je déplore et que je combats...

    C'est bien l'inculture des Intellectuels, celle de l'arrogance, celle de la docte bien pensance officielle et reconnue et qui détient le pouvoir, celle du mépris de toute une partie de la population de notre pays, celle qui se croit et s'auto-prétend seule "intelligente" et soit disant "éducatrice" voire parfois "moralisante", dont je refuse le totalitarisme, la domination ; celle qui n'arrête pas année après année, jour après jour, de faire entendre le même "son de cloche" (en gros "ces gens là ne comprennent rien, ils sont bêtes")...

    Et c'est aussi l'inculture des "aboyeurs", des brutaux, des sommaires dans leur pensée et dans leurs comportements, que je refuse tout autant...

    Et je loue, de toutes mes forces, autant qu'il m'est possible de l'exprimer, de le faire savoir autour de moi, tous ces humbles, tous ces silencieux, tous ces "qui n'ont pas réussi à l'école" mais ont une culture du coeur et de l'accueil, toutes ces personnes de bonne volonté qui agissent et se dévouent au service des autres dans des associations ; autant que ces "qui ont réussi à l'école", qui sont des intellectuels, mais agissant et se dévouant eux aussi au service des autres dans tout ce qu'ils mettent en oeuvre et qu'ils diffusent autour d'eux par conviction, par sincérité, par passion, sans souci de leurs intérêts (d'argent, de pouvoir, de notoriété)...

    ... En somme l'inculture est bien davantage un "état d'esprit" (une manière d'être et de se comporter, de s'exprimer dans l'agressivité, le parti pris et le mépris) ; que de l'absence de culture.

     

     

  • La haine et l'inculture

          Je ne pense pas que l'on peut prendre par la peau des fesses ou du cou, la haine et l'inculture et taper dessus comme on tape sur un tapis dont on veut faire sortir la poussière... Mais cependant, oui on la prend, la haine, oui on la prend, l'inculture, par la peau des fesses ou du cou !

    Et le tapis, battu et rebattu, garde une bonne part de sa poussière dans sa trame. Et à taper plus fort encore, toujours plus fort, on finit par prendre la poussière à l'intérieur de sa carcasse...

    La haine et l'inculture sont comme un espace de ronces dont on ne voit pas la fin, les ronces sont réelles mais il faut cependant pouvoir traverser cet espace, ne pas se résoudre à seulement longer le mur que forme cet espace en demeurant dans le champ clos, entrer dans la jungle , en plein dedans, s'y déchirer dedans, et écarter, écarter sans relâche les ronces, sans pour autant se faire ce mercenaire à la machette qui, pour ouvrir un passage à tout prix, coupe indifféremment les ronces et tout ce qui pousse au milieu des ronces...