études

  • Intelligence, niveau d'études

    … Si l’intelligence n’a rien à voir avec le niveau d’études, si l’on peut avoir des dipômes et être un parfait idiot…

    Ce n’est qu’en partie vrai.

     

    Ce qui est sûr, c’est qu’acquérir des connaissances et des savoirs – dans les domaines notamment de la littérature, de l’histoire, de la science – ainsi qu’acquérir des capacités de réflexion et d’analyse ; par soi-même en autodidacte, est – et demeure – un processus différent que celui par lequel on obtient le même résultat en connaissances et savoirs acquis, par une formation universitaire, par l’école au-delà du baccalauréat… Encore que, ce même résultat, obtenu en autodidacte, parce qu’il dépend d’une volonté et d’une capacité de travail personnels, sera-t-il forcément plus diversifié en domaines de connaissances mais peut-être moins forcément complet dans chacun des domaines de connaissance…

     

    Un cursus universitaire, et donc une formation dépendante de ce cursus, exige ce que n’exige pas une formation autodidacte, à savoir de passer des examens, des épreuves, des concours, qu’il faut réussir en obtenant une note au moins égale à 10 sur 20, de préférence davantage que 10 sur 20, et pour un concours, de se trouver classé parmi les candidats reçus en nombre limité (par exemple 30 postes offerts sur plusieurs centaines de candidats se présentant au concours)…

     

    Une formation autodidacte, une acquisition de savoirs et de connaissances par soi-même par l’étude, la recherche, le travail ; n’exige pas en effet, de devoir se présenter devant un jury d’examinateurs, lors d’une épreuve orale (un entretien avec des questions posées précises auxquelles il faut répondre non seulement au mieux mais afin de convaincre l’examinateur par la manière de présenter la réponse) ; ou lors d’une épreuve écrite sur un sujet, un thème à développer, afin d’obtenir une note valorisante…

     

    Il devient de plus en plus patent – et sans doute délibéré de la part des décideurs – que, dans le système actuel fondé sur des valeurs de résultat, de notoriété, de discrimination, de normes et de cadres imposés selon des critères retenus, sur fond tout cela de pensée officielle et dominante ; une formation autodidacte (donc non validée par un diplôme, un titre obtenu) n’est pas reconnue, est déconsidérée, ou assez mal accueillie… Et ne peut à la limite que donner à celui ou à celle qui détient des connaissances et des savoirs par lui ou elle même par sa recherche et par son travail ; une place, une audience, une reconnaissance , autre que celle qu’accordent les décideurs officiels… Par exemple un impact, un rayonnement, sur les réseaux sociaux, sur la Toile…

     

    Mais… Un impact et un rayonnement sur les réseaux sociaux, sur la Toile, du fait de tout ce qui s’exprime et mérite ou justifie d’être vu, d’être connu ; ne peut s’inscrire dans la durée, dans une durée par exemple de plusieurs générations, ne peut que se fondre dans l’immensité de ce qui se produit, s’exprime sur la Toile…

     

     

  • Avoir ou ne pas avoir fait d'études

    … La façon dont certaines personnes dénigrent les gens qui n’ont pas fait d’études démontre que faire des études ne garantit pas l’intelligence.

     

    Parmi ces « certaines personnes » l’on trouve autant de gens qui ont fait des études, que de gens qui n’en ont pas fait…

    Et tous s’accordent sur le fait que pour réussir dans la vie, il faut nécessairement en tant que personnage reconnu et public, en tant qu’artiste, en tant que femme ou homme s’exprimant et écrivant et ayant autour d’elle, de lui, ce qu’il est convenu d’appeler des « followers »… Il faut donc « avoir du bagage » c’est à dire justifier d’un cursus universitaire, d’une formation spécifique, de références pouvant être par exemple une distinction (avoir gagné un prix, détenir un diplôme, avoir publié un ouvrage qui peut être vu en étalage dans une librairie), justifier d’un parcours soit professionnel soit personnel en tant que réalisateur d’une œuvre…

    Si vous n’avez rien, absolument rien, de tout cela, si vous ne pouvez compter que sur une somme de connaissances et de savoirs et de réalisations personnelles, tout cela acquit par vous même par du travail, par de la recherche et soutenu par du talent si possible… Alors vous ne réussirez pas au sens de ce que le monde tel qu’il est aujourd’hui, entend par « réussite »…

    Cela dit, dénigrer les gens qui n’ont pas fait d’études, n’est peut-être pas ce qu’il y a de pire… Aussi injuste, aussi regrettable que ce soit le dénigrement…

    Le pire étant que – et cela est une réalité – dénigrer s’apparente davantage à de l’indifférence en laquelle entre du mépris inconscient… C’est ce que l’on observe dans les familles où par exemple, tel cousin, tel frère ou sœur, tel parent, contrairement à un, à une autre de la famille, n’a pas fait d’études, n’a rien réalisé de reconnu et de loué publiquement dans la vie, sanctifié par une distinction, un prix, un diplôme…

    En somme il faut être « élu » ou entré dans la « Voie Royale », la « Voie du Monde »…

    Si « avoir fait des études » ne garantit pas l’intelligence, « avoir fait des études » devrait être associé à l’intelligence et être signe d’intelligence… Ce qui souvent, est loin d’être le cas…

    Si « ne pas avoir fait d’études » ne signifie pas ignorance et inculture, la conscience de « ne pas avoir fait d’études » devrait inciter à vouloir en faire… Ce qui souvent, est loin d’être le cas…