dix ans d'amitié

  • Vous fêtez 3,5,11 ans d'amitié sur Facebook

    Ou ailleurs, sur le Net... Et dans la vie, avec des gens que vous connaissez, fréquentez ou avez fréquenté depuis 3, 5, 11 ans...

    Facebook et tout ce qui sur le Net fonctionne avec des automatismes de rappel d'anniversaire ou d'événement particulier ; comme tout robot ou entité d'intelligence artificielle ; réduit l'amitié, réduit la relation humaine, à un „principe mécanique“ dont les pièces ou les composantes interagissent entre elles dans un mouvement induit par le rôle que doit jouer telle ou telle pièce ou composante du mécanisme...

    Sauf que l'“horloger“ - si l'on compare le mécanisme à une horloge- est, dis-je, „un bien piètre maître d'œuvre“ ! (qui ignore tout ce qui fait la complexité – et le caractère aléatoire- d'une relation humaine et qu'aucune intelligence artificielle -ou robotique“- ne pourra jamais gérer autrement qu'avec des „principes moteurs“ censés faire fonctionner la relation)...

     

    Dix ans d'amitié, de relation suivie, d'échanges, de confidences, de proximité d'idées, de sensibilité -culturelle ou émotionnelle, de communauté d'intérêts, de partage de joies et de peines, de communication de photos, d'images...

    Dix ans durant lesquels l'un et l'autre, les uns et les autres quand on a été 3, 4, enfin pas plus nombreux que les doigts de la main... Se sont tout dit ou presque...

    Dix ans comme un seul jour sans durée, dont on ne sait si ce jour a eu un matin ou s'il a un soir...

    Dix ans comme si cela devait durer toujours -jusqu'à ce que la mort nous sépare...

    Dix ans...

    Et puis un jour... PLUS RIEN !

    Plus rien d'un seul coup...

    Plus rien à n'y comprendre ni pourquoi ni comment...

     

    … „Assez surréaliste“ dis-je, ces 3, 5, 11 ans d'amitié qui s'envolent, sur Facebook, sur un forum, ou dans la vie/la vraie vie donc autrement que virtuelle...

     

    Restent -car l'interrogation demeurant on recherche on farfouille de ci de là... Les moteurs de recherche Google et autres, un nom, une trace, un lien (une URL en jargon webien), une page Facebook (qui soit dit en passant continue d'exister mais muette depuis plusieurs années), ou même -car il faut bien envisager cette éventualité qu'est la disparition de la personne (accident, maladie)- des recherches sur des avis de décès couvrant une période déterminée dans telle localité, telle région voire la France entière mais alors bonjour la liste interminable de gens t'en as pour trois heures et au bout du compte tu trouves rien...

     

    Restent encore, ces tentatives que l'on fait de reprendre contact, en envoyant un courriel, un SMS, un message par Messenger... Si l'adresse en question est encore la bonne... Soit dit en passant, avec un SMS sur un numéro de téléphone portable ou mieux encore avec Messenger, là, tout de même, tu ne changes pas de numéro de téléphone ou de compte Messenger tous les ans !

     

    L'interrogation est d'autant plus forte, d'autant plus prégnante, d'autant plus lancinante, que la relation a eu de la constance, de la profondeur, de la densité, de la durée...

     

     

    Plus importante encore, que la durée de la relation (plus ou moins étendue dans le temps) c'est que fut la relation dans son intensité, dans ce qu'elle pouvait avoir d'unique, d'authentique et de densité (culturelle, émotionnelle et de partage et communauté d'idées) quand bien même elle n'aurait duré qu'un mois, un an... Qui est je pense, le repère ou la référence de premier ordre...

    Et qui fait l'interrogation d'autant plus forte, d'autant plus prégnante, d'autant plus lancinante... Après ce jour au duquel il n'y a plus rien...