Une usine à gaz

Comment, concrètement, en ce qui me concerne, va se dérouler le dépistage au coronavirus pour savoir si oui ou non je suis infecté ?

Où vais je devoir me rendre, en quel lieu, pharmacie, laboratoire, mairie, point relais... Ou est-ce qu'on viendra me le faire chez moi ? Recevrais-je un avis, en boîte aux lettres, ou devant ma porte, par quelqu'un de la mairie, de la police ? M'indiquant ce que je dois faire, où aller, à quelle heure, quel jour, à cet effet ?

Et si je suis infecté, comment et où va-t-on m'isoler pendant 15 jours ? Sur Dax et Mont de Marsan, proche de Tartas où j'habite, il y a peu d'hôtels (les hôtels d'antan « à la papa » n'existent plus ou ont été repris par des chaînes d'hôtels avec gérant ; et les hôtels existants sont du groupe Accor, des Ibis budget, des Première Classe, des Campanile – il n'y en a pas des douzaines!)...

Soit dit en passant, comment on va faire pour isoler, dans toute la France, un très grand nombre -peut-être plusieurs centaines de milliers de personnes, dans tous ces hôtels Accor et autres chaînes d'hôtels qui, certes sont de l'ordre de plusieurs dizaines répartis dans toutes les régions, une chambre pour chacun, des milliers et des milliers de chambres, et avec le personnel pour gérer tout cela, repas, petit déjeuner, visite de toubib etc. ?

Et le traçage des contacts ?

Tout le monde n'a pas un smartphone avec des applis et internet, et puis, comment se servir -pour les gens peu familiarisés avec l'utilisation d'un smartphone, de cette appli de traçage information qui te dit ceci ou cela et comment... Et puis encore, pour la flicaille et les suiveurs reconstituant les contacts établis ; comment voulez vous par exemple dans mon cas personnel, que je puisse dire qui j'ai vu la dernière fois que je suis allé à Carrefour (les gens que j'ai pu voir ou approcher d'un mètre je ne les connais pas de nom)...

Tout cela, cette histoire de dépistage et de traçage, c'est UNE USINE À GAZ !

 

 

Ça y est ! J'ai compris comment ça va se passer pour le dépistage :

 

Ne seront réalisés les tests de dépistage QUE sur des personnes ayant des symptômes -légers- ou susceptibles -selon ce qu'elles ressentent- d'être infectées, et ayant à cet effet consulté leur médecin traitant qui décidera si oui ou non la personne devra être testée et si oui, délivrera une ordonnance.

La personne se rend alors au laboratoire le plus proche de chez elle, et le résultat étant positif, elle est (d'après ce que j'ai pu comprendre) « signalée » à des « enquêteurs » qui vont essayer d'établir une liste de contacts récents.

Or, quel est le « cas de figure » le plus fréquent ? Cette personne infectée qui a des symptômes « légers » et qui à priori va guérir au bout de deux semaines et aura eu juste que de très légères indispositions, sera « invitée » à demeurer enfermée chez elle avec ses proches (mari, femme, enfants) ou seule si elle vit seule ; ou bien si elle vit seule, dirigée vers un hôtel d'accueil...

Pour les « enquêteurs » chargés de dresser la liste des contacts récents, il y a -cela tout le monde l'a compris- un « gros hic » : la personne ne peut absolument pas dire qui elle a vu à un mètre ou moins d'un mètre d'elle, tel jour telle heure à Carrefour, à la boulangerie etc. … Puisque l'on ne peut désigner formellement, que des gens de sa connaissance que l'on a rencontrés...

Donc, première constatation : environ une dizaine ou plus de personnes susceptibles d'avoir été contaminées ne pourront pas être identifiées et recherchées...

Ensuite, une question pratique, évidente, ou un problème qu'il faudra résoudre : s'occuper des personnes isolées enfermées durant deux semaines. Il faudra en effet leur porter à manger ainsi que tout ce dont elles auront besoin dans leur vie quotidienne, et qu'elles soient médicalement suivies. Ce qui implique du personnel affecté pour les courses, porter les repas...

Ça fait du monde tout ça ! Des enquêteurs, des gens pour s'occuper des personnes enfermées, des soignants, médecins...

 

Selon des études réalisées par des scientifiques, épidémiologistes, après le 11 mai, et cela durant sans doute plusieurs semaines, sur la base de 500 à 1000 « cas confirmés » par jour, il y aurait en réalité entre 2000 et 3000 personnes infectées par jour, dont les ¾ ne seront qu'asymptomatiques -et donc non identifiées non testées mais porteuses du virus durant 2 à 4 semaines...

Soit dit en passant, il y avait au soir du 28 avril en France, 1520 « cas confirmés de plus le jour du 28 avril...

Faisons les comptes (pour un total de confirmés et de non confirmés mais réels) :

Jusque fin juin à raison de (une moyenne) 2500 par jour : 150 000 personnes infectées, donc, environ 120 000 asymptomatiques non identifiées mais porteuses.

Pour abréger par la suite : PI personnes infectées, PA personnes asymptomatiques.

De début juillet à fin août à raison de 1500 par jour : 90 000 PI dont 65 000 PA...

Ce qui veut dire que d'ici fin août il y aura eu 185 000 personnes ayant été infectées sans qu'elles aient ressenti quoi que ce soit, mais qui auront forcément transmis autour d'elle...

En supposant que l'on arrive à isoler toutes des personnes à symptômes, d'ici fin juin il faudrait en isoler 30 000, et de début juillet à fin août, 25 000...

Je ne vous dis pas le nombre de chambres d'hôtels (Ibis, Campanile, Première Classe, Formule 1 etc. ) qu'il faudra prévoir...

Et l'étroitesse des logements ou pièces en lesquels seront enfermés comme en taule sans sortir du tout, de une à sept ou personnes...

 

 

 

dépistage

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