Un scénario fou !

     L'on cessa de se nourrir trois ou quatre fois par jour de toutes sortes de plats, de denrées venues du monde entier et de passer du temps, un temps fou, dans les Grandes Surfaces...

L'on mangea désormais des bouillies de céréales, des légumes simples, des fruits de la région, du pain « gris ». L'on n'acheta presque plus de beurre, de fromages, de sauces toutes prêtes en pots de verre, de charcuterie, de cervelles d'agneau de Nouvelle Zélande, de fruits exotiques venus de l'autre bout de la planète. L'on cessa d'élever par milliards, des porcs, des vaches, des veaux, des moutons... L'on continua cependant à élever par an vingt cinq milliards de poulets ( et à faire se multiplier larves et insectes comestibles dans d'immenses élevages )...

L'on cessa de partir en voyage organisé dans des pays formatés au tourisme de masse : les palaces et les hôtels 3 ou 4 étoiles fermèrent faute de clients. ( Les porteurs chargés de plus de quarante kilogs de bagages à 4000 m d'altitude sur les chemins rocailleux du Kilimandjaro au Kenya, durent se reconvertir en éleveurs de poulets)...

L'on n'acheta plus de bijoux fantaisie, ni tous ces gadgets de plage et de station estivale ni tous ces objets de décoration ou autres, inutiles et fabriqués à la chaîne et venus de pays Africains ou Asiatiques par centaines de containers sur des cargos géants...

Les téléphones portables ne servirent plus qu'à se donner entre amis, parents, connaissances; des nouvelles ou des informations précises, en général pour se rencontrer, se réunir...

L'on n'utilisa Internet que pour les besoins pratiques de la vie, la culture et l'expression littéraire et artistique...

Plus personne se déplaçant en voiture ne prit d'autoroute... D'ailleurs le vélo supplanta la voiture pour les petits trajets de quelques kilomètres.

L'on construisit des maisons plus simples, moins spacieuses, voire même des « cubes à habiter » en bois généralement. L'on n'installa plus de piscine dans son jardin.

Un jour l'on fit une « Saint Barthélémy » des télés : on cassa à coup de masse dans son jardin ou au pied de son immeuble sa télé!

Dans les kiosques à journaux et les « maison de la presse » d'innombrables revues people, sport, auto, sexe, magazines de mode, sudoku et autres, tant d'autres, disparurent des rayons.

La Bourse ferma : palais Brongniart, Wall Street...

Les gens se réunirent le soir sur les places publiques, pour lire des livres à voix haute, réciter des poèmes, jouer des scènes, produire des blogs oraux...

Les géants de la finance et de l'économie mondiale de marchés, qui autrefois percevaient de gros dividendes d'actions, étaient à la tête de groupes industriels, de chaînes d' hôtels, propriétaires de centaines d'immeubles ou PDG de sociétés internationales, n'eurent plus rien à prédater...

Il n'y eut plus de ces grands festiveaux d'été mobilisant des foules ni de salon du livre, de la Bagnole, de l'agriculture, de l'aéronautique, du chat de race ou du toutou de luxe...

Tous les WC publics furent gratuits...

L'on ne mit plus 2 euro dans aucun « dada »...

À Paris l'on ne se déplaça plus qu'en vélo ou en patin à roulettes... ou à trottinette...

L'on n'acheta plus de salon/salle à manger en merisier, ni de « beaux meubles », on mit des étagères et des placards à la place ; les brocanteurs et les antiquaires firent faillite et fermèrent boutique...

Les vide grenier disparurent des dimanches car tout désormais cessait d'être bon à jeter (et puis les gens en avaient marre de devoir tout remballer le soir après avoir vendu un demi euro un vase de Petite Mémé ou un grille pain dans la journée)...

... Mais pour conclure je ne conclue pas et je vous laisse imaginer toute la suite de ce scénario fou, fou, fou...

... De toute manière, ce scénario risque bien de nous "tomber sur le cul" (il paraît que dans les 3 semaines qui viennent, l'Europe éclate)...

L'on ne cessait de boucher les trous de la baignoire avec du papier alu et de la colle d'écolier, faute d'enduit de rebouchage... Et d'ouvrir en grand le robinet afin que la baignoire soit toujours pleine... Mais la flotte va cesser de couler pour de bon !

Pourquoi 4 milliards de vaches et presque autant de cochons et d'agneaux et de veaux... Pour six milliards d'humains, si un milliard d'humains ne bouffe de la viande qu'une fois par semaine ou jamais ?

Les abonnements à Canal Satellite, SFR ou Orange, le crédit de la bagnole et de la baraque, la piscine dans le jardin, la véranda chauffée l'hiver, les vacances aux bahamas ou en thailande, les joujoux de Noël à gogo, les poules de Pâques grosses comme des dindons et bourrées de bonbons ... Tout ça d'un côté...

Et de l'autre côté, du "mauvais côté de la barrière", les bidonvilles, les fouilleurs de poubelles...

C'est bien là, oui, un "scénario fou" ! ... Qui en préfigure peut-être un autre, encore plus fou, devenu celui là, totalement informel, anarchique, encore plus éclaté : celui des bandes, des "milieux", des maffias de toutes envergures, du petit chef du coin assisté de ses lieutenants, de la défonce, de la débrouille, de la puanteur des égoûts et des catacombes, des diamants et des bordels dans les bidonvilles, aux frontières virtuelles mais plus séparatistes que des clôtures avec des gardes armés... (l'Europe, l'Amérique, L'Afrique et l'Asie de demain, partout, dans les villes comme dans les campagnes)...

 

 

un monde fou

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