Réflexion sur l'immigration

... De ces centaines de millions de personnes tous pays confondus -dont je fais partie- qui ont un toit, mangent à leur faim et somme toute vivent dans une certaine aisance et dans une sécurité relative... Peu peuvent vraiment comprendre ce que vivent des milliers d'immigrés qui, dans leur pays d'origine n'ont d'autre salut que celui de partir -encore que ce sont, de ces gens, ceux qui le peuvent du fait de leur résistance physique et morale... (En fait ils le "comprennent sans le comprendre" -façon de parler)...

 

En effet, dans le pays d'origine quand il n'y a plus rien à manger, aucune perspective d'avenir (trouver un travail et donc des ressources), que sévissent des maladies dont le plus souvent on meurt, et que de surcroît il y a la guerre et l'insécurité (où l'on risque à tout moment d'être tué) ; alors le risque de mourir en parcourant des centaines de kilomètres dans des déserts ou des régions inhospitalières, en traversant des espaces maritimes sur des embarcations fragiles, en devant rencontrer tout au long du parcours toutes sortes de trafiquants, de bandits et de passeurs sans foi ni loi... Est pour ainsi dire équivalent au risque de mourir en demeurant dans le pays d'origine... Mais au bout il y a l'espoir, déjà d'arriver quelque part en un lieu sans doute (souvent) inhospitalier où de toute manière en dépit de toutes les difficultés qui devront être surmontées et jamais évitées, "ce sera toujours mieux" que de là où l'on vient et où l'on meurt de misère, où l'on est tué, privé de liberté, volé, pillé du peu que l'on a...

 

C'est cette réalité là qui est celle de dizaines de milliers de migrants...

 

"L'on ne peut recevoir chez soi (En France, dans les pays de l'Europe, aux Etats Unis d'Amérique... ) toute la misère du monde" entend-on dire... Cela aussi est une autre réalité... Mais les deux réalités sont aussi dramatiques l'une que l'autre (perçues selon deux vues différentes, celle de l'arrivant et celle de l'installé) et il faut dire que, politiquement, socialement, économiquement, humainement parlant, il n'existe que des réponses ou des solutions sans réelles perspectives durables... Et qui ne sont qu'un "pis aller" -ou hélas servent les intérêts des dominants dans la mesure où les flux migratoires contribuent à être des "réservoirs de main d'oeuvre bon marché"...

 

Avec plus de sept milliards d'humains sur la planète, forcément les migrants ne peuvent être que plus nombreux qu'ils ne l'étaient du temps où il n'y avait encore que trois milliards d'humains sur la planète. D'autant plus que le continent Africain est celui des cinq parties du monde où la croissance démographique est la plus importante et où règne la plus grande disparité entre la richesse des uns et la pauvreté des autres, entre les niveaux de développement, très inégaux, des différents pays africains...

 

... Pour autant que notre planète puisse encore supporter une pression croissante de l'activité humaine, il n'y a que la réciprocité des flux migratoires, par exemple de l'Afrique ou du Moyen Orient vers l'Europe d'une part, et de l'Europe vers l'Afrique et le Moyen Orient d'autre part (flux migratoires d'importance équivalentes dans les deux sens) , qui peut être une réponse au problème migratoire... Mais cette réciprocité n'est possible, envisageable, que lorsque les pays ne sont plus en guerre, que lorsque les échanges peuvent se faire, les collaborations et les relations, ainsi que l'installation des uns et des autres, s'établir durablement dans une relative sécurité...

 

Ce sont les guerres et les conflits violents qui, en grande partie, donnent le même sens, la même densité, aux flux migratoires , toujours à partir du côté où l'on a peur et où l'on meurt vers le côté où l'on peut vivre dans une sécurité relative et "mieux"...

 

Enfin, et c'est peut-être là, le problème le plus grave, il y a la réalité du changement climatique qui rend peu à peu des régions du monde de moins en moins habitables et qui forcément, oblige les populations concernées par le changement climatique à quitter le pays où vivaient ces populations depuis des milliers d'années...

 

 

 

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