Ma petite chronique du Jour de l'An

Ah, pis, nouilles eh, ça vous changerait du caviar, à l'apéro de l'Elysée !

J'ai complètement loupé/loupé, les vœux pieux du Président Sans Dents sur TF1 ou TF2 le soir du 31 décembre...

D'ailleurs, je loupe/loupe avec autant de je-m'en-foutisme et d'insolence, toute forme verbale, écrite ou dessinée ou encore facedeboucquisée/mitraillée, ou courriérisée ou de bonaloi... De veu-pieu bien consensuaux/bien dan-le-Sousthème... Qu'au deu-de-l'an l'on enterre déjà en klaxomerdant dans les rond-points à la toto qui lambadade pas bien...

Ah, pis, nouilles eh, o -deu-de-l'an c'est même plus des nouilles c'est du vermicelle et toute la sauce y était dans le vermicelle trempé dans le potage aigre dévitalisé !

Je loupe/loupe aussi les vœux pieux du Kamarad' Leu-Pâ-On...

Et pour aller plus vite quand il faut quand même/quand même se fendre de deux ou trois bonvoeux de ci de là, j'écris "moeilleurs veux" parce que comme je suis pressé, je fais déjà l'eu dans l'o tou'd'suite après meuh... Mais... je veux pas !

Je me souviens, la nuit du réveillon de la Saint Sylvestre en 1967, que je passais au centre de tri postal PLM à Paris... On nous faisait tous les quarts d'heure, redresser bien serré bien droit bien en brassées, sur une grande table en fer, des milliers de mignonettes vomies de grands sacs postaux. C'était le Préposé à l'Acheminement qui ramenait d'autour de la gare PLM le contenu des boîtes aux lettres publiques... En ce temps là, la Poste Pététique (et télégraphique) supprimait tous les congés entre Noël et Jour de l'An (en fait jusqu'au 15 janvier) afin d'assurer le service de distribution des centaines de milliers de cartes de vœux que l'on envoyait alors par douzaines et par familles entières... Aujourd'hui y'a Internet et Facebook, et ça se fait par smartphone et appel vidéo (dans un certain sens c'est mieux parce que ça t'évite de devoir te creuser la cervelle pour aligner autre chose que trois mots sur une carte pourtant toute petite, et ça t'évite aussi de prendre ton téléphone-pas-internet et de devoir discuter trois heures de banalités consensuelles avec le vieux tonton la vieille tata la vieille mamy le vieux pépé en maison de retraite, ou même quelqu'un de ta famille très loin, quelque cousin que tu vois qu'une fois tous les cinq ans)...

Au PLM en 67, y'avait ce qu'on appelait les "califs" (heures supplémentaires payées double voire triple en nuit)... Ces "califs" pour les jeunes '"trou-du-cul aux dents longues" que nous étions moi compris, c'était une aubaine : le grand chef qu'on surnommait Eichmann (le Grand Inspecteur Central chef de la brigade de nuit) nous disait, à huit heures du soir début de la vacation "vous voyez ce chariot? quand vous avez fini, vous partez!"

Ah putain, le chariot il fallait voir! Plein comme un wagon de marchandises de huit chevaux (ou 40 hommes) !

Eh bien, à 4 plomb'du mat, le chariot il était curé ! La vacation normalement se terminait à 6 h, et à 4 h on était dehors...

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