Les violences dans leurs dimensions

... Si je fais une comparaison entre :

 

-La violence que l'on peut constater en milieu urbain, exercée par des manifestants ayant en leur rang des "individus qui veulent -comme on dit- en découdre" (contre des forces de l'ordre, contre l'ordre établi, contre ce qui représente le pouvoir, l'autorité et les puissances d'argent) et par les "casseurs" qui s'attaquent à des boutiques de luxe (comme par exemple sur les Champs Elysées lors des manifestations de gilets jaunes en décembre dernier), et d'une manière générale toute forme de violence de rue, de grève, d'occupations de lieux tels que postes de péage d'autoroute, dépôts d'essence, usines, sites de production, entreprises menacées de fermeture, violences exercées par des gens en colère, des gens qui vont perdre leur emploi ou voir leurs conditions de travail se dégrader...

-Et la violence des dominants (les puissances d'argent, les lobbies de l'agro-alimentaire, de l'industrie, du numérique, de l'énergie, du commerce mondialisé, avec leurs dirigeants tous multimilliardaires avec leurs cohortes d'actionnaires qui se gavent de dividendes et dont les revenus progressent plus vite et plus fort que les revenus du travail), et la violence des gouvernements qui soutiennent les intérêts des dominants, avec leurs politiques diamétralement opposées aux aspirations des populations...

Je dirais que la violence que j'ai décrite en premier lieu est de la même dimension que celle par exemple d'un gros caillou (ou d'un pavé de rue) de l'ordre d'une dizaine de centimètres d'envergure en longueur et épaisseur...

Mais que la violence que j'ai décrite en second lieu est d'une dimension de l'ordre de celle d'un astéroïde ou d'une météorite -ou d'un bloc rocheux- de deux ou trois dizaines de mètres d'envergure en longueur et épaisseur...

-Il est encore une autre dimension de violence, absolument incomparable avec la première et la deuxième que j'ai définies, qui pourrait aussi être comme celle du bloc rocheux ou de l'astéroïde, mais un bloc ou un astéroïde celui-là, hérissé d'aiguilles, déchiqueté, d'une forme ne pouvant être décrite, d'une envergure en longueur et épaisseur non mesurable du fait de ses prolongements... Cette dimension là, de violence, englobe le terrorisme de groupuscules extrémistes et de fanatiques religieux commettant des attentats blessant ou tuant des gens (soit dit en passant les victimes de ces actes de terrorisme ne sont jamais les dominants au sein de leurs sièges de gouvernance, jamais les assemblées d'actionnaires, jamais les multimilliardaires dans leurs demeures bunkérisées)... Englobe, outre le terrorisme, les guerres de marché et d'économie entre grandes puissances, les guerres locales, où des armées s'affrontent, où des bombardements détruisent des villes et où les gens par milliers fuient les zones dévastées...

Si cette violence du terrorisme et des guerres peut être aussi comme un bloc rocheux ou un astéroïde s'abattant sur les gens de ci de là, l'on peut se demander s'il n'y a pas une "force d'attraction ou une force gravitationnelle", entre la violence des dominants et la violence des armes par le terrorisme et par les guerres...

 

 

... En définitive faites les comptes entre la violence des mécontents et la violence des dominants :

D'un côté quelques vitrines brisées, des postes de péage d'autoroute saccagés, des pneus qui brûlent à l'entrée d'une usine, un dirigeant par ci par là, molesté, des rond-points occupés, des barrages sur des routes et des voies ferrées, des façades de préfecture noircies, des magasins pillés, des grèves qui n'en finissent pas avec des manifestations à répétition, des dépôts d'essence investis, quelques millions d'euro de perdus pour l'économie de croissance...

Et d'un autre côté, des dizaines de milliers de vies brisées par la perte d'un emploi, des suicides par centaines, des millions de gens qui souffrent, qui galèrent, dans un quotidien de vie de plus en plus difficile, des gens aux urgences dans les couloirs d'hôpitaux qui attendent des heures, des jours et des nuits allongés sur des brancards... Cela en fait, de la misère, de la souffrance, de la précarité, des morts même... Du côté qu'écrasent et que violentent les dominants, les financiers, avec l'aval des gouvernants...

Et ce n'est pas -cela ne sera d'ailleurs il faut le dire- jamais, au grand jamais les partis dits "populistes" qui "feront mieux" que les gouvernants en place... Ils feront pire et avec, au départ et surtout tant qu'ils sont en campagne, une "olive bien huilée bien mirobolante dans le fondement" (ou une main bien caressante dans le sens du poil) !

 

 

 

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