Le prix à payer

Ce qui m'interpelle -et m'interroge- au sujet du port du masque qui, bien que n'ayant point été déclaré obligatoire partout dans l'espace public, est tout de même devenu la règle en bien d'endroits publics (boutiques, commerces, galeries marchandes Grandes Surfaces, etc.) - C'est que, outre le fait qu'il dissimule une partie expressive du visage -ce que je déplore- il est porté alors même que l'on n'est soi-même aucunement infecté et que tout autour de nous il en est de même, personne n'étant infecté... Sauf dans 1 cas sur dix mille par exemple...

Autrement dit, il y a d'une part, une chance sur dix mille pour que l'on soit infecté et d'autre part, également une chance sur dix mille pour que la personne à proximité dans le passage, le lieu public, soit infectée...

Et plus on avance dans le temps, ce 1 sur dix mille devient 1 sur vingt, trente mille, cent mille peut-être dans six mois...

Si l'on essaye d'évaluer en pourcentage les autres risques encourus (autres maladies, accidents, dangers de ceci de cela, etc.) l'on s'aperçoit que bien souvent, c'est comme si l'on jouait non plus à 1 sur dix mille, mais à 1 sur mille voire parfois à 1 sur cent... Sans compter la combinaison ou l'association de plusieurs risques, de plusieurs causes de maladies et d'accidents, de malchance etc. …

Le port du masque par tout ce qu'il implique de restrictif, de gênant, de frustrant, dans la relation humaine de proximité, en ne rendant plus visible et expressif le sourire ; me semble un prix très élevé -à vrai dire démesuré- à payer, pour ne pas en somme, courir un risque qui n'est que de 1 sur dix mille...

Je le trouve donc « bien cher » ce 1 sur dix mille à éviter soi-même et à faire éviter aux autres...

Soit dit en passant le masque protège l'autre mais pas toi !

Allez, les partisans quasi inconditionnels du port du masque, avec les meilleurs et les plus pertinents des arguments en faveur (arguments que je ne vais pas contester à partir du moment où ils sont étayés, raisonnables, réfléchis, bien pensés etc.)... Qu'en dites vous ?

 

Ce que je déplore aussi, c'est que, avec ces histoires de masques, de contestations de ceci de cela, de parti pris, de passions exacerbées, d'invectives, de dénonciations, de prises de position des uns et des autres, déclarations, pugilats, débats, polémiques, déballage de lessive sale, hypocrisies, attaques, violences, agressions, mise à jour de tout ce qui ne va pas dans le monde où l'on vit... C'est que la vie quotidienne, le rapport de relation à l'autre, devient un parcours du combattant non seulement de plus en plus difficile mais surtout inintéressant ! Absurde !

Ce « putain  d'virus » il a accentué, élargi, généralisé encore davantage qu'avant sa venue, tout ce qui nous pourrissait la vie et qui déjà détériorait la relation humaine...

« Un sur dix mille » en fait, ce n'est que de la statistique -générale donc- mais qui ne correspond pas à la réalité du risque encouru selon tel lieu en particulier et dans tel ou tel environnement... Par exemple un lieu ou un environnement où se développe un foyer de propagation du virus, où plusieurs personnes ne serait-ce que 2 ou 3 entre 30, 50 ou 100 seraient infectées, porteuses du virus, asymptomatiques ou présentant les signes de la maladie que l'on connaît...

Et, par extension au delà d'un lieu particulier et de l'environnement en ce lieu, il y a tous ces espaces fermés ou même ouverts pour certains d'entre eux, en lesquels le « un sur dix mille » devient « un sur mille, un sur cent  voire un sur 20 ou 30 »...

C'est dire de ce qu'il y a de variable, de très variable à vrai dire, entre des lieux, des espaces publics, situés les uns en zones urbaines, les autres en zones rurales, ou les uns et les autres en telle région de notre pays, ou dans tel secteur d'activité...

Le port du masque -préconisé, conseillé, obligatoire dans les transports publics trains autobus taxis tramways avions- est général et ne tient donc pas compte de la variabilité du risque selon les lieux, les environnements... Du fait que la variabilité ne peut pas être définie précisément, ni cernée...

Il n'en demeure pas moins -et cela paraîtra évident à beaucoup d'entre nous- que, par exemple au Grand Moun (espace commercial) à Mont de Marsan, l'on est plus proche de « un sur dix mille » que l'on peut l'être en très grande surface commerciale de Mantes-la-jolie dans les Yvelines, où là, ce serait plutôt du « un sur 5000 voire du un sur 1000 »... Certes c'est là un « à priori »... Mais il est de ces « à priori » qui sont plus « fondés » que d'autres, nul ne peut dire le contraire...

Cela dit, « foyer de propagation » (ou d'épidémie) c'est plus long à prononcer que « cluster », ce « nouveau mot » -encore un, et « Franglais »- que je ne puis me résoudre à employer -comme d'ailleurs tout ce qui fait «mode » ou « tendance » d'un bout à l'autre de la société...

Il y a une ambiguïté « assez gênante » il faut dire, entre ce que l'on pourrait appeler « la morale de la science purement cognitive » et la « morale de la réalité vécue et perçue »...

Ainsi lorsque la science dit qu'un masque non jetable doit être lavé à 70 degrés, passé à la vapeur etc., afin d'être réutilisé, la science dit vrai, vraiment vrai... Mais dans la réalité, si la science dit aussi que le virus demeure actif durant plusieurs heures à la surface d'un tissu, d'un objet métallique, d'un emballage papier ou carton ou plastique... Cela signifie clairement que, passé le temps de ces quelques heures voire jusqu'à 3 jours, la surface en question, de tissu ou d'une autre matière, devient à nouveau complètement inoffensive...

Alors... Un masque jetable -ou non jetable- une fois ôté, ne suffirait-il point de le laisser en en endroit chez soi, à l'air libre durant quelques heures, un jour, trois jours, avant de le réutiliser ?

Le masque ne protège (les autres) QUE de ce que projette en avant de soi, de son nez, de sa bouche, de sa respiration, arrêté par la barrière du tissu, de la matière dont est faite le masque. En effet à proximité (moins d'un ou deux mètres) d'une autre personne, sans masque, la projection se diffuse forcément plus loin, et les particules et donc le virus demeure présent dans l'air ambiant d'un lieu fermé, avant de retomber au sol ou sur une surface proche.

 

Pour conclure je vais dire ceci :

« Un sur dix mille » ? Une « mauvaise chance » sur dix mille ? … C'est la peur que l'on a d'être ce un sur dix mille, ou que l'autre soit ce un sur dix mille, qui nous fait « obéir » -ou tout au moins « accepter par la force des choses » de se conformer à ce qui est prescrit, conseillé...

Et la peur de « choper un cancer vache » elle est pas la même ?

Pourquoi les peurs, les plus grandes d'entre elles, induisent-elles des comportements différents, modifient-elles pour certaines d'entre elles, plus radicalement nos habitudes, notre vision du monde, de la société, des gens, de la relation ?

 

 

 

peurs comportements

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