La démocratie, en tant que "matrice" ou "passage obligé"

Une démocratie malade, affaiblie, corrompue, attaquée, en perdition, sur le point de se déliter au risque de disparaître et d'être remplacée par un régime autocratique, une dictature, un pouvoir autoritaire auquel on se soumet et où l'on s'abandonne corps et biens et âme ; c'est comme un animal malade : au lieu d'euthanasier l'animal, on le soigne, et tant qu'il lui reste un souffle de vie, on le sauve, on l'empêche de mourir quitte à ce que sauvé, il demeure infirme...

Parce que la démocratie est le seul « passage obligé possible » qui ouvre la voie à un régime ou à un système « politico-social » qui se fonderait sur le pouvoir réel du peuple se concertant et s'organisant en assemblées, en coopératives, en syndicats, en associations d'intérêts communs ou généraux, reliés et coordonnés dans leurs actions et assurant la sécurité, la liberté, le bien de tous...

Une démocratie au sens de ce qu'est une démocratie en tant que système politique actuel, fonctionne avec un président élu, des députés, des institutions ; elle peut être « de droite ou de gauche ou du centre »... Mais elle demeure la seule « matrice » ou le seul « bouillon de culture » d'où peut sortir ce qui la remplacerait par le pouvoir réel du peuple et où il n'y aurait plus de gouvernement centralisé, plus d'élus mais des citoyens responsables et libres qui se concertent, s'organisent et gèrent...

 

Lorsque la violence notamment par ce que l'on appelle des « opérations coup de poing » qui, au delà des manifestations de milliers de gens dans la rue, se multiplient et s'amplifient ; lorsque la violence s'exerce contre des permanences de députés (les élus de la Nation), contre un appareil politique, un pouvoir, un gouvernement et ses représentants (la force publique), un président de la République, contre un personnel politique que l'on voudrait voir disparaître (mais soit en passant pour le remplacer par quoi, par qui et comment, là s'en en finit plus de polémiquer dans une foire d'empoigne)...

Cette violence d'opérations coup de poing, cependant, ne se canalise pas tout à fait dans la voie qu'il conviendrait, à mon sens... J'aimerais mieux que cette violence s'exerce contre ceux qui détiennent le vrai pouvoir, c'est à dire le pouvoir de l'argent, de la finance, du lobbying, des décideurs économiques, des multi milliardaires et des actionnaires, de cet ultra néo libéralisme prédateur assassin de notre planète...

Certes, à un certain niveau de surdité et de mépris de la part d'un gouvernement, pour des millions de citoyens de la nation -on va dire dans la proportion de 2 sur 3- cette violence d'opérations coup de poing peut être vue comme un « passage obligé » qu'il faut bien se décider à franchir... Puisque les gouvernements et la force publique et leur appareil politique après tout, sont bien les « gardiens -ou les chiens de garde- du Temple »...

 

La violence qui détruit et expulse sans la vision d'un monde différent de tout ce que l'on a pu connaître jusqu' alors en droite ou en gauche, sans la concrétisation de cette vision, est un terreau pour les dictatures, et donc une menace pour la démocratie, une renonciation à ce « passage obligé » qui est celui de la démocratie...

 

 

 

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