La bulle d'à côté

… La conscience de l’existence de l’autre, non seulement n’est pas innée en nous, mais surtout, en réalité, elle n’est que virtuelle en ce sens que l’on l’imagine possiblement présente en soi, et donc on fait comme si on avait cette conscience en soi, de l’existence de l’autre…

Et dans l’idée que l’on n’a pas en soi, innée, la conscience de l’existence de l’autre, l’on se dit que l’on peut l’acquérir du moins en partie…

Dans le « meilleur des cas » la conscience de l’existence de l’autre c’est quand on parvient à travers l’enveloppe de notre « bulle », à discerner les mouvements, les formes, les apparences, ce qui est visible, dans l’intérieur de « la bulle d’à côté »… Mais – c’est évident… On ne sera jamais à l’intérieur même de la « bulle d’à côté »…

Ainsi notre destin est d’être toute notre vie durant, tout seul dans sa peau, et cela, une seule fois parmi d’innombrables êtres vivants, du temps de notre vie et du temps de toutes les vies depuis l’existence de la vie sur notre planète et – probablement – dans tout l’univers…

Une seule fois dans toute l’éternité, une seule et unique expérience… Je ne crois pas en quelque « réincarnation » que ce soit, mais en un renouvellement de la vie des êtres vivants, permanent, immuable, et dans une évolution vers toujours plus de diversité et de complexité, depuis que ce que les astrophysiciens nomment « surface de dernière diffusion » très en avant par rapport au regard que l’on porte nous les humains avec nos télescopes les plus puissants, de 13,7 milliards d’années d’étendue ; « surface de dernière diffusion » qui n’est plus ni derrière ni devant, qui n’a pas un commencement ni une fin, qui semble être un passé lointain à force de regarder dans les télescopes toujours plus loin en avant… Mais « quelque part » le passé rejoint l’avenir ou se confond avec l’avenir, et avec les « préexistences » de ce qui sera…

 

 

 

bulle

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