Et si affirmer c'était réfléchir ?

     Dans une forme de pensée, dans une idéologie et dans un modèle de société consensuel et marchand, nous sommes confrontés dans le domaine de l'information, de l'actualité et de la connaissance, et cela aussi bien dans l'espace de notre environnement immédiat, que dans l'espace du monde tout entier, à un certain nombre d'affirmations allant dans un sens ou dans un autre sens...

Et ce sont ces affirmations qui, ayant le plus souvent une apparence de vérité et de crédibilité, conditionnent nos esprits, nos relations, notre comportement, nos choix...

Or, la seule affirmation entre toutes parmi les plus « sérieuses », les plus « scientifiques », ou les plus« véridiques » ou les plus « crédibles » qui soient... Ne peut s'exprimer à mon sens, que par la réflexion... Et non pas par l'acceptation de cette affirmation. La réflexion implique interrogation, puis recherche, choix et manière de réagir, de faire...

Mais par l'habitude que nous avons d'une pensée « toute faite » (ou dirigée), cette réflexion nous ne l'avons pas, ou bien nous l'avons perdue...

L'affirmation se présente comme une sorte d'évidence que l'on n'imagine pas remettre en cause, ou qui ne soulève pas de discussion... Parce qu'elle est souvent forte de crédibilité en ce qui se voit ou se pratique habituellement, parce qu'elle semble « scientifique » par certains aspects, parce qu'elle se fonde sur des faits avérés et renouvelés dans le temps et dans les lieux, parce qu'elle nous vient de personnes influentes dont les connaissances et l'expérience nous subjuguent ou nous convainquent ... Ou même tout simplement parce qu'elle est une affaire de croyance (religieuse ou autre) profondément enracinée dans l'esprit des gens depuis des temps immémoriaux ou depuis un événement qui s'est inscrit dans la mémoire collective des gens...

S'il en est, de ces affirmations de toutes sortes, qui ne peuvent durablement s'imposer d'elles-mêmes – parce qu'elles ne résistent pas à l'épreuve de la réalité- il en est d'autres qui ont -comme on dit - « la peau dure »... Et qui cependant ne devraient pas résister à une analyse objective et scientifique. Mais ce qui leur fait « la peau si dure », c'est cet ensemble de préjugés, d'opinions arrêtées, de croyances enracinées, de pseudo-vérités, de modes et de cultures, tout cela agissant comme la force d'un aimant ou comme l'attraction gravitationnelle...

L'on peut citer sans risque de la moindre erreur cependant, au moins une  affirmation vraie, vraiment vraie  et ne suscitant aucune interrogation, aucun doute... et seulement une réflexion « philosophique » découlant d'une « évidence » : « la Terre est sphérique et tourne autour du soleil ».

L'on doit citer – et je cite – au moins une affirmation « douteuse » parmi tant et tant d'autres de même acabit : « la fin du monde est imminente, elle aura lieu le 21 décembre 2012 »...

A noter qu'il existe – et que court- sur Internet (ce  formidable outil de communication et de diffusion de connaissances et d'informations)... L'affirmation selon laquelle la fin du monde aurait lieu le 21 décembre 2012..

Didier Jamet, journaliste scientifique et Fabrice Mottez, astrophysicien ; font le point des connaissances scientifiques actuelles sur des scénarios apocalyptiques imaginaires ou plausibles... Et démontent les tentatives manifestes de mystification au regard des connaissances scientifiques actuelles, dans leur livre intitulé « 2012, scénarios pour une fin du monde », éditions Belin.

 

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