Banalité et conformisme dans les débats de société à la Télé

… Michel Houellebecq dans « Sérotonine » :

 

« Je tentais de m’intéresser aux débats de société, mais cette période fut décevante et brève : l’extrême conformisme des intervenants, la navrante uniformité de leurs indignations et de leurs enthousiasmes étaient devenus tels que je pouvais à présent prévoir leurs interventions non seulement dans leurs grandes lignes mais même dans le détail, en réalité au mot près, les éditorialistes et les grands témoins défilaient comme d’inutiles marionnetttes européennes, les crétins succédaient aux crétins, se congratulant de la pertinence et de la moralité de leurs vues, j’aurais pu écrire leurs dialogues à leur place et je finis par éteindre mon téléviseur, tout cela n’aurait fait que m’attrister davantage, si j’avais eu la force de continuer. »

 

… Les débats de société… Ce sont comme dans un pré sans ciment parce que nul ramasseur de champignons blancs dit « champignons de pré » n’a versé de sac de ciment sur un groupe local de bouses de vache et que sans ciment versé certes on ne pollue pas le pré mais on ne plante pas le piquet en fer qui va soutenir un panneau publicitaire 4X4mètres, d’autant plus qu’on n’a pas fait au préalable de trou pour enfoncer le bas du piquet car sans trou rien que le ciment le piquet tient pas…

… Les débats de sauces y étaient, dans le fond du Grand Bocal, parce que dans les sauces s’agitaient de petits vers blancs, c’étaient donc des débats animés…

Et c’étaient les ânes qui mimaient ; en effet on avait bien vu jadis au temps du Dadaïsme ou du Surréalisme je ne sais plus, un âne peindre avec sa queue sur une toile montée sur chevalet…

Cela dit les raisins en seaux si hauts sont pleins de pépins qui avalés, s’en vont dans les selles…

 

 

 

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