Carnets de Voyage

... Carnets de Voyage, images, photos, vidéos, anecdotes, récits, commentaires... Au fil du temps et des "vadrouilles" Yugcibiennes inorganisées et aux parcours cahotiques voire hasardeux, souvent en camping... et jamais en voyages organisés du genre "croisière en bateau géant 2000 personnes" ou autocars grands hôtels cinq étoiles et circuits formatés au pas de course...

 

  • Retour de Mayotte

         Depuis un mois je n'avais point publié de nouveau billet, puisque je me trouvais, entre le 28 janvier et le 25 février à Mayotte, archipel des Comores, dans l'océan Indien, là où vit et travaille mon fils... 

    Voici déjà le récit que je fais, de mon voyage de retour : 

                                                                         2eme-copie-modifiee-retour-de-mayotte.pdf 2eme-copie-modifiee-retour-de-mayotte.pdf

    Et quelques photos, images, accompagnées de notes, de commentaires, lors de ce séjour à Mayotte : 

     

                                              http://notabene.forumactif.com/t14047-photos-sejour-a-mayotte

  • Le cirque de Gavarnie

         Voici quelques photos que j'ai prises dernièrement au cirque de Gavarnie dans les Hautes Pyrénées...

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    Du pied de la cascade la plus haute d'Europe (423 m), jusqu'à la ligne de crête tout en haut, il y a trois étagements de roches sédimentaires, le tout d'une épaisseur de 1500 m, de telle sorte que les pics et que la ligne de crête tout en haut, culminent entre 3000 et 3100 m. Derrière le cirque de Gavarnie, côté Espagne, s'étend un énorme bourrelet de forteresses rocheuses et de pics, une zone totalement déserte et assez vaste et de haute altitude moyenne (entre 3000 et 2500 m pour l'ensemble de la zone)...

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    Quelques précisions :

    - L'hôtel du cirque, où l'on ne peut arriver qu'avec un sac à dos et à pied ou à cheval ou à âne. Cet hôtel est alimenté en électricité par un câble souterrain de six kilomètres de long depuis le village de Gavarnie. Il a sa propre station d'épuration pour les eaux usées. Idem pour le téléphone et l'internet : un câble souterrain.

    -Un joli minou juché sur le rebord d'une fenêtre...

    -Et une photo du preneur de vue...

  • Carnets de voyage, Arras et Montreuil sur Mer, sept 2012

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    ... C'est la place principale d'Arras... Mais il y en a deux autres aussi, pas très loin... L'on y aperçoit le beffroi (il y a beaucoup de beffrois en Nord Pas de Calais et Flandre...

    La place sert de parking, ce qui lui enlève un peu de son caractère (dommage, car les véhicules s'y pressent et font "comme une formation en tortue du temps des légionnaires Romains"...

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    ... Les Géants d'Arras : dans les villes du nord de la France, les géants sont des figures emblématiques des fêtes. Ici à Arras, voici Colas, Jacqueline et leur fils Dédé. Dans la version 1981, ils ne mesurent plus que... quatre mètres de haut environ. Ils sont vêtus du costume de leurs ancêtres disparus après la guerre...

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    ... Une belle porte d'entrée : l'on n'imagine pas le facteur (ou le technicien de chez Darty), accueilli par la femme du logis en "petit négligé chic et provoquant", et entrouvrant cette lourde porte avec ses doigts de fée...

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    ... Une rue d'Arras : il n'y avait pas grande animation ce jour là, nous étions un dimanche matin, vers 11h.

    ... Un peu d'Histoire :

    Arras est l'ancienne capitale de l'Artois. Son nom Gaulois était Nemetocenna. Les invasions barbares ont détruit la ville en 407.

    Au 14 ème siècle, Arras devient un centre important de commerce et de production de tapisseries. Disputée entre la Bourgogne et la France, Louis 11 la détruit en 1477 à la mort de Charles le Téméraire.

    En 1492 elle passe sous la domination Espagnole, mais Louis 13 la reprend en 1640. Mais Arras ne deviendra Française qu'en 1659 au traité des Pyrénées...

    Du fait de son sous-sol crayeux (nombreuses carrières en exploitation), durant la 1ère guerre mondiale, les Britanniques et les Français édifient trois réseaux de tranchées de 12 lignes chacun avec tunnels, abris et toute une infrastructure de lignes téléphoniques et éclairage électrique. Les Allemands sont installés sur la crête de Vimy, en une place forte difficile à prendre.

    En définitive à la suite d'un intense bombardement préliminaire, les Alliés parviennent à conquérir la crête, et il ne restait que peu de survivants Allemands au milieu de ce chaos...

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    ... L'Hôtel de France, à Montreuil sur Mer...

    Je n'ai ni visité l'intérieur ni vu de carte indiquant le prix des menus et des chambres... Sans aucun doute, l'intérieur (les chambres en particulier) est-il "aux normes" avec le plus grand confort, et tous les équipements les plus modernes... J'imagine des "piqués", des gens un peu "snobs" ou tout simplement des gens "nostalgiques des grands hôtels à la papa", qui, "pour se faire plaisir", viennent séjourner ici, en ce lieu "rétro et vieillot"... mais bien évidemment, avec tout le grand confort, tout le luxe et la meilleure table qui soient, à l'intérieur...

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    ... La rue d'Hérambault, à Montreuil sur Mer, l'une des rues les plus "typiques" de la ville, pavée, entièrement pavée sur toute sa longueur... Au fond l'on aperçoit un escalier de terre et de pierre qui mène sur le tour des remparts, un tour de quatre kilomètres autour de la ville, et qui surplombe en partie, à six ou sept mètres de hauteur (sans muret protecteur) toute la région environnante (près, champs, collines, forêts, espaces de culture, bourgades voisines)... Montreuil sur Mer autrefois était une place forte, et il subsiste les restes d'une citadelle (restaurée) et dans l'enceinte de la citadelle, se trouve l'auberge de jeunesse, tenue dans les années 1970 par "Franco", un vieil original libertaire artiste peintre et sculpteur...

  • Carnets de voyage, braderie de Lille septembre 2012

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    ... Un peu d'Histoire :

         La braderie de Lille, l'une des plus grandes manifestations populaires en France et en Europe, a lieu chaque année le week end du premier dimanche de septembre.

    Son origine remonte au 12 ème siècle, avec une première trace écrite de son existence (ou de ce qui lui ressemble), et qui date de 1127.

    Au 12 ème siècle au moment de l'Assomption, se tenait la foire de Lille et les commerçants pouvaient vendre leurs produits pendant la foire. Mais la braderie proprement dite, en fait, ne commence vraiment son histoire qu'à partir du 14 ème siècle, et sa date est alors fixée au 27 Août, et sa durée est de cinq jours...

    En 1446, Godin Maille et Pierre Tremant, marchands de volailles, s'installent sur la foire et font rôtir des harengs et des poulets qu'ils vendent aux gens, grâce à une autorisation qui leur accordée par la ville... En Flamand, "rôtir" se dit "braden", d'où l'origine du mot "braderie"...

    Et la braderie donc, devient peu à peu chaque année, une grande manifestation populaire, et cela à partir du début du 16 ème siècle, quand les domestiques reçoivent l'autorisation de vendre les objets et effets usagés de leurs patrons.

    Au 17 ème siècle ce sont les marchands qui viennent s'installer car les voies de transport se sont entre temps beaucoup améliorées ; et les artistes ambulants y viennent aussi.

    Au 19 ème siècle, suivent avec les marchands, et le "petit peuple", les bourgeois et les camelots des environs de la ville.

    Au 20 ème siècle de 1940 à 1960, la braderie perd un peu de son intérêt car elle devient un grand marché général du fait de la guerre et des années d'après guerre de la reconstruction.

    Puis dans les années 1970 elle retrouve son esprit et son atmosphère d'autrefois, du moins jusque vers les premières années du 21 ème siècle, où elle reperd de nouveau (en partie) son intérêt à cause de la marchandisation-mondialisation croissante et envahissante, ainsi qu'avec le développement des vide greniers...

    Arrivé vers 8h le matin de ce 1er septembre, par le métro ligne 1 depuis 4 Cantons, près de la cité universitaire de Villeneuve d'Ascq, où j'avais pu garer ma voiture, venu de Douai où j'avais dormi la veille ; je suis resté jusqu'au soir vers 20h, et avec ma femme nous avons parcouru pas mal de kilomètres dans les rues de Lille, le plus "mauvais" moment si je puis dire fut celui de notre passage dans la rue de la Liberté vers 17 h quand une foule compacte telle que je n'en avais jamais vue de ma vie à ce point là, nous a pour ainsi dire "étouffés littéralement, et nous avons dû à grand peine, rebrousser chemin...

    Néanmoins, j'ai été très heureux durant cette belle journée ensoleillée, de connaître cet évènement qui est celui de cette grande manifestation populaire et festive, et finalement l'expérience s'est révélée enrichissante, et en dépit de la "mondialisation-marchandisation croissante et envahissante", j'ai trouvé que la braderie de Lille avait (devait avoir) conservé une partie de son caractère d'antan...

    Je n'ai pu m'empêcher de penser à un certain moment, samedi vers 15h, au moment le plus chaud et le plus "fort" de la journée, devant un groupe musical sur la place de la République et au beau milieu d' une foule joyeuse et sympathique ; à cette chanson de Pierre Bachelet "Les gens du Nord ont dans leur coeur le soleil qu'ils n'ont pas dehors"... C'est ma foi, bien vrai, du moins en partie, et de ce côté là, je n'ai pas été déçu! Et j'ai même "regretté" (rire)... de ne pas avoir dans ce pays, qui est celui de Lille et de cette partie du Nord Pas de Calais, des souvenirs d'enfance, de famille, d'amis, et... "des racines"... Je me serais bien inventé alors, ces souvenirs que je n'ai pas eus, dans ce pays qui comme d'autres d'ailleurs en France et là où j'ai vécu, est très accueillant j'ai pu m'en apercevoir...

    Le matin de mon arrivée à Lille (le jour s'était levé) je n'ai absolument pas été dépaysé, j'ai tout trouvé très facilement "du premier coup" (la station de métro, le parking) et il me semblait que "j'étais déjà venu"... D'ordinaire, les grandes villes et la foule m'effrayent, surtout les zones "banlieusardes ou périphériques" avec leurs tours, leurs grands ensembles, la difficulté à se repérer, à circuler en voiture, etc. ... Mais là, à Lille, c'était différent et puis, il y avait toutes ces constructions en brique (maisons et bon nombre de bâtiments), ce que l'on observe dans toute la région Nord Pas de Calais, et en même temps, une "modernité" comme dans un futur qu'on a envie d'aimer...

    ... Autres photos, de la braderie de Lille, avec commentaires :

    http://notabene.forumactif.com/t12014-carnets-de-voyage-braderie-de-lille-1er-et-2-sept-2012

     

  • Carnets de voyage, Brugge, septembre 2012

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    ... De Markt : la Grand' Place où furent jetées les bases de la vie économique, politique et sociale... Le peuple s'y battait pour sa liberté, et l'on y discutait de l'industrie du textile Flamand...

    A droite et entre le lampadaire et le beffroi, ou entre les deux calèches, on aperçoit la statue de pierre et de bronze de Jan Breydel et de¨Pieter de Coninck, vaillants combattants à la bataille de l'indépendance contre les Français en 1302.

    ... Un peu d' Histoire (c'est fou, soit dit en passant, ce que chaque lieu, ville, village, de France, de Belgique, de chaque pays du monde sous toutes les latitudes, est "chargé d'histoire" et "fourmille" de milliers d'anecdotes, de noms de gens, de visages, de tant de toutes ces choses écrites ou peintes qu'il y aurait de quoi en emplir tout un cosmos, tout un univers ou des centaines de milliers de livres de la Pléiade de 1000 pages chacun et je suis loin du compte!)

    Voici :

    Vers l'an mille, la mer arrivait à Brugge. Les marées d'équinoxe alors, rompent la barrière des dunes, la mer envahit les basses terres, et par la suite s'étendent des bandes de sable et serpentent des chenaux...

    Sur ces terres pauvres vivent des peuples descendant des tribus des Morins et des Ménapiens que le "grand César" n'avait pas pris la peine de "civiliser"...

    Sur l'une de ces jetées naturelles un peu plus stable et mieux assise que les autres, s'installent des paysans libres qui fortifient le site afin de se protéger des raids des Normands...

    Au temps du roi Charles le Chauve, le comte Baudoin Bras de Fer obtient par mariage (en fait un kidnapping) avec la fille de Charles le Chauve, ces terres incultes. Et la Flandre donc, vient s'ajouter aux possessions du roi de France en Artois et Cambrésis.

    Philippe le Bel en 1302, favorise le parti des notables en Flandre (les Leliaerts à l'emblème de la fleur de Lys)... Mais les "petites gens", les artisans, les métiers, se révoltent contre leur condition d'exploités et contre ce pouvoir en place des notables, inféodé aux Français... Le parti des Klauvaerts, dont l'emblème est le lion héraldique des Flandres, prend les armes au matin du 18 mai 1302, et "trucide" tous ceux qui, tombant du lit, ne peuvent prononcer correctement les mots "Schield en vriend" (bouclier et ami des guildes)... Dans les écoles Belges cet épisode de l'Histoire est enseigné aux enfants sous le titre "les matines brugeoises"...

    Philippe le Bel (quel salaud, soit-dit en passant) apprenant que les francophiles (les "collaborateurs" de l'époque) sont massacrés, expédie toute sa chevalerie afin de mater les "bouseux"... mais la bataille qui a lieu sous les murs de Courtrai (Kortkrijk) le 11 juillet 1302, se solde par la victoire de la troupe Flamande (les ouvriers, les artisans, le "petit peuple") sur les chevaliers de Philippe le Bel embourbés dans les chenaux.

    C'est cette bataille là que le mouvement Flamand du 19ème siècle, choisit comme emblème de la lutte du peuple contre l'oppression des notables et des possédants...