Conscience naturelle et instinctive, et conscience suggestive

Je ne sais pas si c'est vrai, si, dans le domaine des sciences de la vie et de la nature, c'est un fait avéré, supposé ou fantasmé...

Mais vrai ou pas vrai, cela ouvre une voie de réflexion, mène en quelque sorte à une « révélation », une sorte de « tunnel » tel celui évoqué par des personnes ayant « frôlé la mort » de très près, « tunnel » au bout duquel surgirait une lumière -ou une clarté...

Dans une fourmilière, les ouvrières qui en sont les habitants par milliers, lorsque l'une d'entre elles à la suite d'un accident, par exemple un caillou pointu dévalant de quelque monticule de terre la heurte alors qu'elle transporte un bout d'aile de papillon ou une brindille, perd une patte ; alors les autres ouvrières « ressentent » en elles, dans leur corps de fourmi, la « souffrance » de leur semblable...

Une fourmi, et généralement peut on dire, tout être vivant différent d'un humain, d'un mammifère, d'un oiseau, qui ont un système nerveux complexe , le sang chaud (37° un humain, 38 un mammifère, 42 un volatile -poule, pigeon, moineau) en l'occurrence un insecte... Ne souffre pas de la même manière... Mais elle souffre, la fourmi, il souffre, l'insecte... Ou l'escargot, la limace, le ver, la bactérie...

 

Ne connaissant, ne percevant que notre propre souffrance d'être humain, ou la souffrance de notre chien, de notre chat... Nous n'avons aucune idée de la souffrance d'une fourmi, d'un insecte, d'une souffrance qui est bien réelle -mais différente et donc non comparable...

J'imagine comme une sorte de « conscience aiguë de l'existence de l'autre », instinctive, naturelle, que les animaux auraient, en particulier les insectes, les fourmis, mais qui ferait en partie défaut chez les humains qui eux, pensent, s'expriment en un langage articulé, raisonnent, analysent... Mais ayant en vérité une « conscience aiguë » de leur seule existence, et donc, une « conscience seulement suggestive » de l'existence de l'autre, notamment l'existence d'un proche, d'un ami ( et avec « moins d'acuité », l'existence d'une personne que l'on connaît à peine ou pas du tout )...

 

Humains que nous sommes, il n'en demeure pas moins que nous sommes des êtres vivants et que, comme pour tous les êtres vivants, ce que j'appelle la « conscience aiguë de l'existence de l'autre, instinctive et naturelle » est inhérente à tous les êtres vivants... Mais que nous, humains, nous avons perdue alors qu'elle n'a jamais disparue.. Et que nous pourrions retrouver...

C'est bien là cette voie qui s'ouvrirait (cette sorte de clarté au bout du tunnel) si nous pouvions retrouver ce qui a été perdu mais n'a jamais cessé d'exister : la conscience aiguë, naturelle et instinctive de l'existence de l'autre... Et qui est le lien avec tout ce qui nous entoure dans un environnement donné, particulier et évoluant au fil du temps qui passe et de la relation que nous avons avec les autres (humains et êtres vivants)...

Il y a dans cette « conscience aiguë » de l'existence de l'autre (de ce dont l'autre est fait dans sa chair et son esprit -car il y a bien à mon sens une sorte d' « esprit » en tout être vivant- ) une force, une énergie, une intelligence motrice... Dont le pouvoir est colossal et dont nous n'avons pas idée (parce qu'à la conscience aiguë naturelle et instinctive, a été substituée la conscience subjective et raisonnée, dont le pouvoir est limité)...

 

« Conscience » est un terme qui ne convient pas sans doute, pour évoquer cette intelligence naturelle et instinctive, cette sorte de « connaissance innée », qui est celle des êtres vivants autres que les êtres humains... Il faudrait trouver un autre terme « équivalent » (équivalent en ce sens qu'il vaudrait -mais différemment- la conscience que les humains ont de leur existence et -en partie si cela leur vient- de l'existence de l'autre)... Quoique « équivalence » n'a aucun sens si l'on arrivait à se mettre dans la « cuticule chitineuse » (autrement dit la « peau » d'un insecte... Et que l'on souffrirait comme souffre un insecte en sa « conscience animale » (ce qu'il ressent)... Mais là encore, nous pensons et ressentons en humains...

 

Juste un exemple de ce que perçoit un autre être vivant que l'humain : les couleurs pour un chat. En plein jour, un chat voit les couleurs délavées  ou pâlies, notamment le rouge qui est l'une des trois couleurs dites « primaires » avec le jaune et le bleu. Ainsi plus il y a de part de rouge dans une couleur composite des trois couleurs primaires, et plus le chat voit cette couleur délavée ou pâlie (pastel)... En revanche pour le blanc et le noir et leur mélange produisant les tons de gris (le blanc et le noir pouvant être considérées aussi comme des couleurs primaires), le chat les perçoit nettement, comme nous... Ce qui fait d'ailleurs qu'en vision nocturne, le chat dont la pupille de l'œil se dilate et que de surcroît il perçoit l'ultraviolet (que nous ne percevons pas), voit comme en plein jour (comme par exemple on voit, nous humains, un film de cinéma en noir et blanc dans une scène diurne) sauf que pour le chat, le noir et le blanc se mélangent plus ou moins à du bistre, l'air est blanc lumineux près du sol et gris vers le ciel... Dans la vision nocturne.

Rien que ce seul détail (perception de la couleur et de la lumière par le chat), cela devrait nous faire réfléchir sur ce que perçoit dans son être (dans sa « peau » en somme), un autre être vivant... Une manière, dis-je, de se sentir relié à l'autre (humain, animal) et, plus généralement à tout ce qui nous entoure et entre dans notre environnement...

 

 

 

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