Ces pensées qui nous viennent

… De même que Gérard Mordillat dans son livre “La tour abolie”, en ces termes que de lui je cite :

 

“Nelson n’était pas un assassin, il oublia cette pensée aussi vite qu’elle l’avait assailli. D’ailleurs ce n’était pas la première fois qu’il éprouvait le sentiment que ses pensées n’étaient pas de lui ; qu’elles venaient de cerveaux étrangers, comme s’il avait l’esprit à tout vent, perméable aux mots en déshérence qui flottaient dans l’air”.

 

… Je me pose la même question au sujet de bon nombre de pensées qui nous viennent en tête…

 

En effet, outre cette part d’ “unicité” – parfois de singularité – faite de tout ce qui en nous ne ressemble à rien de ce que sont les autres – chacun d’eux mêmes uniques en leur genre ; combien de toutes les pensées qui nous viennent à l’esprit, ne nous sont comme insufflées, suggérées par les autres autour de nous, que nous avons rencontrés, écoutés, lus… Que nous avons prises à notre compte en les reformulant, les arrangeant à notre façon ?

Et tous ces mots, toutes ces pensées, venus d’ailleurs, ne sont-ils pas pour la plupart d’entre eux, le plus souvent en déshérence, ne parvenant pas à se fixer autrement que comme des oiseaux sur une branche, ou déposant comme une semence qui germera ou ne germera pas, en nous dans cette matière humaine dont on on est fait…

Qu’est ce qui vient vraiment de soi, et de soi seul, en somme ? En matière de pensée ?

 

 

 

pensées

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