Une image caricaturale des manifestations littéraires

 

… Sans doute est-ce là, cette image qui me vient à l'esprit, celle d'un  personnage d'écriture « qui ne traîne pas ses guêtres » dans les salons du livre, dans les cocktails et les manifestations littéraires... La réalité est certainement un peu différente, plus nuancée, et cela d'autant plus que le monde littéraire d'aujourd'hui – tout comme les autres mondes d'ailleurs – évolue, et que volent en éclats certaines idées et images reçues, d'un temps qui n'est plus...

Mais le personnage d'écriture qui ne se rend jamais dans les salons, l'homme ou la femme « ordinaire » qui ne se rend pas souvent dans les réunions de toutes sortes, lui, elle... croit qu'il ne peut qu'en être ainsi et pas autrement...

 

... Mon image est, certes, un peu caricaturale (perruches harnachées de crêtes et de plumages, et coquelets au bec odorant...)

Cependant, à travers cette image il faut aussi voir s'ouvrir comme dans un kaléidoscope, toute une série de figures géométriques et colorées vivement, qui se superposent à l'infini, se transforment et se succèdent... La rue, la place publique, la fête locale ou le festival d'été, la scène, les gradins, les marchés artisanaux, les défilés, les manifs avec leurs représentants syndicaux, les réunions politiques, les assemblées générales d'associations, les cocktails, dîners et réunions littéraires, et même jusqu'aux réunions familiales lors de mariages, de baptêmes et d'enterrements... Sont tous des lieux de vie, de représentation et d'échange où l'on paraît, où l'on "s'existe" plutôt que l'on "reçoit et donne sans fioritures"... Et varient à l'infini, mais dans un infini qui ne cesse jamais de s'uniformiser voire de se modéliser ou de se formater... Tous ces "harnachements de crêtes et de plumages", toute cette bijouterie de la tête aux pieds, toutes ces "odorances" d'haleines, toutes ces griffes et ergots plus ou moins acérés, toutes ces "petites phrases" répétées et reprises en choeur, tout ce qui fait qu'on "s'existe pour exister à tout prix"...

... Le kaléidoscope est un "jouet" que mes mains ont trouvé car on ne peut que le trouver tant il est partout... Un "jouet" qui tour à tour m'amuse ou me désole... Un "jouet" qu'enfant polisson et désobéissant, je cabosse ou détraque...

 

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