Trente mille centenaires en France en 2023

… Cela signifie que trente mille personnes, femmes et hommes en France actuellement, nées dans les années 1920, 1921, 1922 et 1923, encore vivantes, ont vécu leur adolescence, leur vie de jeune adulte en tant que « J3 des cartes d’alimentation » durant les années 1940 à 1944 de l’occupation allemande et du régime de Vichy de Philippe Pétain et de Pierre Laval…

 

Un certain nombre de ces personnes alors âgées de 17 à 21 ans – ou de 20 à 24 ans à l’époque, furent des maquisards, réfractaires au STO (service du travail obligatoire imposé par l’autorité occupante ainsi que par le régime de Vichy de collaboration), résistants, en relative majorité d’entre eux… Et… Quelques autres il faut dire, qui furent de ces miliciens ayant pour commandant en chef Pierre Laval…

 

Soixante dix neuf années se sont écoulées depuis l’été de 1944 au cours duquel furent défaites ces brigades armées de miliciens, et l’armée nazie en déroute…

 

Il n’y a pas sur le territoire Français « Dieu merci », de monument aux morts sur lesquels figurent des noms de miliciens éliminés au combat (ceux là « ne sont pas morts pour la France », que leur mémoire soit à jamais honnie… Et … Que les centenaires ayant été de ces miliciens, que ne sont-ils pas morts vingt ans plus tôt en EHPAD, complètement grabataires, ou de quelque « cancer vache » ou d’une saloperie du genre Alzeimer, sclérose en plaque!)

 

S’il est « de bon ton » de nos jours de fêter le centenaire de nos vieux aînés, en faisant abstraction du Passé (à moins que ce Passé soit « glorieux »)… En ce qui me concerne en pensant à nos « vieux aînés » centenaires, je « fais une différence » entre les « uns » et « les autres » (ces « autres » étant ceux qui ont dénoncé des voisins, trahi des amis, fait arrêter des parents, torturé, violé, assassiné légalement, participé aux déportations de juifs, de résistants)…

 

Ceux de ces miliciens « jusqu’à la fin de l’occupation allemande et du régime de Vichy » qui ont pu échapper à la libération en été automne 1944, aux tribunaux, à la vindicte populaire ; comment ont-ils fait pour parvenir dans le bourg ou dans la petite ville où ils « exerçaient » - béret et tenue et en armes – à ne pas être reconnus, identifiés, alors que tous et toutes autour d’eux, avaient pu voir leur visage ? Sans doute ont-ils quitté les lieux où ils demeuraient et exerçaient, se sont installés ailleurs, là où personne n’avait vu leur visage, puis se sont fondus dans la population locale « comme si rien de leur passé de milicien ne pouvait transparaître »…

 

Ces « vieux aînés centenaires anciens miliciens » je leur dis : « que n’êtes vous pas morts bien avant même d’être de jeunes grand-papys ! Je vous bouscule et vous conspue en pensée ! » …

 

 

 

 

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