Les deux portes, l'une d'entrée et l'autre de sortie, sont transparentes

... S'il est assez facile de voir comment autrefois les gens vivaient, à quoi ressemblait tel endroit dans une ville ou à la campagne, et cela par les tableaux de peinture, les dessins, gravures des artistes depuis le moyen âge, à travers les siècles ; et par la photographie à partir de 1850... Il est en revanche moins facile d'imaginer (et encore moins de "voir") comment les gens vivront, se déplaceront, travailleront, dans trente ou quarante ans, et à quoi ressemblera tel lieu dans une ville... Et à plus forte raison dans un avenir beaucoup plus lointain, par exemple en 2250...

Voici une "vue" si l'on peut dire (ou croire) de ce que sera une ville lorsque les bébés de 2018 auront (s'ils y parviennent) cent ans en 2118 :

O le monde dans 100 ans 570

... C'est ce que l'on imagine, en effet... Bien que cette vue me semble "réaliste", je ne sais pas tout de même, s'il en sera ainsi, vraiment...

 

... M'étant rendu au cimetière de la ville où je demeure et où mes grands parents sont enterrés, en particulier sur la tombe de "petite mémé" (mon arrière grand mère née en 1873 et morte en 1969)... J'imaginai "petite mémé" aujourd'hui âgée de 145 ans, en train de voir son petit Guy né en 1948 âgé de 70 ans, prendre son café le matin en utilisant la petite cuillère de "petite mémé", ainsi que, aux repas de midi, les assiettes blanches et les couverts de "petite mémé"...

... Je me disais que je trouvais "inconcevable" de traverser toute une vie (la vie qu'on vit telle qu'elle est), comme si on était rien qu'un tronc d'arbre (sans racines et sans branches), debout (ou "de traviole") fiché dans la terre tel un poteau de téléphone...

Peut-on imaginer qu'un arbre qui ne serait qu'un tronc, comme un poteau planté, puisse durer des dizaines d'années, debout et n'étant un repère que pour quelques promeneurs actuels ?

Je ne pouvais donc traverser la vie que je vis, qu'en étant un arbre avec, bien sûr son tronc bien visible, mais aussi avec ses racines très loin dans la terre enfoncées -ou du moins aussi loin que possible- et des branches s'élevant vers le ciel...

Les racines, en fait, symbolisent tout ce qui nous a précédé et s'est fait ; et les branches symbolisent tout ce qui après nous sera et se fera...

... Je n'ai d'autre vision de "vie éternelle" (ou d'un "monde d'au delà de la vie), que celle qui "englobe" l'avant et l'après de ce qui est la vie qu'on vit ; me sentant "relié" à ce qui fut et à ce qui sera...

Ce qui fut, c'est toutes les traces qu'il reste des gens qui nous ont précédé... (Je pense par exemple à tous ces objets de la vie quotidienne, usuels ou de décoration, que l'on peut voir dans les vide grenier et qui évoquent une "histoire" qu'on imagine, des gens qui se sont servi de ces objets... Ainsi que les photos de famille, de mariage, les dessins, les lettres, les livres écrits, toutes sortes de documents particuliers... )

Ce qui sera, c'est tout ce qu'on laisse et dont la trace demeurera quelque temps...

D'une certaine façon dis-je, la vie est un espace d'une seule et unique fois traversé, ayant pour limites deux portes, celle de l'entrée et celle de la sortie... Et les deux portes sont "transparentes"... Entre lesquelles il faut être pour "voir" dans la transparence et ainsi "être depuis avant la porte d'entrée" et "être encore après la porte de sortie" ...

 

 

 

 

avant après portes

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