À la poste de Lesperon dans les Landes en l'an 2000

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  • Le 18/09/2022 à 07:41
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… Deux petites anecdotes, du temps où j’étais Receveur à la poste de Lesperon dans les Landes Océanes, de février 1999 à juin 2002…

 

Le bureau ouvrait de 9h à midi, puis de 13h à 16h.

À la réouverture de 13h devant le rideau (une grille) qui, d’une minute à l’autre allait être relevé, attendaient, groupées et jacassantes, cinq ou six « grosses mémères » avec des coiffures en chou fleur et habillées comme pour se rendre à Ibardin (frontière espagnole) avec le « car des vieux » une fois par mois…

Les mémères se précipitaient au guichet, afin de faire mettre à jour leur livret de caisse d’épargne ou pour retirer de l’argent sur leur CCP…

En fait – c’était ainsi chaque jour – elles venaient, ces mémères, à cette heure là, 13h, afin d’être revenues chez elles avant 13h 30 pour regarder à la télé « Les feux de l’amour »…

 

Une nuit de janvier 2001, c’était le 18 janvier, alors que je demeurais encore dans le logement de fonction séparé du bureau par une simple cloison et communiquant avec le bureau par une porte ordinaire dotée d’une serrure tout ce qu’il y a de plus élémentaire ; je fus cambriolé…

Les voleurs ont utilisé une petite perçeuse sans fil pour bousiller la serrure de la porte d’entrée du logement, il devait être dans les 3 ou 4h du matin, je dormais profondément, je n’ai absolument rien entendu… Ils m’ont ouvert plusieurs tiroirs d’un meuble où se trouvaient des clefs, divers objets, un porte monnaie, quelques documents sans valeur ; puis, s’étant introduits dans le bureau de poste ils ont essayé de forcer le coffre fort, et volé le porte monnaie de la factrice qui contenait 50 francs, laissé dans un casier de tri…

Durant les 15 jours qui ont suivi la nuit de ce cambriolage, les gens, quasiment tous à Lesperon, et même la factrice et ma collègue du guichet, n’arrêtaient pas de me répéter, de marteler : « Et comment ça se fait que vous n’avez rien entendu »… Comme si, selon ce que je les soupçonnais de penser, que cela pouvait être moi-même qui aurait monté le scénario de ce cambriolage…

Pour une fois, la seule et unique fois de mon passage à la poste de Lesperon de 1999 à 2002, la Direction de la Poste à Dax (du Groupement) m’a soutenu et n’a pas mis en doute ma sincérité quand j’ai déclaré n’avoir rien entendu.

C’est donc avec un immense soulagement que, fin juin 2002, j’ai quitté la poste de Lesperon – et ce village – alors même que la cause de mon départ était liée à un conflit qui m’opposait au Directeur du groupement… Et depuis mars 2001, j’avais abandonné le logement de fonction, préférant effectuer 30 km aller/30 retour pour habiter à Tartas dans la maison de ma grand-mère…

Un trajet que j’effectuais souvent en vélo…

 

 

 

la poste de Lesperon

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