Le bateau pirate, textes à cru et à coeur et sans fioritures

 

PAR BONHEUR

 

C'est par un bon heurt que s'ouvre parfois un chemin d'heureusité... Mais ce n'est jamais le pied, à l'instant du heurt. Et, par bonheur, de ne pas avoir mouru de ce heurt, il fut donc heureux de s'être trouvé sur le chemin d'heureusité...

[ que les Grammairiens aux tabliers de mamies boutonnés du menton aux chevilles, me pardonnent ce heurt d'écriture ]

 

LA LETTRE DE RODOLPHE, LE SDF...

... Pour « quand on le trouverait mort »... [ voir Le Chien Vert : le SDF ]

 

« Les gens bien intentionnés de cette ville dont j'arpente les trottoirs ; ces gens qui ont de belles maisons et de belles voitures et dont les enfants vont à la Fac... Mais aussi tous ces gens qui me connaissent tant soit peu, c'est à dire un peu mieux que ceux qui savent à peine que j'existe... Disent de moi que je suis tordu, que je suis un SDF très ordinaire, un SDF qui n'a même pas le talent ou le professionnalisme d'un vrai SDF... Et d'autres qui me trouvent d'un commerce agréable et de quelque esprit...

Quand je serai mort, outre le fait que je ne laisse à mes héritiers que la peau de mon trou de bale ; je vous demande, messieurs dames bien intentionnés ou pourfendeurs de mes numéros de tordu dans la ville ; de ne pas enfin m'aimer ou de dire que dans le fond j'étais un bon SDF... Car ça sera trop tard, je serai parti, je ne reviendrai plus jamais...

Ce que vous n'avez pas reconnu de moi de mon vivant, comment pourriez vous le reconnaître parce que je serai mort? La mort ne change rien à ce qui est vrai et reste vrai.

Allez! Ne m'aimez pas et passez votre chemin, messieurs dames bien intentionnés, bien maisonnés, bien voiturés, bien boutonnés, bien pensant, bien bardés de certitudes, de religion, d'idées politiques et étagérisés de tous ces foutus bouquins bien aseptisés... »

LE LANGAGE DES TOUBABS

Là où tu n'as aucune chance de gagner, que te reste-t-il pour combattre?

Quoi que tu sois et que tu fasses, toi le poète, l'être qui pense, l'écrivain ou l'intellectuel de coeur et d'esprit, l'artiste libre ou tout simplement celui ou celle qui ne prend pas le chemin de tout le monde... Que peux-tu en face des « toubabs », qui ne parlent et n'ont jamais parlé le même langage que toi, qui sont de ces cohortes d'intellectuels de formation et de gens « du monde » essentiellement préoccupés de leurs petites affaires?

Et que pourrait, un être de la même trempe qu'Aimé Césaire par exemple, en face des « Monsanto » et des « Bill Gate » de la planète ou des analystes financiers au service des plus puissants décideurs économiques?

Quoi que tu sois et que tu fasses dans ta vie, il est de ces univers peuplés d'êtres qui ne cesseront jamais de te mépriser, ne te reconnaîtront jamais... Dans ces univers là, l'on n'y parle que la langue des « toubabs ». Alors toi, avec ton « autre langage », puisque tu as perdu et qu'ils se moquent de toi... Ou t'écrasent de toutes leurs certitudes, il ne te reste que l'indifférence ou encore, peut-être, quelques formes de violence... Mais sûrement pas l'amour ni les mots que tu peux dire ou écrire...

La violence du monde, c'est le langage des « toubabs ». Et la pire de toutes leurs violences, aux « toubabs », c'est de faire croire au monde qu'ils ont raison.

NON, NON, NON, ils n'ont pas raison!

LA SOURIS AU FOND DU SEAU

 Ecrire, ou l'action, ou le mouvement qui consiste, tout comme le ferait une souris tournant au fond d'un seau très haut, aux parois très lisses ; c'est déambuler frénétiquement et rapidement, tournoyer comme un insecte ivre d'un mouvement tournant que cet insecte « invente »... Les toutes petites griffes des pattes de la souris glissent sur le métal du seau, la souris tourne, tourne sans cesse, son museau en avant, sa queue la suivant... Il semble à l'observateur (peut être un peu ironique et condescendant... et peu solidaire de la souris) que la souris ne s'épuise pas, En fait, la souris poursuit sa course circulaire sous le regard de l'observateur, d'un air de dire "je vais crever, mais j'en ferai autant de fois que je pourrai, le tour du fond de ce putain de seau". Crever pour crever, autant crever comme si on devait jamais crever"...
... Mais de forts nombreux écrivains, romanciers, auteurs... et gens d'écriture... d'intellectuels "de formation" ( et même parfois "de quelque coeur et esprit") ... Sont dans la position (confortable et peut-être un peu "privilégiée") de l'observateur au dessus du seau : l'observateur a un carnet, il prend des notes, il rédige ; c'est lui l'écrivain, pas la souris...
(aux yeux des « observateurs des observateurs »)...

... Quelles sont les « chances » de la souris, au fond du seau très haut aux parois très lisses?

... Et si la souris « mutait »? Si elle perçait le seau qui deviendrait ainsi inutilisable, si elle sautait sur le poignet de l'observateur, bouffait la chemise de l'observateur?

« Faut pas rêver » disent les observateurs et les observateurs des observateurs...

... Mais si! Mais si! Rêvons! Rêvons à rayer le fond du seau, rêvons à user d'une trace creusante la paroi du seau, rêvons de cette déchirure qui crèvera le seau...

 CROIS TU QUE..

 L'eusses-tu cru, que de pâtes éthiques, l'on put faire d'aussi tristes et mauvais macaronis?

Ethiques ces pâtes dites vous, pathétiques crétins à 10000 euros/mois imbus d'imbuvables jus de matière crasse?

... Comme s'il existait des placements bousiers... Ethiques, et ne s'effondrant jamais comme de tristes macaronis avant de se rétiquetter « Haut Magot »...

L'ACTE SOLITAIRE DANS L'ECRITURE

L'acte solitaire dans l'écriture, c'est cette semence de soi qui sourd, au moment où les visages rêvés qui ont fait exploser la semence, n'ont pas même encore de virtualité. Et la finalité au bout du chemin d'écriture, c'est la communion absolue avec l'autre – si possible – Et, dirais-je, dans une « virtualité vraie »... Cette virtualité dont on a rêvé le chic, le fou, l'inespéré, et qui s'est enfin « visagée » pour de vrai...

... En fait ou plutôt en réalité, la communion absolue avec l'autre ; la "virtualité qui s'est "visagée de vrai"... Cela est L'UNE DES MULTIPLES FINALITES... Au bout du "chemin d'écriture". Et d'ailleurs, les "finalités" diverses, peuvent être des finalités DANS et DURANT le temps du chemin d'écriture...
Il y a, assurément, des "virtualités" qui se "visagent de vrai", mais qui n'ont pas été rêvées ou attendues... Ou des visages vrais qui surgissent dans notre vie, sur notre chemin, qui n'ont pas de virtualité tant ils sont réels.
Et auxquels nous n'avons jamais donné de "virtualité"...
L'une de ces "multiples finalités" de l'écriture, entre autres - et sans doute l'une des plus belles - c'est celle par laquelle on écrit pour "exister" l'autre, les autres, ces visages vrais qui ont surgi dans notre vie, sur notre chemin...

LA NEGRITUDE DU MONDE

Comment ne pas se bUter, ne pas se rEIdir, ne pas se fIger, ne pas opposer un silence chargé de violence ; lors de ces agressions verbales ou parfois écrites nous venant de ces jeunes ou vieux « colons » encore esclavagistes dans leurs âmes de fer ou de papier recyclé en dépit des lois et des révolutions... Qui, de leur hauteur, de leurs certitudes et de leur vision du monde ; nous reprochent une parole de trop, un discours jugé trop long ou inutile ou trop « tordu », et d'être « à côté de la plaque »?

Comment ne pas alors brandir ce que l'on croit au fond de soi envers et contre tout, tel un bâton ou un poing levé? Ou l'enfermer dans le sac dont on ne se sépare jamais et qui contient ce dont on vit?

L'humilié, le blessé, le piétiné, le méprisé, l'interdit de séjour, le « jamais écouté », le moqué, le déconsidéré, le « sans cesse contesté parce qu'il n'est pas du monde comme il doit être »... Lui aussi évolue dans sa violence, dans une pensée et avec un esprit et un coeur qui sont sa vie même envers et contre tout...

Ils sont aussi nombreux que les étoiles du ciel, dans les familles, dans les immeubles des cités, dans la rue, dans les villes et les villages, au bureau, à l'atelier... Et partout, ces êtres de l'immense « négritude » du monde, ces êtres qui jamais, ne se laisseront coloniser...

... Se raidir c'est déjà se positionner dans un ressenti, dans une sorte d'intime conviction en soi, qui ne se laisse pas attaquer sans réaction...

Et « se reidir » (comme se peigner avec un peigne et non avec les doigts) c'est, « yugcibiennement parlant », faire en sorte si possible que l'attaquant (s'il attaque) n'ait pas, avec le coup qu'il porte et qui lui serait naturel de porter, en plus, l'avantage de sa position...

Je veux bien encore, même si ça fait mal, « prendre un coup de bâton » (en essayant cependant de l'éviter)... Mais il est pour moi hors de question de laisser l'attaquant se sentir conforté et avantagé dans sa position.

Je n'aime pas les « certitudes » lorsqu'elles ressemblent à des cultes... des cultes qui, par la hauteur qu'ils prennent, deviennent inexpugnables, et que l'on s'épuise à assiéger... Il ne faut donc pas, à mon sens, laisser aux « certitudes » la possibilité de bivouaquer sur quelque hauteur : il faut « tirailler » dans les fourrés de la pente.

Mais je conçois les « certitudes » lorsqu'elles sont comme un « ciel en soi », un ciel dont on vit et sous lequel on respire... Un ciel qui n'a peut être pas toutes les étoiles que l'on voudrait voir, mais dont la couleur, dont l'air et la musique de l'air nous sont indispensables...

Un culte s'impose ; un ciel sous lequel on vit se défend et si possible, se partage...

LA PENSEE ET L'ECRITURE

 L'un n' apparaît que pour toquer au carreau : il faut de suite lui ouvrir la fenêtre...

Une autre se raidit dans des certitudes prêtes à porter qui lui vont sur le dos comme un sac de patates va sur le dos d'une femme...

Une autre s'étiole et ne rit plus comme jadis...

Une autre encore vole et court, mais ne vient jamais gratter au bas de la porte...

Et tant d'autres enfin qui, les uns peut-être s'éloignent ; les autres n'ont plus le même visage...

... Il ne me reste que la pensée et l'écriture... Et les livres.

Mais je ne cesse de les aimer, ces êtres qui ne toquent au carreau que pour se faire de suite ouvrir...

Ces êtres qui se figent dans des certitudes qui leur vont mal...

Ces êtres qui volent et courent et ne grattent jamais à la porte...

Ces êtres qui s'étiolent et ne rient plus comme jadis...

Ces êtres qui s'éloignent ou n'ont plus le même visage...

Toute la pensée que l'on peut porter au bout de ses doigts et de ses mots, n'est « élixir » que pour les êtres que l'on aime et qui parlent le même langage...

CUL MOULE OU SIHOUETTE EN ASYMETRIE

 Y aurait-il deux sortes de sensibilités : « cul moulé en pantalons étroits et collants » ou « asymétrique en robes déstructurées à petits volants et jolies collerettes »?

Deux sortes de sensibilités en quelque sorte, selon deux images de la féminité?

Les « cul moulé » sont légion semble-t-il... A voir le nombre de ces jeunes filles et jeunes femmes en blouson/pantalon ou petits dessus ultra courts/jeans basse taille/talons plats...

Les « mecs » aussi d'ailleurs, sont majoritairement « de sensibilité cul moulé »...

Et qui dit « sensibilité cul moulé » suggère plutôt, je crois, que l'on soit davantage du monde et du langage ayant cours en nos sociétés « développées »... Et « toubabesques »...

Pour la femme musulmane, j'entends : la femme musulmane « moderne »... Il semble que le style « cul moulé », outre le fait qu'il soit proscrit par la religion, ne soit pas de surcroît le style le plus en vue... En effet, il suffit à la femme musulmane « moderne » que la robe déstructurée asymétrique à collerettes et petits volants ne soit point assortie d'un « fendu » sur le côté ; et que ses cheveux soient tirés sous un joli foulard...

... Entre l'absence de « fendu » et le port du foulard sur les cheveux, d'une part ; et l'omni présence des « cul moulé » en pantalons étroits et collants, d'autre part.. Je dois dire que la femme musulmane « moderne » ne me déplaît pas bien au contraire... (un peu dommage pour le « fendu » et le « brushing »mais bon...)

Le pantalon? C'est bien pour le sport, la promenade en montagne, le travail au jardin ou à l'atelier... Pour tout ce qui est du domaine « pratique » ou « pragmatique »... Mais, un « joli » pantalon n'est jamais qu'un pantalon...

Si, sous le ciel d'Allah, il n'y avait que des sensibilités « asymétrique/ robes déstructurées »... Je crois qu'Allah « changerait son fusil d'épaule » et imposerait le « cul moulé »...

LES NUANCES

 Ce sont les nuances qui font, sinon les préférences – naturelles – du moins les plus forts points d'ancrage, dans la relation que l'on a, avec les gens que l'on aime.

Et les nuances sont parfois infimes... Mais essentielles et déterminantes.

CE QUI GAGNE A ETRE CONNU

Si, ce qui gagnait à être connu... L'était ou le devenait vraiment, était alors perçu comme une nouveauté dans un monde où foisonnent déjà les nouveautés... Une telle nouveauté dirais-je, si nouvelle soit-elle, serait assurément une nouveauté de plus.

Une nouveauté qui génèrerait sans doute une nouvelle manière d'être et de devenir ; et que d'aucuns par ce qu'ils se découvriraient en eux, en imiteraient le style... et l'essence...

Cela serait comme un habillement dont on se pare, comme une chanson ou un air de musique fredonné, ou des personnages d'un film au beau milieu d'une réalité qui, elle, ne serait pas nouvelle.

Toute nouveauté « vraiment nouvelle » ne peut être nouveauté que par ses nuances... Et inimitable dans son essence même...

Toute nouveauté qui a un « destin » ou qui rallie le plus grand nombre comme le ferait une religion ou un système économique ; n'est qu'une nouveauté de plus...

Les nouveautés sont périssables, et il leur est donné par ceux qui les introduisent dans le monde, une justification.

Dimanche “pan/pan/pan, Taïhuut taïhuut!”

 

C'est aujourd'hui dimanche l'ouverture de la chasse dans les Vosges! Pan/pan/pan dans les bois et dans les prés, sus au chevreuil! Et ça claque même le coup de feu pas très loin des maisons (je suis bien placé pour le savoir, j'habite dans les Vosges une maison au milieu des près et il y a un bois immense et de la montagne juste en face)...

Mais le pire ce ne sont pas les "pim/pam/poum"! Le pire ce sont ces cris horribles d'hommes préhistoriques : des sons gutturaux de bête en rut, d'une violence inouïe, et qui résonnent longuement d'un bout à l'autre de la montagne...

De tous les sons du monde et de l'univers, je ne connais pas de son plus laid, que ces cris d'humains! Je préfère encore - et de loin - entendre huit heures d'affilée durant, le bruit assourdissant d'un marteau piqueur! Le seul bruit à peu près comparable, c'est à dire aussi laid, est celui d'un fusil mitrailleur crachant feu et balles, ou d'une bombe qui éclate...

Comme quoi dans la voix humaine il y a le pire et le meilleur :

Le meilleur c'est ce qu'on entend dans les chorales (l'instrument de musique le plus merveilleux c'est la voix humaine)

Et le pire ce sont ces cris des chasseurs...

 

 

Spam spam spam, eh eh spam spam spam!


Si nous avons tous besoin d'une "boîte mail" et si nous sommes autant d'humains connectés à l'internet...
Il n'en demeure pas moins que notre premier besoin, le plus élémentaire, est celui de nous nourrir. Je ne parle pas d'un autre besoin tout aussi essentiel et automatique, celui d'éliminer notre urine et nos excréments...
... Le "bio" c'est du pipeau car la pluie qui tombe sur les cultures "bio" n'est pas "bio" loin s'en faut...
... les veaux, les poulets et le poisson sont nourris avec des farines ou des bouillies de farines dans des "usines à veaux", des parcs de concentration de poulets, des "fermes de poisson d'élevage"...
Ces "farines" sont un cocktail de déchets végétaux broyés et réduits en purée, de maïs ensilé et de soja transgénique, de toutes sortes d'engrais industriels de synthèse et divers produits ou sous produits alimentaires(en gros, les poubelles)...
Outre le poulet, le veau et le poisson... et le porc... Il y a aussi la dinde, et tout ce qui a des plumes...
... Nous avons tous, "anti OGM" ou pas, de l'OGM en nous! (peut-être que dans 20 ans ça nous guérira du cancer et ça sauvera des enfants bleus ou à moignons à la place des jambes, mais à quoi ressembleront les humains de l'an 10000?)
... On élimine les spams de la boîte mail, on n'élimine pas les spams de la boîte bouffe.
... Si je faisais du "Yugcibisme" comme on fait du "Papal", du "Grand Muphtique"... Ou du Sarkozysme ; je proscrirais le veau et l'ivoire comme les musulemans proscrivent le porc!
C'est idiot de tuer un veau pour le bouffer car ce veau peut faire en grandissant un boeuf de 900 kg de viande!
Je n'achète de moi même jamais de veau (je n'en mange que chez les autres quand je suis invité)...
Et l'ivoire, quelle calamité! Deux ans et demi à une éléphante pour faire un éléphanteau... laisser ensuite pourrir dans la jungle 4 tonnes de barbaque pour quelques kilos d'ivoire récupérés... Avez vous chez vous des objets en ivoire? Il y a des objets en ivoire dans toutes les brocantes, chez les antiquaires et dans les boutiques à touristes...

 

ça tangue dans les banques!

 

Ils me font rire ces "traiders", analystes financiers, économistes sortis des grandes écoles, journalistes de la bourse, tous "bac plus huit"... Qui écrivent des articles de 3 pages dans un vocabulaire ultra sophistiqué, qui parlent à la radio et à la télé un langage technique et hyper consensuel... Pour dire ce que moi je vais dire beaucoup plus simplement et plus imagé :
"T'as une baignoire percée d'une déchirure au fond, une déchirure de même nature que celle de la coque du Titanic ; et pour ne pas que la baignoire se vide complètement et rapidement, les Autorités du Château décident illico de transvaser d'énormes quantités de flotte depuis une citerne géante vers la baignoire... Manque de bol, survient dans le fond de la baignoire une autre déchirure, la flotte part encore plus vite ; on active le transvasement de la citerne géante vers la baignoire, vient une troisième déchirure plus quelques craquements laissant présager la formation d'une quatrième déchirure... Alors les Autorités du Château décident cette fois de ne plus transvaser, parce qu'il faut tout de même garder une certaine quantité de flotte dans la citerne en prévision de la sècheresse épouvantable que "Signor Météo" annonce depuis des lunes déjà..."

 

ça récesse, ça récesse...

 

Soyons clairs...
Sarkozy évoque une récession possible. Dans les "états majors" du "Système", alors que l'on affichait "à tout va" un optimisme têtu (et déraisonnable) certes parfois "un peu teinté" de "quelques restrictions"... L'on finit par annoncer que "les choses ne vont pas si bien que ça"! S'ils tiennent à présent un tel discours, c'est vraiment la "cata" (et le caca) à l'horizon (bouché)...
... Soyons clairs : les "ultra-riches", cependant, seront toujours aussi riches et même plus! La preuve (bien que l'époque et l'environnement soient différents) c'est qu'en 1940 en France au moment de la mise en place du régime de Vichy et de l'occupation Allemande, l'on ne trouvait ni sucre ni beurre ni café dans les épiceries mais que les "ultra-riches" de l'époque, les gros trafiquants et les pontes du nouveau régime vivaient dans un luxe provoquant...
... Soyons toujours aussi clairs :
Les "assez riches" quant à eux, s'ils n'ont pas mis toutes leurs économies dans des placements à haut risque, vivront encore très bien, mais "un peu écornés" certes...
Les "un peu riches" qui veulent vivre "plus riches qu'ils ne sont", ceux là vont souffrir...
Les "un peu riches" qui ne vivent pas, et ne s'affichent pas comme des riches, qui ont des aspirations "raisonnables”, s'adapteront...
Enfin en ce qui concerne les "pas riches du tout", les pauvres et les "très pauvres"... Il y en a un certain nombre d'entre eux pour lesquels je n'ai aucune pitié :
Ce sont ceux qui, s'ils étaient riches par un "accident heureux dans leur vie" (ou par quelque monumentale fourberie) ou même sans devenir jamais riches... Se comporteraient à l'occasion comme des vautours!
Il n'y a rien de pire à mon avis, que ces "demi-sel" de peu d'envergure, tout juste bons à ramasser, qui n'ont "rien dans le coffre" et qui se verraient du jour au lendemain les "lieutenants" d'un système qui leur donnerait une place dans la cour des généraux...
A mon avis la récession sera dure bien sûr... Mais révélatrice de l'état réel de notre société, des "valeurs" de notre civilisation...
Ce qui fait la force des "grands prédateurs", c'est l'existence de ces hordes d'"aide-prédateurs" ... Et pour abattre les "grands prédateurs" il faut d'abord et en priorité taper dans les hordes!

 

 

Tu seras vieux dans des années où je serai mort...

 

J'étais à ton idée, un sombre et banal crétin...

De la hauteur de tes 25 ans, bardé que tu étais de formation universitaire et de cet esprit qui en découle tout empli d'une vision politique, analytique, conceptuelle et technocratique du monde...

Tu pensais que j'étais un “vieux”... Un “vieux” de 60 piges, né à la fin des années 40 du dernier siècle, un “vieux” de l'ancien monde et de la culture du 20 ème siècle sans doute nostalgique des “vieilles valeurs”...

Mais tu seras vieux, toi qui aujourd'hui “bande” dans tes 25 ans, dans des années où je serai mort...

Cette formation universitaire et cet esprit qui s'y construit, je ne les ai certes pas...

Tes voyages furent des voyages d'étudiant dans une Europe rompue à la mondialisation économique et financière, à la modernité et à la technologie de pointe... Ou dans des pays d'Afrique “à la remorque” de la civilisation de l'Occident...

Mais tu seras vieux, un jour, dans cette Europe dont personne ne sait ce qu'elle deviendra, ou dans l'un de ces pays d'Afrique dont on se demande comment il survivra...

Tu seras vieux dans des années où je serai mort...

Je n'étais qu'un sombre et banal crétin...

Un “petit rêveur qui croyait rêver grand”...

Un “vieux” de 60 piges, retraité de la Fonction Publique et “mégotant” sur le prix d'une nuitée dans un hôtel...

Je serai mort dans des années où tu seras vieux...

Tu disais de mes journaux de voyage qu'ils étaient pâles, insipides, sans vision politique, sans aucune poésie...

... Soit dit en passant, comme si la poésie pouvait aller avec la politique!

Est-il nécessaire d'avoir une “dimension de pensée, réflexionnelle, politique, analytique” pour voyager?

Tu seras vieux dans des années où je serai mort... Et je te dis “je me fous de ta vieillesse”!... Comme je me fous de ma mort...

Mais j'écris sur les murs...

Le World Wide Web est un mur...

Un mur qui appartient à tout le monde...

Et je serai mort dans des années où tu seras vieux...

Les murs “vieillissent” eux aussi...

Ils tombent en morceaux ou d'un seul bloc...

Et il en vient d'autres, des murs...

Des murs qui se couvrent d'écriture...

Des murs qui disent des rêves, des voyages...

Sans doute aussi de la politique, de l'économie, de la “vision du monde”...

Les murs bloggent, séparent, définissent...

Ont des “ouvertures aménagées”...

Par lesquelles il devient possible de passer...

Mais pour aller où?

Tu seras vieux dans des années où je serai mort...

Je n'étais qu'un sombre et banal crétin...

Tu n'étais qu'un “foutu trentenaire” de formation universitaire ayant fait des voyages d'étudiant... Ou d'humanitaire éducateur formateur dans un monde à feu et à sang coupé en deux avec d'un côté les paradis touristiques et de l'autre côté les bidonvilles...

Je serai mort dans des années où tu seras vieux...

 

Le bleu qui plombe

 

Petite conversation entre deux ami(e)s...

 

-Tu vois là? Et là? Et encore là? Cette nuance de bleu qui apparaît dans presque tous tes tableaux?

-Oui, je vois bien... C'est la même, toujours la même. Comme un fond de ciel que rien d'autre dans le tableau ne peut cacher au regard...

-Et le regard est aigu, perçant, parfois sévère, condescendant, méprisant, moqueur... Enfin, certains regards...

Même dans les plus élaborés de tes tableaux, les plus beaux, les plus nuancés ; aux couleurs les plus vives ou les plus délicates, l'on retrouve ce bleu un peu naïf, un peu enfant...

Et c'est ce bleu là qui te “plombe”! C'est ce bleu là qui “ne passe pas dans les vernissages”! C'est ce bleu là qui brunit les regards, aiguise les mots des visiteurs et rend le tableau invendable...

-Oui, je sais... Mais ce bleu me vient au bout des doigts quoique je peigne... Il est moi et sans lui je fais un tableau qui n'est que de vernissage ou d'exposition...

-Et en plus, tiens... Regarde là! Et encore là! Dans ces tableaux là, tu mets du rouge cramoisi barbouillé de noir et de gris ou percé de taches blanches et vives... Ce qui surprend ou même indispose le visiteur... Enfin, certains visiteurs...

-Oui, je sais, je sais... Mais le tableau, parfois, j'ai envie de lui donner un air de croûte, comme si on allait le toucher et s'y écorcher le doigt... Mais l'air de croûte c'est pour dire la croûte qu'on laisse toujours sous le joli bleu...

La poussière

 

Dans la poussière à laquelle nous retournons, il y a aussi nos âmes...

Mais nous croyons, parce que nos âmes survivent dans le souvenir des vivants, que nos âmes sont éternelles...

En vérité tous les vivants, les uns après les autres, et dans une sorte « d'éternité provisoire », retournent à la poussière avec leurs âmes et le souvenir des âmes qu'ils avaient en eux de leur vivant...

L'éternité est provisoire... Il en viendra une autre qui sera tout aussi provisoire...

Il y a peut-être un lien entre les éternités provisoires : cette poussière à laquelle nous retournons tous, les uns à la suite des autres... Cette poussière dispersée, qui nous contient tous (et nos âmes), mêlée à toutes les autres poussières de la vie tout entière... Cette poussière qui se contractera et de la quelle reviendra une éternité...

 

Le clou

 

Le panneau était marqueté... Il l'est presque toujours d'ailleurs!

Et le clou était enfoncé... Il l'est presque toujours d'ailleurs!

Enfoncé, enfoncé... A coups réguliers... Rythmés presque!

Il n'y avait qu'un peu de poussière sur la marquetterie...

Comme une sciure à peine perceptible...

Le clou?

Sa pointe devait atteindre le coeur du panneau... Sous la marquetterie.

Et l'ouvrier par une énergie soudaine, enfonça, enfonça... A coups plus vifs, plus saccadés...

Autour du clou, virgulèrent de petites lèvres...

Alors le clou dévia et sa pointe s'émoussa...

Le panneau était marqueté... Il l'est presque toujours ne l'oublions pas...

Il était bien hasardeux, l'ouvrier!

Il s'était perdu dans le mouvement qui lui était venu...

Il ne lui restait plus que le silence...

Le silence du marteau levé et arrêté...

Levé et arrêté au dessus des petites lèvres...

 

Entre silence... Et parole (ou écriture)

 

En principe, ce que l'on dit être “le meilleur de soi même” c'est ce que l'on pense donner aux autres de mieux en soi et qui vient de ce que j'appelle “le coeur du réacteur”...

Mais ce “meilleur de soi même”, ce “coeur du réacteur”... N'est peut-être pas ce qui est attendu ou espéré...

La grande majorité des gens qui “n'en ont pas besoin”, “zappent”... Et d'autres, disent “ça me bassine, y'en a marre”... Ou s'ils ne le disent pas ouvertement, s'ils ne l'écrivent pas, ils le pensent...

Il faudrait se taire, demeurer silencieux et discret... Ainsi, pas de “bassinage”... Mais se taire, c'est prendre le risque de ne pas donner à quelqu'un ce “quelquechose en soi” qui peut être attendu...

Il faudrait avoir l'intuition... Une forme d'intuition “hors du commun” pour “faire la différence” sans se fourvoyer...

Il n'y a pas de “génie” en la matière... Mais sans doute des “gourous”... Et là, on entre dans une forme de “prédation” si je puis dire... Car le “meilleur de soi même” est “tellement le meilleur” qu'il devient une “vérité de gourou”... Et toutes les “vérités de gourou” sont des mensonges.

Naviguer entre le silence et la parole (ou l'écriture) c'est la galère! Mais d'un autre côté, “les bassiner”, les emmerder, les indisposer, les horrifier... et cela même en “enfonçant le clou”... c'est aussi “leur faire les pieds afin qu'ils aiment encore mieux leur chemin préféré”... Et il peut y avoir une certaine “satisfaction” (ou de la dérision) à le faire...

Se taire ou demeurer dans le silence – pour autant que le silence soit une forme d'expression – c'est “lâcher prise”, ne pas répondre, et même dans une certaine mesure, dire “c'est lui, elle, eux qui ont raison” (la loi du nombre, la loi de la majorité)...

Se taire ou demeurer dans le silence, c'est parfois une nécessité : il faut laisser les autres dire... Mais cela devient “tout bête” à la fin (si le silence dure) : le silence te dilue, t'efface peu à peu, la communauté oublie qu'elle t'oublie. Si tu ne reviens pas, personne ira te chercher...

Je me méfie du silence.

Le silence est une “arme” dont il faut savoir se servir : il peut se révéler une “bombe” qui éclate sans aucun bruit, et qui, au lieu de souffler les vitres et de pulvériser les murs, creuse un “trou noir” dans l'univers même de celui qui produit le silence...

La parole et l'écriture sont des “outils” dont il faut savoir se servir : elles peuvent produire des “vérités” de faussaire... Et toutes les “vérités” de faussaire sont des mensonges... Elles peuvent aussi se perdre dans ce qu'elles veulent dire, ce qui est sans doute plus “malheureux”(et surtout plus dérisoire) que ces “vérités” de faussaire ayant au moins pour un temps, “séduit”...

 

Une immense forêt avec d'étranges bruits comme des échos étouffés...

 

En général une observation, une réflexion, une remarque, une critique désobligeante, peu agréable à entendre ou à lire, et émise à “l'emporte pièce”, assez brève et “gratuite” c'est à dire sans argumentation ni analyse objective et explicite... Ne peut susciter en réponse que violence, contestation systématique, réaction “épidermique”... Ou silence (mais le silence le plus souvent n'est pas même perçu par l'auteur de la réflexion “gratuite”)...

Par contre la même critique défavorable ou de “remise en place”, lorsqu'elle est argumentée, précisée, et qu'elle s'appuie sur des faits réels et observés, qu'elle démontre et explique... Peut alors susciter en réponse une interrogation plutôt qu'une réaction immédiate de violence et de contestation...

Mais il existe aussi une réalité en face de laquelle s'ouvre un “champ sans aucune perspective”, une sorte d'espace sans repères : lorsque tout bonnement il n'y a pas d'observation, pas de remarque, pas de critique...

Et il n'y a aucune réponse possible à opposer à cette réalité : se mettre en colère? Se taire? Exprimer?

Quant à une explication à trouver à cette réalité, il en est une qui n'est pas “fondamentalement douloureuse” : c'est celle dirais-je, de “l'indifférence naturelle”... Une indifférence naturelle qui est comme celle du promeneur dans une immense forêt, ne pouvant regarder chaque arbre en détail et ayant un long chemin à parcourir...

Dans un certain sens, l'indifférence naturelle serait presque “rassurante”...

Mais ce qui est moins “rassurant”, c'est lorsque l'on sent, tendu dans le silence, une certaine pesanteur... Comme dans l'immense forêt avec de loin en loin, d'étranges bruits ressemblant davantage à des échos étouffés...

     COUP  DE  TRIQUE  SUR  LES  RETRAITES

 

En 2003 l'on a vu ce que donna la réforme sur les retraites : allongement progressif jusqu'en 2012 de la durée de cotisation, passant progressivement de 40 à 42 ans, puis en même temps, l'instauration d'une décote pour les gens auxquels il manque des trimestres de cotisation...

Passons sur la “sacro-sainte” réalité de l'allongement de la vie et du nombre croissant de futurs retraités... qui “éclipse souverainement” une autre réalité, celle des milliards de plus-values et de dividendes engrangés (et bien plus “bouffés” que réinvestis dans l'économie) par des cohortes d'actionnaires de grands groupes financiers ou bancaires... Lesquels milliards, du moins une partie, pourraient servir à financer les retraites et l'autre partie à mieux payer les salariés...

En 2010 se profile à l'horizon des “grandes réformes” celle d'un nouveau “coup de trique” sur les retraites...

Ma grande peur (et oui dans ce domaine là je vois le pire)... C'est que l'on oblige les retraités “récents” de moins de 65 ans, à rechercher un emploi. L'on suspendrait donc le paiement de leur pension jusqu'à l'âge de 65 ans (et en même temps l'on décrèterait la retraite à 65 ans – dans un premier temps – puis à 67 ans à compter de 2012 inclus)...

Ainsi au 1er janvier 2011, les retraités “récents” devraient retravailler encore 1, 2, 3 ou 4 ans selon leur âge à cette date, et le paiement de leur pension reprendrait lorsqu'ils auraient atteint 65 ans.

L'on imagine le nombre de demandeurs d'emplois supplémentaire ! Sans doute referait-on cependant travailler les anciens postiers, télécommunicants, hospitaliers, ou autres salariés d'entreprises publiques, par exemple ?

Si tel devait être le cas, en ce qui me concerne, plutôt que de devoir m'inscrire demandeur d'emploi et de me voir attribuer un poste d'”agent de service” à la Poste (je suis un ancien postier) j'aime mieux - “pour la forme” - m'inscrire (puisque de toute manière je ne serais pas forcément réemployé) et tout de suite après, déposer une demande de RMI... Je préfèrerais alors percevoir un RMI, que de d'être obligé de retravailler ! Merde, après quarante ans de “boîte” et surtout dans les conditions où j'ai travaillé durant les 5 dernières années, comment voulez vous qu'un type tel que moi (et on est des milliers) puisse accepter de se relever le matin à 6h, de refaire 30 km aller en bagnole et autant retour le soir, d'être soumis à des objectifs chiffrés, à des pressions de décideurs ou de chefs, aux sarcasmes de collègues “bien moulés dans le système”, aux violences, aux condescendances, aux égoïsmes et aux caprices d'une clientèle “accro” à la société de consommation ?

Merde! Plutôt un RMI, et même plutôt “crever la gueule ouverte”!

Cela fait 5 ans que je ne travaille plus... Et j'ose, oui, j'ose... et me permets de déclarer ceci : les quinze cents euros que je reçois du Trésor Public chaque mois, je les mérite avant tout pour une raison qui me semble essentielle : mon “travail” d'écriture et de littérature sur le Net ! J'estime que ce “travail” vaut bien les quinze cents euros que je perçois ! (J'y passe tout de même plusieurs heures par jour et me lève plus tôt que 6h le matin). Et d'ailleurs, quand on pense à tous ces retraités (et ils sont nombreux) qui s'investissent dans des associations locales, volontaires, bénévoles et dévoués... Et qui contribuent de la sorte à l'activité économique et sociale d'un pays, d'une région, d'une ville, d'un bourg)... On peut dire, oui, affirmer haut et fort que tous ces gens là, ils méritent bien l'argent qu'ils reçoivent du Trésor Public !

Coup de trique sur les retraites ? Qu'on me laisse continuer à faire de la littérature sur le Net ! (Car en tant qu'ancien Postier recyclé ou distributeur d'imprimés sans adresse ou de journaux dans les boîtes aux lettres jusqu'à 65 ou 67 ans, je ne serais “bon à rien”, mauvais élément improductif, rebelle, fouteur de merde dans le boulot, et sans cesse en congé de maladie pour un oui pour un non)...

Et ce qui me “pèlerait” encore plus, je crois, au delà des 60 aller/retour en bagnole et de ces putains de “Zob Jectifs”... Ce seraient les sarcasmes, les violences, les “coups-bas”, les condescendances de mes éventuels collègues presque tous accros de produits et services “consomojetables” et l'insupportable pression de cette clientèle “laminoir” qui te “pompe du matin au soir” et t'emmerde pour un oui pour un non à tout bout de champ... Car aujourd'hui le travail c'est ça! Presque plus que ça ! Et ça j'en veux pas, j'en veux plus !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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