Anecdotes et chroniques

 

Cette photo d’une jeune femme en robe verte ne date pas d’hier!

C’est en ouvrant un carton contenant une revue de mode de l’année 1969 que je découvris dans mon grenier, cette image…

J’imagine que la jeune femme qui posa, pour ces collections de « robes de mars », est devenue aujourd’hui une grand-mère…

Si l’on devait définir un « canon Yugcibien de féminité », je pense que cette jeune femme ainsi posant en robe verte… Serait « assez représentative! »

Il y a là, une grâce, une élégance, un chic, une simplicité… Ne se « démodant » jamais.

La féminité dans ce qu’elle a de plus émouvant et de plus gracieux, de plus sobre et de plus élégant en même temps, est imputrescible.

CONCOURS LITTERAIRE OUVERT A TOUS...

Hapopax, sur Alexandrie online, nous annonce :

 

“La Ville de Castres et la revue L'Encrier renversé organisent leur 21e concours de nouvelle. Ouvert du 1er janvier au 15 mai 2009 minuit, ce concours est gratuit et accessible à tous sans limite d'âge. La participation se limite à l'envoi d'une nouvelle inédite de 15 pages maximum (22 500 signes) en triple exemplaire au : 25, chemin de L'Arnac, 81100 Castres (France). Anonymat et triple lecture garantis, le jury final est composé des lauréats des éditions précédentes. Le premier prix est de 800 euros, les deuxième et troisième prix de 300 euros. Le prix des Lycéens (cumulable) est de 150 euros. Les oeuvres des dix premiers seront publiées dans L'Encrier renversé.

Le règlement complet est visible sur : encrierrenverse.canalblog.com"”

 

Et Antoine, toujours sur Alexandrie online nous dit ceci :

 

J'ai retenu une phrase du règlement qui m'a laissé véritablement pantois, qui a résonné d'une façon étrange dans mon esprit, une phrase qui en fin de compte implique chez le lecteur une réflexion presque métaphysique : "Les manuscrits non retenus ne seront pas renvoyés aux auteurs mais détruits… et recyclés". Je ne cherche pas à être ironique : cette phrase me trouble profondément. :-z C'est un peu le même sentiment que j'avais eu lorsqu'on m'a raconté (ce devait être dans le film "Smoke") l'anecdote de Backtine qui, alors que sa ville était assiégée et qu'il n'avait plus de "papier" pour fabriquer ses cigarettes, a décidé d'utiliser les feuillets de son dernier manuscrit. Ainsi, Backtine, jour après jour, a fumé son dernier livre. Voilà, c'est tout à fait ce que je ressens ici. Ecrire ou fumer, il fallait choisir, et Backtine l'a fait.”

 

Et voici ma réponse :

 

... Cette histoire de textes non primés et non renvoyés à leurs auteurs, puis détruits, cela me fait penser à ce concours de textes et poèmes (ouvert à tous) à Langon en Gironde à l'occasion du Printemps des Poètes (tous les ans c'est le même règlement avec 15 euros de participation, 3 env timbrées et les textes en 6 ex)... Organisé par une association "hautement culturelle" et paraît-il, "d'une certaine notoriété"...

J'y ai participé 3 ans de suite, de 2002 à 2005 (je croyais peut-être encore au pèrenohel)...

Je me suis aperçu qu'aux résultats publiés, les textes primés "ne cassaient rien" (je les trouvais d'une consensualité désespérante, peu originaux, alambiqués, lyriques à l'excès, ampoulés... Enfin tout ce qu'on voudra de "délicieusement troudebalesque et bon à émouvoir des gens "bon chic/bon genre/très-de-droite/allant-à-la-messe-faisant-leurs-pâques" et-fêtant leurs anniversaires avec de plantureux gâteaux à la crème criblés de bougies)...

J'ai cessé de participer à ce concours dès 2006. Les textes non sélectionnés n'étaient par renvoyés et sans doute destinés à être réduits en poussière...

... Excusez moi mais je préfère "poussiérer" et au mieux "confettiser" dans les forums littéraires du net, et en particulier dans les forums d'alexandrie!

 

... Toujours dans "l'optique" si je puis dire, de tous ces concours littéraires ouverts aux "auteurs en herbe" mais aussi à tous les poètes et écrivains de 7 à 107 ans "en leurs petites heures volées à la pendule du bureau de la vie"... Il me sied en ce fil de relater cette "petite anecdote" :

 

C'était le 10 juillet 1999 à Créon en Gironde (région de Bordeaux)...

Un concours ayant pour thème "les voyages extraordinaires de Jules Verne" avait eu lieu de mars à mai cette année là, en l'honneur de Jules Verne, et organisé par une association culturelle.

Les participants à ce concours, forts nombreux dans toute la région Aquitaine, et de tous âges, étaient invités à rédiger une nouvelle d'environ 15à 20 pages sur un "voyage extraordinaire" sous la forme d'un récit de fiction...

Les 12 meilleurs textes devaient être publiés dans un livre broché édité aux frais de l'association, tiré à 2000 exemplaires et vendu dans la région Aquitaine...

Ayant participé à ce concours je reçus vers le début du mois de juin, un appel téléphonique d'une charmante jeune femme (j'en déduisis qu'elle était charmante, à la voix) m'informant que mon texte était retenu parmi les 12... (C'était ni plus ni moins que l'adaptation d'un chapitre de mon livre "Au pays des guignols gris", alors en 1ère préparation)...

Au jour dit (en fait j'arrivai la veille en vélo depuis l'endroit où j'avais garé ma voiture à 7kms de là, et m'étais installé au camping municipal avec un "barda de clodo") j'arpentai les rues de Créon, les Arcades autour de la place (une ancienne bastide du 13ème siècle), j'écumai les différents stands (pour la plupart de livres et d'objets d'art), "zieutai" d'un oeil salement régalé les filles et dames chic'ment vêtues... et m'informai de ci de là, de cette "grande fête" en l'honneur de Jules Verne...

La remise des Prix était prévue pour 15 heures, sous le Chapiteau Officiel où trônaient sur une estrade décorée de guirlandes de fleurs, les Beaux Messieurs Dames... et Belles Demoiselles du Jury, bien carrés sur leurs sièges rouges capitonnés... Ces dames et demoiselles chic, jambes croisées et épaules dénudées (il faisait 35° à l'ombre) arborant des robes vaporeuses coupées et cintrées à ravir...

Des Douze, l'on ne fit venir sur l'estrade que le Premier Prix, un p'tit jeune de 17 ans, brillant et scientifique lycéen à l'imagination débordante, qui se vit offrir une croisière d'une semaine sur un voilier...

Les noms des onze autres gagnants ne furent qu'à peine cités, et nous fûmes invités à la queue-leu-leu, devant un espèce de guichet en carton bleu foncé aménagé dans le recoin d'une bâtisse attenante... L'on nous remit à chacun 5 exemplaires gratuits du livre broché "Voyages Extraordinaires", recueil des 12 nouvelles... C'est à peine si je parvins à discerner dans la "bousculade" le visage de la demoiselle qui distribuait les livres...

... Et les "flonflons" de la fête en l'honneur de Jules Verne, les attractions pour les enfants, les marchands de frites et de merguez, les groupes animés de tous les visiteurs ce beau dimanche après midi de juillet, les stands de livres et de bandes dessinées et de toutes sortes de gadgets "amuse toutou"... Diluèrent le beau rêve du "clodo littératoque" que j'étais au milieu de cette liesse Julevernesque...

Un "magnifique feu d'artifice" clôtura la belle journée sous les étoiles du ciel de Créon...

... Mais j'eus cependant une, ou plutôt deux "grandes joies" :

Ma très chère cousine que j'adore, et qui demeure dans la région, fut littéralement "épatée" de ce prix que je gagnai, et surtout de voir mon histoire dans le livre publié... La joie affectueuse d'une émouvante simplicité qu'elle me manifesta, valait bien toutes les tribunes du monde!

Le lendemain lundi, ma collègue de travail à la poste où j'officiai dans les landes cette année là, une jeune femme de 31 ans alors, arriva (il pleuvait) selon son habitude à 9h du matin, bien ceinturée dans son imperméable chic et tenant à la main un joli parapluie bleu... Je lui ouvris la porte et lui annonçai que j'avais gagné un prix littéraire et que mon histoire était publiée dans un livre que je lui offris...

Quand on connaît bien cette jeune femme du pays des résiniers d'autrefois de la Grande Lande et à quel point elle "ne fait jamais dans la dentelle" question spontanéité, sincérité et absence totale d'hypocrisie... L'on peut dire que le visage, que le sourire, que la gentillesse et que le regard dont elle m'inonda de toute sa silhouette en ce matin là si ravissante... Cela aussi valait bien toutes les tribunes du monde...

... Cela dit, je ne "cours plus les concours"... Sans doute ai-je cessé de "croire au pèr'nohel"!

Ma conclusion, à vrai dire, c'est que "c'est bien plus que le premier prix qu'il faut gagner".

... NOTE :

A propos des textes primés du concours de Langon pour le printemps des poètes, je dis aussi que certains d'entre eux ont tout de même le mérite d'être bien écrits... Bien écrits comme peuvent l'être de très bons devoirs de Français de lycéens brillants notés par un professeur sévère et pointilleux...

Mais... Au delà du talent, d'une facture personnelle, de la maîtrise de la langue Française (qui ne sont pas loin s'en faut des qualités négligeables)... Il y a cette vibration, cette “essence”, cette voix et ce ton, cette étrangeté soudaine, cette audace et cette liberté dans la formulation ; cette beauté crue, rude et nue comme une barrière de glace déchirée de fjords et de pics rocheux de terres polaires ; ou de paysages Africains immenses ou de déserts des plateaux Andins... Que l'on ne rencontre et découvre que rarement en tous temps, et dont la dimension nous surprend et nous échappe...

Ce que je dis là, et qui est au delà du talent, de la facture personnelle et de la maîtrise de la langue, c'est ce qui fait la différence entre d'une part tous ces bons textes, tous ces bons ouvrages en général fort bien écrits... Et d'autre part ces quelques oeuvres “hors du commun”, qui ne sont parfois même que des fragments d'oeuvre, un passage dans un texte en particulier, des textes épars dans l'ensemble d'une oeuvre, un, deux ou trois livres d'un auteur...

Il est rare, très rare... Et sans doute “assez logique” dans la “marche habituelle et conforme du monde, que de telles oeuvres dont la dimension nous surprend, puissent être reconnues et sélectionnées dans ces concours ouverts à tous...

C'est fou ce qu'il faut que le chemin soit touristique, qu'il soit agrémenté de magnifiques points de vue, jalonné de bancs pour se reposer, bordé de parcours de santé, menant à quelque château entouré d'un parc et de jardins... Mais qu'ils sont étranges, âpres, tourmentés, et comme suspendus dans le paysage, ces chemins sans bancs pour se reposer et ne menant jamais au Château, ces chemins à penser chaque détours...

 

 

Face bouc

 

Facebook te fait une “face de bouc”... Lorsque ton employeur ou ton jury recruteur, par exemple, se rend sur ton “profil” !

Qu'est-ce qu'un “profil” (ton profil sur facebook)?

Ce sont : tes idées politiques, ta religion, tes loisirs, tes goûts, tes aspirations, tes activités associatives ou autres...

Plus et mieux tu renseignes le profil, et plus ton employeur en sait sur toi désormais!

 

Pourtant, facebook est un réseau de copains et de connaissances : c'est son but, sa vocation à l'origine!

Et c'est vrai que c'est plus facile de rencontrer les gens que l'on a vraiment envie de rencontrer (et pas les autres) si l'on se définit dans ses idées et dans ses aspirations d'une part (profil accessible à la consultation par le nom ou pseudo du “facebookien”) ; ou si l'on recherche par sélection de “points communs” d'éventuels “amis”...

 

Mais quel dommage, quelle catastrophe, lorsque facebook te fait une face de bouc! (soit un indésirable ou pire, une victime de divers sévices psychologiques ou sexuels – à noter que dans ce dernier cas c'est plus “face de bouc” mais “face de chèvre-paillasse”-)

 

Facebook, facebook... Revoyez vos profils! (Mais ça suffit pas : il y a encore ce que vous écrivez dans facebook et que vous diffusez à “tout va”!

Facebook c'est des millions de personnes! Et clic, un p'tit nom dans la barre de recherche et en moins d'une seconde, un profil, un visage, un être apparaît!

 

Merveilleux outil de partage et de communication, le Net!

Mais dans un monde aussi intolérant, aussi “vache”, aussi inquisiteur... C'est comme si l'on “balançait un bloc de foie gras par la fenêtre de la cuisine, dans le jardin, à un toutou de chasse glouton”!

 

 

Les Intellomanuscules

 

Il y avait sur France Culture ce samedi 21février 2009 vers 13h, un entretien sur les Intellectuels...

Excusez moi mais je “ne vais pas faire dans la dentelle”...

Je pense en effet à ces “intellomanuscules” pourris de pensée consensuelle, arrogants, dogmatiques, sûrs d'eux et froids de contact, qui n'ont pas de coeur et pas d'âme mais peut-être de l'esprit tout de même ; débitent des “théories de merde” dans le genre “refondation du capitalisme” ou autres inepties ne faisant nullement avancer le schmilblic d'un pouce carré... Qui drainent autour de leur personne et de leur charisme toute une “chapelle” d'admirateurs ; constituent autour d'eux une “caste de bienpensance”, soit une caste de privilégiés de tous les salons du Livre et de la plupart des journaux ou magazines littéraires, bien assis sur leurs concepts et forts de leurs visions du monde jalonnées de certitudes...

Les livres des “Intellomanuscules” sont généralement d'interminables péroraisons de formulations abstraites, totalement indigestes dans leur contenu, épuisants d'argumentations et de développements d'idées, d'une certaine complexité de langage, sans magie et sans poésie...

Les “Intellomanuscules” sont de “grands insectes malsains” qui bourdonnent ou stridulent et dont les piqûres donnent parfois des fièvres écarlates et purulentes...

Mais il est tout aussi malsain de leur opposer un “concert d'aboiements bien du café du coin”, une cacophonie de voix mordantes ; un souffle qui sent la banlieue, le peuple, les jeunes sans avenir, la misère, le chômage, la révolte des exclus et des oubliés...

D'ailleurs les “Intellomanuscules” n'attendent que cela : ce concert d'aboiements, cette cacophonie et ce souffle, pour condescendre encore davantage!

Il faut leur opposer une autre forme de violence... La violence de l'esprit et du coeur, de la pensée, de la réflexion, de la création artistique, de la poésie et des interrogations aussi profondes qu'essentielles...

En face de leurs tableaux à laisser les spectateurs bailler debout d'ennui dans les salles de leurs musées littéraires ou lors de séances de vernissage ; plutôt que de péter avec insolence , une fesse balancée de côté... Il faut leur dresser, en face, la grande fresque murale authentique, vivante et mouvante, du monde...

En somme, “l'oeuvre commune”... L'oeuvre de tout un peuple d'acteurs et d'auteurs.

Peut-on dire de la pensée consensuelle, qu'elle est arrogante ?

 

... La pensée consensuelle devient arrogante lorsque, partagée tacitement par le plus grand nombre, elle s'exprime par les mots et par les écrits de ceux qui, forts de l'appui dont ils bénéficient de la majorité silencieuse et soumise, déconsidèrent et marginalisent ce qui résiste à cette pensée consensuelle...

 

... Quand on n'a pas eu la chance de naître avec des prédispositions particulières, ou des dons, ou des talents... Et que de surcroît le milieu familial et l'environnement social n'incitent pas à l'éducation ; alors il ne reste pour s'exprimer que la violence, du moins certaines formes visibles et immédiates de violence ; la confrontation brutale et par conséquent, les "aboiements"... Mais cette violence ainsi exprimée ne signifie nullement l'absence de sensibilité ou, comme tant le croient, l'inexistence d'une beauté intérieure, authentique, crue et nue, de l'être... Une beauté parfois surprenante, fragile et émouvante, dérangeante ou singulière...

 

... Lorsque les êtres sont révoltés contre ce qui leur semble injuste et qu'ils ont eux-mêmes subi leur vie durant en des situations relationnelles, humiliations et blessures, indifférence hautaine ou toutes sortes d'interdictions de passage ou de ségrégations arbitraires... Ils ont forcément, du moins certains d'entre eux, le besoin de s'exprimer, de dire, de dénoncer...

L'expression est donc la toute première forme de résistance et de contestation... Ensuite il y a l'action... L'action dans la mesure de ses moyens physiques et intellectuels...

De l'expression vient aussi la confrontation.

Mais la confrontation si violente qu'elle puisse être, même si elle conforte chacun des interlocuteurs sur ses propres positions, n'interdit pas la réflexion, n'interdit pas de s'écouter et de se parler, n'efface pas cette réalité profonde, authentique, de l'être...

 

 

Le jardinier avec son outil à la main

 

Mon arrière grand père, le mari de “petite mémé”, le papa de ma grand mère maternelle, qui se nommait Auguste Lasserre né en 1867 à Lesgor dans les Landes (près de Tartas) et décédé le 17 juin 1950 ; était de son état, cantonnier au service des Ponts et Chaussées de l'époque... (Aujourd'hui ce sont les services de l'Equipement).

Son travail consistait en l'entretien des routes et chemins du canton. Il recevait un salaire, dans les années 1900 à 1915, durant la petite enfance de sa fille Suzanne (ma grand mère), de 40 francs par mois (2 pièces de 20 francs)...

N'étant pas au service des Ponts et Chaussées à l'année, mais seulement par périodes ou saisons, il exerçait aussi, occasionnellement, le métier de résinier dans la forêt Landaise, ou de journalier ou de jardinier...

Aujourd'hui tous ces métiers de cantonnier, de journalier, de jardinier, de travailleurs des champs et des bois, ont presque disparu ou s'ils existent encore ils n'emploient que des salariés de grandes entreprises paysagistes et de travaux publics, qui conduisent des machines, des engins de terrassement, de défrichage, de coupe de bois, de traitement de souches...

Mais pour le “détail”, qui demeure cependant le plus étendu et le plus diversifié du travail, là où les machines et les engins ne peuvent aller, là où il faudrait tout au long de l'année des hommes et des outils appropriés ; les entreprises, la région, la municipalité, l'état... Ne recrutent pas!

La nature est ainsi faite, que pour qu'elle soit une ressource qui se renouvelle pour les humains, elle doit être entretenue. Il lui faut donc les bras, le travail, l'effort, les outils à main de l'homme...

L'on entend dire : “tout est à l'abandon, les friches gagnent partout du terrain, des parcelles boisées deviennent des jungles, les chemins ne sont plus entretenus...”

Ce sont des milliers et des milliers d'emplois à créer... Des emplois “sur place”, des emplois qui coûteraient plusieurs centaines de fois moins cher que la moyenne des salaires des grands patrons du CAC 40! Des emplois pour “reconvertir” ces milliers d'employés ou de salariés licenciés “économiquement”...

Les jardiniers, les travailleurs des champs et des bois et de la nature, sont en général des gens que l'on ne voit pas manifester dans les rues en ville... Mais à leur manière ils sont des “résistants”, et ils ont un regard sur ce qui les entoure, une relation avec les choses et les êtres, les animaux et les plantes...

Au lieu de délimiter et d'implanter des ZAC ou des ZI autour des villes, de multiplier et d'aménager de plus en plus loin des villes des zones commerciales, des Discount et des Grandes Surfaces avec ces immenses hangars et structures métalliques, ces kilomètres de béton et d'asphalte et de parkings... L'on devrait plutôt réserver des terrains, des zones de cultures vivrières afin que les gens qui habitent dans des immeubles ou des maisons en ville, puissent entretenir des jardins, faire pousser leurs légumes, élever des poules et des lapins, avoir des arbres fruitiers, ou même implanter des cabanons servant d'ateliers de diverses fabrications artisanales... En somme, toute une économie locale, sans intermédiaires inutiles, un marché informel dans lequel on “trouve de tout”, où l'on produit soi même, pour sa famille, pour son entourage... Pour son bien être, pour ses besoins et selon ses talents ou son savoir faire...

Quelle connerie de faire venir des cervelles d'agneau congelées de Nouvelle Zélande sur les marchés Parisiens! De faire laver des patates en Bulgarie après les avoir pelées en Pologne! De bouffer des poires du Chili au mois de mars en Angleterre ou en Allemagne ou en France! De faire venir du vin de Californie ou d'Afrique du Sud en Chine ou en Languedoc ou en Bourgogne!

     LA FEMINITE TRANSGRESSEE

     Autrefois la féminité était mutilée et décapitée. Dans certains pays la féminité est encore mutilée et décapitée. Aujourd'hui là où elle n'est plus mutilée ni décapitée, la féminité est transgressée... Au pire - et cela est - la féminité est mutilée, décapitée et aussi transgressée...

     ... Fragment de racine ramassé sur la plage de Labenne (Landes) en mai 2009...

Promenade autour du lac de Gérardmer

 

Je ne puis passer devant ce banc là, près d'un petit pont de bois sur l'esplanade du lac de Gérardmer, enjambant un ruisseau aménagé... Sans me souvenir de ce jeudi après midi de février en 1996 lors du festival Fantastic' Art”...

Un “petit vieux” de plus de 80 ans était assis sur ce banc en plein soleil. Il était tout seul et à côté de lui sur le banc, était posé un poste de radio qui diffusait de la musique “à tout bringuezingue”... Ce “petit vieux” se faisait la fête tout seul alors que passaient devant lui bon nombre de festivaliers... Et de fort chic et jolies festivalières... Qui ne le regardaient pas...

En ce tout premier jour de février à Gérardmer dans les Vosges “hivernales”, le ciel était d'un beu absolu, le soleil absolument éclatant, et la température de l'air digne de celle d'un jour de juillet... (et oui, dans les Vosges, il peut faire ce temps là en février ; tout comme neiger un 15 Août à la Roche du Diable entre Gérardmer et le col de la Schlucht!)

J'ai senti à ce moment là, devant ce banc devenu orchestre et en face de ce “petit vieux” devenu “vacancier sur la côte d'Azur au lac de Gérardmer”... Que la solitude pouvait être dans la vie d'un être humain; aussi étrangère, aussi absente ou aussi inconsistante que l'ombre d'un visage dans la lumière d'un été Vosgien en plein hiver...

 

Minette 1ère

 

J'ai eu dans les Vosges de 1985 à 1991 une minette tigrée que j'avais adoptée à la SPA.

Trouvée abandonnée dans un garage sordide où elle était enfermée depuis huit jours, elle était tombée dans un fût d'huile de vidange. Recueillie et conduite à la SPA, personne n'en voulait et sans doute était elle destinée à finir ses jours dans l'enclos des “minous pelés”.

Venu à la SPA avec l'intention d'adopter un chat, l'on me proposa un adorable petit matou de quatre mois, “riche et gras”, noir et blanc, bien joueur et bien plantureux... Mais j'ai préféré cette minette tigrée, toute malingre, le poil en bataille.

J'ai eu un mal fou à la “remplumer” et surtout à lui faire prendre de “bonnes habitudes”. Son chic -si je puis dire – c'était de “couler des bonzes” derrière le grand living de la salle à manger, et vu l'immensité et la hauteur du meuble tout au long du mur, je vous laisse imaginer les “colombins” de Minette séchant, se durcissant et formant de petites barricades dans les passages inaccessibles à tout balai ou instrument de nettoyage...

Elle a choué!”... Disais-je, alors que Minette apparaissait “comme si de rien n'était”, surgie de derrière le grand living...

          LA PARKA DISPARUE

 

Inès ne retrouvait pas la parka de sa fille Émilie...

La veille dans l'après midi étaient venus Isabelle et Yves leurs amis, avec leur fille Célestine...

Et Célestine quelques semaines plus tard, avait écrit à Inès pour lui dire la joie de ces retrouvailles par cette magnifique journée de fin Août. Isabelle et Yves, Inès et Alain, ne s'étaient pas revus depuis le déménagement d' Inès et Alain en février de l'année d'avant...

La lettre de Célestine était demeurée sans réponse...

Lorsqu' Isabelle et Yves étaient revenus de vacances début septembre, Isabelle eut un appel au téléphone, d'Inès : “Dis-moi, ta fille, n'aurait-elle pas pris la parka d'Émilie pour s'en faire un doudou avant de s'endormir? Tu m'avais dit que ta fille se faisait un doudou de tout ce qui lui semblait pelucheux et doux? C'est curieux, après votre départ j'ai voulu faire un peu de rangement dans la maison et je ne retrouve plus la parka d'Émilie!”

Et Isabelle avait répondu : “ Non, ce soir là, je m'en souviens, Célestine s'est mise au lit en tenant entre ses mains le peignoir de bain d'Yves”...

... Une parka tout de même, dans un sac de voyage ou dans un coffre de voiture... Cela ne serait pas passé inaperçu!

Il n'était venu personne durant les deux semaines précédant le séjour d'Isabelle et Yves, chez Alain et Inès...

Alors?

Alors quoi?

Amis, ils avaient été si proches!

Ah, cette parka!... Un drôle de “doudou”, bien rugueux et bien coupant sur ses bords durcis, qui met un terme à une relation d'amitié!

Et les années passèrent...

Célestine ouvrit un blog... Un blog immense, un blog de poète, un blog d'écriture et d'images...

Inévitablement, le blog de Célestine comme une pluie de confettis, neige les mots de Célestine en petits flocons qui jamais ne fondent... Et tombent tels des oiseaux de passage sur les bords de fenêtres...

 

... Et dans le blog de Célestine il y a l'histoire de la parka disparue, une histoire comme tant d'autres, recouverte de tous ces nouveaux flocons du jour.

Célestine avait seulement changé les prénoms.

Ah, le hasard, le hasard!... Un simple “clic” sur une ligne dans une page de moteur de recherche... Et voilà que saute sur l'écran le blog de Célestine avec l'histoire de la parka disparue !

               ELLE  ET  LUI 

 

Elle était âgée de 24 ans, et lui de 23... Elle l'appellait “mon I” parce qu'il était comme un fil de fer... C'était après la guerre.. Il y avait encore des tickets...

Il lui donnait des cours de maths...

Elle était bonne en Français, mais pas en maths...

Il était bon partout mais surtout en maths, en technologie, en sciences et en dessin autant artistique que technique...

Dans les premières leçons, elle fit des progrès...

Mais les cours “dévièrent”...

Elle avait de si jolies jambes !

Il disait : “c'est une fille chic”...

Un jour de début avril en 1947, il me conçut...

Et sur la photo, là, tout à gauche, on voit le landau...

Il était à l'Ecole Navale...

Quand il a su, dès qu'il a su, il a envoyé un télégramme “Je t'aime, j'arrive”...

Et il a quitté l'Ecole Navale...

 

Rien de ce qui fut, rien de ce qui exista, rien de ce qui fut vécu entre deux êtres... Ne peut “ne pas avoir été”... Et cela quoi qu'il fût ou existât par la suite...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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