6ème suite des courriers et articles

                        LE  JOURNAL  DE  KAFKA, traduit et présenté par Marthe Robert. (Le livre de Poche, biblio, 674 pages)

 

            Ce combat entre Kafka et le monde, avait quelque chose de paradoxal…

Poète, Kafka se sentait différent du commun des mortels et par conséquent contraint d’affirmer sa singularité. Ce qui rendait inévitable sa lutte avec le monde.

Cependant, Kafka avait en même temps une autre préoccupation, un autre regard que celui d’un écrivain sans complaisance à l’égard du monde : il a voulu aider le monde à se défendre, en particulier par ce besoin qu’il sentait, de surmonter sa révolte (et plus généralement celle de l’individu), et de trouver la route ouvrant le passage vers une communauté vivante, celle des hommes coexistant ensemble dans une tradition, une culture, une histoire…

            Ce journal est, selon Marthe Robert, « le témoignage le plus poignant de toute l’histoire de la littérature ».

« Nous avons été chassés du paradis mais le paradis n’a pas été détruit pour cela »…

Ce « paradis » n’était-il pas cette Connaissance, ou mieux peut-être, cette « vérité » originelle, totalement pure, affranchie de ce « sens du monde » régi par les lois des hommes et les mécanismes inextricables des codes et des procédures ?

Retrouver ce « paradis », puisqu’il existe toujours, apparaît donc comme une nécessité… D’autant plus que la certitude de sa « redécouverte » s’ouvre dans une perspective encore plus belle et plus émouvante que celle qui, à l’origine, « n’en était qu’à la gestation de son commencement », oserais-je dire…

En fait, ce n’est pas le « dieu » des Chrétiens, ni celui des Musulmans ou un autre « dieu »… qui nous a chassés du « paradis » : c’est nous, les humains, qui avons en partie, perdu la Connaissance, et qui avons cru retrouver cette Connaissance par la Science, la Civilisation, la Technologie, les lois édictées par des monarques ou des parlements, les codes et procédures sans cesse remaniés et adaptés aux évolutions politiques et sociales… le plus souvent, hélas, au bénéfice d’une minorité « privilégiée » d’humains…

Mais cette Connaissance existait avant que l’humain ne fût, ici ou ailleurs…

 

            …Le Journal de Kafka, 674 pages. Un casse tête aux dires de certains, à la seule idée que l’on peut se faire de ce que suggère à priori, la lecture des écrits et des romans de Kafka…

Mais quelle pureté de langage ! Quelle précision ! Quelle minutie dans les moindres détails ! Et surtout quelle écriture !

 

            ARBOIS, Juillet 2006... Rencontre entre membres d'Alexandrie Online et de Passion des Mots : Jipi, Becdanlo, Mahaut, Ishtar, Yugcib et Irène, la femme de Yugcib...

 

            Au pays du Revermont, à Arbois, du jeudi 6 au dimanche 9 juillet 2006, se déroulèrent donc les Petites Fêtes de Dionysos…

Autour du thème « Cuisine des Dieux, cuisine des Hommes », le programme s’est décliné en rencontres débats, lectures, expositions, ballades littéraires, dégustation de vins…

J’évoquerai pour l’essentiel les activités auxquelles nous avons participé, qui, il faut le dire, ne nous ont pas permis de dialoguer directement avec les auteurs invités, puisque l’on eût pu se croire en face d’un plateau de Bernard Pivot, spectateurs attentifs certes, mais « exclus » des débats… Il est vrai que nous étions fort nombreux dans la salle, et que les « invités de marque », étaient « bien entrepris » par leurs interlocuteurs… Mais passons ! Ce furent des moments sublimes, d’élévation de pensée, de réflexion, de découverte de cette littérature contemporaine de la seconde moitié du 20éme siècle…

Le jeudi 6 juillet, à partir de 19heures, et ce jusqu’à une heure avancée de la soirée, nous eûmes une dégustation de trois vins différents, dont le fameux « vin jaune ». L’on nous avait remis un verre, nous étions assis dans la salle, et l’on nous servit quelques « rasades », non sans nous avoir au préalable initiés aux « secrets de la dégustation », aux différentes techniques de production… Puis, Roger Miremont et Laurence Mayor, des comédiens, nous lurent des extraits d’Au Piano, de Jean Echenoz, et le Prologue du drame de la vie, de Valère Novarina.

Le vendredi, au domaine de La Pinte, nous participâmes, toujours en spectateurs « non conviés à intervention », à une rencontre débat avec John Berger et Maryline Desbiolles…

Un petit mot sur John Berger : il est né à Londres en 1926… Son dernier livre « D’ici là », éditions de l’Olivier, se fonde sur le pouvoir de l’imagination littéraire, le récit sur la mémoire des lieux, des visages, des sensations, et la création qui mêle passé et présent, l’ici et l’ailleurs… En bref, John Berger est un artiste et un penseur.

Maryline Desbiolles est née en 1959, vit dans l’arrière pays Niçois. Elle écrit dans la pudeur et nous dit que nos vies sont fragiles…

Au cours de la soirée rencontre du samedi avec Jean Echenoz et Gérard Macé, nous fûmes conviés –pour la modique somme de 22 euro- au château de Chavannes à Montigny les Arsures, pour un « grand buffet gastronomique » qui n’était en réalité composé que de « petits plats » dans de tous petits plats… Le vin était « en sus »… et d’un prix « mignon »… Nous dûmes « faire la queue », comme lors d’une distribution de « soupe populaire » avec notre assiette vide. C’était « assez surréaliste » en un tel décor, avec, en arrière plan, Jean Echenoz (prix Goncourt en 1999 rappelons le)… devisant en toute intimité en compagnie de l’un de ses interlocuteurs…

A la fin de cette soirée, nous n’étions plus que quelques groupuscules attardés, dont nous-mêmes, les membres d’Alexandrie… et Jipi, de Passion des Mots, engageant une petite conversation avec John Berger… Retentit à ce moment là une salve de claquements de bancs : c’était aussi assourdissant qu’un démontage de gradins de cirque ! Il était temps que nous nous esquivions !

Enfin le dimanche, pour la troisième fois nous « ratâmes » la promenade littéraire car les discussions que nous eûmes entre nous se prolongèrent fort tard dans l’après midi… Nous assistâmes tout de même à la soirée de clôture à l’espace Pasteur, avec un opéra parlé « Canal Tamagawa » composé et interprété par Fabrice Ravel Chapuis, pianiste ; Julien Amedro, violoncelliste ; et Frédéric Haffner, violoniste. Le texte fut lu par Philippe Adam.

Un mémorable repas, entre nous, eut lieu au restaurant « La Finette », alors que se déroulait la finale de la coupe du monde. Nous ne perçûmes du grand match ( sur écran panoramique dans l’autre salle du restaurant ), que d’houleux « flonflons »… et sans doute pas le retentissant coup de tête de Zidane… La France perdit, il y eut quelques fanas tournoyant en voiture dans les rues d’Arbois, et la dernière nuit fut sereine… douce comme un printemps Africain…

Le lundi matin, nous ne nous séparâmes qu’au-delà de midi…

 

            Ces Petites Fêtes de Dionysos à Arbois, du 5 au 10 juillet 2006… furent-elles la raison essentielle de notre rencontre ?

Eussions nous été plus nombreux, oh, à peine plus… Aurions nous vécu ce que nous avons vécu ?

J’ai dit que le vécu parfois, était plus beau que l’écrit. C’est pourquoi, cinq jours durant, je n’ai rien écrit.

Je savais… J’ai toujours su… que les mots existaient déjà avant de naître.

C’était bien au-delà de tout ce que j’avais passé ma vie à rêver. Dans une telle fête de l’esprit et du cœur, il ne pouvait y avoir aucune ambiguïté. Seulement et totalement, ce partage d’émotions, cette sincérité, cette écoute de l’autre, cette simplicité, cette délicatesse, cette gentillesse entre nous…

Notre « Cénacle » entre ainsi dans la légende. Une légende vivante, éternelle, messagère…

Les mots que nous nous sommes dits sont nos plus beaux écrits. Nos visages, nos regards, nos complicités, nos voix et nos mains se sont touchés… Nous étions comme des enfants et la brutalité du monde, avec ses égoïsmes, sa soif de pouvoir, ses mystifications et son obscurité ne pouvait plus nous atteindre.

Nous avons vu le ciel parce que nos cœurs étaient purs et nos esprits préparés. Les émotions les plus souveraines, si elles peuvent et doivent être exprimées, ne doivent pas cependant nous aveugler et nous enfermer dans une « bulle de roche »…

Il est trop de ces « piqûres d’héroïne » qui valent 20 fois l’acte d’amour mais dont les effets secondaires sont si dévastateurs !

Je crois que l’on est souvent éprouvé à la mesure de ce que l’on peut surmonter. Etre fort, c’est être et avoir été éprouvé. Nous avons tous, en tant qu’auteurs, écrivains, artistes, en particulier, des parcours chaotiques, des expériences difficiles, de la gravité, de l’émotion, du drôle et du tragique dans nos vies… Mais aussi des aspirations, des besoins fondamentaux, des « obscurités », des motivations tout à fait personnelles, une part « d’ingérable » en nous, tout cela faisant de nous l’Etre que nous sommes… Et c’est avec tout cela d’ailleurs, que nous disparaissons un jour, dont il ne reste que la « chrysalide » suspendue dans le souvenir…

Cependant, nous pouvons ensemble, aussi différents soyons nous, le trouver…ce « passage du Nord Ouest »… que les glaces et les brumes nous ont caché…

« La porte du bonheur est une porte étroite », dixit (ou plutôt singing) Jean Ferrat…

Il est aussi de ces feux—et ceux là sont les plus nombreux—qui courent tels des feux de brousse. Ce sont les feux de la rumeur, de l’opinion, nourris de tout ce que l’on y jette dedans… Et dont les cicatrices noires sur un paysage brûlé ne s’effacent jamais…

 Il en est d’autres, de ces feux, que l’on nourrit et perpétue autour d’un même foyer, dans un même campement, entre les mêmes visages et les mêmes complicités… Ceux là ne vont pas dans la brousse mais ils nous retranchent du monde alors que le monde parfois, nous tendrait bien la main.

Il ne faut pas faire de ces feux un refuge, une forteresse de lumière pour les seuls « élus » que nous pensons être mais ne sommes pas vraiment. Je crois qu’une « civilisation » viendra un jour de ces feux là mais il faudra pour cela qu’évolue notre regard, et toute cette relation, ce rapport à l’autre, ces émotions, cette « transparence » si belle en nous, encore si embryonnaire, si fragile, si fugitive…

 

            J’AI  REVE  D’ETRE  UN  GRAND  MUSICIEN…

 

            J’ai rêvé d’être un grand musicien… Oh, pas forcément un musicien célèbre dans le genre de Mozart… Mais, un grand musicien tout de même !

J’aurais conçu de ces structures orchestrales, de ces envolées, de ces rythmes ; j’aurais donné une dimension à ma musique ; j’aurais aussi mis les paroles, qui eussent exprimé des émotions de titan… C’eût été plus beau encore que le « Grand Bleu »… ou « One day I’ll fly away »…

J’aurais joué ma musique sur les places publiques, certains soirs d’été où les saisons passées, présentes et à venir se rejoignent, s’écoutent, se souviennent, inventent les jours heureux et deviennent une seule saison... de mille et mille visages…

Seraient nées dans les soirs de cette saison, sur les places publiques, les histoires d’amour toutes simples, toutes belles…

Ma musique aurait fait des regards qui se touchent et éclatent de rire, et seraient venus l’ivresse, les verres qui se vident, l’absence de solitude…

Le temps d’un tango, d’une valse, d’un slow, d’une marche… ou de quelque acrobatie improvisée, il y aurait eu ce lien, ce langage, cette relation entre des visages qui ne se connaissent pas… Ce lien que l’écriture ne fait pas, parce que l’écriture fait des livres que chacun lit tout seul même avec cent personnes tout autour… Un million de personnes qui lisent un livre, dans le monde, et qui plus est, en des langues différentes, ça ne sera jamais dix ou cent personnes dansant sur une place publique dont les visages et les regards peuvent se toucher… Dans le rythme, la danse, les pulsations et les sons, il n’y a même plus besoin d’Espéranto… que presque personne ne parle d’ailleurs…

J’aurais donc joué cette musique qui relie les gens entre eux…

Et comme j’aurais voulu vraiment les relier, les gens, j’aurais été un grand musicien…

Mais je m’en serais complètement foutu, que les gens pensent ou non, que je pouvais être un grand musicien : l’essentiel aurait été que les gens soient reliés, et que les histoires d’amour naissent…

Chanteur, à la rigueur, ça m’aurait plu aussi… Mais, à condition d’avoir eu une belle et puissante voix, et une grande musique pour m’accompagner…

Et dire que Jacques Brel, qui était un chanteur… Aurait voulu être écrivain et faire des livres !

 

                        LES  MISSILES

 

            En somme, j’ai deux sortes de missiles…

--Les missiles non destinés à quelqu’un en particulier, ni à une « catégorie » ou un groupe de personnes : ce sont les plus nombreux, ils n’ont pour ainsi dire aucune ambiguïté relationnelle…

Il faut les prendre pour ce qu’ils sont : des tableaux, des images, des idées…

--Les missiles « balistiques »… Ceux là ont effectivement un ou des destinataires… jamais nommés cependant !

Si ces destinataires sont nommés, et ils le sont parfois à dessein, le missile n’est plus « balistique »…  A cette fin « non balistique », j’ai des « tableaux », comme de peinture…

Disons que… Etre très direct, je pourrais… Au fond, je suis plus hardi que timide (quoique cela reste à prouver en certaines situations).

Mais la « mise en scène », le décor, l’habillement, l’atmosphère… et parfois un peu d’humour, de dérision, de colère… c’est le sel de la vie !

  

LA BIBLIOTHEQUE D’ALEXANDRIE

 

            Il y a 2500 ans brûlait la bibliothèque d’Alexandrie. Tout le savoir, toute l’intelligence et toute la sensibilité du monde d’alors, fut réduit en poussière…

Si les ouvrages de la bibliothèque d’Alexandrie eussent été portés à notre connaissance, et en particulier ceux dont on a dit qu’ils détenaient les clefs de certains « mystères », sans doute notre destin eût-il été différent…

Il y aurait eu d’autres découvertes, d’autres technologies, et peut-être un autre « sens du monde »…

Le monde aurait-il été meilleur ?

Je ne sais pas.

Il aurait été différent, cependant…

D’autres bibliothèques furent et seront encore.

Et la bibliothèque d’ alexandrie… online, telle un phare sous le regard des étoiles, s’ouvre sur la Toile…

J’invite nos « Grands Editeurs » à réviser leurs notions de valeurs et à découvrir les 124 (à ce jour) ouvrages de la bibliothèque d’Alexanrie point org, avant que ne s’éteignent tous les phares de la Terre et que brûlent sous les bombes, beaucoup de bibliothèques.

 

                        LA CHAINE DU CHIEN

 Un dernier extrait d’Ici là de John Berger sous la forme d’une parabole :

La chaîne du chien, là bas, est trop courte. Qu’on la change, qu’on l’allonge ! Alors le chien pourra atteindre l’ombre, se coucher et arrêter d’aboyer. Et le silence rappellera à la femme qu’elle voulait un canari en cage dans sa cuisine. Et au chant du canari, elle abattra plus de repassage. Et les épaules du mari, dans sa chemise fraîchement repassée, lui paraîtront moins rouillées quand il ira travailler. Et en rentrant à la maison, le soir, il plaisantera parfois, comme avant, avec sa fille adolescente. Et la fille changera d’avis, elle décidera d’inviter son amoureux un soir à la maison, juste une fois. Et un autre soir, le père proposera au jeune homme d’aller avec lui à la pêche… Qui sait, dans ce vaste monde, ce qui peut arriver ? Il suffit d’allonger la chaîne.

Editions de l’Olivier, page 60
              En somme, « allonger la chaîne du chien » est illusoire. C’est comme baiser avec une capote ultra fine qu’on ne sent pas sur la peau et qui a au bout un appendice suffisamment long pour recueillir sans retenue toute la joie projetée…C’est faire du trapèze volant en rapprochant le filet du sol et en lui donnant moins d’envergure…C’est rouler à « tombeau ouvert » sur une route macadamisée hérissée de bosses plutôt que sur une piste de récifs de pierre…Reste cette chaîne qui, si longue soit elle, ne nous donne jamais la liberté et nous permet tout juste de rejoindre ce qu’on dit être mieux… et qui n’est que différent.

Il serait à désespérer que l’Art, celui de la musique, de l’écriture ou tout autre, ne soit qu’une chaîne merveilleusement ouvragée et presque invisible…

MONSEIGNEUR  DUPANLOUP

 

            C’était un « mec très bien »… On le surnommait dans son entourage, avec ironie et condescendance amusée, « Monseigneur Dupanloup ».

Oh, il avait bien quelques petites obscurités – qui n’en a point, de ces petites obscurités –Il n’était pas cependant, « Monseigneur Dupanloup », particulièrement charismatique, ne montait pas sur les tables dans les soirées littéraires pour déclamer sa poésie ou des extraits de ses dernières œuvres… Il ne s’emparait pas du micro dans les salles de conférence… C’était plutôt un homme de petit comité, attentif, observateur, discret… Et sa gentillesse autant que sa délicatesse étaient légendaires.

On le disait fidèle à ses amitiés et sans aucune agressivité même si l’on le conspuait.

En somme, c’était un « mec bien »…

Il écrivait des livres, était publié, lu, commenté, et décrochait quelques prix…

La gent féminine dans ses plus beaux atours, avec ses visages ravissants et ses regards émus, lui faisait fête… Il y en eut tout de même, de ces charmantes créatures, qui eussent bien jeté leur délicate silhouette entre les bras de cette âme si forte et si bien trempée… Oh, certes ! « Monseigneur Dupanloup » eût sans conteste conçu quelques fêlures relationnelles, un peu embrassé, mordillé un lobe d’oreille, effleuré des lèvres discrètement tendues, pris des doigts de fée dans l’une de ses mains… et devisé sans ambiguïté, poété, philosophé ou tout simplement échangé des propos anodins d’une jolie et douce voix d’homme « posé »…

« Monseigneur Dupanloup » n’était pas un charismatique des salons du livre, eût sans doute été un probable et honorable « Goncourable » si de Grands Editeurs eussent connu l’existence de ses livres, car il avait, il faut le dire, un talent fou, « Monseigneur Dupanloup »…

            Mais il captait, captait, captait…

Captait comme le meilleur de tous les neveux n’ayant jamais espéré aucun héritage… Mais s’étant vu remettre un jour l’Escarcelle… et la Belle.

« Monseigneur Dupanloup » n’est-il pas un « merveilleux prédateur » ?

Est-ce que « merveilleusement prédater », c’est faire du bien aux gens ? Y-a-t-il de la liberté pour la Belle dans une escarcelle désormais jardin privé de « Monseigneur Dupanloup » ?

 

            Belle… Je t’aime trop pour te recueillir avec l’Escarcelle.

Et l’Escarcelle elle-même, n’est-elle pas un trésor qu’il me siérait de partager , en neveu amoureux de toutes les Belles, avec tous mes compagnons de voyage, de fêtes, de joies et de peines… Sans que jamais ne soit inscrit sur mon front « Monseigneur Dupanloup »… ou tout autre nom de sage ou d’archange ?

            NOTE : ceci n’est en aucune façon, un « missile balistique »…Et ne vise personne au monde en particulier.

Parce que nos yeux sont aussi fragiles que nos vies, il nous les faut parfois protéger de cette lumière du ciel que l’on dit être la plus belle de toutes… Mais qui ne l’a, au fond, jamais vraiment et durablement prouvé…

Si cette lumière existe, elle est en nous, mais pas de nous…

 

 

La démocratie  

           Aimer, vraiment aimer la démocratie, cela implique l’acceptation du risque de voir une forme de pensée devenir majoritaire dans le pays où l’on vit.

 Cela implique aussi l’acceptation par les autres, devenus majoritaires dans ce courant de pensée, de l’existence des autres formes de pensée, minoritaires.

 D’où la nécessité , dans la gestion démocratique d’une société, de reconnaître toute forme de pensée et de lui concevoir un droit à l’existence, à une place et à un rôle dans la société.

Il va de soi qu’une forme de pensée un peu particulière, ou inconnue, qui naîtrait en un petit nombre d’êtres ou en un seul être, puisse avoir du mal à s’exprimer.

 Il est de ces formes de pensée en effet, qui sont dangereuses, voire hostiles au plus grand nombre.

 Il en est aussi qui sont un vrai péril pour l’humanité entière, dont les enfants en particulier.

 

 

 

 

 

 

 

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