Commentaires sur cet ouvrage

Commentaire de Ishtar sur Grand Hôtel du Merdier…

Ca y est ! On a trouvé le remplaçant de Frédéric Dard.... il se cachait sur Alexandrie Online ! Cher Yugcib... que dire de ton Grand Hôtel du Merdier... sinon que tu t'es certainement laissé partir dans un de tes délires, dans une énumération burlesque d'une histoire abracadabrante sortie de ton imagination fertile (il faut arrêter de fumer la moquette Guy) (sourire) Je suis en mesure d'avouer que tu es un fameux obsédé textuel, une sorte de fécondeur de mots et... il ne faut certainement pas être puriste pour lire ton ouvrage car tu pisses sur l'évier du conformisme (cfr. 'l'amour des humbles, on y pète dessus, la gentillesse et la bonté, on y chie sur le visage mais l'indifférence générale bat le pet et le caca à plate couture). Yugcib n'aime pas la société dans laquelle il vit (cfr. 'ce milliard là, c'est celui des gens qui vivent généralement une vie de merde genre métro, boulot, dodo, pipi, caca, toutou, baraque à payer, vacances en bungalows et j'en passe de quoi faire un roman de Zola'). Yugcib a le scato distingué (cfr. 'je m'écarte les fesses en tirant sur la couenne pour que ça louffe mieux'). Yugcib déteste le conformisme (cfr. 'je n'aime pas les salamalecs des garçons en livrée du resto à 80 euros le menu service compris, vin en sus avec sommelier cauteleux, toute ces voletaille et ce cérémonial, ces courbettes à la con, ces 'monsieur', long comme le bras'). Yugcib est un homme de pleures (cfr. 'ça souquait le foutre, la solitude des vieux et des chomdus'). Yugcib est un homme de tendresse (cfr. le mot 'visage', c'est mon mot préféré de la langue française'). Bref, l'on pourrait croire que cette histoire traînerait des tonnes de cafards mais à la lecture de celle-ci, je reste persuadée qu'en admettant que le sexe reste en bonne place dans cet ouvrage, Yugcib amène d'autres idées; il préfère chier sur les valeurs sacrées et éructer sa prose de merde avec pleurs de mots crevards en dérapant comme un petit toutou cagneux sur les pistes balisées. Merci Yugcib. En tant que belge, mes premiers mots d'argots parisiens, je les ai apprit avec Zazie dans le Métro de Queneau puis avec San-Antonio et ensuite avec un journaliste parisien à Bruxelles et maintenant avec toi. J'adore....

Sa note : 8/10 (Remarquable)

 

Commentaire de Atelecrit sur Grand Hôtel du Merdier

Yougcib a écrit un essai de pure géométrie viscérale et en quatre dimensions! La quatrième étant bien-sûr l'odeur qui accompagne tout ce qui jute, saigne, morphe, pète et rote!! Un merdier! ..oui mais pas merdeux! Ca baigne dans des odeurs corporelles, mais pas de nausée! Ca vit quoi! Ca gicle de partout mais ça ne salit pas! ...du Dali mais en mots!c'est 'musclé'!! (comprendre, ça a l'odeur du musc, c'est pas du muscat, du muscadet, ça ne fleure pas bon le muscari mais ça ramone, là où ça passe! comme un alcool fort!) J'aime beaucoup le portrait du réveil matinal, chacun s'y retrouve, l'excès en moins! quoique!! C'est un grand merdier, donc (quelle planète!) débordant,inondant,submergeant de généreux fluides en mouvement recevant et diffusant de la chaleur véhémente! Sous une écriture qui semble automatique et chimique, apparaît une maîtrise magistrale d'exception! Ca fermente, ça baigne en constante éruption! Un style coloré et odoriférant ( ex: petite musique des mots en mutation = 's'épient, s'empilent, sépilent' ou couleur 'coquelicot violet pape!' Voilà un tas de fumier, un flot d'humeurs vagabondes qui fleurent bon l'intelligence même dans ses éructations les plus poétiquement graveleuses! Je serais hypocrite de nier que cet essai m'a procurer des moments de pur plaisir! Bravo Guy! A te lire encore et encore! Jean-Luc Flines alias ATELECRIT

Sa note : 8/10 (Remarquable)

 

Lecteur : Woland

Notation : 8/10 (Remarquable)

13/10/2006

Commentaire sur Grand Hôtel du Merdier…

Il y a ici une jouissance des mots et des assonances qui évoquent à la fois Rabelais et les Surréalistes, le tout saupoudré de Selby, voire de Burroughs. C'est le côté noir de l'auteur qui s'exprime, crûment, parfois très grossièrement, parfois aussi avec une tendresse étrange. Les chats sont appelés des chats et un rat reste un rat. Un ouvrage dont le ton, sous sa liberté apparente, est en fait très travaillé. Une espèce d'Ovni non utopiste dans l'oeuvre de l'auteur. ;o)

 

Voici l’appréciation de « Becdanlo », d’alexandrie online, sur « Grand Hôtel du Merdier » :

 

            Notation : 8/10

Bon, il ne fallait pas s’attendre à de l’eau de rose… mais tout de même il y va fort l’ami Sembic

Ce qui est surprenant c’est qu’il arrive à faire éclore des roses sur des monceaux de fumier !

Exemple, cette rencontre dans les transports en commun :

Il écrit : « Nos regards se croisent. Son sourire est crispé. Ses yeux sont noirs. Son visage soudain délivré dans la lumière vive de cette nuit d’après midi. Je sens ces épluchures d’elle, comme éclaboussées de ses doigts meurtris, cette intimité à nulle autre pareille et dont je perçois les transes, qui emplit cet espace de silence entre nous. »

Quel moment ! ( page 28)

Quel beau passage !

Pas de doute qu’il a la verve d’un Céline ! Par moments, mais très rarement, il y a pourtant des évocations qui rendent mal à l’aise… heureusement que c’est sur le mode de la dérision : « Alors les mecs, on y va, oui ou merde, à cette brocante ? Tâter les abats jours en peau de cul d’youpin, touiller dans les fume cigarettes en os de romanichel, mirer les bagues, les solitaires et les colliers en or de fausses dents ? » (page 9)

On est souvent dans le scatologique de haut vol… jusqu’à la nausée mais avec toujours un fond d’humour. Pour moi, il s’agit là d’un fabuleux exercice de style. On n’ignore pas que Guy Sembic sait jouer sur d’autres registres ! Bien heureusement.

« On te l’affirme, lecteur du Grand Hôtel du Merdier : y’a pas un pet d’amour sur cette putain de Terre ! » (page 49)

Bien sûr que si, qu’il y a de l’amour sur cette putain de Terre, puisque nous en sommes nés et qu’à force de ne plus le chercher nous allons même le retrouver (sourire)

C’est bien écrit mais à lire vite ! Très vite même ! Tant le mal de mer nous guette. Ames sensibles s’abstenir !

 

Plus bref, maintenant, ce commentaire de « Dener », sur alexandrie online :

 

            Notation : 7/10

A relire… Moi j’aime bien ce chaos qui mène à un ordre différent… Cette confusion qui apporte la clarté, même si elle est parfois scatologique. Ce n’est pas dérangeant.

 

 

  • 1 vote. Moyenne 5 sur 5.

Commentaires

  • Lydia
    Grand Hôtel du Merdier est un texte à la fois atypique et extraordinaire. Sous des dehors loufoques, les personnages ont une véritable réflexion sur la société. En Robin des bois du stylo, Guy laisse parler son coeur, quitte à en ébouriffer plus d'un ! J'ai adoré ce roman.

Ajouter un commentaire